5 6z E G I
E G
F.G A , ( Ifijî. de France ) maire du royaume ipus Clovis ÏI.
Suppl. IV . a84. il. ;
E G A G R O P ÎL E , pelote de poil dans l’eftomac des ammaux
ruminans. Comment elle fe Forme.V. 4 13 • a- ,,
E g AGROPILES, ( Mat. méd. ) faufles vertus q u on leur a
attribuées. V . 4 13. L , „ . „ 1 >
Egagropiles , pierres dans le cheval. Suppl. 111. 393. b.
EGAL. ( Géométrie) Cercles é gaux, angles égaux, figures
égales, concavités égales, folides égaux , rapports géométriques
égaux. V . 413. b. Rapports arithmétiques égaux.,Ibid.
4 Egal. Mouvement égal en méchanique. V . 414.
Egal. ( Optique ) On dit dans l’ancienne optique que les
choies qui font vues fous des angles égaux , paroiflent égales,
Oc. ce qui n’eft vrai que quand on compare des objets extrêmement
éloignés de nos yeux. V . 414. a.
Egal. ( Médec. ) Tempérament égal , pouls é g a l , urine
é g a le , maladies égales. V. 414.,a.
E G A L EM E N T , fubft. mafc.{ Jurifpr. ) Comment les peres
& meres peuvent faire un également entre leurs enfans. V .
414. a. C e qui fe pratique dans une coutume d’égalité parfaite,
lôrfque les p e r c , mere , ou autres afeendans, n’ont pas fait
Légalement entre leurs enfans. Exactitude avec laquelle cet
également doit l e faire. Ibid. b. \ \
EGALISSAGE de la fufée au reffort. { Horlog.) D e là figure
que doit avoir la fufée pour être égalée au reffort. V IL 392.
a , b. Defcription 8c ufage de l’inftrûment qui fert à cette'opé-
ration. IX .44 7. b. H H
É G A L IT É Similitude, { Synon. ) X V . 201. b.
Egalité, {Logiq.) reffemblance de quantité , découverte
par l’opération de l’elprit. V . 414. b.
Egalité. ( Aftron. & Gèom. ) Cercle d’égalité dans le fyftê-
me de Ptolemée. Raifon d’égalité en géométrie. Proportion
d’égalité ordonnée. V. 414. b. Proportion d’égalité troublée.
Egalité en algèbre. Ibid. 415. a.
Egalité. Maniéré de prouver l’égalité de deux grandeurs, en
montrant que leur différence eft plus petite qu’aucune quantité
affignable. V I . 256. a.
Egalité naturelle. {Droit nat. ) Ses fondemens. Principales
conféquences qui en découlent. i° . Tous les hommes font
naturellement libres. 20. Les fupérieurs doivent traiter leurs
inférieurs comme leur étant naturellement égaux. 30. En
général, on ne doit rien prétendre plus que les autres. 40.
Comment une chofe qui eïl de droit commun, doit être pof-
fèdèe entre tous. 30. Devoirs de charité , d’humanité , de
juftice. D e la violation du principe d’égalité naturelle, eft né
Fefclavage politique & civil. V. 415. a. C e principe n’eft
point oppofe à l’inégalité des conditions établies entre les
hommes. Réflexions de M. de Montefquieu fur le moyen
qu’avoit imaginé Phàleas de Chàlcédoine, pour établir l’égalité
des fortunes dans une république. Ibid. b.
Egalité. D e l’égalité de nature entre les hommes. X V . 253.
a. Trait remarquable de Charles XII fur l’égalité naturelle.
Ibid. D e l’égalité dans les démperaties. IV . 817. b. La république
n’eft une que dans le cas du droit univerfel aux premières
dignités. V IL 849. a. Efprit d’égalité extrême. IV . 818. a.
Coutume d’égalité. 416. a. Voyeç Inégalité.
Egalité , ( Voix ) une des qualités les plus effentielles à la
voix. V . 4 1 5 - . . . w.
EGARD S , ménagement, attentions, circonfpeêlion. Différence
entre ces mots. V . 413. b. Les égards réciproques font
un d evoir indifpenfable dans la fociété. Les égards du fupérieur
envers fon inférieur conftituent la véritable politeffe des
grands. Caraélere qu’elle doit avoir. D ifférence de la politeffe
oc de la civilité. Ibid. 4 16. a.
Egards, circonfpeêlion , retenue, confédération , ménagement,
( Synon. ) III. 463. b.
Egards, confédération , refpeêl, déférence, {Synon.) IV . 43. b.
ÉG A R É , ( Maréch. ) bouche égarée. Califes de ce défaut.
V . 416. a. Effets qui en réfultent. Moyens de le guérir.
Ibid. b.
ÉGARÉES , chofes, ( Jurifpr. ) voye% Epaves O Gaives.
E G B ER T , { Hift. d’Â n g lS roi d’Angleterre. Principaux
événemens de fon régné. Suppl. II.773.-i.
EGÉ E , mer , X. 365. b. Voye^ ARCHIPEL.
E G E R lÉ , ( Myth. ) déeffe qui préfidoit aux accouchemens.
V . 4x8.4.
Eg ir ié , nymphe que Numa feignoit de confulter. Oh
imagina qu’après la mort de ce roi elle avoit été changée
fen fontaine. Numa craignant qu’on ne fe méfiât de la réalité
de fes entretiens, réfolut de la prouver par Un miracle. V.
418. a.
Egerie. Pourquoi l’on crut cette nymphe changée en fontaine.
XI. 29a. b.
EGIALE. ( Myth.) Obfervationsfur cet article de l’Ency-
«lopétjie. Suppl. I l, 778. a.
E G L
E G IA L É E , {Géogr.) X V . 16J.b. Voye£SlCYONE.
E G ID E , bouclier ou cuiraffe de Jupiter 8c de Pallas. O r i- ’
gine de ce nom. V . 418. a. Hérodote prétend'que les Grecs
ont emprunté des Lybiens l’habit & le bouclier de Minerve.
Comment ils embellirent cette fable. Paffages de Virgile &
d’Homere fur ce bouclier. Ibid. b.
Egide , ( Myth. ) monftre qui ravagea la Phrygie , Oc.
Vérité hiftorique cachée vraifenjblablement fous cette fable.
V . 4 i8 . i .
EGINE. Habitans de cette ifle , nommés Myrmidons. X.
914. b. L’ille d’Egine avoit été auparavant appellée Oenone.
X V . 213. b. Combat poétique qui s’y faifoit en l’honneur de
Bacchus. I. 378. b. Promontoire 8c golfe d’Egine ou Engia.
X IV . 662. /».Culte que les.Eginetes rendoient à Auxefie & à
Damie. Suppl. I. 727. a.
EG IN H A R T , hiftorien. Suppl. IV . 704. b.
EGLAN DER. ( Manege , Maréch.) Extirper une glande.
V . 418. b. Obfervations fur cette opération. Maniéré de la
pratiquer. Panfement qui doit fuivre. Ibid. 419. a.
EG L AN T IE R , ( Jardin. ) rofier fauvage. Sa defcription.
Qualités médicinales de fa fleur & de fon fruit. Conferve de
cynorrhodon. V . 419. a. Qualités des femences ou pépins ,
de la racine 8c de l’éponge d’églantier , appellée bédéguar.
Ibid. b.
EGLISE. ( Théolog. ) Définition de l’é g life , félon les théologiens
catholiques. Celles qu’en donnent divers hérétiques ,
conformément à leurs opinions. V . 419. -/». C h e f de l’é g life ,
félon les Anglicans. Obfervation fur le mot églife. Sens de ce
mot dans le nouveau teftament. D e l’églife univerfelle. On
diftingue en elle deux parties ; l’une extérieure & v ifible ,
qu’on appelle fon corps ; l’autre intérieure & invifible, qu’on
appelle fon ame. Ses caraéteres fo n t , qu’elle eft u n e , fainte ,
catholique , apoftolique, Ibid. 420. a. v ifible , indéfectible ,
infaillible. Eglifes .particulières dans l’églife catholique. D e
celle d’Orient : fchifme de cette églife. D e celle d’Occident :
fchifme d’une partie , appellée églife réformée.- Conquêtes de
l’églife dans les autres parties du monde. En quoi confifte
l’églife romaine. Ibid. b. Ancienne églife d’Afrique. Eglife
gallicane. Son éloge. Ibid. 421. a.
Eglife apoftolique. I. 536. b. D e la catholicité de l’églife. IL
777. b. 778. a , b. Unité de 1*églife. X V II . 401. a. Infaillibilité
de l’églife. VII I. 696. b. Autorité de l’èglife dans l’interprétation
de récriture , voye[ A utorité. C e qu’on doit entendre
, lorfqu’on dit q.üe l’églife juge des écritures. V I I . 11 . b.
Oc. Pouvoir de ,ré glife , de' changer la hiérarchie. VII I. 204.
a. Eglife militante , fouffrante 8c triomphante. X . 514. b. D u
ch e f vifible de l’églife. XIII. 365. a , b. — 367. a. Doétrme
des fociniens fur l’églife 6c fur fon chef vifible. X V II . 389.
a , b. La doétrine de l’églife altérée peu de tems après la mort
des apôtres. 757. a. Schilines des églifes grecques , d’O ccident
& d’Angleterre. X IV . 765. b. D es differens rirs des églifes
chrétiennes. 302. a. Privilèges dont les anciens fideles jouif-
foientdans l’églife. V I, 685. b.
Eglise. ( Architecture ) Les anciens l’appelloient ix/X iciaenn-
p/or. Ses noms en différentes langues , & félon différons
auteurs des premiers fiecles. V . 421. a. Eglife fimple -, à bas
cô té s , en croix grecque, en croix latine , en -rotonde. D e fcription
de la forme & des différentes parties des anciennes
églifes des Grecs. Ibid. b. D e la forme des églifes latines. Ibidi
422. a. Voyeç T emple.
Eglise , temple bâti & confacré en l ’honneur de Dieu ,
fous l’invocation de quelque faint. Les réformés ont fubftitué
le nom de prêche à celui d’églife. Différons noms des églifes ,
félon leur rang, leur u fag e . Oc. Eglife de fainte Sophie à
Conftantinople, défignée fous le nom de grande églife, dans
la liturgie grecque. V . 422. a. Dans les-anciens livres de droit
anglois , le mot ecclefia fignifie une paroiffe deffervie par un
curé en titre. Quelle a été la première églife bâtie par les chrétiens.
Ibid. b.
Eglife. Différence entre églife & temple. X V I . 61. a. Voye{
T emples des chrétiens. Plan d’une ancienne é g life , voye? A ntiquités
, vol. I des planches. Péribole des églifes des prefc
iftiefs chrétiens. XII. 355. b. Porche des églifes. XIII. 123.a.
Porte méridionale d es anciennes églifes. 13& b. Choeur des
églifes. III. 361. b. Terrain élevé dans les églifes , où le
facerdoce formoit des ^lanfes facrées. IV . 624. b. Partie des
anciennes églifes., nommée apfis. I. 362. b. Autels dans les
, églifes. I. 894. a. Petit autel nommé pt'othefe^dahs les églifes
grecques. XIII. 306. b. Partie de l’églife appellée canctl. III.
86. a. Collatéraux d’une églife. 622. a , b. Fdrmes d’églife >
efpece de bancs. V II . 179. a. Linge d’églife. Suppl. III. 739.
a , b. 760. a. Eglifes nommées bafiliques. II. H? , b. Eglifes
de couvens. IV . 420. b. Principales égKfeS dfe Paris, voyc{
l’article Paris. Dédicace d’une églife. il'L 904. a. IV. 728. b.
Place d’honneur à l’églife. IV . 303. b. Dfe l’inhumatiôn dans
les églifes. V . 3 34. b. V IL 374. b. V I I ï. 746. b. Abus de la location
des chaifes dans l’églife. V . 748. a. Peu de commodité
dans nos églifes. V I . 368. b.
Eglise. ( Jurifpr. ) D ivers fens de ce mot. Des biens d’é*
E G L E G O 563
glife. Communauté de biens entre les premiers chrétiens de
Jérufalem. Comment fe faifoit parmi eux la diftribution des
aumônes. V .4 2 a -é . Comment l’églife commença à pofféder
des biens fonds. Etat des biens de l’égfife fous Dioclétien ,
Maximien, Maxence , Conftantin & Licinius. Augmentation
de ces biens. Fondations communes dès le feptieme fiecie.
Etat de ces biens en France foiis les premières races , & en-
fuite fous la troifieme. Leur adminiftration. Partage qui fe fit
en Occident, vers la fin du quatrième fiecie, des revenus de
l’églife en quatre parts ; favoir , pour l’évêque , le clergé ,
les pauvres & la fabrique de l’églife. On ne tarda pas aura à
partager les fonds : ce fut l’origine des bénéfices en titre.
Ibid. 423. a. Défenfe d’aliéner les biens de l’églife. Dans les
cas où l’aliénation eft pennife , elle ne peut être faite fans
certaines formalités. Reftitution de ces biens. Abus commis
par les laïcs par rapport aux églifes & aux biens qui en dépendent.
Ibid. b. D e la prefeription à l’égard des biens de l ’églife.
Antiquité de l’ufage de conftruire des églifes parmi les chrétiens;
de leur bénédiélion & de leur dédicace. Interdiction
d’une églife polluée. Les premières églifes étoient de bois.
Dotation des églifes. Comment s’acquiert un patronage d’é-
glife. Frais de réparations. Tranflation des églifes d’un lieu
dans un autre. D e la puiffance de l’églife. Ibid. 424. a. Ré-
glemens des rois de France , relatifs à l’ordre de i’églife.
Ibid. b.
Eglife. Les premières églifes des chrétiens, appellées du
nom de titre. X V I . 360. b. 361. a. Fondation d’une églife.
VII . 73. b. Egthès autocephales, I. 893. b. Eglifes cathédrales
, collégiales, é'pifcopales, métropoles, paroiffiales, privilégiées
, voyeç ces mots. Eglifes fuburbicaires de RoméT X V .
393. a. Juge d’églife. IX. 12. b. Advoué ou patron d’églife.
1. 132. b. XII. 183. a , b. Chanceliers des églifes. III. 94.
a , b. Défenfeurs des églifes. IV . 740. b. D o yen dans les
églifes féculieres 8c régulières. V . 94. a. Garde des églifes.
V i l . 491. b. — Des biens , privilèges O charges des églifes. C e
qu’on entendoit autrefois par pecunïa ecclefia. X l l . 234. a.
Les dons faits aux églifes font des aumônes. I. 881. b. Biens
donnés à l’églife , appelles franche-aumône & pitre-aumône.
VII. 283. a. Partage fait du revenu de l’églife en quatre portions
, vers la fin du quatrième fiecie. V. 224. b. V I . 330.
a. Dotation d’une églife. V . 67. a , b. Des immunités & charges
des églifes. VII I. 378. a , b. Oc. A fy le s des églifes. I.
794. a , b. Si l’églife a quelque droit fur le temporel des
rois. X V I . 90. b. Livres d’églife. IX. 603. b. Cire des églifes.
III. 474. a , b. Jurifdiétion de l’églife. IX. 73. a. 74. b. 73. <z, b.
Oc. Patriarchats de l’églife. XII. 173. a , b. Droit de patronage
fur une églife. 183 . a , b. 184. a , b. 1 8 5 . Regiftre des
églifes. XIII. 197. b. Q u el eft le meilleur ouvrage que nous
ayons pour la connoiffance des églifes de France. Ibid. V i-
fite des églifes par les évêques. XV II . 333. b. Chancellerie
d’églife. III. 113. b. Cour d’églife. IV . 372. a. L ’églife ne peut
faire d’emphytéofe perpétuelle. V . 381. a. D e la fabrique
des églifes. VI. 330. a t b. For extérieur 8c intérieur de l’é-
glife. VII . 108. a y b. Dépendance de l’églife à l’égard du
fbuverain. VIII. 380. a. Autorité que les rois faxons s’étoient
réfervée fur l’églife. X V I I . 387. a. -— Des honneurs d’églife.
VIII. 291. a. Origine des droits honorifiques dans les
églifes. V I. 69 1. b. D u droit de litre dans les églifes. IX.
394. a , b.
Eglife abbatiale , anglicane , archiépifcopale , archipresbi-
térale , cardinale, catholique, collégiale, cu re , épifcopale :
églife fille d’une autre églife*1, églife gallicane. V . 424. b.
Eglife grecque ou d’O rién t, latine ; églife-matrice , métropolitaine
, paroiflïale , primatiale , primitive , principale ,
priorale, régulière, romaine , fécularifée, féculiere , fehif-
matique , fuccurfale , univerfelle. Ibid. 423. a.
Eglise , état de V { Géogr. ) Contrée d’Italie , que le pape
poffede en fouveraineté. Son étendue. Ses bornes. Ses provinces.
V . 423. a.
Eglises, Trois) lieu de Perfe. X V I . 689. a.
EG LOGU E : peinture des moeurs champêtres. Elle plaît
également aux philofophes 8c aux grands. Charme de cette
forte de poéfie. V . 423. b. Remarques fur le mot églogue.
L ’églogue eft une efpece de poème dramatique. L e poète
doit choifir le lieu de la feene conformément à fon fujet. La
poéfie bucolique doit s’élever au vrai idéal qui tend à embellir
le v rai naturel. La feene 8c ce que les auteurs y viennent dire ,
doivent avoir enfemble une forte de conformité qui en faffe
l ’union. Ibid. 426. a. Caraélere que doivent avoir les perfon-
nages. Virgile 8c les autres poètes de l’antiquité n’ont fait
qu’introduire les bergers 8c les payfans de leur pays 8c de
leur tems un peu ennoblis. Aujourd’hui même on voit encore
les habitans de ces mêmes campagnes fenfibles à des plaifirs
fort au-deffus de la portée de nos payfans. Ibid. b. Du nombre
•d’a&eurs qu’on doit admettre fur le théâtre ruftique. D e la
matière de leurs entretiens. Bornes étroites dans lélqüélles ce
genre de poéfie eft renfermé. Les grands maîtres n’ont fiait
qu un petit nombre d’églogues. Ibid. 427. a. Caraélere du
« y le de cette poéfie. Examen de divers poètes qui ont travaillé
en ce genre. Ibid. b. Préceptes de Dèfpreaux fur l’églo-
gue. Ibid. 428. â. -
Réflexions fur la poéfie pafiorale. On peut confidérer les bergers
dans trois états; celui du premier âge , celui de leur
mifere aéhielle, celui qu’on peut imaginer en fuppofant qu’ils
euffent confervé leur innocence 8c leur liberté pour Fe polir
fans fe corrompre. D éfauts où font tombés lès poètes, en perdant
de vue ce premier âge : prémièrëmènt TRéocrite , &
enfuite Virgile. V . 428.4. Dans quelques-uns de nos poètes, les
bergers penfent au lieu de feiitir, 8c analyfènt au lieu de
peindre. T o u t l’efprit de l’églogue doit être en fentimens 8c
en images. C ’eft le mérite dominant de celles de Virgile.
Réflexion de là Motte fur ce fujet. Un b erger ne,doit apper-
cevoir que ce qu’apperçoit l’homme le plus fimple , fans
réflexion 8c fans effort. Mais la naïveté n’exclut 'pas la déli-
cateffe; elle .eft même effentielle à la poéfie paftorale. Ibid. b.
Du degré de fentiment dont Véglogue eft’ jufceptible. L ’abbé
Desfontaines cité ; paffages de MM. de Fôntenélle 8c de la
M o t te , fur le caraélere de l’amour qui doit entrer dans l’églo-
gue. M. la Motte a oublié le caràélerë de l’églôgue en prétendant
que le poète paftoral doit peindrè les emportemens 8c
même le défefpoir de l’amour. Ibid. 429. a. Les anciens n’ont
peint- de l’amour que le phyfique : les modernes y ont ajouté
tous ces petits rafinemens que la fantaifte des hommes a inventés
pour leur fupplicc. Ibid. b.
Du choix des images. Les images groffieres ou purement rnf-
tiques doivent être .bannies dé l’églogue. V . 429. b.
L ’aSion de l’églogue pour être v iv e ne doit avoir qu’un
moment. V . 430; a.
D u deffein de l’églogue. Vérité générale qui fuffit au deffein
8c à l’intérêt de ce poème , c’eft l’avantage d’une Vie douce,
tranquille, 8c innocente. L ’églogue en changeant d’o b je t ,
peut changer de genre. Ne pourroit-ellë pas être aufti la
peinture d’un état digne de pitié ? Intérêt 8c beauté 'que
renfermèroit un tel genre. V . 430. a. L’églogue ne doit rien
laiffer à defirer dans fon commencement, dans fon milieu ,
ni dans fa fin. Dans l’églogue en ré c it , c’eft le poète, ou l’un
des .bergers qui raconte : fon ftyle dans l’un 8c l’autre cas.
Non-feulement, il eft dans la nature que le ftyle des bergers
foit figuré ; mais il eft contre toute vraifemblance qu’il ne le
foitpas. D ’un autre cô té , une allégorie continuelle paroîtroit
artificielle. La comparaifon même ne convient ic i , que lorf-
qu’elle femble fe préfentèr fans qu’on la cherche. Ibid. b.
Eglogue. La poéfie paftorale ou bucolique, eft un genre qui
renferihe deux efpeces dfe poéfie , l’églogue 8c l’idylle. Voye^
donc Bucolique , Pastorale 8c Idylle. Toutes les églô-
gues ne doivent pas être mifes au rang des bucoliques :
exemple tiré de V irgile. IL 438. b. Critique des dialogues de
quelques églogues de ce poète. IV . 936. a. Eglogue ae Virgile
fur Silene. X V . 192. b.
E G N A T IO , {Jean-Baptifte) littérateur. XVII . 7. b.
E G O ÏSM E , ( Morale ) Sources de ce défaut. On y tombe
par fes difeours Sc par fes écrits. MM. de Port-Royal ont
banni l’ufage de parler d’eux-mêmes à la p remière perfonne ;
ils l’ont tourné en ridicule fous le nom à'égoïfrne, adopté
depuis. Excès d’humilité de Pafcal. Réflexions lur l’égoïune
de Montaigne. Cas Où l’égoïfnie eft excufable. V . 431. a.
EG O ÏS T E S , philolophes qui ne reconnoiffent d’autre vérité
que celle de leur propre exiftence. C e font les plus extrava-
gans des philofophes 8c les plus difficiles à convaincre. V .
43x- b-
Egoiftes, leur doétrine. X V . 38. a , b. D eu x fortes de philofophes
égoïftes : fefte de philofophes femblables dans les
Indes : ç’elt le doéleur Be rk le y qui a réveillé l’attention des
métaphysiciens fur ce fyftême oublié. V I . 266. a. Argumens
contre l’exiftence des co rps , fuivis de leur réfutation. IV .
261. a , b. Y . 431. b. V I . 133. a y b. 267. a. X V II . 184. a.
Suppl. II. 930. a. Démonstration de l’exiftence des corps. X V .
36. a , b. Cette preuve ébranlée par les phénomènes du fom-
nambulifine. 342. a. Voÿe{ EXISTENCE DES ÊTRES EXTÉRIEURS,
Pyrrhoniens , 8c Sceptiques.
E G O U T , {Hydraulique) Quelque piece d’eau que l’on
a i t , il faut toujours tin écoulement. Dans l’ufage ordinaire ,
égout eft distingué de cloaque. V . 431. b.
Egout en terme dë fonderie. V . 431. b.
Egout y en terme de miroitier ; table fur laquelle les ouvriers
mettent les glaces au teint, pofent la glace étamée, pour en
faire égoutter le vif-argent. V. 431. b. Voye[ Égoutter.
Egout y en terme de raffineur de fucre. V . 432. a.
EG O U T T E R les terres, {Agric.) Maniéré de deffécher
les terres , q u i, étant dans les bas-fonds, reçoivent l’eau
des terres vouines , ou celles q u i, retenant l’e au , font prefque
toujours fi humides , qu’elles ne peuvent être labourées.
Sillons qu’on doit faire dans les terres atgilleufes pour en
écouler les eaux. Tranchées pratiquées dans les terres qui
ne font pas extrêmement fujettes à être inondées : terres
labourées en planches. Diftances à laiffer entre les filions,
félon que les terres font plus ou moins fuiettes aux inondations.
C e qu’on entend par labourer en Lillons. Maniéré