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brûler lui fuccéda. ÏI. 758- a , b. Profondeur & diftance à
laquelle il fout enterrer les jnorts. Suppl. II. 429. <*• De
l’ufage d’enterrer dans les villes Sc hors des villes. 43°- a%
Anciennement les loix ne pennettoient pas d’enterrer ans
l'enceinte des villes. X V II . 178- b. Cette dclenle fublille.
encore chez les Chinois. VH. 37e. *. En qttel tems cet ufage
fut permis chez les clfrêtiens. ,111. 4 13 - " - co lle s où les
Romains enterroient les pauvres gens. XIII. s86._e. U o u
eft venue la coutume d’enterrer dans les égides. V i l. 374-
b. Comment on enterroit les corps àgs perfonnes excommuniées.
VII I. 566. a. Prêtre qui etoit charge de foire les
folles pour enterrer. IV . .175. b. Officier de l'égide d orient
qui faifoit enterrer les morts. VII. 207. b. Divers exemples
de gens qu’on avoit crns morts, 8c qui ont été enterrés vivans.
X . 719. b. 720. a. Supplice pratiqué à Rome , qui con-
fiftoità enterrer vif. X V II . 215, a. 241. b. Voyc^ INHUMER
6’ SÉPULTURE.
EN TE-TAILLES , terme de gravure en bois. V . 733. A.
En TE-TAILLE , ( Gravure en bois) tailles plus nourries
à certains endroits que dans le relie de leur longueur, c eft
ce que les graveurs en cuivre appellent tailles rentrées. Sur
la façon de pratiquer les ente-tailles, voye^ G r a v u r e en
b ô is . Comment Mellan faifoit fes tailles rentrées. On trouve
dans fes ouvrages des ente-tailles de toute façon. L a fainte
face couronnée d’épines , eft un de fes morceaux les plus
admirables. François Chauveau a le mieux approché de la
maniéré de Mellan. V . 733. b.
Ente-tailles, appellées par les graveurs en cuivre entre-
deux. Voyt\ à l’article gravure en bois la maniéré de les
exécuter. V . 733. b.
E N T Ê T EM E N T , celui que donne la préoccupation. X l l l .
495. a , b. Réflexions fur l’entêtement. X V II . 770. a , b.
Voyez O p in iâ t re t é .
ENTHOUSIASME. ( Philo/. 6* Bell, leur.) Caufe de la
fcuffe idée qu’on s’eft faite de l’enthoufiafme.Les poètes flattés
qu’on les crût des êtres inlpirés, n’eurent garde de détromper
la multitude ; ainft la fureur poétique fut établie dans le
monde comme une infpiration divine. Cependant c ’eft la
raifon feule qui fait naître l’enthoufiafme ; il fut toujours de
toutes fes opérations la plus prompte & la plus animée ; i l
eft le chef-d’oeuvre de la raifon ; comment peut-on le défin
ir , comme on définiroit un accès de folie? V . 719. b.
C ’eft la raifon, qui par une opération rapide , préfente à
l'homme de génie un tableau frappant 8c nouveau qui l’arrête
, l’émeut, le ravit & l’abforbe. L ’imagination n’eft que
comme une des caufes fécondés de l’enthoufiafme. Le tableau
que préfente la raifon doit être nouveau ; parce qu’il ne
s’agit point ici d’une opération froide 8c commune de la
mémoire. L’émotion qui foifit l’ame à la vue de ce tableau
eft en proportion de la v iv a c ité , de fes connoiflances , de
fa délicatelfe. Ibid. 720. a. Il eft dans la nature que l ’ame
n’éprouve point de fentiment, fans former le defir prompt
& v i f de l’exprimer. Il fout donc qu’à l’afpeâ fubit de ce
tableau frappant, elle cherche à répandre au-dehors l’im-
preflion v iv e qu’il foit fur elle : 8c delà toutes ces productions
de l’entlioufiafme & du génie qui font autant de mo-
numens de la gloire de notre nation & de l’humanité. Définition
de l’enthoufiafme. Connoiflances 8c exercices antérieurs
qu’il fuppofe. D eu x fortes d’enthouftafme auxquels
convient la définition précédente ; favoir celui qui produit
& celui qui admire. Cette définition pourra ne pas plaire
aux efprits froids. Objeéfions auxquelles l’auteur s’attend
de leur part : on a cru jufqu’i c i , l’enthoufiafme une efpece
de fureur, l’idée reçue , diront-ils, vaut bien la nouvelle ;
& quand l’ancienne feroit une erreur , quel défavantage en
réfulteroit-il pour les arts ? On refroidit l’efprit, on affoi-
blit le génie par ces recherches incertaines des caufes, 6*c.
Ibid. b.L ’auteur leur répond, i° . qu’il n’eft point d’erreur
dans les arts qu’il ne convienne de détruire ; 20. que celle
dont il s’agit ici leur eft infiniment préjudiciable ; 30. que
c’eft applanir les routes que de chercher & d’établir les
premiers principes ; 40. que fi les belles productions des arts
font l ’Ouvrage de la raifon , cette découverte élévera l’ame
de l’artifte ; 50. que les mots d’imagination, de génie ,
d’efprit, de talent, ne fervent qu’à exprimer les differentes
opérations de la raifon ; 6°. que fi l’enthoufiafme n’eft dû
qu’à la raifon comme caufe première, tous les préjugés nui-
fibles à la gloire des beaux arts font pour jamais détruits,
& les artiftes triomphent. Ibid. 72 1. a. Les ouvrages du dernier
fiecle font regardés maintenant , comme des chefs-
d’oeuvre de la raifon ; tel fera le fort de tous ces monu-
mens glorieux aux arts & à la patrie, qui s’élèvent fous
nos yeux. Comment la définition donnée ci-deflus de l’enthoufiafme
convient au muficien & à l’orateur. Mettre en
doute l’enthoufiafme de l’orateur, c’eft vouloir foire douter
de l’exiftence de l’éloquence même. Sans enthoufiafme
point de création , 8c fans création les artiftes & les arts
rampent dans la foule des chofes communes. Faux enthoufiafme,
qui abufe celui qui l’éprouve. Il n’eft point d’en-
E N T
thoufiafme fans génie & fans talent. L’enthoufiafme plonge
les hommes qui en font fufceptibles dans un oubli prefque
continuel de ce qui eft étranger à leur a r t , ce qui rend
fouvent leur conduite peu reflemblante avec ce que nous
regardons comme les maniérés d’être adoptées dans la fociété.
Ibid. b. On rencontre communément dans les vrais talens,
une bonne fo i , comme naturelle, une franchife de caractère
, & fur - tout l’antipathie la plus décidée pour tout ce
qui a l’air d’intrigue & de cabale. Quelle eft la forte de
gloire qu’on peut acquérir par ces derniers m oyens. Q uelle
eft celle qui eft réfervée à l’homme de génie. Il eft de la
nature de l’enthoufiafme de fe communiquer & de fe reproduire
: exemple tiré de ce qui fe pane au théâtre à la
repréfentation d’un excellent ouvrage. Analogie qui fe trouve
entre ce que nous pouvons p roduire, & ce que nous avons
acquis. Ibid. 722. a. Plus l’homme de génie acquiert de con-
noiffances, plus fes momens d’enthoimafme font fréquens,
& les tableaux que la raifon lui préfente, hardis , nobles,
extraordinaires. Moyen de développer, étendre, nourrir,
réchauffer le génie. Effets de l’enthoufiafine, Ibid. 722. b.
voye^ l’article Éclectisme.
Enthoufiafme, confidéré comme l’effet de l’imagination.
VII I. 562. a , b. Carattere de l’état d’enthoufiafme : défauts
dont il eft la caufe. V . 276. a. 11 femble que l’artifte devroit
concevoir l’enthoufiafme avec d’autant plus de force & de
facilité , que fon génie eft moins contraint par les réglés ;
cependant il n’en eft pas ainfi : exemples. V I I . 377. a.
Enthoufiafme poétique. XI. 34Ç. a. XV II . 186. a. Suppl.
III. 567. b. 568. a. Suppl. IV . 87. b , &c. 423. b , &c. 444.
a. Pindarique. XII. 640. a. Examen du fentiment qui foit
confifter l’effence de la poèfie dans l’enthoufiafme. 838. a.
L’enthoufiafme poétique peint par Roufleau. XIII. 631. b.
L ’enthoufiafme eft le germe de toutes les grandes chofes,
bonnes ou mauvaifes. X V I . 254. b. 260. b. Empire qu’exercent
fur le commun des hommes ceux qu’anime le feu de
l’enthoufiafme. 261. a. Enthoufiafme du peintre : différence
entre le véritable enthoufiafme 8c les écarts de l’imagination :
moyen de difpofer fon efprit à l’enthoufiafme. X V I I . 7 7 o. b.
EN THO USIA STE S , (Hijl. ccd.) aufli appellés maffa-
liens, endùtes ; anciens feétaires. Q u els font ceux auxquels
on donne aujourd’hui ce nom. V . 722. b. Voyc{ Fanatisme.
EN TH YM ÊM E , ( Logiq. ) l’enthymême eft un^ fyllogifme
parfait dans l’efprit , quoique imparfait dans l’expreflion.
Cette maniéré d’argumenter eft commune dans les difeours
8c dans les écrits. En abrégant le difeours, elle le rend plus
fort & plus vif. V . 722. b. C e qu’Ariftote appelle fentence
en thyméma tique. Exemple. Ibid. 723. a.
Enthyméme. C ’eft l’argument le plus familier aux orateurs.
I. 648. b.
EN T IC H IT E S , ( Hijl. eccl. ) certains feélateurs de Simon
le magicien dans le premier fiecle. V . 723. a.
EN T IE N G IE , ( Ornithol. ) oifeau d’Afrique. Merveilles
qu’on raconte de cet oifeau. V . 723. a.
EN T IE R , ( Manège ) cheval entier. Diftinélions que quelques
auteurs établiflent entre un cheval entier & un cheval
rétif fur les voltes. En général tous les chevaux fe portenrplus
volontiers à la main gauche qu’à la droite. V . 723. a. Ceux
qui fe portent fur la main droite font d’une nature plus
rebelle. Lorfque la réfiftance du cheval entier vient d’une
douleur ou d’une foibleffe occafionnée par quelques maux
qui affeflent quelques parties, les reffources de l’art font
impuiffantes,à moins qu’on nepuifle rendre à ces mêmes parties
leur intégrité & leur force. Il y a. très-peu de chevaux qui
foient naturellement entiers. Ils n’acquierentce v ice que confé-
quemment à de mauvaifes leçons. Attentions qu’il fout avoir
pour gagner le confentement des poulains, ainfi que des
chevaux faits. Ibid. b. Les actions des jambes ne contribuent
pas moins à fufeiter la révolte du cheval & à le confirmer
quand elles font faites mal-à-propos, a vec trop de dureté 8c
de rigueur. Quelles font les caufes de l’irréfolution du cheval.
Ibid. 724. a. Moyens de remédier au défout dont il s’agit
dans les chevaux qui l’ont contra&é. Ibid. b.
EN T IE R C EM EN T , ( Jurifp. ) terme de coutume qui
fignifie enlevemént d’une chofe mobiliaire 8c mife en main-
tierce. C e que porte la coutume d’Orléans fur l’entiercer
ment d’une choie qui ayant été v o lé e , feroit reconnue dans
un marché ou foire publique. Formalité à fuivre pour entier-
cer une chofe volée. En quels cas il n’y a plus lieu à l’en-
tiercement. Oppofitions qu’on peut foire fur la chofe entier-
cée. Il eft défendu d’entrer dans la maifon d’autrui pour faire
enrîèrcer les biens qui y font, fans autorité de juftice. Ibid. b.
E N TO IL E R , quelle eft la maniéré de coller fur une
toile une eftampe, un deflin, 6*c. V . 725. a.
EN TO N N A G E des vins, XIII. 229. b , W
EN TO N N E R , ( Mufiq. ) deux figriifications de ce mot.
Confonnances faciles à entonner. Difficulté à entonner de
grands intervalles. V . 725. à.
E N T O N N O IR , ( Anatom. ) cavité affez profonde dans
la partie inférieure du troifieme ventricule du ce rv eau,
E N T
&c. Deux ouvertures qu’on lui attribue. L’exiftence de ce's
ouvertures conteftée fur-tout par M. Lieutaud. Jugement
de l’auteur fur ce fujet. V . 725. a.
En t o n n o ir , , (A n a t.) nouvelles obfervations fur cette
partie. Suppl. II. 810. a.
En ton n oir , ( Chir.) inftrument dont on fe fort pour
conduire le cautere aétuel fur l’os unguis dans l’opération
de la fiftul'e lacrymale. Sa defeription. O n n’en fait plus
ufage dans cette maladie. V . 723. b.
En t o n n o ir , ( Pharmac. ) ufage qu’on en foit pour fou-
tenir les filtres, oc , pour féparer les huiles effentielles de
l’e au , &c. Ufage des entonnoirs de v e r re ; obfervation fur
les entonnoirs d’étain & de fer-blanc. Maniéré de raffermir
un entonnoir de verre fendu. Ufage des entonnoirs pour les
fuffumigations. V . 723, b.
E n t o n n o ir , (A r t rnilit.) dans l’artillerie. V . 725. b.
E n t o n n o ir . CBlanchiJf.) V . 725. b.
En t o n n o ir . (Tonnelier.) V . 725. b.
Entonnoirt elpecc d’entonnoir nommé chantepleure. III.
144. a.
E N TO R S E , ( Chirurg.) mouvement dans lequel une articulation
eft fo rcé e , fans que les os fouffrent de déplacement
fenfible. V . 725. b. Les entorfes du pied font les plus communes
; quelles en peuvent être lès fâcheufes fuites. Moyen
de les prévenir. C e qu’on doit foire lorfqu’on a négligé d’y
porter rentede fur le champ. Ibid. 726. b.
Entorfe, formule de défenfifs la plus üfitée dans les
entorfes. IV . 74 1 . b.
En t o r se , (Manege, Marédi.) entorfes les plus fâcheufes.
Symptômes de cette maladie. Ses caufes. V . 726. a.
Dire&ions fur la maniéré dont il faut la traiter. Ibid. b.
Voyez Suppl. III. 404. bt
E N T R A G T E , (Bell, lett.) efpace de tems qui fépare
deux aftes d’une piece de théâtre. V . 726. b.
Entr’a fle, eft auffi un divertiflement que l’on place entre
les atftes d’une comédie ou d’une tragédie. C e divertiflement
n’èft qu’une mauvaife reffource qui décele le défaut de génie
de celui qui y a recours. Les entr’aéles des Grecs étoient
plus excufables, parce que l’art n’étoit alors que dans fon
enfance. Le théâtre des Romains plus défeéffieux que celui
des G recs.'En F rance, Corneille 8c M oliere profitèrent des fautes
des Romains, & s’approprièrent les grandes beautés des
Grecs. Ils débarrafferent le théâtre d’entr’aâès 8c d’interme-
des. Quels font ceux de la comédie françoife, de l’opéra 8c
des drames de college. L ’ppéra italien a befoin d’entr’aéles;
on les nomme intermèdes. Réflexions fur cet opéra 8c fes
intermèdes. V . 727. a..
En tr ’ACTE , ( Bell. leur. ) un des plus précieux avantages
du théâtre moderne, c ’eft le repos amolli de l’entr’a fte ,
repos qui n’eft que pour les fpeélateurs, puifque les perfon-
nages font cenlés agir dans l’intervalle d’un afte à l’autre.
Facilité que l’entr’aéle donne à l’a â io n , foit du côté de la
vraifemblance, foit du côté de l ’intérêt. — Autre avantage
attaché à l’entr’aéle ; celui de donner aux événemens qui fe
paffent hors du théâtre un tems idéal un peu plus long que
le tems réel du fpeftacle. — A la fin de chaque aéte, l’idée
du lieu doit donc difparoître, notre illufion fe détruit 8c nous
rend à nous-mêmes en un lieu totalement diéfinft de celui
de l’aétion, jufqu’à ce que cette aélion reparoiflànt à nos
y e u x , reproduit en nous l’illufion précédente. Ces mouve-
mens de la penfée font aufli vaifés que rapides. Suppl. IL
810. b. Il fuit de-là que la toile qui détruit l’enchantement
du fpeélacle , devroit tomber toutes les fois que le charme
eft interrompu. L’illufion y gagneroit, 8c les moyens de la
prodüire*feroieht plus Amples 8c en plus grand nombre. Suppl.
II. 8 11. <1.
Entr’atfes, v o y e z ACTE. I. 116. a. 8c INTERMEDE, VIII.
831. a. Muficiens qui chantoient dans les entr’aéles chez les
Romains. X V I . 310: à.
E ntr’a c t e , (Mufiqig| examen de la queftion fi les Grecs
avoienè des entr aéles dans leurs fpeélacles. Deftination de
l ’entr’aéle dans le fyftême moderne. Quoique le théâtre refte
vuide dans cet intervalle, la mufique ne doit pas être interrompue.
Suppl. II. 811. a. Caraétere des pièces dont l’exé-
cution doit remplir cette interruption du fpeélacle. D e la
durée hypothétique de l’entr’aéle. D e fa durée réelle. Ibid. b.
EN TR A IL L E S , ( Anatom. ) ce font les inteftins ; îtiais ce
mot fe prend quelquefois pour tous les vifeeres. Les viéti-
mes qu’qn. offroit anciennement à la divinité, ne dévoient
être fouillées d’aucune maladie. V . 727. b.
En t r a il l e s , (M y th .) avec quelle impiété Cicéron parlé
de l’ufage d’obferver les entrailles des viétimes. C e que difoit
Caton fo r les arufpices. V . 727. b.
Entrailles, ufage qu’on en faifoit dans les facrifices des
païens. X IV . 483. b. D e l’infpeélion des entrailles des viéïi-
raes. I. 746. a. V I. 327. b. 328. a. VIII. 60. b. Divination
par l’infpeélion des entrailles humaines. I. 497. b, Voye^
V ict ime.
E N TR A V E S , ( Man. Maréch. ) pourquoi l’on en foit ufage.
Tome I.
E N T 6 0 1
Diverfes fortes d’entraVes felon les cas où on les emploie*
Maniéré de les employer. V . 727. b.
Entrâves, appellées compes, ÏII. 762. R & pentefyringuesï
XII. 3x8. a. Ceps ou entraves en ufage chez les anciens
Hébreux. X V . 676. a.
E N T R E CH A T , (D a n ft) il doit au moins être formé à
quatre : on a vu des danfeurs le paffer à douze. V . 728. a.
Les excellens danfeurs fe bornent ordinairement à fix. L’en* •
trechat emploie deux mefures. Entrechats de face 8c de côté.
Ceux que faifoit Deruel danfeur de l’opéra. Origine des
entrechats. Exemples de quelques danfeufes. Murmures élevés
dans les commencemens fur la danfe moderne. Ibid. b.
EN TR E -CO LO N N E , (Archit.) diftance d’une colonne à
l’autre dans les colonnades ou_périftiles. Différentes proportions
indiquées par les auteurs pour les entre-colonnes. Suppl.
II. 812. a. D e la diftance à obferver entre les colonnes couplées.
Piedeftal de ces colonnes. Ibid. b. V o y e z Intergo-
LONATION.
EN TR E CO U P E , ( Coupe des pierres) on fait fouvent des
entrecoupes pour fuppléer à la charpente d’un dôme. V .
728. b.
îE N T R E -CO U P E R , ( s J , (Manege, Maréch.) fe couperi
s entre-tailler : aélion du cheval qui en cheminant s’atteint à
la partie latérale interne du boule t, 8c quelquefois à fa portion
poftérieure. Caufes de ce vice. Différences entre un
cheval qui s’emre-taille 8c un cheval qui s’attrape. V . 728. bi
L e défout d’un cheval qui s’attrape eft d’autant plus effen-
t ie l, qu’il eft comme impoffible d’y remédier. Il n’en eft pas
ainfi de l’entre-taillure. Ibid. 729. a.
E N TR E -C O U R S , ( lurïfp. ) fociété contraélée autrefois
entre deux feigneurs, par laquelle les fujets de l’un qui
alloient s’établir fur la terre de l ’autre, devenoient fujets
de ce dernier. Quelquefois un roturier qui étoit franc dans
un lie u , devenoit fe rf dans un autre. Comment les feigneurs
parèrent à cet in convénient en établiffant le droit
d’entre-cours. Il y avoit entre-cours entre les comtes d e .
Champagne 8c de Bar. C e que porte la coutume de V itr y
touchant les effets de cet entre-cours. V . 729. a. Exemples
de ces entre-cours dans l’hiftoire de Verdun. Le droit d’entre
cours eft quelquefois appellé parcours. Ibid. b.
EN TR É E , ( Aflrom) du fôleil ou. de la lune dans un
figne, de la lune dans l’ombre, &c. V . 729. a.
Entrées , (Hijl. anc.) privilège accordé à des particu-:
liers d’être admis auprès des rois 8c des princes dans certains
tems. Cette forte de faveur eft d’un ufage fort ancien. C .
Gracchus 8c Livius Drufus en furent les auteurs à Rome.
Comment on diftinguoit les amis de la première, de la
fécondé, de la demiere entrée. Ce t ufage après avoir été
interrompu, fut rétabli par Tibere. Etant de nouveau tombé
en défuétude, il reprit vigueur fous Conftantin. V . 729. bi
Réflexion fur cet ufage'. C e qu'on appelle aujourd’hui entrée
dans les cours de l’Europe, eft un droit que donne la charge
8c non la perfonne. Ibid. 730. a.
Entrée , (H ijl. mod. ) réception folemnelle qu’on fait aux
rois 8c aux reines, lorfqu’ils entrent la première fois dans les
villes, ou qu’ils viennent triomphans de quelque expédition.
Ces cérémonies font un monument des ufages des différens
peuples, 8c de la diverfité de ces ufages dans une même
nation, lefquels font communément un excellent tableau de
caraétere. Defeription des cérémonies qui fe pratiquoient
autrefois lorfque les rois 8c les reines entroient dans Paris.
Entrée de Louis XI en 1461. C e qui fe -pratiqua à l’entrée
de la reine Anne de Bretagne. V . 730. a. Ces cérémonies
prouvent la paffion du peuple françois pour les fpeélacles, 8c
fon amour pour .fes rois. Ibid. b.
Entrées des princes dans les villes : fpeétacles qui en fai-
foient autrefois en France les principaux orriemens. III. 670.
a. X. 923. a. Grâces de criminels obtenues dans ces occà-
fions. V i l . 803. b.
Entrée , ( lurifpr. ) acquifition, prife de poflèffion. Deniers
d’entrée. Entrage. V . 730. b.
Entrée , (Comm.) droit d’entrée. Comment il fe paie''
lorfqu’il n’eft pas réglé par le tarif. Les droits d’entréè fe
paient y compris les emballages, à la réferve des drogueries
& épiceries. Certaines marchandifes ne peuvent entrer en
Erance que par les lieux qui leur font marqués. Peines contre
ceux qui veulent foire entrer les marchandifes en fraude. V .
730. b. Voyeç Contrebande.
Entrée : lieux où font établis les bureaux des entrées. H.
ov. a. Denier d’entrée. IV . 826. b. Entrée 8c iffue foraine.
VIII. 929. b. Déclarations d’entréeÿ 8c de forties.IV. 693. a,
b. Perception des droits d’entrée 8c de fortie. V . 72. b. Droits
que l’on perçoit à l’entrée 8c à la fortie des provinces des
cinq groffes fermes, 8c des provinces réputées étrangères.
14c. b. VI. 515.b. Obfervations fur les tarifs gù font contenus
ces droits. V . 143. a. X V . 914. a. Ordonnance de
1687 concernant la perception de ces droits. IX. 17. a.
Connoiffance attribuée aux maîtres des ports de tous les différends
fur ce fujet. Ibid, Pourquoi l ’on prohibe dans un état
N N N n n n n