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du mot gradué, en matière bénéficiai. V I I . 807. h. Les degrés
obtenus dans les univerfités étrangères n’ont pas l ’effet d’obtenir
des bénéfices, &c. Les gradués qui ont fait lignifier leurs
crades peuvent recevoir des bénéfices. Trois fortes de gradués
; ceux qui ont été reçus félon les réglés, les gradués de
g râ c e , & les gradués de privilège. Obfervations fur ceS
deux derniers. Origine du tfroit’.des gradués fur les bénéfices!
C e qu’on entend par mois de faveur & mois de rigueun Examen
de l’ordinaire auquel font fujets tous les gradués avant
d’obtenir le vifa, Gradués Amples, & gradués nommés. Ibid.
808. a. To us collateurs & patrons eccléfiaftiques font fujets
à l’expeâative des gradués. Quels font les lieux en France
où les gradués ne peuvent pas requérir des bénéfices. Le
concordat donne aux gradués le décret irritant. Les gradués
doivent s’adreffer dans les fix mois de la vacance du bénéfice
au collateur ordinaire & patron, pour requérir le bénéfice
vacant. C e que le gradué doit faire en cas de refus de la
part du collateur. Ibid. b. Tems d’étude néceffaire pour
acquérir les degrés à l’effet de pouvoir requérir des bénéfices.
Formalités par rapport au certificat du tems d’étude, & aux
lettres de degré. Notification à faire aux collateurs pour obtenir
des bénéfices. Notification annuelle que les gradués doiven
t faire de leurs noms & furnoms. Rémotion qui fe fait
tous les ans en l’abfence des collateurs. Avantage d’une notification
faite avant la vacance du bénéfice. A qui doit être
notifiée la nomination du gradué. Choix que peut faire le
Collateur ou patron, quand un bénéfice vaque dans un mois de
faveur. Ibid. 809. a. Autre réglé à fuivre dans les mois de
rigueur. Entre plufieurs gradués nommés également anciens,
on préféré le plus qualifié. Liberté de choix lorfque toutes
chofcs fe trouvent égales entre les gradués. Articles qui ne
doivent pas être oubliés dansdes lettres des gradués nommés.
Conditions requifes de la part du gradué pour requérir un
bénéfice, & pour être cenfè rempli. Ibid. b. Les bénéfices que
euvent requérir les gradués, font ceux qui vaquent par mort,
our pofféder une cure dans une v ille murée, il faut être gradué.
Privilèges des régens feptenaires & des principaux d’un college
fur les gradués nommés. Q u el eft le préféré de plufieurs
profeffeurs en concurrence. Du temps que les gradués
ont pour requérir. Le pape peut prévenir les gradués ; mais
il faut que ce foit avant leur requifition. La rèquifition faite
par un gradué dont le degré feroit n u l, met à couvert le
droit de tous les gradués. Ibid. 810. a. Quoiqu’un gradué
nommé ait obtenu des provifions, il eft évincé de plein droit
par un gradué nommé,plus ancien que lui. Droit de conférer
des chapitres, fede vacante. Les gradués ne peuvent tranf-
mettre leurs droits à d’autres gradués. D u droit de conférer
les bénéfices par dévolution de l’inférieur au fupérieur. Ouvrages
à consulter. Ibid. b.
Gradués,, expeélative des gradués, en matière bènéficiale.
V I . a86. b. Homme gradué dans la faculté de droit. IV .764. b.
Gradué ancien. V IL 81 o. b»
Gradué-ès-arts. V II . 810. b.
Gradué en droit canon. V I I . 810. b.
Gradué en droit civil. VII» 810. b.
Gradué en droit civil & canonique. VII . 810. bi
Gradué de faveur. VII. 810. b.
Gradué dans les formes. V I I . 810. b.
Gradué de grâce. VII. 810. b.
Gradué en médecine. VII. 8 11 . a,
Gradué nommé. V IL 81 î . a>
Gradués de privilège. V IL 8 i î . a.
Gradué qualifié. V IL 8 11 . a.
Gradué rempli. V IL 81 1. a.
Gradué régulier. V II . 8 11 . a.
Gradué de rigueur. V IL 8x1. a.
Gradué per faltum. V IL 8 1 1. a.
Gradué féculier. V IL 81 1. a.
Gradué feplenaire. V IL 8 1 1 . a.
Gradué fimple. V IL 81 f . a.
Gradué en théologie. V IL 81 1. a'.
Gradué in utroque. V IL 8 1 1 . a.
G R A D U E L , ( Hifi. eccl. & Liturgie ) On appelloit autrefois
de ce n om, 8c un livre d’églife , 8c les prières qu’il con-
ten o it , 8c qui fe chantoient après l’épître. Dans quel fens
c e mot eft employé aujourd’hui. On appelloit aufli graduels ,
les quinze pfeaumes que les Hébreux chantoient fur les quinze
degrés du temple. Réflexions myftiques du cardinal B o n a ,
fur ces quinze pfeaumes. V IL 8 11 . b. Voyeç Pseaume.
G R A D U S , ( Géogr. maritim. & àncienn. ) Ports que les Romains
nommoient ainfi. Origine de l’expreffion échelles du
levant. Etym. du mot gras dont on fe fert pour exprimer les
embouchures du Rhône. L es Efpagnols appellent crao ce que
les Romains appelloient gradus. Origine du nom de grau que
l ’on donne fur la côte du Languedoc, à l’embouchure d’une
riviere. V IL 8x1. b.
G R A D U S , littus, plagia , par tus , fiatio , pofitio , coto ,
refugium. {Lang, latin.) Différentes figniinçations de ces mots*
IX . 595. a , b.
G RÆ F EN TH A L , ( Géogr. ) ville d’Allemagne dans la
haute-Saxe. Sa fituation. Seigneurs de ce lieu. Arts qu’on y
exerce. Suppl. III. 249. a.
G RÆ V IU S , (Jean-George) favant Saxon : fes ouvrages
8c fes voyages. VII I. 40. a.
G R A F 1G N Y , ( Françoife Diffembourg d’Happoncourt )
Comment elle décrit les divertiffemens de la nation françoife.
IV . 1069. b.
G R A G E , ( Arts méch. ) râpe dont nos infulaires fe fervent
pour le manioc. Defcription 8c ufage. V IL 8 1 1 . b.
G R A H A M , fa pendule pour les, tierces. III. 402. a. Echappement
de fes montres , V . 23 6. b. 8c de fes pendules. 237.'
a , b. Seéleur de Graham. X IV . 877. a , b. &c. Table de la
marche de la pendule de Graham , tant à Pello qu’à Paris.
Suppl.' IV . 88?. b.
G R A IN , f Gramm. ) Divers ufages de ce mot. V I I .
Grains , ( Econ. politiq. ) Principaux objets de commerce
en France. Utilité des manufaftures de toiles 8c d’étoffes
communes. Depuis long-temps les manufaélures de luxe ont
féduit la nation. Renverfement dans le fyftême économique
qui en a réfultê. V IL 812. a. La France peut produire abondamment
toutes les matières de premier Sefoin ; elle ne peut
acheter de l’étranger que des marchandifes de luxe ; mais par
le fyftême actuellement r e ç u , nous avons éteint entre l’étranger
8c n ou s , un commerce réciproque qui étoit pleinement
à notre avantage. Ces manufactures nous ont plongé dans un
luxe défordonné , 8c ont été principalement foutenues par
notre confommation. La confommation qui fe fait par des fujets
, eft la fource des revenus du fouverain, 8c la vente du fu-
perflu à l’étranger augmente les richeffes des fujets. Celle qui
procure à la fois les deux avantages, eft la confommation générale
qui fàtisfait aux befoins de la vie. L e détail dans lequel
on v a entrer, prouvera combien la production des marierez
de premier b efo in, leur débit 8c leur confommation inté-
reflent tous les différens états du royaume. Nous avons déjà
examiné l’état de l’agriculture en Franc e, les deux fortes de
culture qui y font en ufage , leurs produits, la dégradation
de notre agriculture, 8c les moyens de la rétablir ; voyeç
F ermiers. Nous allons examiner le revenu que 45 millions
de foptiers de blé peuvent procurer au r o i , conformément
aux deux fortes de cultures qui les produifent ; nous exa-r.
minerons ce qu’on en retire pour la d ixme , le lo y e r des
terres 8c le gain du cultivateur ; nous comparerons enfuite
ces revenus avec ceux que produiroit le rétabliffement parfait
de notre agriculture, l’exportation étant permife.
Etat de la grande culture des grains. La grande culture eft
actuellement bornée environ à fix millions d’arpens de terre.
Ges fix millions entretiennent tous les ans une foie de deux
millions enfemencés en blé ; une foie de deux millions en
avoine 8c autres grains de mars ; 8c une foie de deux millions
en jachères pour l’année fuivante. Moyen de déterminer le
prix commun du blé dans l’état aCtuel de la grande culture ,
lorfque l’exportation eft défendue. C e prix commun de chaque
feptier du b lé , fe trouve être à 15 -liv. 9 f. Produit en entier
de chaque arpent, en y comprenant celui de la dixme, 8c
la femence déduite, 84 liv. 16 f. Produit n e t , 1 7 liv. 8 f.
D e ces 1 7 liv . 8 f. il ne refte au fermier de gain pour fub*.
fifter , que 3 liv . 9 f. 6 d. c’eft ce qui eft ici démontré. Ibid.
813. a. Calculs qui démontrent que le fermier 11e gagnant
un peu que dans les mauvaifes années , il a intérêt qu’il n’y
ait pas beaucoup de blé. Valeur en argent du produit de la
foie de deux millions d’arpens en b l é , 169,907,795 liv.'
Diftribution de cette fomme entre la taille , les propriétaires
les fermiers, la dixme 8c les frais. Evaluation du produit d es
deux millions d’arpens enfemencés en avoine, ou autres grains; -
de mars. Produit de l’arpent en y ajoutant la dixme, 10 liv .’
ro f. Les deux millions d’arpens donnent, y compris la dixme ,
8c fouftradion faite de la femence, en argent, 33>330,333 liv .
7 f. Répartition de cette fomme entre les propriétaires , la
taille , les fermiers, la dixme 8c les frais. To ta l des produits
de la récolte du blé 8c de l’avoine , traités par la grande
culture : 203,000,000 liv.
Etat de la petite culture des grains. Dans cette culture, c’eft
la terre elle - même qui avance tous les frais ; mais d’une
maniéré fort onéreufe au propriétaire , 8c encore plus à1
l’état. Ibid. 814. a. Voye,ç l’article Fermier. Aufli les terres
abandonnées à cette culture ingrate font-elles peu recherchées.
Un arpent de terre qui fe vend dans ces pays-là 3®
ou 40 liv . vaudroit 2 ou 300 liv. dans des provinces bière
cultivées. L e propre revenu de ces terres du fort au foibte
eft de 20 ou 30 fols par arpent. Etat d’une terre qui produit,
année commune, pour la part du propriétaire , environ
3000 liv. en b lé , femence p ré le v é e , prefque tout en froment.
Il y en a 400 arpens en culture , dont 200 forment
la foie de la récolte de chaque année. Les terres médiocres
ne font guere louées que fur le pié de 15 fols l'arpent. Ibid.
815. a. Provinces du royaume qui ne font qu’en terres
médiocres. Obicryadon for la culmrs du Languedoc, 8c fott
produit*
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produit. Caufes de la mauvaife culture qui fe fait par les
métayers 8c par l’ufage des boeufs. Dans ces provinces, les
payfans 8c manouvriers 11e font point occupés, comme dans
les pays de grande culture. Le blé y a peu de débit-, faute
de confommation. La part de la récolte qui eft pour le métayer
fuffit à peine pour fa famille ; 8c quand la récolte eft
mauvaife > il eft dans la difette. La cherté du blé dans les
mauvaifes années n’y dédommage donc point de fa non-
valeur dans les bonnes années. Ibid. b. Evaluation du blé
dans les provinces où les terres font traitées par la petite
culture , ï2 liv. le feptie r, froment 8c feigle. C e n’eft pas
parce qu’on laboure av e c des boeufs que l’on tire un fi petit
produit des terres ; mais parce que les propriétaires fe refu-
feront toujours aux dépens néceflaires, tant que le commerce
fie fera pas libre. O n eftime qu’il ÿ a environ 30 millions
d’arpens traités par la petite culture , divifés en deux foies
qui produifent alternativement.. On ne diftingue point ici la
récolte des graines de m ars, l’objet n’étant pas aflez confidé-
rable. Ibid. 81'6. a. Chaque arpent eft eftimé donner en
v a leu r , la dixme prélevée', 24 liv. Diftribution de ces 24 liv.
A u propriétaire 12 liv. ; au métayer 10 liv. ; pour fa taille
1 liv. ; pour fes rifques 8c profits 1 liv. Produit total de 15
millions d’arpens , 397,802,040 liv. Les produits de la grande
8c de la petite culture réunis, le rotai monte à 595,000,000 liv.
Etat d’une bonne culture des grains. Différentes caufes de
la diminution du produit de nos récoltes. Autrefois avec un
tiers plus d’habitans qui augmentoient la confommation ,
notre culture fourniffoit à l’étranger une grande quantité de
grains. Il falloit que nos récoltes produififfent alors au moins
ÿ o millions de feptiers de b lé ; elles en produifent aujourd’hui
environ 45 millions. Eloge du gouvernement économique
de Sully. Ibid. b. Le rétabliffement de notre culture fuppofe
ï ’accroiffement de la population. Le principe- de ces deux
progrès eft l’exportation des denrées du crû ; parce que la
Vente à l’étranger augmente lês revenus, que l’accroiffement
des revenus augmente la population , que l’accroiffement de
la population augmente la confommation, qu’une plus grande
confommation augmente de plus en plus la culture, les revenus
8c la population. Mais tous ces accroiffemens ne peuvent
commencer que par celui des revenus. Syftême ôppolé qu’on
a fuivi en France. Effets du gouvernement économique de
M. Colbert. Ibid. 8x7. a. Il raudroit borner la culture du
blé aux bonnes terres. Trente millions d’arpens formeroient
chaque année une foie de xô millions , qui produiroit au
moins 65 millions de feptiers. Le prix du feptier à 18 liv.
le produit de l’arpent feroit de 108 livres , non compris la
dixme. Les variations du prix du blé en A ngleterre ne s’étendent
qu’environ de x8 à 22 liv. Raifon pour laquelle ces
Variations font fi p eu confidérables. Si notre agriculture étoit
en bon é ta t, nous éprouverions de mênie peu de variations.
Ibid. b. Expofition des variations des récoltes que produit
une bonne culture félon la diverfité des années. On y remarque
qu’une mauvaife récolte de 10 millions d’arpens, donne
40 millions de feptiers de blé , fans la récolte d’une même
quantité d’arpens enfemencés en grains de mars. On diftingue
les années en abondantes , bonnes, mo yennes, foibles 8c
mauvaifes. Le prix commun du feptier tiré de ces obfer-
vations, revient à 1 7 , 13 , 4. Le produit total.de l’arpent
2x6 liv . dont il y a de produit net 40 liv. Ibid. 818. a. Les
années bonnes 8c mauvaifes réduites à une année commune ,
le fermier gagné par feptier 1 liv. 13 f. ou environ ib liv.
par arpent. La récolte en blé de 10 arpenS donne, année
commune, la dixme comprife levée fur toute la réco lte , le
fonds de la femence compris , 1,159,500,000 liv. en argent.
La récolte en grains de mars aufli de 10 millions d’arpens,
donne année commune, 218,500,000 liv . Les produits de la
récolte des 10 millions d’arpens en blé , 8c de la récolte des
10 millions d’arpens en grains de mars réunis , produiroient
1,378,000,000 liv. les frais compris dans cette fomme. Ibid,
b. Diftribution de ce produit total entre les propriétaires,
la taille , les fermiers, la dixme 8c les frais. Il y a outre les
30 millions dont on vient d’apprécier le produit, 30 autres
millions d’arpens de moindre valeur. Différentes produirions
auxquelles ils peuvent être employés.. Leur évaluation ,
43” ,000,000. Diftribution de cette fomme entre les propriétaires
, la 'taille , les fermiers, la dixme 8c les frais. Récapitulation
des différens produits de la bonne cnlture réunie.
Comparaifon des produits de la culture aéhielle du royaume,
avec ceux de la bonne culture.
Obfervations fur les avantages de la culture des grains. Les
produits de l’agriculture pourroient être de quatre milliards,
fans y comprendre les produits' des chanvres, des b o is , de
la pêche, des revenus des maifons , des rentes, du f e l , des
mines , ni les produits des arts 8c métiers, &c. Mais il s’efi
faut beaucoup que la France jouiffe de ces revenus. On
n’eftime guere qu’à 2 milliards la confommation pu la dé-
penfe annuelle de la nation. Ibid. 820. a. O r , la dépenfe eft
à-peu-près égale aux revenus, confondus avec les frais de
la main-d’oe u v re , qui procurent la fubfiftance aux ouvriers
Tome It
de tout g en re , 8c qui font prefque tous payés par lès prb.'
duâions de la terre. On regarde continuellement l ’agriculture
8c le commerce , comme les reffoùrces de nos. richeffes1
Mais le commerce 8c la main-d’oe u v re , qui en eft inféparable ;
ne fubfiflent que par l’agriculture. Supériorité des vues de
M. de Sully. Les bonnes récoltes produifent beaucoup dé
fourrages pour la nourriture des beftiaux; les .30 million?
d’arpens de terres médiocres feroient en partie deftinés aufli
a cet ufage. Il faudroit 10 millions d’arpens de prairies arti*
ficiellès pour nourrir des beftiaux, qui procureroient affez
de fumier pour fournir un bon engrais aux terres q u i, chaque
année, doivent être enfemencées en blé. Si on fe procure
par l’engrais de la terre un feptier de blé de plus par
chaque arpent, on double à-peu-près le profit.. Ainfi l ’on voit
que la fortune du fermier dépend du produit d’un feptier où
deux de plus pat arpent de terre. Ibid. b. Il ne peut obtenir
cet avantage .que par le moyen des beftiaux. Un fermier
borné à l’emploi d’une charrue., ne peut prétendre à un
gain confidérable. Les riches.laboureurs qui occupent plufieurs
charrues, cultivent beaucoup plus avantageufement pour eux
8c pour l’é ta t, que ceux qui font bornés à une feule. Les
terres ne doivent pas feulement nourrir ceux qui les cult
iv ent, elles doivent fournir à l’état la plus grande partie des
fubfides. Les revenus du r o i , du clergé, des propriétaires *
&c. tournent en dèpenfes qui fe diftribuent à tous les autres
états. Mauvais emploi des hommes dans les terres cultivées
en détail par de petits fermiers. Ibid. 82t. a. Obfervations
fur la cnlture de la vigne 8c le commerce des vins. Quels
font les fermiers par lefquels l’agriculture profpérera. Ceux
qui n’envifagent les avantages d’une grande population , que
pour entretenir de grandes armées, jugent mal de la force
d’un état. Avantages les plus effentieis d’une grande population.
Pour juger de l’état des richeffes du royaume -, il ne faut pas
les confidércr Amplement par rapport à leur quantité, mais
aufli par rapport à leur circulation relative à la quantité, au
débit 8c au bon prix des produirions du royaume. Les biens
primitifs d’un grand état font les hommes, les terres 8c les
beftiaux. Défavantages d’un état qui ne peut fe foutenir que
par la fabrication 8c le commerce de trafic,
Obfervations fnr la taille levée fur la culture des grains. Là
taille pourroit par l’accroiffement des revenus, monter à unô
imposition égale à la moitié du prix du fermage. Ainfi en fe
conformant aux revenus des propriétaires des terres qui
feroient de 400 millions, la taille produiroit environ 200
millions. En retranchant de cette fomme pour l’exemption
des nobles qui font valoir eux-mêmes la quantité de terres
permifes par les ordonnances , il refteroit 160 millions. Mais
il faut ajouter la taille des fermiers des dixmes, qui réta-
bliroit au moins la fomme de 200 millions. La proportion
de la taille avec le lo ye r des terres , eft la réglé la plus
flire pour, l’impofition fur les fermiers. Ibid. 822. a. Une des
conditions effentielles p our l’augmentatien des fermiers, eft
de réformer les abus de la taille arbitraire. On ne peut établir
pour la taille aucune taxe fixe fur les terres, dont le produit
eft fufceptible de variations par les différentes cultures.
Ceu x qui ont propofé une taille réelle fur les terres, n’ont
pas imaginé les irrégularités qui naiffent des différens genres
de culture", 8c les variations qui en réfultent. Ibid. b. Obfer-
vation fur la maniéré dont on établit la taxe fur les pays
d’état. Quelle eft la méthode la plus équitable pour rétabliffement
de la taille dans l’état a é lu e l, pour la grande &
pour la petite culture. Ibid. 823.. a. Détails fur ce fujet. Ibid. b.
Moyens de repeupler la campagne de cultivateurs en état
de rétablir la culture des terres. Ibid. 824. a. L’impofition
proportionnelle des autres habitans de la campagne, peut ê tre
fondée comme la taille fur des profits connus. La taille dans
les vignes ne peut fe rapporter aux mêmes réglés. Obfervations
fur cette fauffe maxime de politique injuftement attribuée
au gouvernement, de regarder l’impofition arbitraire,
comme un moyen affuré pour tenir les fujets dans la fou-
miflion.
Obfervations Jhr l’exportation des grains. Cette exportation
fi effentielle au rétabliffement de l’agriculture , ne contri-
bueroit pas à augmenter le t>rix des grains ; mais elle empê-
cheroit les non-vaieurs du nié. Loin que l’exportation occa-
fionnât les difettes , fon effet au contraire feroit d’affurer
l’abondance. Paffage fur c e fujet tiré du livre intitulé : Avantages
& défavantages de la grande-Bretagne. Ibid. 825. a. Mais
l'abondance des productions que procureroit. en France
l’agriculture portée à un haut d egré, ne pourroit- elle pas
les faire tomber en non-valeur ? Réponfe à cette difficultés
Réflexions qui montrent que nous n’aurions pas à craindre
non plus des progrès de l’agriculture en Amérique 5 l’égalité
de concurrence. Obfervations qui doivent aüfli bannir toute
crainte de difette dans le cas d’exportation. Ibid. b. Le défaut
de débit & la non-valeur de nos denrées qui ruinent nos
provinces, fie font que 1 effet de la mifere du peuple, 8c
des empêchemens qu’on oppofe au commerce de nos produirions.
Pour mieux comprendre lês avantagés du commerce
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