
a E X P.
l ’état d’expanfibllité. Ibid. 283. a. Q u e lle eft la vraie çâùfe de
l ’humidité qu’on v o it s’attacher autour d’un verre plein d une
liqueur glacée. D e la -comparaifon des ■ diftérens degres d-ex-
panfibilité entre -l’air , qui contient beaucoup d’eau , _ air
qui en contient moins , ou qui n’en Donnent P0int,‘ ’
L ’air chargé d’eau a beaucoup plus delafticité qu-un
•air. M oy en de favoir combien1 un air eft plus char e d eau
q u ’un autre , 8c le rapport de fon expanfibilitè avec la quan-
Jv ™ dont il eft chargé. Ibid. b. Une table ou ces rapports
i'eroient indiqués,donneroit la conrïoiflance d’un des élémens
oui entre dans la théorie des variations du baromètre.
1 Des ufases de l ’expanfibilité , & de là part qu’elle a dans la
production des plus grands phénomènes de la nature.-i / C eft par
fexpanlibilité que les corps s’élèvent dans -la diftillation 8c
dans la fublimation- [Remarque fur cette première proposition.
.VI. 027. b. 928. a , b .] C ’eft l’expanfibilite qui fournit a 1 art
& à la nature les forces m é r ite s les plus puiflantes oc les
plus foudaines. Dans les différentes explofions attribuées
■ communément à l’a i r , on peut dire que fi la ir agit comme
un , l’eau agit comme mille. Ibid. 284. a. Principe qui détermine
la force de toutes les explofions. 3 . Production d e là
flamme par l’expanfibilité de l’eau [ O bservation fur ce qui
•eft dit ici touchant la production de la flamme. VI. 92». b. J
4°. Principale caufe des vents. Fondement de tous les moyens
employés pour diriger les mouvemens de l’air à 1 aide du feu.
c° Effets qui réfultent du mélange d’un fluide au moment ou
.il devient éxmnfible , a v e c un fluide dans l ’état de liquidité ,
l ’ébullition , l’effervefcence , les mouvemens in tefcns qui
s’engendrent dans les corps en fermentation, fl Effets qui
réfuteront du mélange , 11 le liquide avec lequel fc trouve
mêlé le fluide devenu expanfible , a quelque viicoiite. 7 .
Si tandis qu’un corps expanfible tend à occuper un plus grand
efpa ce , le liquide qui l’environne , acquiert une confiltance
de plus en plus grande, 8c parvient enfin à oppofer un obi-
tacle infurmonfable à l’expanfion du corps en v ap eu r , le
point d’équilibre entre la réfiftance d’un côte 8c la force ex-
panfive de l’autre, formera des ballons, des vafes, des tu y au x ,
des ramifications , relativement aux différentes alterations de
l’expanfibilité d’un côté , 8c de la réfiftance de l’autre. Ibid. b.
8°. Prefque tous les phénomènes de la phyfique fublunaire
font produits par la combinaifon de deux forces contraires. La
force qui tend à rapprocher les parties des corps , 8c la chaleur
qui tend à les écarter , de même que la phyfique celefte
eft toute fondée fur la combinaifon de la pelanteur 8c de la
force projectile. M oy en de foumettre au calcul la phyfique
fublunaire. Ibid. 28 t . a.
1 v trr/vtî / ni r. \ __ U i,n rrtrnc Pli
étendu 8c dilaté. V I . 285. a.
Expansion, ( Anatom.) les fibres du corps animal con-
fidérées comme des expanfions d’autres fibres.. VI. 285. b.
E X P E C T A T IO N , ( Mèdec. ) voyez Exspectation.
E X P E C T A T IV E , ( Jurifp. ) en matière bén éficiai : grâce
expeélative. On ne connut point les expectatives, tant que
l ’on obferva l ’ancienne difeipline de n’ordonner aucun clerc
fans titre. Ordinations fans titre défendues au concile de
Chalcédoine. Ces ordinations introduites dans le douzième
fiecle donnèrent lieu aux grâces expectatives 8c aux réfer-
ves. Adrien IV paffe pour le premier qui ait demandé que
l ’on conférât des prébendes à ceux qu’il défignoit. En quoi
confiftoient les expeCtadvcs alors ufitèes. Les recommandations
des papes devinrent fi fréquentes, que les évêques
négligèrent fouvent d’y avoir égard. V I . 285. b. Alors les
papes changèrent les prières en commandement. Réglés éta-
blies par Grégoire IX 8c fes fucceffeurs fur les expectativ
es . Peu-à-peu les papes s’approprièrent la collation de pref-
,qUe tous les bénéfices. Prelque tous les clercs fe retiroient
.à Rome pour en obtenir. Les expectatives abolies indirectement
par l’ordonnance publiée par S. Louis en 1268. L’autorité
des fauffes décrétales contribua beaucoup à multiplier
les grâces expectatives. Les papes accordoient auflî des mandats
8c des réferves à ceux qui étudioient dans les univer-
fités. Réglemens qui furent faits en France contre les expectatives
en 1399. Ibid. 286. a. Ces réglemens ne furent exécutés
que pendant le fchifme qui partageoit l’églife dans ce
tems-là. Difpofitions du concile de Bafle fur les expectatives.
Origine du droit des gradués qu’on appelle expectative
des gradués. Difpofition du concordat entre Leon X 8c François
I fur cette matière. C d le du concile de Trente. Quelles
font les perfonnes par rapport auxquelles il refte encore des
expectatives en France. Droit de première priere en faveur
des empereurs d’Allemagne. Brevets de joyeux avènement
mis au nombre des droits des rois de France. En quoi con-
fifte l’induit des officiers du parlement. Ibid. b. L’ufage des
mandats accordés par le pape aux officiers du parlement de
Paris fur la recommandation des officiers de cette compagnie
, commença dès la fin du treizième fiecle. Les bréve-
taires de ferment de fidélité font encore des expeCtans. Prébende
que peuvent conférer nos rois après leur première
entrée dans les égides dont Us font clianoines. Quelques
E X P
évêques jouiffent d’un droit femblable à leur avènement à
l’épifcopat. Auteurs à cqnfulter. Ibid. 287. a.
Expectatives, grâces. V I I . 804. b. VIII. 691. b. ExpeCtative
des gradués , 808. b. Statut publié autrefois en Angleterre
contre ceux qui pouifiiivoient des expectatives à la cour
de Rome pour les bénéfices vacans. XIII. 257. b.
E X P E C TO R AN T , ( Médec. Thîrap. ) les remedes de
c e nom peuvent être regardés commentes purgatifs de la
poitrine. Dans quel état doivent être les «Éatieres excrémentielles
pour fortir aifément des cavités cellulaires bronchiques.
V I . 287. a. Remedes qui peuvent les rendre propres
à être évacuées. DiftinCtion établie entre les remedes béchi-
ques 8c. les expeCiorans : maniéré dont les uns 8c les autres
agiffent. Remede que confeilloit Hyppocrate dans le cas
d’abcès du poumon. Ibid. b. Les diftérens expeétorans que
l’on emploie doivent avoir des qualités plus ou moins actives
, félon les maladies qui en exigent l’ufage. Ibid. 287. a.
E X P E C T O R A T IO N , ( Médec. ) elle a été mife au nombre
des évacuations par anacatharfe. Différentes caufes qui
excitent la puiffance motrice à mettre en jeu les organes
propres à opérer l’expeétoration. V I . 288. a. Pourquoi l’ex-
peéloration fe fait. La nature opéré par elle dans l’état de
maladie, des crifes fouvent très-falutaires. Méchanifme . de
l ’expeétoration. Ibid. b. En quoi elle différé de la toux.
Celle-ci doit être fouvent regardée par. rapport à l’évacuat
io n , comme un ténefme de la poitrine. Elle peut aufli
être regardée comme une préparation à l’expeétoration.
Ibid. 289. a.
Expectoration, matières évacuées par ce mouvement dans
les maladies inflammatoires de la,poitrine. III. 568. b.
E X P ÉD IEN T , {Jurifp.) arrangement pour l’expédition
d’une affaire. Deux fortes d’expédiens ; l’un volontaire, l ’autre
ordonné. Origine de ce fécond ufage. Difpofitions de
l’ordonnance de 1667 fur ce fujet. V I . 289. a. Les expédiens
font qualifiés d’appointemens dans le parlement. Voye[ Dispositif
8c A ppointeront. Auteurs à confulter.
EX P ÉD IT EU R S , ( Comrn. ) commiffionnaires ainfi nommés
à Amfterdam. Comment fe font par leur moyen le
tranfport des marchandifes. Formalités établies par rapport à
leurs expéditions. V I. 289. b. Droit qu’ils exigent. C ’eft à
eux aufli que s’adreffent les négociais d’Amfterdam, lorsqu'ils
attendent des marchandifes de leurs correfpondans
étrangers. Ibid. 290. a.
EX P ÉD IT IO N romaine, (H iß - ) fubfide pour le v o ya ge
de l’empereur lorfqu’il alloit fe Faire couronner à Rome.
Cette cérémonie fupprimée depuis Charles-Quint. V I . 290. a.
Expédition des provifions en chancellerie romaine. III.
120. b. Expéditions par confiftoire 8c hors confiftoire. IV .
47. b. Deux fortes d’expéditions ufitées en cour de Rome.
III. 804. b. V I . 661. b.
Expédition d’un acte. {Jurifp.) Différence entre l’expédition
8c la grofle. O n distingue l’expédition faite fur 1«
minute, de celle qui eft faite lur la grofle. U y a un tems
où. l’on faifoit une différence entre une copie collationnée
à ia minute, d’avec une expédition tirée fur la minute.
Dans les pays où il n’y a point de grofle en forme, la première
expédition en tient lieu. V I . 290. a.
Expédition des aétes. I. 116. b. Expédition des contrats..
IV . 123.b. Expédition d’un aéte public appellée grofle. V U .
956. b.
EXPÉDIT ION NAIRES de cour de Rome & des légations.
{Jurifp. ) On les appelle quelquefois banquiers en cour de Rome.
Trois tems ou états diftérens qu’on diftingue par rapport à
eux. D e leur état dans le premier tems , qui eft celui qui a
précédé l’édit de 1550. D ’abord il n’y eut de correfpon-
dance entre les Gaules 8c la cour de Rome , que par le
moyen des argentiers ou banquiers. Leur fonction ayant fini
avec l’empire Romain, des marchands d’Italie trafiquant en
Françe, leur fuccéderent. C e ne fut que vers le douzième
fiecle que les papes commencèrent à u fer du droit qu’ils ont
préfentement dans la collation des bénéfices de France. V I .
290. b. Dans ce premier tems , ces banquiers n’avoient
aucun caraétere particulier. Les abus qu’ils commirent
donnèrent lieu à l ’édit des petites dates donné par Henri I I
en 1550. Difpofitions de cet édit. Second état de ces expéditionnaires
confidéré dans l’intervalle qui s’eft écoulé
depuis cet édit jufqu’en 1673. Les démêlés que Henri II eut
avec la cour de Rome, donnèrent lieu à une déclaration en
1351 fur cet objet. Autre édit de l’an 15^3- Ibid. 291. a.
Arrêt du confeil en 1609 par rapport aux banquiers 8c
follicitewrs d’expéditions de cour de Rome. Brevet accordé
au fieur Efchinard en 1615. Arrêt du confeil par rapport
à ce dernier en 1617. Autre arrêt du confeil de la même
année. L ’établiffement des banquiers expéditionnaires en
titre d’office, fut tenté par un édit en 1633. Mais il intervint
arrêt du confeil quelques mois après, pariequel il fin fur-
fis à l’exécution de cet édit. Difpofition ft’un édit de Louis
XIII en 16 3 7 , pour diminuer le nombre dès-banquiers expéditionnaires.
Ibid. b. Difpofitions de la déclaration de 16 46,
pw
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par rapport aux banquiers en cour de Rome. Deux édits de
l ’an 165 5 relatifs aù p rojet formé ên 16 3 3 , qui n’avoit point
encore eu d’exécution. Ibid. 292. a. Autre édit de 1663
portant création de banquiers-expéditionnaires. Ces différentes
créations n’eürent lieu que par l’édit de 1673 > par lequel
commence le troifieme état dont il a été parlé. Difpofitions
& effets de cet édit. Ibid. b. Ces offices furent d’abord exercés
par commiffion. I l y eut deux fortes de banquiers-expéditionnaires,
favoir les matrieulaires 8c les commiffionnaires.
Arrêt par rapport à eux de . l’an 1674, Autre arrêt de
la même année. Leur nombre réduit par une déclaration de
1673. Edit de 1689 qui rétablit 8c créa huit offices héréditaires.
Leur fuppreffion l ’année fuivante. Leur rétabliflërtieht en
1691. Création d’un office en 1712. Il n’y a préfentement
à Paris que vingt banquiers-expéditionnaires. Difpofition qui
a été faite des offices femblables qui avoient été établis dans
plufieurs villes des provinces. Ibid. 2Q3. a. Conditions nécef-
faires pour être reçu banquier-expéditionnaire en cour de
Rome. Ibid. b. Il eft défendu à toute autre perforine fans
caraétere, de s’immifeer en la fonétion dê banquier-expéditionnaire.
Enregiftrernent au greffe des infinuations des procurations
ad rtfignandum, 8c autres âétes pour envoyer en
cour de Ronie. Vérification des fignatures apoftoliques. Dif-
pofitiôns de divers édits 8c déclarations fur les fonétions des
banquiers-expéditionnaires. Ibid. 2^4. a. D e leurs regiftfes.
Ibid. b. Autres reglemens fur leurs fonétions. Ibid. 293. b.
D e leurs droits 8c émolumens. D e leur bourfe commune.
Privilèges des banquiers-expéditiortrtaires./£i</. 296. b. C réation
en titre d’office de confeillers-contrôleürs des expéditions de
cour de Rome en 1703. Réunion de ces offices à ceux de
banquiers-expéditionnaires. Leur fuppreffion, 8c les contrôleurs
rétablis. Création 8c fuppreffion dès gardes des archives
des banquiers-expéditionnaires. Ouvrages à confulter.
Ibid. 2 97. a.
EXPÉRIENCE, ( Philofoph. ) la leéture de l’hiftbire très*
utile pour nous donner de l’expérience. Semblable utilité
tirée des voyages. Homere pour flous donner une grande
idée d’U ly fle , nous parle de fes voyages. C e qu’on entend
par un homme qui a de l’expérience. Pourquoi nous devons
beaucoup nous confier à l’expérience. Elle trompe fi elle eft
faite par un obfervateur paffionné. Expériences en phyfique :
leu r utilité lorfqu’ellèS font faites avec exaétitude. V I . 297. b.
Expérience, {Philofoph. natur.) V I . 297. b.
Expérience, {Médec.) deux lignifications de ce mot. V I.
298. a.
Expérience , -épreuve, ejpii: différentes fignifications de ces
mots. V . 837. a. En quoi l’obfervation différé de l’expérience.
XI. 313 .b . 314. 4 , 315. a. C e qu’on entend par
un homme doué d’expérience. XIII. 395. a. Obfervation fur
la maniéré d’étudier la nature par les expériences. I. 588. b.
Influence de l’air dans les expériences de phyfique. 234. b.
233. a. Il eft utile dê faire connoître ces expériences aüx
enfans. V . 399. a. Les expériences 8c obfervatioiis font les
feuls fondemens de la phyfique. Suppl. IV . 320.'b. Académie
dont lé principal objet étoit les expériences phyfiqUes.
Suppl.I. 88. b. Expérience en matière de médecine. V . 386. b.
3 87. a , b. &c. X L 314. a. Science que le médecin en retire.
V I I I . 230. a , b.
E X P ÉR IM EN T AL E , {Philofophie) les anciens ne l’ont
pas négligée, comme nous nous ^imaginons ordinairement.
Les ouvrages d’Hippocrate fuffiroient pour montrer l’efprit
qui conduifoit alors les pliilofophes : car on peut juger par
l’état de la médecine chez lés anciens, de l’état où la phyfique
étoit parmi eux. D ’ailleurs plufieurs grands honirtiès
parmi lefquels étoit D émoc rite, s’appliquoient du tems d’Hippocrate
à l’étude, de la nature. La phyfique expérimentale
roule fur deux points , l’expérience 8c l’obfervation. VI.
298. a. C ’eft particuliérement à cette derniere que les anciens
fe font appliqués. D e quelle maniéré ils ont étudié la nature.
Ils paroiflent n’avoir cultivé l’expérience que par . rapport
aux arts, 8c nullèrtieht pour fatisfaire une curiofité purement
philofophique. Ibid. b. C ’eft peut-être dans l’hiftoire des
animaux d’Ariftote qu’il faut chercher le vrai goût de phyfique
dés anciefls, plutôt que dans fes ouvrages de phyfique.
Abus que lés iflodernes ont fait durant les fiecles d’ignorance
des ouvrages de ce philofophe. Des génies fupérieurs
qui réformèrent la maniéré dé philofopher. Ce s grands génies
cependant n’étoient pas vraiment adonnés à la phyfique
expérimentale. Q uelle a été leur maniéré d’étudier la nature.
Eloge du moine Bacon. Philofophie du chancelier Bacon.
Celle dé Defcnrtes. Ibid. 299. a. Ces grands hommes au-
roient été encore plus utiles à la philofophie , s’ils enflent
été plus phyficiens de pratique, 8c moins de théorie. Progrès
de la phyfique expérimentale après Defcartes. Newton
parut, 8c montra l’art d’introduire la géométrie dans la phyfique
, 8c de former en réunifiant l’expérience au calcul, une
fcience exaéte, profonde, lumineufe 8c nouvelle. La génération
ennemie de ces grands hommes s’eft étèinte, la liuniere
enfin prévalut. État dé la philofophie da«s l’univerfité dé
Tome 1.
E X P 673
Paris. L’étude de la géométrie 8c de la phyfique expérimentale
commence à y régner , &c. Ibid. b. Chaire de
phyfique expérimentale établie depuis ped dans l’univerfiré
de Paris.
Réfiexiùni générales^ fur le véritable but des expériences. Les
premiers objets qui s’offrent à nous dans la phyfique, font
les propriétés générales des corps, 8c les effets de l’aétion
qu’ils exercent les uns fur les autres. Principe d’équîlibrè
au moyen duquel On déterminera facilement les loix de l’im-
pulfion 8c du mouvement. Ibid: 300. a. La métàphyfiçjue
aidée dé l’expérience parvient à démontrer l’unité de cette
loi d’équilibre. Quelle eft la féüle utilité véritable que puif-
fent ptoelirer au phyfieien lés recherches expérimentales fur
les àffe&iohs primitives des corps. Premier objet réel de la
phyfique expérimentale, mefurér St détérminèf les effets
des propriétés générales des Corps que l’obfervation nous
fait conhoître pour âinfi dire en gros. Aiflfi l’expérience
nous Fait trouver la loi de là Chute dés corps pefans, la
quantité abfolüé de la pefanteiir de l’air, lés loix de l’hydro-
ftâtique. Ibid, b. C e feroit ici le lieu de faire quelques Obfer-
varions fitr l’abus du calcul 8c des hypothefes dans la phyfique.
Q u é de chofes fl’ÿ âuroit-il point à dire fur les feièn-
ces phyfico-mathématiques, 8 tfù r la maniéré dont lé calcul
8c l’expérience doivent s’unir pour lès rendre aufli parfaites
qu’il eft poffibîè ! Voyi[ ces réflexions au mot Phyfique.
Les phénomènes que le phyfiden doit fur-tout chercher à
connoître j font ceux fur là éaùfè dèfquels le faifonnenrènt
ne peut nous aider , ou dont nous né voyons la liai-
fon que très - imparfaitement. Direétions fur la mâhiere
d’étuaier cês faits. Lès explications dans là phyfique doivent
être fages, amenées par les faits, ou renfermées dans les
faits même. Ibid. 301. a. Cependant on ne doit point prof*
crife dé la phyfiqiie, l’efprit de conjecture 8C d’analogie,
taleiis précieux 8c rares auxquels on doit pl'afieurs découvertes.
Obfervation qui régarde particuliérement l’univerfité
de Paris: en imitant les étrangers-dans l’étâbliflêment d’une
chaire de phyfique expérimentale , ne devrions-nous pas
les imiter encore dâns l’étâbliffemèn't de trois autres très-
utiles , celles de morale , de droit public 8c d’hiftoire ? Ibid, b.
Expérimental. Philofophie fyftématiqüe 8c expérimentale.
V . 284. a. Réponfe à Uft reproché fait à ceux qui S’appliquent
à la phyfique expérimentale. 918. b. Différence'entre'
le phyfieien obfervateur8c Iephyficien expérimental.Xl.3 to.b.
EX P ER T S , ( Jurifp. ) Q uels font les cas dans lefquels
on a recours aux experts en diverfes matières. Les experts
font nommés dans quelques anciens auteurs juratorès. V I . 301.
b. L ’ufage de nommer dès experts nous vient des Romains. D é tails
fur cet ufage obfervé parmi eux. L e d roit canon en admet
pareillement l’ufage. Q u el étoit anciennement celui de France
fur cet objet. Création dés jurés-arpenteurs. Celle des jtirés-
mâçons 8c charpentiers. C elle de commiflaires prud’hommes-
experts-jurés dans le rèftorf du parlement de Tôuloufo. La
plupart de ces offices ne fiirënt pas levés. Ibid. 302. a. Ordonnance
de 1667 fur les experts. Louis X IV créa par divers
édits des experts en titre. L e premier eft de l’an iéôô. D ifpofitions
de cet édit. Ibid. b. L e fécond éft de la même année,
8c fut donné en interprétation du précédent. L e troifieme
encore de la même année, pàr lequel le roi fùpprima des offices
d’arpentèUrs-prifeurs de terre, & créa en titre d’office trois
experts-prifeurs 8c arpenteurs-jurés dans plufieurs villes: difpofitions
de l’édit. L e quatrième édit éft de 1696. Experts-jurés
établis par édits de 16 8 9 ,16908c 16 9 6 ,8c ènfuite fupprimés en
1700. Experts pour vérificatibri 8c rupturé des feeliés. Ibid.
303. a. Experts pour vérification'd'écritures. Les jiiges ne peuvent
nommer que des experts en titre, dans les villes où il s’en
trouve d’établis: Q u i font ceux qti’on flbiiime lorfqii’il n’y
a point d’experts en titre. Maximes de droit fur l’ufage des
experts 8c leurs fonétions, 6*c. Difpofitions de l’ordonnancé
dé 1667 fur ce fujet. Ibid. b.
Expert, clercs-experts. IIÎ. 3 24. b. Greffiers des experts.
V I I . 926. a. Plumitif des experts. XII. 801. b. Tiérs-expèrt.
X V I . 324.b.
Expert-architeCie, ou Expert-bourgeois. VI. 3Ô4. a.
Expert-arpenteur-mefureur-prifeur. V I . 304. à.
Expert-Bourgeois, Expert-juré, Expert-noble. V I . 304. a.
Expert nommé d ’office. Ëxpert-furnuméràire. Expert-tiers. V I ,
304. a.
Experts-jurés,.{Médec. légale) médecins 8c chirurgiens
nommés par les juges pour quelque examen relatif à leur art,
voyez Medecine légale 8c Rapport. D es përfôniies qu’on
choifit ordinairement pour ces fonétions. Suppl. IV . 393. à.
Examen qu’ils font de l’infanticide , des n o y é s , dès effets
des poifons,des plaies, des cadavres de ceux qui font morts
dè fiiffocarion, de fufpenfion. Voye\ cês mots.
E X P IA T IO N , ( Théolog. ) doétrinè du purgatoire félon
les catholiques Romains. V I . 304. a. Détails ftir la fête dès.
expiations chez les Juifs. Les Juifs modernes immolent un
coq ce jour-là. Expiations particulières qui étoient en fage
parmi eux. La principale oc grande expiation admife parmi
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