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& pentamètres, quel qu’en fut le fù je t , gai ou trifte , s’eft |
nommée élégie. Toute piece écrite en vers élégiaques, n’eft
pas élégie. Divers 'fujets traités en vers élégiaques par les
anciens. Ibid. 487. a. Les grammairiens n’appellent pas elégie
un poème dont les vers ne font pas élégiaques , quoique le
fujet de ce poème convienne à l’élégie. Il ne nous relie des
élégies grecques en entier s que celle qu Euripide a mferee
dans fon Andromaque ; on n’en connoît point de plus belle.
Sujet de cette élégie. Traduélion françoife de cette piece.
Pourquoi le poète a préféré ici les vers élégiaques. Combien
la forme de l’élégie grecque eft propre à exprimer les fenti- ,
mens douloureux. Ibid. b. Il ne nous relie que deux pièces
des poéfies de Sapho, bien propres à nous faire regretter
Celles qui nous manquent. Celles de Platon ne font pas moins
dignes fans doute d’être regrettées. Ve rs palfionnés qu’il fit
pour Agathon, traduits par M. de Fontenelle. A quelle occa-
fion Mimnerme compola fes élégies. Combien elles etoient
ellimées. Jugement qu’en porte Horace. Caraélere de la mufe
de Simonide. D e Philetas 8c de Callimaque : llatue qui fut
élevée au premier. Callimaque regardé comme le maître de
l’élégie. Herméfianax dernier poète grec dont le tems nous
a ravi les élégies. Ibid. 488. a. Q u el Fut celui qui infpira aux
Romains le goût du théâtre & de la poélie. Tib u lle , Properce
8c Ovide contribuèrent le plus à leurs progrès en ce genre.
Eloge des élégies de Tibulle & de Properce. Ibid. b. Caraélere
d’Ovide : fon infériorité aux deux précédens. Difficulté de
prononcer entre ces deux poètes, & de décider quel eft celui
qui doit être préféré à l’autre. Ibid. 489. a.
Difcujfion détaillée du caraélere de l ’élégie. Il n’eft point de
genre de poéfie qui n’ait fon caraélere particulier. 11 ne fuffit
pas pour faire des élégies d'être paffionné. La paflion doit
fans doute fournir les fentimens ; mais c’eft à l’art de les
mettre en oeuvre. C ’eft l’art qui doit exprimer le défordre
des pallions, conformément à la belle nature, que les grands
maîtres ont fi bien connue. Ibid. 489. a. Combien Tibulle
eft admirable à cet égard. Rien n’eft plus oppofé au caraélere
de l’élégie que l’affeélation. Elle ne s’accommode point des
penfées recherchées, ni dans le genre tendre & palfionné,
de celles qui feroient feulement ingénieufes & brillantes. Les
penfées fublimes 8c les images pompeufes n’appartiennent pas
non plus au caraélere de l’élégie. Properce n’a pas ofé fe les
permettre , même en pleurant Marcellus, fils adoptif d’Au-
giifte. Maniéré dont il invoquoit le mânes de Philetas & de
Callimaque. Les images funèbres .conviennent parfaitement
au caraélere de l’élégie trifte. T o u r ifigénieux employé à cet
égard par lës‘ anciens. Exemple tiré d’une élégie de Tibulle.
Ibid. b. Le délire de la grande douleur & les faux raifonne-
'mens' qu’elle fait former , conviennent très-bien à l’élégie :
exemple. La douleur produit auffi des defirs 8c des efpê-
rances. De-là lès digreffioris de Tibulle fur des plans de vie
imaginaires. Caraélere des élégies qui doivent repréfenter
l’état d’un coeur au comblé de fes voeux. Quelles doivent être
les louanges que les poètes donnent à leurs maîtrefles dans
les élégies amoureufes : exemple tiré de Tibulle. Préceptes
fur l’é légie, de quelque genre qu’on la fuppofe. Ibid. 490. a.
Défaüts où font tombés les modernes dans leurs élégies. Vers
de Defpréaux fur ce fujet. Les Anglois ont quelquefois deftiné
ce poème à l ’éloge de l’efprit, de la valeur & des talens.
Récapitulation de tout ce qui vient d’être dit fur cette matière.
Ibid. b. Attraits du genre élégiaque. Nous aimons beaucoup à
être émus, & voilà pourquoi de tous les poèmes, il n’en eft
point, après le dramatique, qui foit plus attrayant que l’élégie.
Les Euripide 8c le Sophocle ne crurent point déshonorer leurs
lauriers en s’y appliquant. Ibid. 491. a.
Elégie. Son origine. IX. 2,2.8. b.
E L EM ED EN , voye^ Elmeden. V . 490. b.
ELÉMENS des fciences, { Philofoph. ) Suppofons qu’une
fcience foit ehtiérement traitée dans un ouvrage, enforte que
les propofitions qui font l’enfemble de cette fcience, forment
une fuite abfolument continue ; en ce cas chaque propofition
ne fera que la traduélion de la première préfentée fous différentes
fac es , 8c qu’on pourra regarder comme l’élément de
la fcience dont il s’agit. S i nous pouvions appercevoir la chaîne
invifible qui lie tous les objets de nos connoiffances, les élé-
mens de toutes les fciences fe réduiroient à un principe unique.
V . 491. a. Mais , loin d’appercevoir cette chaîne , nous ne
voyons pas même dans leur totalité les parties de cette chaîne
qui conftiluent chaque fcipnce en particulier^ On peut regarder
les élémens d’une fcience fous deux points de vue diffé-
retis ; ou comme confidérant en gros toutes les parties principales
de l’ob je t, ou comme confidérant en d éta illes parties
de l’objet les plus groffieres. L’auteur s’attache ici aux
élémens pris dans le premier feps. Après un certain nombre
de découvertes faites dans lés fçiencés', on a fenti la difficulté
d’en ajouter de nouvelles, 8c cette difficulté a fait.naître lç
deffein de mettre.en ordrecelles qui avoient été faites. Ibid,
b. D e-là font nés les premiers traités en tout genre , traités
qui n’ont pu qu’être imparfaits 8c informes. Les inventeurs
fculs pouvoient traiter d’une maniéré'fatisfaifanté lès fciences
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qu’ils avoient trouvées. Mais il eft auffi des cas où les inventeurs
même n’auroient pu réduire en ordre convenable leurs
connoiffances. O r, ce que nous difons des traités détaillés 8c
complets, peut s’appliquer aux traités élémentaires. O n ne
doit entreprendre les élémens d’une fcience, que quand on
y pourra remarquer des propofitions principales, dont les
autres feront des conféquences. Comment on apprendra à
diftinguer ces propofitions principales. Ibid. 492. a. Conditions
néceflàires pour qu’une propofition entre dans les élémens
d’une fcience ; quelles foient diftinguées les unes des autres,
qu’elles foient la fource de plufieurs autres , &c. Il faut inférer
auffi dans les élémens les propofitions ifolées. Mais ce qu’il
faut fur-tout bien développer, cteft la métaphyfique des propofitions.
Plus elle eft firnple , facile 8c populaire , plus elle
eft précieufe. Quels font dans chaque fcience les principes
d’où l’on doit partir. L e métaphyfique de chaque fcience ne
peut confifter que dans les conféquences générales qui réful-
tent de l’obfervarion, préfentées fous le point de vue le plus
étendu qu’on puiffe leur donner. Ibid. b. La philofophie, fur
quelque objet qu’elle s’e x e r c e , eft la fcience des, faits. Ce*
feroit en avoir une idée bien informe que de la croire defti-
née à fe perdre dans les abftraétions, dans les propriétés générales
de l’être , dans celles du mode 8c de la fubftance, méthode
non-feulement inutile , mais dangereufe. Queftions
vaines 8c frivoles qu’il faut bannir de la philofophie. O n peut
juger de l’inutilité d une queftion fur laquelle on fe d iv ife ,
lorfqu’on voit que les philofophes fe réunifient d’ailleurs fur
des propofitions, qui fembleroient au premier coup d’oeil tenir
à cette queftion : exemples. Le point auquel on doit s’arrêter
dans la recherche des principes d’une fcien ce , eft déterminé
par la nature de cette fcience même, par le point de vue fous
lequel elle envifage fon objet. Ibid. 493. a. Principes fecon-
daires , qui dépendent moins de la nature des chofes que du
langage, qui ont principalement lie u , lorfqu’ils ’agit de communiquer
les connoiffances aux autres ; ce font les définitions.
En quoi elles confident. On fait ufage dans les fciences de deux
| fortes de termes, les termes vulgaires 8c les fcientifiques. N ècel-
fité de définir les premiers ; en examinant quelles font les
idées fimples que ces mots renferment. Comment on doit
juger du degré de fnnplicité des idées. Ibid. b. Les idées fimples
peuvent fe réduire à deux efpeces ; les unes font des idées
abftraites, les autres font les idées primitives que nous acquérons
par nos fenfations. Quand on a trouvé toutes les idées
fimples qu’un mot renferme, on le définira en préfentant ces
idées d’une maniéré auffi claire., auffi courte 8c auffi précile
qu’il fera poffible. O n ne doit ni ne peut définir un mot vulgaire
qui ne renfermeroit qu’une idée firnple. Mais on doit
définir tous ceux qui en renferment p lufieurs, fuffent-ils d’un
ufage très-commun. Les idées fimples qui entrent dans une
définition doivent être tellement diftinéles, qu’on ne puiffe
en retrancher aucune. Plus une définition fera courte, plus
elle fera claire : c’eft pourquoi l’on peut 8c l’on doit même
y employer des termes qui renferment des idées complexes,
pourvu que cès termes aient été définis auparavant. Ibid. 494*
a. La diftinélion qu’on a faite de définitions de nom 8c de
définitions de chofe , eft futile 8c abfurde. Toute définition
fera plus qu’une définition de nom ; mais elle fera moins auffi
qu’une définition de chofe. Outre les termes vulgaires, on
eft obligé d’employer, a-t-on dit ci-deffus, les termes fcientifiques
: ces ‘mots ont befoin d’être définis. Réglé à fuivre dans
ces définitions. On ne doit pas charger une fcience de termes
fcientifiques fans néceffité. Ibid. b. Les réglés qui viennent
d’être données, concernent les élémens pris dans le premier
fens. En quoi les élémens pris dans le fécondfens different des
autres. Les réglés de ces deux fortes d’élémens font parfaitement
fémblables. Quelques queftions fur la maniéré de traiter
les élémens d’une fcience. i° . Doit-on fuivre en traitant les.
élémens l’ordre qu’ont fuivi les inventeurs, c’eft-à-dire, celui
qu’ils auroientpu fuivre en procédant avec méthode ? Réponfe
affirmative. En quoi confifte la méthode analytique : ce qu’il
faut obferver en la fuivant. Elle peut fur-tout être employée
dans les fciences dont l’objet n’eft pas hors de nous ; à l’égard
des autres, la méthode fynthétique peut fouvent être employée
avec fuccès. Avantages de l’une 8c de l’autre. Ibid. 493. a.
20. Laquelle des deux qualités doit être préférée dans les
élémens, de la facilité ou de la rigueur exaéle. Réponfe *
la facilité ne fe trouve que dans la rigueur exaéle. Les élémens
des belles-lettres font appuyés fur les principes du goût :
v o y e z ce mot. On trouvera de même à l’article Hiftoire, des
réflexions fur les élémens de l’hiftoire en général. Toutes nos
connoiffances fe réduifent à trois efpeces, l’hiftoire, les arts
8c les fciences ; 8c ces trois efpeces peuvent être réduites à
une feule , à celle des fciences proprement dites. Ibid. b. D e
là maniéré d’étudier quelques fortes d’élémens que ce puiffe
être. Savoir des élémens, ce n’eft pas feulement connoître
ce qu’ils contiennent, c’eft en connoître l’ufage, les applications
8c les conféquences , pénétrer dans le génie de l’inventeur
, 8c fe mettre en état u’allér plus loin que lui. On feroit
• bien d’indiquer én deux mots dans les élémens, l’ufage 8c les
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conféquences dés propofitions démontrées: Ibid. 496. a. Des
élémens complets des fciences fuppofent une connoiflance
trop approfondie, pour, qu’ils puiffent-être l’ouvraee d’un
homme feul. Caufe de l’extrême difette où nous fommes
de bons livres élémentaires, 8c de la foule de mauvais dont
nous fommes inondés. Les maîtres de l’art qui feuls pourroient
travailler avec fuccès en ce genre , 8c qui dédaignent de le
faire, devroient fentir combien cette maniéré de penfer eft
nuifible au progrès 8c à la gloire des fciences. Les élémens
d’une fcience ne peuvent être l’ouvrage que d’une main fort,
habile 8c fort exercée. Ibid. b. D es élémens bien faits mettroient
les bons efprits fur la voie des découvertes à faire, 8c chacun
plus à portée de diftinguerles vraies découvertes, d’avec les
fauffes. Ibid. 497. a.
Des élémens de Mathématiques & de Phyfique en particulier.
Premier ouvrage de cette e fpece, celui de Hérigone, publié
en 1664. Contenu de cet ouvrage : ce qu’il a de remarquable.
Divers auteurs q u i, depuis Hérigone , ont expliqué
les élémens de différentes parties de mathématiques : S ch o t ,
M o o re , Deehales, Ozannam, W o lf ; éloge de fon ouvrage;
éditions qui en ont été publiées. Editions 8c commentaires
des élémens d’Euelide. V . 497. a. Quelques auteurs ont réduit
en fyllogifmes toutes les démonftrations d’Euclide. Auteurs
qui ont publié le fond de fa doélrine fuivant de nouvelles
métho.des. Jugement porté fur la géométrie de M. Clairault.
Inftitutions de géométrie, imprimées à Paris en 1 7 4 6 , chez
Debure l’aîné : éloge de cet ouvrage. Obfervation fur les
élémens d’algebre de M. Clairault. Quels font les meilleurs
élémens de phyfique. Ibid. b.
Elémens des fciences. Faute à corriger dans cet article de
l’Encyclopédie. Suppl. II. 784. b.
Elémens, continuation de l a : lifte des auteurs qui ont
donné des élémens de géométrie. VII. 633. b.
Elémens , {Géom. tranfe. ) parties infiniment petites ou
différentielles d’une courbe , d’une furface ou d’un folide.
Exenrple. V . 497. b.
Elemens, ( Afiron. ) principaux réfultats des obfervations.
aftronomiques, oc généralement tous les nombres effentiels
employés par les aftronomes à la conftruélion des tables du
mouvement des planètes. Elémens de la théorie du foleil 8c
de la lune. V . 497. b.
ElémenS , ( Phyfiq. ) parties primitives des corps. L ’opinion
des anciens qui admettoient quatre élémens, quoiqu’a-
bandonnée, n ’étoit pas fi déraifonnable. Q uels font les trois
élémens de Defcartes. Sentiment des philofophes fages fur
la doélrine des élémens. V . 498. a. Voyeç Corpuscules
8c Principes.
Elémens ou principes, doélrine d’Ariftote fur ce fujet. I.
659. 4. Celle des Stoïciens, X V . 32.9. a. des épicuriens, V.
780. b. des Gaffendiftes, voye^ ce. mot. D e Defcartes. II.
722. b. D es Chymiftes. III. 418. b. Dureté des élémens, des
porps. III. 606. a. IV . 261. a. Difficulté de connoître les
élémens de la matiete.. IV . 270. b. X. 189. b. Phiole des
quatre élémens. XII. 517. a , b. — Philofophes qui ont cru
que chaque élément eft rempli d’un certain nombre d’ef-
prits. X V . 448. a. ,Sur les élémens. voyes^ auffi A tome ,
Atomisme.
Elément , ( Médec. ) V . 498. a. .
ÉLÉMEN TAIRE, ( Philojoph. ) ce que les anciens appel-
Joient région élémentaire, peuple élémentaire, fcience élémentaire.
V . 498. a.
Elémentaire. Des livres élémentaires. IX. 603. b. 608. b.
Voyez Elémens des sciences.
Ë L EM I , {Hifi. nat. des drogues') forte de réfine. O n en
diftingue deux fortes, le vrai élémi ou celui d’Ethiopie 8c
de l’Arabie heureufe, fa defeription ; l’élémi d’Amérique ,
V . 498. a. fa defeription. Contrées d’où il nous vient. Arbre
qui le fournit. Fraudes que les marchands commettent dans
.le commerce de cette réfine. Ibid. b.
Elémi, arbre qui fournit la réfine élémi d’Amérique. VIII.
487. a.
Elemi réfine, ( Mat. médic. ) .elle, eft plus connue dans les
boutiques fous le nom de gomme. Elle entre dans plufieurs
préparations officinales externes. A nalyfe de la réfine élémi.
Ses propriétés dans les applications extérieures. Préparations
dans lefquelles elle entre. V . 498. b.
E L EN CH I ignoratio, efpece de fophifine. X V . 363. a.
E L EOM ELI, ( Pharm. ) efpece d’huile, &C. Effet 8c propriété
de cette , huile. V . 498. b.
E L EO -SA C CH A R UM , yChym.Pharm.) toute huile effen-
tielle combinée avec- du fucre. C ’eft un moyen pour rendre
les huiles propres à fe mêler avec de l’eau. Maniéré de faire
,cet eleo-faccharum. V . 498. b. Ufage que les Italiens font
de ce moyen ■ pour donner à leurs fleurs artificielles la
.même odeur qu’ont les fleurs .naturelles. Comment fe font j
l’eleo-facchariun carminativum, _8c celui de faffafras. Ibid.
499- «•
E LEPH AN T, {Hifi. nat.) C e t .animal fernble être mal
proportionné ,8c mal deflîné, l’habit dont il eft couvert eft
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encore plus mal taillé 8c plus mal fait. L e roi de Portugal
envoya en 1668 au roi de France un éléphant du royaume
de C o n g o , âgé de 17 ans, &c. Il vécut 13 ans dans la
ménagerie de Verfailles, 8c ne grandit que d’un pié. Il n’a-
voit que fept piés 8c demi de hauteur lorfqu’on en fit la
defeription, qui fe trouve ici rapportée dans un très-grand
détail. V . 499. a. Les éléphans fe trouvent en Afie 8c en
Afrique. Ceux de l’Afie font les plus grands. Poids extraordinaire
des défenfes de quelques éléphans. Ibid. b. Mefure
des éléphans d’Afrique; celle des plus grands de l’ifle de
Ceylan. C e que les auteurs rapportent fur les éléphans de
cette ifle. Couleur des éléphans. Ufages que cet animal
fait de fa trompe. Ibid. 300. a. On l’apprivoiie fort aifément
8c on le foumet à plufieurs. exercices différens. Maniéré
dont on le conduit. On s’en fert de monture , mais elle
eft fort incommode. Defeription des tours qu’on fait porter
aux éléphans. Pour les voyages des femmes de qualité
oc des grands feigneurs, les éléphans ont des pavillons richement
ornés. Quelle eft .la charge des plus forts éléphans.
Diligence de leur marche. Comment on peut éviter cet'
animal lorfqu’on en eft-pourfuivi. Maniéré de le charger.
Les éléphans fe couchent toutes les nuits, excepté en voya-
ge. Qualité 8c quantité de la nourriture qu’ils confomment
par jour. Ils ne s’irritent que lorfqu’on les offenfe. Effets de
leur fureur. Ibid. b. Comment on les arrête. Ce t animal eft
expofé aux infultes des plus vils infeéles. II a befoin de fe
baigner fouvent. Ses ennemis les plus redoutables. Les negres
vendent fes défenfes 8c mangent fa chair. Diverfes obfer-
vations concernant l’accouplement de ces animaux, leur porté
e , l’éducation de leurs petits, &c. D e la durée de leur
vie. On a mis l’eléphant au rang des animaux fiffipedes.
Defeription de leurs piés. Diverfes opinions fur les défenfes
de l’éléphant. C e que l’amour du merveilleux a fait
débiter fur les qualités morales de cet animal. Ibid. 301. a.
Prix attache à l’éléphant blanc. Différentes maniérés de prendre
8c d’apprivoifer les éléphans. Ibid. b. Ouvrages à con-
fulter fur cette matière. Ibid. 302. a.
Eléphant, des dents 8c défenfes de l’éléphant. IV . 839. a ÿ
b. Maniéré dont il prend fa nourriture: ftruélure 8c uiaoe
de fa trompe. Ibid. b. Efpece de bananier dont il aime beaucoup
le fruit. Suppl. 1. 780. a. Infeéles qui font fouvent périr
les éléphans. VIII. 792. b. Situation des mammelles de la
femelle de l’éléphant. X. 3. a. Eléphans dreffés à danfer fur
la corde. X IV . 769. b. Eloge de l’éléphant. XVII . 728. a.
Caufe du refpeél que quelques peuples d’A fie ont pour les
éléphans blancs. III. 3. b. Noms des officiers chez les anciens
Grecs qui commandoient à des éléphans. X V I. 263. b.'
Conduéleurs d’éléphans. IV . 244. a. Dents d’éléphans qui
fe trouvent en Sibérie. IX. 63. a , b. 64. a.
Eléphant, {Mat. médic. ) il n’y a que les dents de cet
animal qui foient en ufage. V . 302. a.
Eléphans, {Hifi. anc.) de l’ufage que divers peuples
orientaux ont fait de ces animaux dans les combats. Comment
ceux qui en étoient attaqués apprirent à leur réfifter.
Défaite des Romains par les éléphans de Pyrrhus. Divers
ufages que ce peuple en fit dans la fuite. Noms donnés à
ceux qui commandoient les éléphans. V . 302. b. — Voyez
T hérarque.
Eléphant, ( Myth. Médaill. ) diverfes fignifications des figures
d’éléphans fur les médaih'es. Auteurs à confulter.V. 302. b.
Eléphant, figure fymbolique. X V . 733. b.
El é ph a n t , ( Blafon) meuble d’armoirie. Signification
de ce fymbole. Suppl. II. 784. b.
Eléphant, ordre militaire que confèrent les rois de D ane-
marck. Pourquoi on l’appelle ordre de l ’éléphant. V . 302. b.
V o y e z Ordre.
Eléphant, ( VIfie de V ) fur la côte du Malabar. Origine de
ce nom donné à cette iflè. Diverfes figures qu’on y voit
taillées dans le roc. V . 303. a. Voyeç Isle.
Eléphant, ëfpece de poiffon. XII. 481. a.
E LEPHAN TIASE, {Médec ) où lèpre. Lepre des Grecs.
Lepre des Arabes. Defeription de cette cruelle maladie.
Pourquoi on .l’a nommée éléphantiafe. Raifon des autres
noms qu’on lui a donnés, favoir ceux de fatyryafmum.,
leontiafis, mal de S. Lazare. Comment les fymptômes de
cette maladie naiffent par degrés 'Quels font ces principaux
fymptômes. V . 303. a. Cette maladie eft dès plus
contagieufes. C ’eft mal-à-propos qu’on a voulu confondre
l’éléphantiafe avec la vérole. Ibid. b. E’éléphantiafe eft endémique
en Syrie 8c en Egypte, il eft abfolument étranger en
Europe. Lucrèce fait entendre qu’il étoit particulier à l’Egypte.
Cette maladie a toujours été plus commune dans les
pays chauds. C e qui regarde les caufes, le prognoftic 8c la
curation de cette maladie, fe trouve à l’article Lepre.Autre maladie
appellée éléphantiafe par les médecins Arabes. Ibid. 304. a.
ELÉPHAN TIN, ( Hifi. ) livres appellés éléphantins chez
les Romains: regiftres qu’ils contenoient. On les fenouvel-
loit tous les cinq ans ,8c on les gardoit dans le tréfor public.
Pourquoi ils furent appellés éléphantins. V . 304. a.