C O U G O U
cnn fes çp.ù nous font préférer un .jardin bien arrangé , à une
Confufion d’arbres. Celles qui font que le jeu plaît. Ibid.
765. b. Autre exemple tiré duplaifir que nousdonnela danie.
De la fenfibilité. Prefque toujours, les chofes nous plaifent
& cléplailènt à différents égards. Chaque chofe nous donne
Un fentiment compofé de beaucoup d’autres , lefquels saf-
foibliffent 8c fe choquent quelquefois. Souvent notre anie
fe coinpofe elle-même des raifons de plaifir, 6c elle y
jé u flit , fur-tout par les Kaifons qu’elle met aux chofes. De
la délicatejje. Les gens délicats font ceux qui à chaque idée
ou à chaque g oû t, joignent beaucoup d’idées ou beaucoup
de goûts accelfoires. Du j e ne fa is quoi. On entend par là
ce charme invifible qu’il y a quelquefois dans les perfon-
nes ou dans les chofes. Ce t effet femble être principalement
fondé fur la furprife. Pourquoi les femmes laides ont
très-fonvent des grâces, & font de grandes pallions, au
lieu qu’il eft rare qu’on puiiïe en dire de même des belles.
Ibid. b. Les grandes parures ont rarement de la grâce, 6c
fouvent l’habillement des bergeres en a. Les grâces fe trouvent
plus ordinairement dans l’efpiit que dans le vifage.
Les grâces fe trouvent moins dans les traits du vifage que
dans les maniérés. Une femme ne peut guère être belle'
que d’une façon , mais elle eft jolie de cent mille. Poùrquot
les grâces font plus particuliérement attachées aux femmes
qu’aux hommes. C e qui ne feroit rien fans la pudeur, devient
d’ün prix infini depuis cette heureufe loi qui fait le
bonheur de l’univers. En quoi confiftent les grâces. Pourquoi
les maniérés naturelles font les moins, aifées. Néglig
ence qui plaît dans la parure 6c dans l’efprit. Les grâces
11e s’acquierent point : pour en av o ir, il faut etré naïf. Cette
ceinture qui donnoit à Vénus l’art de plaire, ne pouvoit
être donnée qu’à Vénus. Ibid. 766. a. Progrejfion de la furprife.
C e qui fait les grandes beautés, c’eft lorfqu une chofe
eft telle , que la furprife eft d’abord médiocre, qu’elle fe
fondent, augmente 8c nous mene à l’admiration. Exemples
tirés de Raphaël 6c de Virgile. L’exaéle proportion de la
fameufe églife de faint Pierre fait éprouver aufli cette pro-
greffion de furprife. Il arrive fouvent que notre ame fent
du plaifir , lorfqu’elle a un fentiment qu’elle ne peut pas
démêler elle-même, 8c qu’elle voit une chofe absolument
différente de ce qu’elle doit être. Des beautés qui réfultent
d'un certain embarras de lame. Souvent la furprife vient à
l ’ame de ce qu’elle ne peut pas concilier ce qu’elle voit
avec ce qu’elle a vu. Les contraftes nous frappent, parce
que'les chofes en oppofition fe relevent toutes les deux.
Ces fortes de furprifes font le plaifir que l’on trouve dans
toutes les beautés d’oppofition, dans toutes les antithefes 8c
figures pareilles : exemple tiré de Florus. Ibid. b. Différence
entre les antithefes d’idées 8c les antithefes d’expreffion.
Certains contraftes excitent notre rire ; il en eft qu’on peut
regarder comme les grands inftrumens de la laideur; 8c
alors Üs excitent - ou notre pitié, ou notre averfion. Les
oppofitions dans nos penïees ne plaifent, ni lorfqu elles font
trop aifées, ni lorfqu’elles font trop recherchées. Une des
chofes qui nous plaît le p lu s , c’eft le naïf : pourquoi il
eft fi difficile à attraper. La mufique qui fe chante le plus
facilement eft la plus difficile à comjjofer. Le bas eft le fu-
blime du peuple : les idées qui fe préfentent aux gens d’ef-
prit-, font ou na ïv es , ou nobles, ou fublimés. Lorfqu’une
idée nous eft montrée avec des circonftances qui l’aggran-
diiTent, cela nous paroît noble. Réflexions fur les compa-
raifons. Ibid. 76 7 a. Nobleffe que Michel-Ange donne à tous
fes fujets. Autre exemple de nobleffe dans un tableau de
Jules-Romain. Ici finit le fragment de M.de Montefqüieu. Ibid. b.
Réflexions fur I ufage & fur Iabus de la philofophie dans
les matières de goût. L ’efprit philofophique a mis dans les
fciences, des bornes à la manie de tout expliquer : dans
les belles lettres, il a entrepris d’analyfer nos plaifirs 8c
de foumettre à l ’examen tout cè qui eft l’objet du goût.
Eloge de cette hardieffe des nouveaux littérateurs. VII. 767.
b. Un des avantages de la philofophie appliquée aux matières
du g o û t , eft de nous guérir de la fuperftition littéraire
; mais l’analyfe méthaphÿfique de ce qui eft l’objet
du fentiment, ne peut-elle pas émouffer le plaifir, donner
des entraves au génie ? Examen de ces queftions. Deux fortes
de beautés dans les ouvrages de l’art; les unes frappantes
8c fublimés, faififfent également tous les efprits ;
les autres plus fines 8c plus délicates , ne font faites que
pour le petit nombre, 8c font proprement l’objet çlu goût.
Si le goût n’eft pas arbitraire, il eft donc fondé fur des
principes inconteftables, 8c il ne doit point y avoir d’ouvrages
de l’art dont on ne puiffe juger en y appliquant
ces principes : ainfi l’efprit philofophique doit nous, porter
à la difeuflion ; mais cette difeuflion doit avoir un terme,
8c l’on doit fe borner à un petit nombre d’obferyations
inconteftables fur notre maniéré de fentir. Ibid. 768. a. Il
ne fuffit pas d’avoir l’efprit jufte, l’ame délicate 8c fenfi-
ble ; il faut ne manquer d’aucun des fens qui compofent
le goût. Comment le vrai philofophe jugera du plaifir que
Gonfle la poèfie.; Î1 n’accordera ftir ce point, ni tout à la
nature, ni tout à l’opinion ; il ne confondra point le plaifir
d’habitude avec celui qui eft purement arbitraire 8c d’opinion.
11 eft des plaifirs q u i, « ’ayant d’abord éprouvé de
notre part que de l'indifférence , n’en font enfuite devenus
que plus v if s , lorfque l ’efprit e ft parvenu à en démêler
tout ce qui en fait le prix. Un littérateur philofophe ne
craint pas que le foin de fatisfaire l’oreille , difpenfe de Pô-
bligation encore plus de .p enfer. Rien ne lui infpire plus
de dégoût que des idées communes exprimées avec recherche.
Ibid. b. Parmi les beautés d’image,, celles qu’il préfé
ré , font les beautés de fentiment. Il ne fuffit pas à un
philofophe d’avoir tous les fens qui compofent le goût ; il
eft encore néceffaire que l’exercice des fens n’ait'pas été
trop concentré dans un feul objet. Mallebranche ne pouvoir
lire fans ennui les meilleurs v e r s , quoiqu’on remarque dans
fon ftyle les grandes qualités du poète. L ’analyfe phiiofo-
phique confifte à favoir diftinguer les différentes loun.es
du plaifir que nous fait éprouver un ouv rag e , 8c à difeer-,
ner les endroits dont nous avons été vraiment affeélés , d’av
e c ceux qui n’étoient deftinés qu’à fervir d’ombre ou de repos..
Danger d’établir des principes fur une impreffion confufe
8c machinale. Réflexions fur la maniéré dont M. de la Motte
a prouvé que les vers n’étoient pas eflentiels aux pièces
de théâtre. Ibid. 769. a. Raifon pour laquelle la difpute
fur le mérite des anciens ne tfera jamais terminée. Autre
efpece d’erreur dont le philofophe doit fè garantir : elle confine
à tranfporter aux objets du goût , des principes vrais en
eux-mêmes, mais qui n’ont point d’application à ces objets.
C ’eft faire une double injure, aux belles-lettres 8c à la philofophie
, que de croire qu’elles puiffent réciproquement fe
nuire ou s’exclure. Le véritable efprit philofophique eft le
plus ferme appui du bon goût. Réflexions qui montrent que
la difeuflion 8c l’analyfe ne fauroient émouffer le fentiment
ou refroidir le génie dans ceux qui poffedent d’ailleurs ces
précieux dons de la nature. Ibid. b. Comment fe conduit
le vrai philofophe pour juger des ouvrages d’efprit. Examen
de cette quemon, fi le fentiment eft préférable à la dif-
euffion pour juger un ouvrage de goût. T e l eft le malheur
de la condition humaine, que nous n’acquérons guère de
connoiffances nouvelles , qu’aux dépens de nos plaifirs. Mais
fi ces lumières peuvent diminuer nos plaifirs , elles flattent
en même teins notre vanité. Les reproches qu’on fait à
l’efprit philofophique, ne feroient convenables que dans la bouche
des vrais pnilofophes ; mais le contraire eft mallieureufe-
ment arrivé. Ceux qui poffedent le moins de philofophie ,
en font parmi nous les plus ardens détracteurs. Ibid. 770. a.
Goût, fens propre 8c métaphorique de ce mot. X . 438.
b. Différence entre l’induflrie, le génie 8c le .goût, V I I I .
694. a , b. entre ce qu’on appelle bón fens 8c bon goûr.
X V . 33. b. On ne fauroit dire que le bon goût foie un
obftacle au génie ; IV . 496. b. mais il eft .jurai que l’isn eft
fouvent féparé de l’autre. V I I . 582. b. Les dédiions en ma-
j àere de goût font plus sûres de la part d’un grand homme
que d’un autre. III. 146. b. Regies de goût fur la maniéré
de juger des ouvrages des anciens. Suppl. I. 418. b. — 420.
b. Des regies du goût dans les ouvrages des beaux arts.
Suppl. IV , 594, a , b. D e la critique & du goût en matière
d’architeéhire 8c d’harmonie. IV . 492. b. Du goût dans la
critique littéraire. 493. b. Différence entre le jugement de
l’homme de goût dans les chofes de l’a r t , 8c celui de l’ar-
tifte. V IIL 567. b. Jufteffe de goût. IX. 88. a. Le g o û t , particuliérement
en matière de mufique,aide infiniment aux eftets
de l’art, pourvu qu’on ne le porte pas à un trop haut point. X.
908. a. Caufes morales 8c politiques qui fonrnaître legoût ,8c la
délicateffe. VIII. 871. b. Un des moyens de fe former le goût eft
de travailler fur des matières philofophiques. IV . 961.0. Il im-
porteroit aux gouvernemens d’éloigner du peuple tout ce qui
peut corrompre fon g o û t , 8c de favorifer tout ce qui peut le
perfectionner. Suppl. I. 389.a. Soins qu’ils devroient prendre
pour cela. 590. b. 391. a. Caufe de la dépravation,du goût,
chez une nation. IX. 768. a , b. Différence entre le faux goût
8c le faux bel-efprit. V . 974. b. La décadence du goût annoncée
par la profufion desépithetes. Suppl. II. 826. b. Corruption
du goût en fait d’ornemens. XI. 637.
Goût. ( Mufiq. ) Le goût donne à la compofition 8c à,
l’exécution d’une piece de mufique un agrément que la
feule obfervation des regies ne fauroit donner. Suppl. III.
247. b. Chaque homme a un goût particulier, par lequel
il donne aux chofes qu’il appelle belles ou bonnes, un ordre
qui n appartient qu a lui. D ’où vient cette diverfité ? Il y
auffi un goût général, fur lequel tous les gens bien or-
ganifés s’accordent ; £jc c ’eft celui-ci feulement auquel on
peut donner abfolument le nom dé goût. Le génie c ré e,;
mais le goût choiftt. Sans goût on peut faire, de grandes
chofes; mais c’eft lui qui les rend intéreffahtes. On peut
avoir beaucoup de goût avec une ame froide. Il femble
que le goût s’attache plus volontiers aux petites expref-
fions, 8c la fenfibilité aux grandes; Ibid. 248. a.
C O U C O U 851
G o t f t , ( Archit.) L e goût eft aufli néceffaire à tin ar-
'çhite&e que le génie ; oc il a l’avantage de pouvoir fe
former 8c fe perfo&ionner par l’étude. VII. 770. b.
G oût du chant, ( Mufiq. j art de chanter ou de jouer
les notes avec les ag-rémens qui leur conviennent. VII. 770. b.
G o û t , .(Peinture) Tableau de bon goût : comment fe
forme Je bón goût. C e qu’on entend par grand goût. Goût
trivial. Goût de nation. Goût particulier. VU . 770; b.
G O U T E R , (Hijl. rbm. ),repas entre le dîner 8c le fouper. Il
n’étoit d’nfage que pour les artifans 8c les efclaves.VII. 7 7 1 . a.
G O U T T E , (Phyfiq. ) explication qu’on donnoft autrefois
de la forme fphérique que prennent les gouttes des fluides.
C e lle qu’en donnent les Newtoniens. V I I . 7 7 1 . a.
Gouttes, caufes de la rondeur qu’elles aficélent. I. 848.
ù. X V . 434. b. Pourquoi, les gouttes d’eau l’ufpendues ne
tombent pas. II. 629. a. Petites gouttes rondes, pleines
d’a ir , qui fe forment fur la furface d’un fluide quelconque.
380. b. Diverfes remarques fur les gouttes d’eau de pluie.
XII. 793. b. Suppl. IV . 413. b . .
Goutte 8c Gouttas. ( Phannac.) L e poids d’une goutte
eft évalué par approximation à un grain. Liqueurs que l’on
prqfcrit par gouttes. Quelques-unes de ces liqueurs ont
tiré de là le nom de gouttes. Comment cette forme de remede
eft appellée dans Gaubius. La pharmacopée de Paris renferme
deux compofitions fous le nom de gouttes. VII. 7 7 1 .
a. Gouttes d’Angleterre anodynes. Gouttes d’Angleterre céphaliques.
Compofitions des unes 8c des autres. Ibid. b.
Gouttes de Goddard, ( Chymiej vertus qu’on leur at-
tribuoit. Charles I I , roi d’Angleterre eut beaucoup de peine
à obtenir pour 20000 écus le fecret de ces gouttes. Le roi
le communiqua enfuite à fes médecins, qui cependant continuèrent
de faire un myftere de cette compofition. M. de
'Tournefort l’a enfin rendue publique, 8c on en trouve ici
la maniéré. Ces gouttes n’ont aucun avantage fur les préparations
de la corne de ce r f 8c du fel ammoniac. Cependant
leur préparation nous apprend comment il faut faire les
fels volatils nuileux. Méthode à fuivre pour cela. V I I . 7 7 1 .
b. Ce s fels volatils huileux pafleteçt dans les commence-
mens pour des panacées ; de forte qu’on les multiplia de
tous cotés. Autres remedes auxquels les gouttes de goddard
ou d’Angleterre ont fait place. Ibid. 772. a.
Gouttes jaunes du général de la Mothe. XI. 326. a.
Goutte, ( Horlog. ) U fa g e , defeription, fituation de la
goutte de la grand’roue. V l i . 772. a.
Goutte- consulaire(Ju n fp .j IV . 107. a.
Goutte, (Médec. ) Comment les Grecs 8c les Latins ont
exprimé cette maladie. Les auteurs latins fe font barbare-
i«ent fervis du mot gutta, pour nommer quelques maladies
fort différentes entr’elles. C ’eft la douleur des articulations,
iorfqu’elle eft l’effet' d’une caufe cachée 8c ignorée qui ca-
raéiérife la goutte. Maladies dont il faut la diftinguer. V II .
772. a. Il y a lieu de penfer que les anciens n’ont pas fait
la différence de ces maladies comme nous la faifons. D c ft
cription très-détaillée de la goutté. Ibid. b. Elle fe borne
communément aux pieds, aux mains 8c à la hanche. Noms
particuliers que les Grecs lui ont donnés pour exprimer le
iiege de cette maladie. Prefque aucun goutteux ne le dev
ie n t , félon la remarque de G alien , qu’il n’ait commencé
par être podagre. La douleur n’eft pas le feul fymptôme
de la goutte exiftante. Autres fymptôraes qui l’accompagnent.
Üépôts que la goutte laiffe en vieilliffant fur les parties
qu’elle attaque. Effets qu’elle produit aufli fur les os &
les mouvemens des membres. Ibid. 773. a. O n diftingue
la goutte en réguliere 8c irréguliere , o u remontée. La
goutte confidérée en elle-meme eft d un bon ou d un mauvais
caraélere, fimple ou nouée. Ibid. b. Autres différences
de la. goutte. Goutte récente ou douteufe , ancienne ou
confirmée. Goutte fix e , goutte vague. Goutte particuliere
ou univerfelle. Goutte héréditaire ou accidentelle. Qbferva-
rions fur la diftinéïion que fait Mufgrave de goutte idiopa-
tique 8c fymptomatique. Caufes de cette maladie. Ibid. 774.
a. Obfervation particuliere fur les y vrognes goutteux : l’auteur
remarque que le nombre en eft très-petit. Vins qui
font regardés généralement comme un prefervatif de la
goutte. La Bourgogne 8c la Champagne font prefque exemptes
de la goutte, félon M. Liger. Le vin ne doit pourtant
pas fo trop glorifier de fa nouvelle fortune ; puifque l’eau fe
glorifioit depuis long-tems de l’honneur d’être un fpécifique,
quand le v in , convaincu d’être le feul coupable , eft venu le
lui enlever. Il en eft des excès de Vénu,s comme de ceux de
Bacchus ; ft les intempérans deviennent goutteux , ils ont
cela de commun avec les plus retenus. Il n’ëft aucun excès
en particulier qui ait la propriété de. produire la goutte ;
mais il peut en développer lé principe , qui demeuroit auparavant
caché. Pourquoi' les gens de campagne font peu fu-
îe ts à cette .maladie. Ibid. b. N.on feulement la nature du
levain goutteux eft inconnue ; on n’eft pas même d’accord
.touchant le .vrai fiege de la goutte. Diverfes confidérations
qui femblent prouver que la partie fur laquelle le levain
goutteux Ce fixe principalement, c’eft le périofte de la tète
des osi II ne paroît donc pas que ce foit la fynovie qui foie
rhuméui“ in feélée ; l’expérience p ro u v e , au contraire, qu’elle
eft la defïiifcre attaquée. Diaghofiic. Divers figues auxquels on
peut fe recolinoirre attaqué .de la goutte. Ibid. 773 . a Ceu x
par lefquels' la goutte Irrégulière ou rémontée fe manifefte.
Prognojlic. La goutte , quand elle n’eft point troublée dans
fon cours, ne devient mortelle qu’après ur> long-tems & dans
la vieillefie. Caufes de la goutte irrégulière ou remontée t
celle-ci eft prefque toujours mortelle. D u rée . ordinaire des
intermittences de la goûtte. Lorfque l’intermittence a été plus
longue que de coutume , le premier accès eft d’autant plus
v io len t , q u il a différé plus long-teins. Ibid. b. Raifons qui
doivent faire douter de prétendues guérifons de cette maladie.
To us les médecins cependant conviennent qü’il eft poflibla
de trouver le moyen dé la dompter , -pourvu qu’elle ne foie
ni héréditaire , ni invétérée , ni nouée ; mais qu’elle ait été
guérie parfaitement, fi ce n’eft par Lafard ^ c’eft ce dont ou
peut douter. Le remede en eft encore-ignoré. Langage que
Lucain faifoit tenir' à la goutte. D ivers exemples allégués de
guérifons de gouttes opérées par différens ïpécifîquss, mais
dont notre auteur fe garde bien de garantir la vérité. Ibid.
776. a. Autres exemples de guérifons extraordinaires, opé -
réespa r la jo ie , la crainte & les douleurs. .Traitement. L e
meilleur remede pendant la douleur, c’eft la douleur même.
Les moyens employés pour l’adoucir , la prolongent le plus
fo u v en t, la font dépofer & quelquefois remonter. Ibid. b.
Ufage de la faigne^ , lorfque la fièvre eft de la partie , que
les douleurs font intolérables , 8c le goutteux ‘jeune. Cata-
plafme à employer en même tems. Observations fur’la fai-
. gnée à la p artie malade. Les fangfues peuvent fouvent tenir
lieu .de faignée. Régime que doit obferver le malade. Situation
dans laquelle on doit tenir le membre fouffrant. Applications
les plus utiles 8c les plus innocentes qu’on a trou vées.'
Obfervations fur les bains. Ibid. 777 . a. D e l’ufage du fou
contre la goutte ; tîu fouet avec les orties pour attirer le
levain en-dehors' Boiiïons preferites. Emplâtre de T achenius.
Topique indiqué par M. James , propre à abréger la durée
du paroxyfme. Ufage du baume de foufre térébenthiné de
la térébenthine elle-même & de différens baumes. Application
des lirhomtriptiqües, des fels lixiviels, des abforbans ,
des favons. Remedes intérieurs. Obfervations fur l’nfage de
la purgation. Ibid. b. L e véritable fens d’attaquer la goutte ,
c’eft dans l’intervalle des accès. Remedes à employer au
printemS, en été 8c en automne. Ufage du favori blanc ou
médicinal. L e meilleur remede qu’on ait encore trouvé juf-
qu’icir, c’eft un bon régime de v ivre. Ibid. 778. a. Obfervations
de Sydenham fur l’ufage du lait 8c des purgatifs. Traitement de
la goutte nouée. Celui de la goutte remontée. Ibid. b.
Goutte. L ’huile de cacao appaife les douleurs de la goutte.'
II. 302.,a. Gôutte a11x.mains. 4II. 348. b. Les goutteux font
quelquefois guéris par la dyffenterie. V . 179. b. Spécifiques
contre la goutte. VII . 643. b. X V . 443. a. Danger de l’ufage
du quinquina dans cette maladie. XII. 363. a. D e l’ufage des
topiques. X V I . 419. b. Feves du baremareca , fouveraines
dans cette maladie. Suppl. I. 804. a. Moyens de rappeller
une goutte remontée. X . 442. b. Confeils que donne la goutte
dans Lucien à ceux qui en font attaqués. X IV . 784. a. Rhuma-
tifine goutteux, voyeç Rhumatisme.
Goutte-rose , ( Médec. ) efpece de maladie cle la peau."
Noms que lui donnent les Arabes. V II . 778. b. Symptômes
caraéiériftiques de cette maladie. Quelques auteurs ont diftin-
gué trois degrés dans fes progrès. Caufes de la goutte-rofe.
Lorfqu’elle eft parvenue au troifieme ou même au fécond
degré, elle eft prefque incurable. Ibid, 779. a. Traitement de
la goutte-rofe commençante. Ibid. b.
Goutte-rofe: Opération que quelques, auteurs propofent contre
cette maladie. VII I. 412. b.
Goutte-fereir.e, maladie dans laquelle l’organe de la vifion
eft rendu paralytique. Etat apparent de l’oeil dans cétté
maladie. VII . 779. b. Différentes- manières dont cette maladie
fe déclare. Symptômes qui précèdent OU qui accom»«
pagnent la goutte-fereine. Goutte-fereiné périodique , à laquelle
quelques perfonnes font fujettes. Diftérens degrés dans'
l’intenfité du mal. D ’où v ient la diftinéïion de goutte-fereine
en imparfaite 6c parfaite. Caufe prochaine de cette maladie.
Origine du nom de goutte-fereine. Ibid. 780. a. Obfervations
faites fur le nerf optique de ceux qui .font morts avec cette
maladie. Caufe de la goutte-fereine périodique ; celle d» la
goutte-fereine imparfaite. Singularité , obfervée dans une
goutte-fereine de cette derniere efpece. Ibid. b. Toutes les
caufes occafionnelles de la paralyfie en g én éral, auxquelles
fe joignent dès caufes particulières, qui en déterminent l’effet
fur l’organe immédiat , peuvent donner lieu à la goutte.-
fereine. Enumération de ces différentes caufes. En quels cas
Cette maladie eft jugée incurable. Q u elle eft celle qu’on
peut entreprendre de guérir. Curation de la goutte-fereine.
Ibid. 781. a.
Goutte-fereine. Caufe de l’infenfibilité de l’iris dans cette