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la naiffance de Tha-ré , pere d’Abraham , à la 129e dnnee de
l ’àoe de Nacor , quoique ce fentiment ne s’accorde avec aucun
des textes , ni avec celui d e Jo fephe,qu i tous font difFe-
rens les uns des autres. P ar rapport à Caïn an , troifieme patriarche,
depuis S em , félon les Septante, l’auteur appuyé des
autres textes & de plufieurs autorités , penfe qu g! doit tre
rayé de ce rang , 8c que ce perfonnage e ft lc même que le
Caïnan d’avantfè déluge,répété feulement dans les Septante par
erreur de copifles. IM . J97-1 I B ! 5 3 9 >Iu,e la {om? f
totale de la vie des patriarches-, marquée dans 1«= texte Ivt-
t r e u & le ramaritain, eft celle qu'l faut a dm e t« J DES &
l'autre étant d'accord , & n'ayant de différence que fur la
durée de la vie d’Héber & d e Tharé , fur lefquels 1 auteur
propofe fon opinion. Obfervations fur la naiffancc d’Abraham
& fa mort de Tharé. Quoique tous les textes s’accordent a
l e t t r e la nai(Tance d’Abraham à la 70e année de 1 âge de
T h a ré , cela n’a pas empêché plufieurs chronologiftes de la
reculer jufqu’à la 130e. Raifons qu’ils en ont données, fo n dées
fur un pa<Tage de laG enè fe , combiné avec le récit de
faint Etienne , au livre des aêes. Ibid. b. Argumens fur le(-
quels fe fondent ceux qui ont perfifté à faire naître Abraham
i n année de Tharé , malgré, les obfervations urées du
îé c it de faint Etienne. Comment le P. Petan travaille à concilier
le récit de faint Etienne avec le dernier fennment f in i
308. a. Réfutation de cette hypothefe. Obfervations fur ce
que D ieu apparut en Méfopotamie , avant que le patriarche
habitât à Charran , quoique Charran (bit en Méfopotamie.
Ibid. b. Conjeéhire de l’auteur fur la naiffance & la fortie
d’Abraham. i° . Abraham n’eft point revenu dans fon pays ,
après l’avoir quitté (comme le prétend le P. P e t a u ) ,& i l
n’eft forti de Haran qu’après la mort de fon pere I haré: , le-
lon ce que dit faint Etienne , & ce que la Genele miinue.
20. Le difeours de faint Etienne ne jette aucune lumière fur
la chronologie. 30. M oyfe-a exaftement marqué le teins de
la naiffance d’Abraham. 4°- 0 « »’a pas de raifon de croire
que le nombre centenaire foit omis dans le texte où il eft*
dit que Tharé engendra à 70 ans. 30. Le feul m oyen de concilier
Moy fe avec faint Etienne, c’eft de diminuer la vie de
Tharé , & de fuivre en ce point le texte Samaritain qui lui
donne 143 ans de vie. Ibid. 399. a. Confidérations en faveur
du texte Samaritain fur cet objet contre les Septante & l’Hébreu
, qui s’accordent à donner à Tharé 205 ans de vie.
L’auteur termine cet article par l’énumération des difficultés
qui s’oppofent naturellement au fuccès des travaux des plus
habiles chronologiftes. 7ii<L b.
CH R O N O LO G IQ U E , adj. Cara&eres chronologiques ,
marques par lefquelles on diftingue les tems ; il y en a d’af-
tromiques , d’artificiels & d’hiftoriques. Tables chronologiques.
Abrégé chronologique. III. 400. a.
Chronologiques, tables, des fept âges du monde. Suppl. I.
a o i . a , b. Des olympiades. Suppl. IV . 127. b .— 141. a.
Chronologique. ( Machine ) Defcription d’une carte
chronologique, & de fon ufage. III. 4°°- Defcription de
la machine à laquelle cette carte eft appliquée, & qui de-là
prend le nom de machine chronologique. Ibid. b. Conftruétion
de la machine. Son auteur. Ibid. 401. a.
CH R O N OM E T R E , ( Mufiq. ) tout inftrument qui fert à
mefurer le rems. Etymologie du mot. Chronométré particulier
que M. Sauveur décrit dans fes principes d’acouflique.
Autre inftrument femblable fous le nom de mérrometre ,
dont on a vu le projet il y a. quelques années. Utilité qu’au-
roit une telle machine, au jugement de plufieurs. Comment
s’expliquent à cet égard les muficiens d’ùn fentiment
contraire. On ne peut diieonvenir que cet inftrument n’eût
fon utilité dans la mufique italienne loumife irrémiffiblement
à la plus exafte mefure. Mais en admettant Futilité d’un
chronométré, il faut également rejet ter tous ceux qu’on a
propofés jufqu’à préfent. Impoffibilité d’admettre dans la pratique
quelque inftrument qu’on pût trouver pour régler la
mefure. III. 401 .b .
Chronométré, (Horlog.)petite pendule de M.Graham
marquant les tierces. Defcription de cette machine. Maniéré
de s’en fervir. III. 402. a.
CH R O U E T , ( Warner) anatomifte. Suppl.ï.401.a.
CH R Y S A L ID E , nom des infeéles pendant leur méta-
morphofe. Etat de l’in fe&e lorfqu’il eft en chryfalide. III.
402. a. Commencement de la chryfalide. Différentes figures
qu’elles prennent félon les efpeces. Il y a de ces enveloppes
fous lefquelles on apperçoit toutes les parties du papillon.
Différentes couleurs des chryfalides. Lieux à l’abri où elles
font cachées. D u tems & de la durée des chryfalides.
Ibid. b.
Chryfalide. Defcription de l’état de chryfalide. VIII. 783.
b. 784. a. Forme de la plupart des chryfalides : état des papillons
fous cette forme: leur fortie de la chryfalide.III. 292.
b. XI. 873. a. Comment la chryfalide fe dégage de fon fourreau.
III. 293 .a. Chryfalides qui fc forment dans l’eau. 294.«.
CH R Y S AN TH IU S , inftitutcur de l’empereur Julien. V.
C H U
CH R Y S 1PPE , philo'fophe ftoïcien. V I . 423. b. X V . 32b.
■ a. 532.
Chrvsippe , médecin : fa doârine fur la faignée. X IV .
5° CH R Y SO C E R A S , ( Géogr. ) voye^ Galata.
CH R Y SO C O L L E . ( Hifl.nat. ) Quelques auteurs ont cm
que la chryfocolle des anciens n’étoit que la fubftance que
•les modernes appellent borax. Mais il eft très-difficile de déterminer
ce que c’étoit. A quoi fe réduit ce que nous en
.(avons. M. Hill penfe que c’étoit une efpece d’émeraude ,
ou de fpath , . . . ce qui ne paroît point s’accorder avec ce
que Pline en a dit. Les minéralogiftes modernes délignent
par-là une mine de cuivre , dans laquelle ce métal, après •
avoir été diffous, s’eft précipité. Autre application de ce nom.
III. 403. a,
Chryfocolle, v erte , IV . 340- b. bleue. 341. a.
CH R Y SO G R A PH E S , écrivains en lettres d’or. L’empereur
Artémius avoit été ehryfographe. D e l’ufage des . lettres d’or.
Son ancienneté , tems où il étoit commun. O n en a aujourd’hui
perdu la maniéré. Livres en lettres d’o r , qui fe voient
encore. III. 403. a. *
CH R Y SO L IT E , définition. Chryfolite faclice , comment
on la fait. III. 403. a.
Chryfolite , en quoi elle différé de l’hyacinthe. VII I. 338.
b. Efpece de chryfolite des anciens nommée prafius. XÏII.
263. b. Chryfolite que Pline a décrite fous le nom de topafe.
X V I . 416. b.
CH R Y SOM E LE , efpece d’infeéle, vol. V I des planch.
Régné animal, pl. 77.
CH R Y SO PH U L A X , minSIre du temple de Delphes.XVII.
637. a , b.
CH R Y SO P O L IS , voyrç Scutart.
CH R Y SO P R A SE , forte de pierre précieufe des anciens.
XII. 337. b. XIII. 368. a.
CH R Y SO R R O A S , fleuve qui fe déchargeoit à l’embouchure
duBofphore de Thrace : defcription du phare célébré
qui étoit à fon embouchure. XII. 488. b.
C H R Y SO S T OM E , ( S. Jean ) obfervations fur ce pere &
fur fes ouvrages. XII. 343. b. 344. a. Son fentiment fur la
prédellination. XIII. 270. b. Son zele contre les fouliers brodés.
X V . 406. a. Cenfure qu’il fait du luxe de fable de fon
tems. 803. b. Editions de fes oe uvres. X V I I . 673. a. Ceux qui
lui demeurèrent attachés dans fes difgraces, défignés fous le
nom de joannites. VII I. 866. a.
C H TO N IE S , fêtes que les Hermioniens célébroient en
l’honneur de Cérès , à laquelle on immoloit plufieurs vaches.
Comment fe faifoit ce facrifice. Suppl. II. 423 .b .
CH U N D A , ( Bot. ) efpece de folanum, morelle du Malabar.
Sa defcription. Suppl. II. 423. b. Lieux où croît cette
plante. Ses qualités Sç^ufages. Ibid. 4 2 6 .a.
CH UPMESSATHITES, feéte de mahométans, chrétiens
dans le coe u r , &c. Sens propre de ce mot. O n dit cette feéle
nombreufe & diftinguée. I Il. 402. b.
Chupmeff.it lûtes. Obfervations (ur cet article de l’Encyclopédie.
Suppl. II. 426. a.
CHÜRCHILL. ( Jean, duc & comte de Marleborough ) La
ville de Woodftok aliénée en fa faveur. XV II . 633. b. Poème
d’Addiffon fur fes fuccès. 618. a. Vices dont on accufe ce
duc. IX. 433. a. Son maufolée encore fans épitaphe : & pourquoi.
V . 8 1 7 .a , b.
CH US ou Choa , mefure de liquides chez les Grecs. D ivers
fentimens fur la contenance de cette mefure. D ’où vient
la difficulté d’évaluer les mefures des anciens. Les' mêmes
difficultés ont encore, lieu parmi les modernes. Ouvrages à
confulter pour s’inftruire fur le chus , & fur la conge. III.
403 .b.
CHUS, ( Hifl.facr. ) premier fils de Cham, 8c pere deNem-
brod. Differens p a ys , qui dans l’écriture portent le nom de
Chus. Suppl. II. 426. a.
C H U S A I , ( Hifl. facr.) l’un de9 plus fideles ferviteurs
de David. Service qu’il lui rendit dans le tems de la révolte
d’Abfalon. Suppl. II. 426. a. ' •
CH USAN , (Hifl. facr.) roi de Méfopotamie qui réduifit
en fervitude les Iiraélites. Suppl. II. 426. a.
CH U S l, (Hifl.fa cr .) différentes.perfonnes qui ont c i r c c
nom. Suppl. II. 426. b. ■ '$ '
CH U T E . ( Phyfiq. ) Galilée a découvert le premier la lot
d e là chûte des corps. III. 404. a. Voyer D escente.
Chiite. Des boffes que les enfans (e font par leurs chutes.
V II . 338. b. Pourquoi les femmes enceintes font fujettes à
faire des chûtes. 966. a. Commotions du cerveau dans certaines
chûtes.^ Suppl. II. 329. b. Préfages que les païens ti-
roient des chûtes imprévues. X III. 300. b.
C hute de l ’anus ; ( Chirurg. ) c’èft quelquefois une maladie
chronique. Ses caufes. Moyens de la guérir. Bandage de M .
Suret pour la chûte du reftum. Avantage de cet inftrument.
III. 404. . . l’article A nus. A
Chiite de la matrice : trois degrés de cette maladie ; abaii-
fement, chûte & renyerfement de matrice. Ses caufes. IH.
C H Y
4D4. a. C è qu’il faut frire lorfque le renverfement de matrice
eft la fuite - de Fextraâipiü. d’un placenta adhérent à cet
organe. Ibid..,b.. VoyeK Matrice.
Chiite de la luette. III. 404. b.
C hute. (ArchueEl. ) III. 404. b.
Chute, \lIorlog.) ce qu’on entend par-là dans l’échap-
nement. Pourquoi elle eft nêceffaire. Inconvéniens qui réful-
tent de trop de chute à un échappement. Comment on rend
la chute égale fur chaque palette. Chûte fe dit auffi dans un
engrenage , III. 404. é.
C hute d'eau. ( HydrauL ) III. 404. é.
CHUTE de terretn. ( Jardin. ) III. 404. b,
CHUTE de voile. ( Marine) III. 404. b.
C hute. ( Théolog. ) Chûte d’Adam. Fable de Platon qui a
fait croire que ce philofophe avoitconnoiffance d e là chûte
d’Adam. III. 404. b.
Chûte, comment les Juifs rapportent la chûte des anges
& -celle de l’homme. IX. 48. a. Chûte des mauvais anges
décrite, par Milton. X. 8314. a.
Chute, {Mufiq.) agrément du chant & des inftrumens.
Différentes efpeces de chûtes, voyc^ planch. 9. de mufique.
Suppl. La marque & l’effet de la chûte , fuivant Loulié. Suppl.
II. 426. b.
CH U T É EN S , ( Hifl.facr.) peuple de Perfe qu’Affarhad-
don envoya dans la Samarie, en la place des dix tribus qu’il
avoit tranfportées en Affyrie. — Religion qu’ils embraflerent
dans leur nouvel établiffement. — En quel tems ils bâtirent
leur temple fur la montagne de Garizim. Suppl. II. 426. b.
CH U -T SE 6* Ching-tsé , fondateurs d’une forte d’athées
à la Chine : leur doctrine. IX. 33. a.
C H Y L A A T , robe à l ’ufage des T u r c s ;le grand feigneur
la donne par diftinétion. Trois fortes de chylaat que les courti-
fansdu fultan diftinguent. Matière dont ils font faits. III. 403. a.
CH Y L E , ( Anat. ) Etymologie du mot. C e que dit le
dofteur Drake fur le chyle. Route que fuit le chyle depuis
l ’eftomac jufqu’à ce qu’il fe convertifle en fang. D u lieu où le
chyle fe change en fang. Quelques auteurs prétendent qu’il
eft la matière immédiate de la nutrition. Sentiment du
do&eur Lifter fur le chyle. III. 403. a.
Chyle, m ouvement périftaltique des inteftins, qui fait entrer
le chyle dans les vaiffeaux laftés. IX. 17 1. a. Sur la circulation
du chyle. Voyeç Lactées , veines. Réfervoirs du
chyle. X IV . 169'. b. Voyeç les articles Pecquet & Mésentère.
Conduit par lequel le chyle eft porté dans le coeur.
X V I. 297. a, b. Ch yle fourni par les lavemens nourriffans.
IV . 1001. b. Maux qui réfultent de la dépravation du chyle.
II. 304. b. Maladie dans laquelle le chyle fort par la voie
des excrémens. III. 391. a.
CH Y L IF IC A T IO N . Idée de l’élaboration du chyle. Les
préparations que les alimens reçoivent pour opérer la nutrition,
fe réduifent à trois principales; la première fe fait
dans la bouche, la fécondé dans le v entricule, la troifieme
dans le premier des inteftins grêles. Détails fur la mauiere
de chacune de ces opérations. Opinion la plus généralement
reçue de la caufe du changement que les alitnens fubiflent
dans l’eftomac. III. 403. b. Comment cette matière alimentaire
transformée dans l’eftomac en pâte molle & grisâtre ,
paffant dans le duodénum, commence à fe transformer en
c h y le , & fe dépouille dans toute l’étendue des inteftins‘grêles
de ce qu’elle contient de plus épuré. Paffage de la matière
groffiere dans les gros inteftins. Détail de toutes les
routes que fuit le c h y le , jufqu’à ce que parvenu à la veine
fbuclaviere, il fe convertit peu-à-peu en fang. C e fang élaboré
toujours davantage par la circulation forme enfin la
lymphe, la b ile , la falive, &c. Quelles font les caufes qui
font avancer le chyle depuis les inteftins jufqu’à la veine
fouclaviere. III. 406.
Détaih particuliers fur la chylification. Difpofition des vaiffeaux
laéfés du premier genre. Effet des valvules dans les
petits vaiffeaux. Les ouvertures des veines hélées font très-
fubriles pbur n’admettre que la portion du chyle la plus
fluide ; mais enfuite elles deviennent toujours plus groffes,
«e.qffi fert à rendre le chyle plus fluide. Glandes où ces
vaiffeaux aboutiffent, répandues entre les deux lames du mé-
fentere. Rien ne fe fépare du chyle dans ces glandes, il
n’y eft que délayé. Ibid. b. Vaiffeaux hélés du fécond
genre où paffe le ch yle , & qui vont fe rendre au réfer-
voir de Pecquet. Utilité de ce réfervoir : d’où le chyle eft
porté dans le canal thorachique, & enfuite déterminé dans
la fouclaviere. Il y a lieu de croire qu’une portion du chyle
fe rend au foie par les veines mèféraïques , &c. Ibid. 407. a.
Caufes qui concourent à pouffer le chyle de bas en h au t,
même lorfqu’on eft debout, dans des tuyaux g rêles, comprimés
, &c. Comment il parvient à la veine fouclaviere,
enfuite à la veine-cave, dans le finus v eineux, dans le premier
ventricule du coe ur, dans Tartere pulmonaire, &c. Suite
des effets de h circulation. Ibid. b. Réparation nêceffaire au
chyle qui fe confume par les circulations réitérées. Fauffes
hypothefes fur la chylincation. Ibid, 408, a,
C H Y 315
Chylification, Réflexions fur les fyftêmes touchant In chy-
lincation. IH. 367. Doétrine des fermentations fur cé
*« h e chylification -, voyer D igestion^
CH YM ü , diftinétion que quelques auteurs mettent entré
le chyme oc le chyle. III. 408. a.
CH YM IE ou Chimie. Cette fciencetfoppeu cultivée parmi
nous. III. 408. a,. Les perfonnes les moins inftruites ne
diftinguent pas le chymifte du fouffleur. D ’autres reftreignenc
l ’idée de la chymie à fes ufages médicinaux. Reproches mal
fondés qu’on fait aux chymiftes. Les ouvrages dés maîtres
de l’art font prefque entièrement ignorés. C e qu’011 trouve
de chymie chez les phyficiens proprement dits, 11’a point '
été vérifié fur le détail & la comparaifon des faits. O n
pourroit puifer h fcience dans plufieurs des anciens ch y-
miftes, mais leur obfcurité effraie, & leur enthoufiafme
déconcerté le grave maintien de h philofophie. Ibid. b. D e puis
que h chymie a pris 1a forme de fcience, différens
chymiftes en ont donné des idées plus claires. Mais ces
chymiftes n ont-ils pas trop fait pour fe rapprocher ? L’en-
thoufiafme differe-t-il réellement du génie créateur de l’e f-
prit fyftématique? & c e r efprit le faut-il proferire à jamais,'
parce qu’il a produit des erreurs dans des tems moins heureux?
Ainfi nos livfes élémentaires 11e font que des colleév
dons défaits choifis avec foin; mais le.noe ud, l’enfemble ,
le fyftême manquent. De-là vient qu’on ne regarde les
chymiftes que comme de fimples manoeuvres. Jugement
qu’a prononcé entre la chymie & la phyfique le premier,
hiftorien de l’académie royale des fciences. Ibid. 409. a.
Critique de ce jugement. La fauffe opinion qui l’a diéié.,
prévalant encore, fait un dommage irréparable à la chymie,
en éloignant de l ’étude de cette fcience. Q u e l eft le mo yen
qui pourroit placer la chymie dans le rang qu’elle mérite.
Ibid. b. On fe propofe ici d’expofer dans un jour fuffifant
fa mérhode, fa d o à r in e , l’étendue de fon o b je t , 8c fur-tout
fes rapports avec les autres fciences phyfiques. Divifion d e
la phyfique en deux branches; favoir la connoiffance des
corps par leurs qualités extérieures, & enfuite celle des
forces ou propriétés internes des corps, de ce qui fait la
v ie de la nature. Cette fécondé branche fe fubdivife en deux
parties, dont l’une comprend l’étude des changemens opérés
feulement par des gens non intelligens, & l’autre celle
des opérations & des expériences des hommes. Ibid. 410. a.
C ’eft ce qu’on appelle laboratoire de la nature, & laboratoire
de l ’art. On. réduit à trois claffes tous les changemens opérés
dans les corps. La première comprend ceux qui font
paffer les corps de l’état organique à l’état non organique, &
réciproquement. La fécondé comprend tous les phénomènes
de la compofition & décompofition. La troifieme 'ceux qui
font paffer les maffes du repos au mouvement, ou du mouvement
au repos. Utilité de ces divifions. Les aftèâions des
principes de la compofition des corps, font effentiellement
diverfes de celles des corps agrégés ou dès maffes. C ’eft
une vérité qu’on fe propofe ici d’èelaircir & d’approfondir.
C e qu’on entend par maffe ou corps agrégé , & par rapport
de maffe. Le rapport de maffe fuppofe dans l’agrégé
i’homogénéité. Ibid. b. Les tas des parties fimplement contiguës
ne font point des agrégèsi' Les parties de l’agrégé font
appellées molécules , parties intégrantes , corpufcules. Ces
corpufcules, en tant que matériaux immédiats de l’agrégé ,
font inaltérables. Agrégés parfaits & imparfaits : exemples
des uns & des autres. Ibid. 4 1 1 . a. Les parties intégrantes d’un
agrégé peuvent être ou Amples ou mixtes , ou compofèes ,
6>c. Exemples. C e petit nombre de notions peut fervir à
diftinguer dans un corps , ce qui appartient à la maffe , de
ce qui appartient à la partie intégrante. Quelles font les
affeéHons de la maffe ou de l’agrégé : les propriétés mécha-
niques des corps ; tous les changemens qu’éprouve un agrégé
dans la difpofition & la vicinité de fes pavties. Ibid. b. Certains
mouvemens inteftins , comme , par exemple , celui qui
conftitue la liquidité , font auffi des affe&ions de l’agrégé.
To ut liquide eft un corps infenfiblement bouillant, c’eft-à-
dire , agité par un agent étranger , p a r le feu. Les qualités
fenfibles des corps'peuvent ne pas appartenir à leurs parties
intégrantes : il eft poffible de concevoir au moins une maffe
formée par des particules qui n’aient aucune des propriétés
qui fe rencontrent dans la maffe. Ibid. 412. a. Tontes ces
qualités on les appelle extérieures ; elles font accidentelles, &
peuvent périr fans que le corpufcule foit détruit ou ceffe
d’être un corps tel. Quoiqu’il loit très-difficile de trouve^
dans un corps intérieurement différent , un grand nombre
de qualités extérieurement femblables , cependant cette
refl'emblance extérieure ne répugne po in t,av ec une différence
intérieure efl'entielle. Outre les propriétés extérieures
on obferve dans tout agrégé des qualités intérieures qui'appartiennent
effentiellement aux parties intégrantes. Toutes ces
qualités font dépendantes les unes des autres , & font plus
ou moins communes. Ibid. b. Les diftin&ions propofées juf-
qu’ic i, peuvent n’être regardées que comme des vérités de