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que fur aucun autre métal: la glace devient plutôt liquide .
dans l’eaïi que dans l'a ir , plutôt dans l’eau tiede que pies
du feu , & dans l’air fub til, dans le vuide que dans 1 air groi-
lier. La glace fe fond plus lentement qu’elle ne $ eft tormee.
Principe fur lequel eft fondée l’invention des glacières, kji
obfêrve des filets de glace lorfqu’elle fe d e tm t , comme lorl-
qn’clle commence à fe former. La glace fe forme par
bords du v a f e , & commence de même a fe detruue par
fcs lords. ^ ^ artificïclk par le moyen des fels. Moyen
d’avoir promptement au fort de l’été une glace artificielle.
Ibid. 683 £ Voyei à l’article F r o id ce moyen plus développé.
On ne voit rien dans la glace artificielle qui la diftin-
gne de la glace naturelle formée rapidement. Croûte ae
f lace qui fe forme autour des fruits qu’on fait dégeler dans
la neige. Pourquoi l’on emploie la neige ou l’eau médiocrement
froide pour dégeler les fruits ou les membres geles.
Moyen de fe procurer de la glace artificielle par les:tels tout
feuls fans le fecours d’une glace étrangère. Ibid. b. On rafraîchit
l’eau en l’expofant à un courant d’air dans un vailieau
conftruit d'une terre poreufe, ou dans une bouteille enveloppée
d’un linge mouillé. Phénomène que préfente dans fa
congélation l’eau mêlée avec quelques corps étrangers, foit
folides, foit fluides. L’eau falée fe gele plus difficilement,
& fa glace eft moins dure que celle de l’eau pure. Il en
eft de même de l’eau mêlée avec l’efprit-de-vin. D e la congélation
des liquides différens de l’eau , tels que le vm , le
vinaigre 6>c. Figures .fingulieres que reprèfente le au des
mares loVfqu’elle'Ye gele. Ibid. 684. a. Eloge de la differta-
tion de M. de Mairan fur la glace. La glace confidérée par
rapport à nos befoins, & à l’ufage qu’on en fait dans les feien-
ces & dans lés arts. Ibid. b.
Glace. Si l’état naturel de l’eau eft d’être glacée. V. 107.
b. Caufe du changement d’ua fluide en glace. I. 853. b. III.
864 — 866. V i l . 313. b. Pourquoi le volume d’eau convertie
en glace eft augmenté, & fa pefanteur fpécifique diminuée,
in . 865. b. 866. a. Caufe de l’humidité qui paroît s’attacher
autour d’un verre plein d’une liqueur glacée. V I . 283. b.
Pourquoi les fenêtres fe couvrent de glace en dedans, S t non
eu dehors. 490. b. Liqueurs qui refroidiffent la glace en la
fondant. V IL 319. a. Différence entre la glace St la grêle.
X I. 544. b. Lentilles convexes d’eau du Nord. X. 677. b.
Glaces du Nord. X V II . 732. a. Montagnes de glace en Suiffe,
en S a v o ie , en Amérique, St dans les pays du nord de |
l’Europe. Voyez G l a c ier s . Nature de la glace de ces montagnes.
Suppl. III. 229. b. Différens degrés de froid de la
glace. Suppl. IV . 940. a. Caufe de la rupture de la glace dans !
un tems très-froid. I. 233. a. Glace artificielle. III. 865. a.
Effets dé plufieurs fels fur la glace. V II . 318. a. D e la fonte j
de la glace: divers phénomènes qu’elle préfente. IV . 753.
a , b. V II . 340. a.
G l a c e , ( Médecine) on fe fert communément de la glace I
pour communiquer aux différens liquides employés pour la
boiffon, un plus grand degré de froid qu’ils ne l’auroient
par eux-mèmes. Voye^ fur ce fujet l’article F r o id , lnten-
fité du froid qu’on donne à certaines boiffons particulières,
telles que l’orgeat, la limonade, 6>c. V II . 684. b. On emploie
auffi la glace pour congeler des préparations alimentaires faites
avec le lait,ou le lue de différens fruits,ou le lucre,6-c.
Les médecins s’accordent prefque tous à profcrire fans ménagement
les boiffons & autres préparations à la glace. Con-
ltriétion dans les folides, condenfation dans les fluides que
ces boiffons peuvent caufer, jufqu’à diminuer l’aâion des
premiers & la fluidité des fécondés. Maux qui peuvent en
réfulter. Ibid.6Sj.a. Quels font les cas où Image de la glace
eft fur-tout dangereux. Paffage d’Hippocrate fur ce lujet.
D ivers médecins dont les témoignages fe trouvent ici raffem-
blés. Si l’on ne peut détruire un ufage auffi nuifible, il faut
du moins indiquer les précautions qu’on doit obferver en le
pratiquant. Détail d e c e s précautions. Par ces attentions, on
peut même dans certains cas, rendre utiles les boiffons rafraîchies
par le moyen de la glace. Ce t ufage eft 'néceffaire en
Efpagne & en Italie, dans les grandes chaleurs. Ibid. b. U tilité
des glaces pour l’eftomac. Cas particuliers dans certaines
maladies ardentes, b ilieufes, dans lefquelles les médecins
ont preferit avec fuccès l’ufage des boiffons bien froides.
Utilité de la glace adminiftrée félon que le cas l’exigeoit,
dans les dyffenteries, les Hémorrhagies, les coliques, & fur
des parties gangrenées parle froid. Auteurs à confulter. Ibid.
686. a.
G laces , ( Arts ) moyens par lefqnels on parvient promptement
à glacer toutes les liqueurs tirées des fucs des végétaux.
Auteurs à confulter fur ce fujet. Méthode cvdinaire
des limonadiers, confifèurs, pour faire des glaces. V II . 686.
a. Utilité des glaces en Italie. Quelles font les perfonnes
auxquelles elles conviennent particulièrement. Danger de
les p'rendre fans précaution. Ibid. b.
Glaces. Expérience d eM . B o y le ,par laquelle on échauffe
des liqueurs froides avec de la glace. III. 27. a. Liqueurs
G L A
qui refroidiffent la glace en la fondant. V II . 319. a. Frapper
les vins de glace. XV II . 299. b.
G la c e inflammable, ( Chymie ) glace artificielle qui prend
feu. Manière de fe la procurer. VII. 686. b.
Glaces■ 'de miroir. D e l’invention des glaces. X V I I . 93. b.
A rt de faire les glaces, 113. a , b , &c. Débrutiffement'des
glaces. IV . 638. a y b. Machine qui fert à les polir. Suppl.
IV . 471. b. D e la force des ouvriers qui les poliffent. V I I .
123. b. Table des ouvriers qui travaillent à adoucir les glaces.
Table à couler. X V . 802. a. T a r if de la manufacture
dés glaces établie à Paris. 914. a. Mettre une g lace au teint.
X V I . 8. a. Voyci ETAMER. — Voye{ G lACERIE.
G l a c e , ( Jouaill. ) défaut dans les diamans. V I I . 687. a.
G L A C E b ( Phyfiq.) [one glacée ou froide. Relation que M.
de Mauper.tuis a donnée du froid que les académiciens éprouvèrent
en 1736 8c i7 3 7 .D iv er fe s circonftances de cet hiver.
Sur lés autres phénomènes de ces climats, voye\ A ur o r e
bo r é a l e . A T o b o ls k il n’y a point d’arbre fruitier, tandis
qu’à Stockholm & à de plus hautes latitudes, il s’en trouve.
Caufe de cette différence. V II . 687. a. Il ne fait jamais auffi
froid fur les côtes de la mer que dans l’intérieur des terres.
L e pays du monde le plus froid eft le Spitzberg : defeription
de cette terre. Ibid. b. — Voye^ G l a c ia l .
Glacées, {ones, articles fur ces parties de notre g lobe. XV II .
724. a , b. 723. a. 730. a , b. — 732. b. Aurores boréales
qu’on voit dans la zone feptcntrionale en hiver. I. 888. b.
Vents conftans dans ces climats. VII . 623. a. Froids remarquables
fous ces zones. Voye% Froid. Glaces qu’on y obferve.
VII. 688. a , b. Phénomènes de ces climats. X V I . 427. a.
688. a , b. Nom donné à leurs habitans. XII. 380. a. Des
faifons fous ces zones. X IV . 529. b. Le froid n’augmente-
pas à proportion qu’on approche du pôle. Suppl. IV . 250. a.
Obfervations fur la mer glaciale. 253. b.
G L A C E R , {Peint. ) vuyc{ G l a c is . Obfervations fur ce
fujet. i° . On prépare les fonds fur lefquels on veut glacer,
beaucoup plus clairs que les autres. 20. Obfervations fur une
façon de glacer qu’on nommé frottis. 30. Maniéré de glacer
dans la peinture en détrempe. VII. 687. b.
Glacer, coller & luftrer des étoffes. Maniéré de les coller.
Travail de liffer. Defeription de la liffe. Quelles font les
étoffes qu’on glace. V I I . 687. b. ,
Glacer, terme de confifeur; terme de tailleur. V II . 688. a.
G LA CERIE, fabrication des glaces. X V II . 113. d, b.— 134.
b. Voyez les planches de cet art dans le volume IV des pl.
G L A C IA L , {Phyfiq.) Mers fujettes à. fe geler. Maffes
énormes de glace que forment les glaçons tranlportés par les
fleuves du nord. Elles font fur-tout abondantes dans le détroit
de Waigats. Morceaux prodigieux de glaces que trouvent
au Spitzberg les vaiffeaux qui y vont pour la pêche de la
baleine. Glaces qui fe trouvent dans les mers du nord de
rAmérique. Journal hiftofique au fujet des glaces de la nouvelle
Zeinble. V II . 688. a. Glaces flottantes obfervées près
de la terre de Feu. Obfervations utiles aux navigateurs qui
chercheroient un paffage aux Indes par les mers du nord.
Glaces obfervées dans rhémifphere auftral dès le 30* degré
de latitude, même au folftice d’été. Il y a lieu de croire
que ces glaces font fondues en janvier" ou en fé vr ier , qui
doivent être pour cet hémifphere les mois les plus chauds
de l’aanée. Ibid. b. Voye{ G l a c é , a.
G l a c ia l e , mer, ( Giogr. ) étendue & bornes dg cette mer.
Glaciale zone. VII. 689. a. Voyez G la ce .
G LA C IER E naturelle. {Hift. nat.) Efpece de glacière formée
par la nature dans la Franche-Comté. Defeription de
cette glacière, qui fe voit à 3 lieues de Befançon. VII . 689.
a. Cette defeription a été donnée par M. le marquis de Croif-
mare, en 1731. Il paroît que cette glacière a éprouvé des
changemens confidérables par rapport à l’afpeét qu’elle préfen-
toit, mais non par rapport au phénomène fingulier qui la cara-
étérife. Ibid. b. M. R a v ie r , fecrétaire de M. l’évêque du
Bellay , en donne auffi une defeription prefque entièrement
conforme à celle qui précédé-. Changemens arrivés à cette
glacière , depuis qu’on eut abattu les arbres dont les branches
la garantiffoient des ardeurs du foleil. Un camp de p aix ,
placé à S. Jean de Lône , en 1724 , acheva de ruiner la glacière.
Soins de M. de Vanolles pour conferver cette curiofité
naturelle. Ses précautions contribuèrent encore à empêcher
qu’il ne fe formât une fi grande quantité de glace. La glace
qui fe forme dans ce lieu durant les chaleurs de l’é jé , prouve
que le froid n’y eft pas feulement relatif, mais qu il eft très-
réel. Autre defeription de la même glacière. En quoi elle
différé desprécédentes. Ibid. 690. a.
G la c ièr e . ( A n s rnéch.) En quel lieu on place ordinairement
une glacière. Détail des chofes les plus linportantes à
'obferver dans la conftruétion d’une glacière. Maniéré de la
remplir. V II . 690. b. Maniéré d’entaffer la neige dans les glacières.
La neige eft fort en ufage dans les pays chauds. Détails
fur les glacières d’Irâlie. Ibid. 691. a.
Glacière. Ses diverfes utilités. V I I . 3 20. <*. Principe fur lequel
eft fondée l’invention des glacières. 683. a.
G L A
GLA CIERS ou gletfehers. {Hift. nat. ) Glaciers de l,aSuiffe.'
Elévation de quelques-unes des montagnes des A lp e s , au-
deffus du niveau de la mer. VII. 691. a. Parmi les glaciers
qui fe trouvent dans les A lpe s , un des plus remarquables
eft celui de Grindelwald. M. Jean-George Altmann publia en
*733 j un ‘ f3'1® des montagnes glacées & des glaciers de la
Suiffe., fruit de fes obfervations : c’eft le précis de cet excellent
ouvrage que l’auteur de cet article donne ici. Ibid. b. M.
Altmann donne encore dans cet ouvrage la relation d’un
voya ge fait par quelques Ang lo is , à un autre glacier fitué
en Savoie , près d’un endroit nommé Chamomi. L e même
auteur a inféré dans fon ouvrage la defeription qui lui fut
envo yé e par M. Cappeler de Luc erne, du glacier du Grim-
felberg. Précis de cette defeription. A utre glacier qui fe trouve
dans le canton de Berne , dans une vallée nommee le Siemen-
thal. Obfervation générale fur tous ces glaciers. Ces lieux
fréquentés par les chaffeurs. Périls qu’ils y courent. Fentes
confidérables dans lefquelles quelques-uns ont péri. A venture
arrivée à un curé de village , qui étoit tombé dans une de ces
fentes. Ibid. b. Obfervations fur ces fentes. Glaciers qui fe
trouvent en Iflande. Relation qui en a été donnée. Differtation
fur le même fujet. Diverfes obfervations faites dans le voifi-
nage de ces glaciers, qui prouvent que ce pays a été fouillé
par les volcans. Ibid. 693. a.
Glaciersr, repréfentés vol. V I . des planch. Régné m inéral,
3e colleétion.
Glaciers. Différentes montagnes de la terre , où l’on voit
des glaciers. Auteurs qui en ont décrit les phénomènes. Suppl.
III. 227. a. Perfonne n’a raffemblé plus de faits intéreffims
fur ces objets , que M. Grouner dans fon Hift. nat. des glacières
de Suiffe. Analyfe de cet ouvrage. Etendue de ces montagnes
de glace. Des .divers genres de glaciers. Ibid. b. On én
diftingue trois ; les monts de neige & de glace , les vallons
■ glacés & les glaciers formés au-deffous parla fonte 8c le régel
des neiges. i° . Defeription des monts de neige & de glace.
Variétés qu’ils préfentent. 20. Vallons glacés. Singuliers phénomènes
qu’on y remarque. Ibid. 228. a. Inégalités qui repré-
fentent les ondes d’un lac agité par une tempête , & qui ont
été fubitement furprifes & endurcies par une congélation
foudaine & fimultanée. Fentes profondes qui fe forment fur
cette efpece de lac pendant l’été. Ces fentes quelquefois
funeftes aux voyageurs. Différentes caufes qui les produifent.
Ibid. b. 30. Glaciers formés au-deffous des précédens, par la
fonte & le régel des neiges. Détails fur leurs variétés &
les caufes de leur formation. Ibid. 229. a. Nature de la glace
& des eaux qui en viennent. Ibid. b. Pofition & nature des
-monts neigés. Qualités & compofition de roches de ces montagnes.
Autres pierres qu’on y trouve. D e la hauteur des
monts neigés de la Suiffe & de la Savoie. Ibid. 230. a. Hauteur
à laquelle fe trouve le commencement de la ligne neigée
des A lp e s , de celle des Andes & du pic de Téneriffe. Les
glaciers ne font pas continus fur les Alpes à une hauteur fixe.
L a neige fe conferve mieux fur le roc nud que fur la terre
noire & calcaire. Accroiffemens & diminution des glaciers.
Ibid. b. Comparaifon des glaciers de la Suiffe avec ceux des
autres pays ; favo ir, des Cordelieres au P érou j Ibid. 231. b.
des monts neigés ou glacés de la Norwege , de ceux de la
Suède , d e l’Iflande, de la Laponie , du Groenland , du Spitzberg
& de la nouvelle Zemble.Ibid. 232. a. Utilité des monts
de n e ig e .T o u t , dans la ftruéhire extérieure de notre globe
eft néceffaire , ou a fes ufages comme dans la ftruéhire intérieure.
Les glaciers fur les montagnes les plus élevées étoient
effentiels pour la circulation des eaux, l’entretien des fources
& les befoins des végétaux & des animaux. Admirable dif-
pofition de ces glaciers pour l’entretien des grands fleuves
dont ils font la fource , & d’une infinité de ruiffeaux & de
fontaines. Toutes les fontaines périodiques ou intermittentes
doivent leurs phénomènes fmguliers à la fonte des neiges &
des glaces. Les rochers, les neiges , les forêts qui couvrent
les montagnes, arrêtant l’évaporation des eaux intérieures
en rendent les réfervoirs fouterreins plus abondans & intarif-
fables. Ibid. b.
G L A C I S , ( Archit. ) pente fur la cimaife d’une corniche
pour faciliter l’écoulement des eaux de pluie. C ’eft encore
une pente de terre ordinairement revêtue de gazon. Glacis
qui font talud dans le commencement, & glacis vers le bas.
V IL 693. a.
Glacis. ( Art. milit. Fortifie. ) Glacis d’une fortification. U tilité
du glacis. Gomment la pente doit en être dirigée. C e qu’on
entend par places raflantes. Galeries pratiquées en tems de
guerre fous les glacis. V II . 693. b.
Glacis. En quoi il différé du talud. X V . 871 .a.
Glacis, {Peint.) effet que produit une couleur trânfpa-
rente fur une autre qui eft déjà feche. Couleurs avec lefquelles
on glace ordinairement. Quelle eft la façon dé glacer. C e que
cette pratique a de dangereux. Quelle en eft l’utilité. VII.
693. b. Voyez GLACER.
Glacis , {Rubann.) foies de long ou de chaînes, qui n’ont
«I autre ufage que de lier la trame, lorfque la traînée fe trou-
G L A 839
Verpit trop longue & eWo g e à lever. Détails fur le paffaee
des rames de glacis. V IL 694. a. a
G L A D IA T EU R . ( Hift. rom. ) Lorfque les deux Brutus
donnèrent aux Romains le premier combat de gladiateurs,
les Romains étoient déjà civilifés ; & loin que la politeffe & la
molleffe des fiecles fuivans en aient dégoûté ce peuple, elles
l’en rendirent encore plus épris. Les premiers combats de
gladiateurs en l’honneur des morts , fuccéderent à la coutume
d’immoler des hommes fu r ie tombeau de ceux qui avoient
été tués à la guerre.1 C e fut l’an 490 de Rome , qu'on y v it
la première fois un tel fpeétaçle. C e t ufage s’étendit infonfi-
Dlement à toutes fortes de perfonnes pour honorer leurs funérailles
, & ainfi la profeffion d’inftruire les gladiateurs devint
un art. Diverfité qu’on introduifit dans les combats des gladiateurs.
Diverfes maniérés dont ils étoient armés. On diftin-
gua chaque couple de combattans par des noms, d ontl’auteur
donne ici la lifte : les fécuteurs, les thraces, les myrmillons,
les retiaires, les hoplomagues, les provoqueurs , les ditna-
cheres , les effedaires , les andabates , les méridiens , les
beftiaires , les fifeaux, céfariens ou poftulés , les catervaires.
VII. 694. b. Les Samnites ne venoient que pour divertir les
convives , 8c ne fe fervoient point d’armes meurtrières. C eux
qui dreffoient les gladiateurs , s'appelaient Unifies. Gens
libres qui fe louoient pour cette eferime. Les maîtres fournif-
fo ien t, pour un prix convenu , la quantité de paires qu’on
defiroit. Ibid. 693. a. Enfuite , les premiers de la république
eurent des gladiateurs en propre. Magiftrats qui préfidoient
à leurs combats. Solemnités dans lefquelles les .empereurs
donnoient <iu peuple ces fpeftacles. Combats que donna
Tibere en l’honneur de fon pere , & en l’honneur de fon
aïeul. Avertiffement qu’on donnoit au peuple quelque tems
avant le jour du combat. Le jour du fpeftacle , on apportoit
deux fortes d’armes fur l’arene : le combat avec les unes
s’appelloit praludere ; le combat avec les autres s’appelloit
dimicare ad certum. Au premier fang du gladiateur, on crioir
il eft b le fie. Sa v ie dépendoit des fpeélateurs ou du préfident!
Signes de grâce où de mort que donnoit le peuple. Ibid. b.
Gomment un gladiateur obtenoit fon congé. Récompenfê
qu’on accordoitaux gladiateurs victorieux. Comme les laniftes
raifoient encore combattre dans d’autres fpeétacles ceux qui
avoient déjà triomphé. Augufte réprima cet abus. Conditions
auxquelles ils obtenoient leur affranchiffement. Cérémonie
de cet affranchiffement. Récompenfe d’honneur qu’on
y ajoutoit quelquefois. Ces mêmes affranchis retournoienc
quelquefois dans l’arene volontairement. Cérémonies en
l’honneur d’Hercule que pratiquoient les gladiateurs en
embraffant & en quittant le métier. On employa les gladiateurs
dans les. troupes & à la guerre. Ibid. 696. a. Défenfe
faite par la loi tullienne , à tous ceux qui briguoient les ma-
giftratures , de donner aucun l^eétacle de gladiateurs. L ’inclination
de plufieurs empereurs pour ces jeux fanguinaires perdit
l’é ta t, en en multipliant l’ufage. Les dames romaines v in rent
même à exercer cet indigne métier. Conftantin défendit
d’employer à .ces combats, ceux qui étoient condamnés pour
leurs forfaits. Ces affreux divertiffemens ne finirent en réalité
qu’avec l’empire romain. Recherches fines & barbares
auxquelles on porta ces jeux. Tous les ordres les plus diftin-
gués de l’empire affiftoient à ces cruels amufemens. Tableafl
poétique que fait Prudence de cette pudeur dès veftales
q u i, colorant leur front , fe plaifoit dans le mouvement de
l’arene. Ibid. b. Cependant les Romains-eux-mêmes blâmoient
les affreux abus qui s’étoient glifles dans ces fpe&acles. U11
homme paffoit pour barbare s’il faifoit marquer d’un fer chaud
fon efclave qui avoit volé le linge de table. Raifon de ç©
conrrafte dans leurs moeurs. Caufes de l’empreffemént avec
lequel le peuple court à un fpeétaçle qui lui fait horreur. Les
Grecs s’accoutumèrent eux-mêmes au fpeétaçle des gladiateurs.
Comment Antioehus Epiphanes , roi de Syrie , les y
accoutuma infenfiblement. Ibid. 697. a. Les Anglois qui ref-
peétent encore l’humanité dans les plus grands fcéiérats , .fe
piaffent à voir les bêtes s’entre-déchirer , & regardent avec
plaifir des hommes payés pour fe battre jufqu’à fe faire des
bleffures dont le fang coule. Combats en champs-clos qui fe
pratiquoient autrefois en France. Ces jeux meurtriers des
gladiateurs entretinrent les Romains dans une certaine humeur
fanguinaire, que Rome dévoila dès fon origine.. Concluons
qu’il faut profcrire tout fpeétaçle qui pourroit familiarife-r les
hommes avec des principes oppofés à la compaffion. Averfion
des Athéniens pour ces jeux. Ibid. b.
Gladiateurs. Leurs combats inventés par les Etrufqnes.
Suppl. II. 901. b. Lieu où ils étoient employés. III. 458.
Pourquoi l’on avoit introduit à Rome Tufaee des c.ombars
des gladiateurs à la fuite des funérailles. V I I . 371. a. Couronne
pour les gladiateurs qu’on mettoit en liberté. IV. 304.
b. Couronne que recevoir un gladiateur plufieurs fois viéto-
rieux. IX. 382. b. Teffere de gladiateur. X V I . 188. a , b. Gladiateur
repréfenté, vol. III. des planch. Deffin, pl. 37. D ifférentes
fortes de gladiateurs diftingués par les noms fuivans :
andabates, I. 446, b. ajftdarii, 760. a , b. buftuarii , II. 469. b.