ANALYTIQUE ET RAISONNÉE
DES MATIERES
Contenues dans le D ictionnaire des
S ciences et des A rts, SC dans fon
S UPPLÉMENT.
[ Le,chiffre romain en grandes capitales indique le volume; le chiffre arabe îa page, & les lettres a ou b
la première ou la fécondé colonne. Lorfque le volume cité eft un des volumes du Supplément, l’indication
eft précédée du mot Suppl. ]
A
, ( Gramm. ) I. C e caraétere confidéré en
tant que lettre. On dit que Va v ient de
l’aleph des Hébreux; mais le cara&ere
dont nous nous fervons pour repré-
fenter ce fo n , nous viérif ; de l’alpha
des Grecs. L ’aleph n’a aujourd’hui
aucun fon que celui de la vo ye lle qui
lui eft jointe ; mais autrefois il fe pro-
nonçoit comme notre a. 1. 1 . a. L e fon
de Va eft long en certains mots, & b ref en d’autres. Comment
les Romains caraélérifoient Va long. O n met aujourd’hui
un accent- circonflexe fur Va long , au lieu de l’.r qu’on
éctivoit autrefois après cet a. L’æ chez les Romains étoit
appellé lettre falutaire. Ibid. b.
II. C e caraélere confidéré en tant que mo t, eft ou verbe’, .
ou prépofition ; mais à n’eft jamais adverbe, comme quelques
Grammairiens l’ont c ru : a n’eft pas non plus une fimple particule
qui marque le d a t if, parce qu’en françois nous n’avons
ni déclinaifon, ni cas. I. 2. a. Observations fur les différens
ufages de la prépofition ai Ibid. b.
A , après un fubftantif ; a , après un adjeélif ; a , après un
v e rb e ; a , avant une autre prépofition. I. 3. a. A , après des
adverbes ; a , en des façons de parler adverbiales, & en celles
qui font équivalentes à des prépofitions latines. Il faut confi-
oérer la prépofition à en deux états différens : i° . dans fon état
fimple ; rendes à Cèfarce qui eft à Ccfar: 2°. lorfqu’elle deviept
un mot compofé par fa jonction ayec l’article le ou les, & alors
■ Tome /,
elle s’exprime par au, & aux. A eft aufli une prépofition in-
fépàrable qui entre dans la compofition de certains mots. A en
grec , m arque privation, augmentation & admiration. Ibid, b.
D e tous lès fo n s , celui de Va e ft.le plus éclatant ; & la
v o ix , comme pour complaire à l’oreille, le choifit naturelle-
. ment. Suppl. III. 304.4.
A eft une prépofition q u i, entr’autres ufages, marque un
rapport d’attribution. Inexactitude de nos Grammairiens fur
cette prépofition. I. 724. a. Rapport de notre à avec la
prépofition ad des Latins, Ibid. 723. b. & avec la prépofition
a ou ab. Obfervations qui prouvent que notre à n’eft
aufli qu’une prépofition. Ibid. 72 6. a. Obfervations fur les
articles à , au, aux. Ibid. 72 3 ., 724* a t b- 7 17- a. A , particule
prépofitive en françois. XII- 100. b.
a ou ab, exemples de quelques ufages de cette prépofition
latine. I. 28. b.
A étoit une lettre numérale chez les Anciens.
A , lettre fymbolique , étoit un hiéroglyphe chez les
Égyptiens. A numifmatique ou monétaire, les différentes
lignifications. A lapidaire, fes différentes lignifications dans les
anciennes infcriptions fur les marbres. I. 4, a. A ., lettre de
fuffrage chez les Romains, emportoit le fensdu verbe antiquo.
A , ligne-d’abfolution, chez les Romains, dans les caufes
criminelles. A cognitionibus, il paroît que ces mots marquoient
une charge de conféquence auprès de l’Empereur. Ibid. b.
A curâ amicorum, ces mots qui fe lifent dans quelques infcriptions
fépulcrales, femblent indiquer une dignité qui cou