
quées en treize articles. Ibid. b. Defcription de la parabole :
définition des ternies relatifs à cette figure. Propriétés de la
parabole indiquées en quinze articles. Ibid. 876. a. Defcription
de l’hyperbole. Définition des termes. Ibid. b. Autre maniéré
de décrire l’hyperbole. Hyperboles oppofées, hyperboles
conjuguées, <S*c. Propriétés de l’hyperbole contenues
en douze articles. Ibid. 877. a. Conféquences qu’on peut
tirer de toutes les propriétés des feélions coniques. Ibid. b.
Traités à confulter pour s’inftrnire de toutes les propriétés
des ferions coniques. Les ferions coniques compofent tout
le fyftême des lignes du fécond o rdre, ou courbes du premier
genre. Ces lignes font celles dans l’équation defquelles
les indéterminées montent au fécond degré. Equation générale
des feélions coniques. Comment on peut réduire cette
équation à repréfenter quelqu’une des feélions coniques en
particulier. Comment on pourroit parvenir à donner un traité
analytique des feélions coniques , où les propriétés de ces
courbes feroient déduites de l’équation générale. Plan d’un
pareil traité tracé par M. l’abbé de Gua. Comment M. le
marquis de l’Hôpital a divifé fon ouvrage lur les feélions
coniques. Ibid. 878. a. Quelle feroit la meilleure maniéré de
traiter ces courbes. Sujet du fixieme livre de l’ouvrage de M.
de l’Hôpital. Pour montrer les propriétés des ferions coniques
dans le cône, il eft bon de prouver d’abord que toute
leélion conique eft une courbe du fécond o rdre, &c. Méthode
à fuivre pour le prouver. Cela bien démontré , il eft
vifible que la feélion d’un cône par un plan. . . ne peut être
S l’une ellipfe ou un cercle : dans quels cas elle eft une ellipfe,
émonftrations de ces différens cas. Ibid. b.
Conique, axe d’une feélion conique. I. 905. a. Bafe. II. 116.
a. Centre. 824. a. Diamètre. IV . 041. b. Serions oppofées.
XI. 513. a. Seétions femblables. X IV . 937. a. Cône coupé
d ’une maniéré fous-contraire à la bafe. X V . 416. b. La fee-
tion d’un cône par un plan eft toujours du même degré que
la courbe qui eft la bafe du cône. XI. 463. b. Quelle eft la
meilleure manierede traiter de toutes les feélions coniques
géométriquement. V . 3x6. a.- Voye{ Se c t io n .
C o n iq u e , feélion, ( Géorn. ) de la connoiffance que quelques
géomètres de l’antiquité ont eue de cette partie de la
géométrie. Suppl. II. 347. b.
C o n iq u e , ( Artill. ) piece d’artillerie dont l’ame eft plus
large vers la bouche , que vers la culaffe. Les premiers
canons étoient coniques, lnconvéniens de cette forme. III. *79- “■ _ „ I HH |H H H CO N IS E , ( Botan. ) caractères des fleurs de ce genre de
plante. Sa fumée chaffe les bêtes venimeufes, &c. Propriétés
que quelques-uns lui onf attribuées en médecine. 111. 879. a.
CONISTERIUM ,{Hift. anc. ) lieu dans les gymnafes,
6>c. lll. S79? a.
C O N JU G A ISO N , ( Gramm. ) définition. III. 879. a. Les
terminaifons des verbes font renfermées en deux clafles ;
celles qui font de la voix aé liv e , celles qui font de la voix
palïive. Pourquoi l’on emploie ici le mot voix. L es Grecs ont
encore la voix moyenne. C e qu’on entend par modes. Quatre
principaux m odes, 8c leur explication ; l’indicatif, le fubjonc-
t if ou l’optatif, l’impératif, l’infinitif. Des teins des verbes.
Ibid. b. Trois tems principaux ; le pré fent, le paffé, l’av e nir
, auxquels on ajoute les tems relatifs 8c combinés. Des
nombres dans les verbes. D u duel des Grecs. Des perfon-
nés. Combien de fortes de vues de l’efprit font énoncées
dans le verbe. Ibid. 880. a. L e mot de conjugaifon regardé
comme un terme métaphorique. Les anciens grammairiens
fc fervoient du mot déclinaifon. Comment fe font formées
les diftinélions des différentes clafles de conjugaifons. Indication
des quatre conjugaifons latines, 8c d’une cinquième
introduite par quelques-uns, qu’on appellée mixte : telle eft
celle du verbe accipio, qui eft compofée de la troifieme 8c
de la quatrième. Verbes irréguliers 8c défeélifs des Latins.
Ibid. b. D ’où vient que plufieurs prétérits 8c fupins des verbes
latins paroiffent n’avoir point confervé l’analogie ; que*
fer0, par exemple, fait au prétérit tuli, &c. D e la caufe des
irrégularités dans les langues. Des conjugaifons hébraïques. Ibid.
881. a. D es conjugaifons grecques. On en comptoit trois
e fpe ce s , celle des verbes barytons, celle des verbes circonflexes
, 8c celle des verbes en/*'. Il y a fix conjugaifons des verbes
barytons, trois dés circonflexes, 8c quatre des verbes en m/.
La méthode de P. R. réduit ces treize conjugaifons à deux.
Quatres obfervations à faire pour bien conjuguer les verbes
grecs. i° . 11 faut obferver la terminaifon i za. la figurative ou
caraélériftique ; Ibid. 881. a. 30 la vo ye lle ou diphtongue qui
précédé la terminaifon ; 40. l’augment. Deux fortes d’aug-
mens -, le fyllabique 8c le temporel.. Différences entre les
verbes grecs 8c les verbes latins.
D e s conjugaifons des verbes allemands. L e verbe lichen
eft le paradigme de tous les verbes réguliers. Les Allemands
n ont point de paflifs en un feul mot. Ms ont trois
verbes auxiliaires , haben, feyn werden.
Des conjugaifons des verbes angtois. Ibid. 882. a. Facilité
d’apprendre à conjuguer, félon 'Wallis. Grandes différences
qui fe trouvent dans la terminaifon des infinitifs. Ces
infinitifs ne fe conjuguent pas par le changement de terminaifon.
D es participes anglois. C ’eft avec l’infinitif 8c les
participes que l’on conjugue les verbes anglois par le fecours
de certains mots , 8c de certains verbes auxiliaires, qui font
proprement les feuls verbes,1 Comment ;fe marquent les per-
lonnes. Défaut des grammairiens anglois, dans la maniéré
d’enfeigner les conjugaifons. Ibid. b. Comment s’exprime le
fens paffif en anglois. Confeil pour fe familiarifer avec la
langue angloife.
Des conjugaifons dans la langue efpagnole. Il y eft a trois
diftinguées par, la terminaifon de l’infinitif. Q uatre auxiliaires.
La maniéré de conjuguer des Efpagnols eft plus analogue
que la nôtre à celle des Latins. Modèle de leurs trois con*
jugaifons. Ibid. 883. a.
Des conjugaifons dans la langue italienne. Il y en a trois ;
leurs terminaifons de l'infinitif. Confeil pour apprendre à
conjuguer en cette langue.
Des conjugaifons en françois. O n en diftingue quatre par
la terminaifon de l’infinitif. Confeil à ceux qui veulent apprendre
les conjugaifons françoifes. Ibid. b.
C o n ju g a iso n de nerfs, en anatomie. III. 883. b.
Conjugaifon. D e la conjugaifon des verbes. I. 70. b. 7 1 . a.
Paradigmes des conjugaifons. XI. 891. b. C ’eft avec peu de
fondement que les grammairiens ont imaginé fix conjugaifons
grecques des verbes barytons. V I . 748. b. Dans chaque conjugaifon
grecque il y a trois figuratives, celle du préfent,
du futur 8c du prétérit. Ibid. Richeffe de conjugaifon dans la
langue hébraïque. VIII. 90. b. XV II . 437. b. Modèle de conjugaifon
pour l’exécution du projet d’une langue nouvelle.
IX. 268. b. — 270. b. Conjugaifon des verbes auxiliaires frau-
ço is , 8c d’un verbe aélif. Suppl. III. 126. a, b.
C O N JU G A L , amour. I. 369. b. Communauté coniueale.
III. Ji2 .a,b. . 5
CO N JU G U É , ( Géom. ) diamètres conjugués dans les fec-
tions coniques. A x e conjugué dans l’elliple. Les deux axes
étant donnés, moyen de trouver les foyers par lefquels on
peut enfuite tracer l’ellipfe. III. 883. b. D e l’ovale conjuguée,
dans la haute géométrie. M. l’abbé de Gua prouve que la
courbe appellée caffinoïde, doit dans certains cas être compofée
de deux ovales conjuguées, &c. 8c que ces ovales
peuvent même fe réduire chacune à un feul point conjugué.
Pour qu’une courbe fe réduife à un point conjugué,
il faut que la valeur de y en x foit telle , que cette valeur
ne foit réelle que quand x a elle-même une valeur déterminée.
L’hyperbole nous fournit en quelque maniéré un
exemple de courbes, dont les parties font détachées ; car les
deux hyperboles oppofées paroiffent n’avoir rien de commun
, 8c appartiennent cependant à une feule 8cmême courbe.
Explication de cette Angularité. Ibid. 884. a
Conjugué. Diamètre conjugué. IV . 942. a. A x e conjugué. I.
903. «.
C onjuguées, (^Hyperboles') le fyftême des hyperboles conjuguées
& des hyperboles oppofées ne forment pas un feul
8c même fyftême de courbes, comme quelques-uns fe le font
imaginé. III. 884. b.
CO NJUGU ER , différens ufages des mots décliner 8c conjuguer.
Etymologie du mot conjuguer. II. 734. b.
CO NJ UR ATEURS. Ceux qui étoient ainfi nommés dans
les loix anciennes. III. 88ç.
C O N JU R A T IO N , ( Hijl. anc. ) cérémonie qui fe pratp;
quoit à Rome dans les grands dangers. III. 884. b.
Conjuration. Sorte d engagement des foldats romains. X V .
102. b.
C o n ju r a t io n , ( Divinat. ) conjuration pratiquée dans
l’églife catholique pour expulfer les démons. Différence entre
la conjuration 8c le forrilege. Différence entre l’un 8c l’autre,
l’enchantement 8c les maléfices. Faux moyen qu’ont donné
quelques démonographes, pour reconnoître les lorciers. F ormule
par laquelle les païens conjuroient les animaux nuifibles
aux biens 8c aux fruits de la terre. III. 883. a.
Conjuration. Voyeç EXORCISME.
Conjuration, conspiration, ( Synon. ) IV . 38 .a.
CO NJURE , ( Jurifpr. ) fémonce faite par le bailli ou
gouvèrneur aux hommes de fiefs , de v enir juger une affaire;
ce qui n’a lieu que dans quelques coutumes des Pays-bas. III.
883. a. Etymologie de ce mot. Anciennement le'feigneur
pouvoit lui-même conjurer fes hommes ; aujourd’hui il ne
peut le faire que par fon baillii, &c. Conjure , affemblée de
ceux qui ont prêté ferment de rendre la juftic e, o’c. Q ui font
ceux qui font appellés conjurateurs dans les lo ix anciennes.
Cour de conjure. Conjure fignifie aufli dans quelques coutumes
, demande 8c femonce. Conjurer la cour ou le juge.
Ibid. b.
C O N N É T A B L E , ( Hift. mod. ) grand connétable. Officie*
de la couronne qui ne fubfifte plus ni en France ni en Angle*
terre. Etymologie du mot.
Fonétion du connétable d’Angleterre. III. 883. b. Cetté
charge créée par Guillaume-le-conquérant , fut abolie par
Henri
Henri VIII. Connétables des cantons créés par Edouard I.
Petits connétables. ’ Il y a encore d’autres connétables qui
tirent leurs noms de différentes places.
Du connétable en France-. Comment il devint infenfiblement
lé premier officier de la couronne. Pouvoirs de cette charge.
Elle n’étoit que perfonnelle. Elle fut fupprimée en 1627. Un
feigneur repréfente le connétable au facre des rois. Tribunal
de la connétablie qui fe tient à Paris. Depuis la fuppreffion du
connétable, on a créé le maréchal général des camps 8c armées
du roi. Ibid. 886. a.
Connétable. Sa bannière. V I . 42. a. Son lieutenant. IX. 504.é.
CO N N É T A B L IE 8c maréchauffée de France. C ’eft la première
des trois j 11 ri fdiétions comprifes fous le titre de fiege de
la table de marbre du palais à Paris. Elle a aufli le titre de
juftice militaire. O n voulut établir en 1602 , une connétablie
à Rouen. Ancienneté de l’établiffement de la connétablie. Il
paroît que c e fiege a fubfifté depuis l’an 1233, C e que dit
Miraulmont'fur la maniéré dont cette jurifdiction s’exerçoit
autrefois. Q u el eft le plus ancien veftige de fon ancienneté.
C e que Charles V ordonna en 1374 , par rapport à elle. Les
connétables 8c enfuite les maréchaux de France tenoient
cette jurifdiélion en fie f du roi. III. 886. b. Enfuite elle eft
devenue royale , 8c les officiers ont le titre de confeillers
du roi. Cette jurifdiélion d’abord ambulatoire , .ne fut fixée à
Paris que vers le tems où le parlement y fut fixé. Divers
endroits où il a été tranfporté. Etabliffement d’un lieutenant
général 8c d’un procureur d’office par les connétables ; celui
d’un lieutenant particulier. Officiers aéluels de la connétablie.
D e s maréchaux de France confidérés comme préfidens de
cette jurifdiélion. Cérémonies dans lefquelles ils s’y rendent
& ils en fortent. Comment ils opinent 8c délibèrent. Du
lieutenant général 8c des .droits qui lui appartiennent. Ibid.
887. a. Comment il eft reçu dans l’ifle de la Maréchauffée,
vis-à-vis d’Argenteuil , lorfqu’il s’y rend le lundi de Pentecôte
, qui eft le jour de la fête du lieu. Redevance des habi-
tans de Nanterre. Droit appelle ceinture de la reine. L e lieutenant
général a la garde du fceau du premier maréchal de
France. Obfervations fur ce fceau. Juges fubfidiaires, employés
par la connétablie dans les procès criminels , 8c dans
certaines affaires civiles. Affemblée des commiffaires des
guerres dans la connétablie. Ibid. b. Ordre 8c rang de féance
des autres officiers de la connétablie. Énumération de tous
les objets qui font du reffort de ce tribunal, Ibid. 888. a.
contenus en onze articles. Voye[ M a r é ch a l de France.
Ibid. b. Ouvrages à confulter fur cette matière. Ibid. 889. a.
C O N N E T T Ï , ( Botan. ) nom brame d’une plante du
Malabar. Ses autres dénominations. Sa defcription. Suppl. II.
547. b. Culture 8c ufage de cette plante. Maniéré de la claffer
Ibid. 348. a.
CO N N EX IO N ou C o nnexité. Différence entre ces mots.
III. 889. a.
CO N N O IS SAN C E , ( Mythol. ) définition de M. Locke.
O n peut réduire à quatre efpeces , la convenance ou difeon-
venance qui fe t ro u v e , ou que nous appercevons entre nos
idées : l’identité ou diverficé , la relation, la coexiftence ,
l’exiftence réelle. Le premier pas de notre efprit dans la con-
noiffance de la vérité , eft de connoître qu’une de fes idées
n’eft pas l’autre, quand elles font différentes. En quoi con-
fifte l'identité d’une idée avec une autre. III. 889. a. Cette
connoiflance qu’un objet eft ce qu’il e f t , eft le principe de
toute connoiflance réflexive de logique ; elle eft appellée
intuitive. M. Locke ne paroît pas exaét quand il apporte pour
exemple de connoiflance intuitive , que trois eft plus que
deux, 8c trois eft égal à deux & un. Ce tte derniere propofi-
tion eft plus identique, mais conjonétive 8c logique , parce
qu’il fe trouve dans celle-ci une modification qui n’eft pas
dans la propofition identique trois eft trois. La connoiflance
conjonétive devient plus compofée 8c plus obfcure à mefure
que ces fortes de modifications furviennent à la connoiflance
intuitive. Opération de l’efprit pour retrouver pleinement
dans la connoiflance conjonétive, l’identité d’idées qui faitjja
connoiflance intuitive. Ibid. b. La fécondé forte de convenance
ou difconvenance que l’efprit apperçoit dans fes idées,
peut être appellée relative. Toute la différence qui fe trouve
entre la convenance d’identité 8c la convenance de relation,
c ’eft que l’une eft une identité numérique , 8c l’autre une
identité fpécifique ou de reffemblance. La troifieme efpece
eft la coexiftence ou non-coexiftence dans le même fu je t, ce qui
regarde particuliérement les fubflances. La quatrième eft celle
d’une exiftence afluelle & réelle , qui convient à quelque chofe
dont nous avons l’idée dans l’efprit. Divers fens du mot de
connoiffance. i° . Connoiflance a&uelle. z°. Connoiflance habituelle,
fondée fur le fentiment intime d’avoir eu autrefois
la perception aéhielle de telle ou telle vérité. Ibid. 890. a.
Deux deg rés de cette connoiffance. C ertitude parfaite qu’elle
renferme , fondée fur l’immutabilité des mêmes rapports
entre les mêmes chofes immuables. C ’eft fur ce fondement
que dans les mathématiques, les démonftrations particulières
fourniffent des connoiffances générales ; mais parce que le
Tome ƒ,
Ample fouvenir n’e ft pas toujours fi clair que la perception
aéluelle , il en réfulte que la connoiffance démonftrative
n’a pas la . même vivacité d’évidence que la connoiffance
intuitive.
L ’évidence a différens degrés : d’où Viennent ces différences.
Ibid. b. Quelquefois l’efprit apperçoit la convenance
ou difconvenance des idées immédiatement par elles-mêmes j
c’eft la connoiffance intuitive : quelquefois il ne l’apperçoit
que par le fecours des idées moyennes ; mais l’intuition eft
abfolument néceffaire dans la connexion de ces idées moyen*
nés pour'arriver à la certitude. Examen de la queftion ; fi
parmi les connoiffances intuitives, l ’une eft plus aifée à forme*
que l’autre. Certains Objets font plus, aifés à découvrir quô
d’autres ; un objet fimple s’apperçoit plus aifément qu’uni
objet compofé. En quoi confifte la connoiflance démonftrative
ou de raifonnement. D ’où dépend la fagaçité de l’efprit dans
le raifonnement. Q uels efprits font capables d’acquérir là
connoiffance démonftrative. Ibid. 891. a. Différence entre
la lumière que préfente la connoiffance intuitive , 8c cellé
que donne la connoiffance démonftrative produite par une
longue fuite de preuves. Pourquoi certaines conféquences
font-plu s éloignées que d’autres du principe dont on les tire
toutes. Plus le principe renferme d’idées particulières , différentes
de l’idée qui eft commune au principe 8c à la confé-
quence , plus la conféquence eft éloignée. Ibid. b. Différence
entre une conféquence immédiate ou prochaine 8c une conféquence
éloignée. On peut fnppofer des efprits fi pénétrans ,
qu’ils reconnoiffent par-tout 8c tout d’un coup la même idée
en plufieurs propofitions , foit qu’elle fe trouve d’un côté
avec plus ou moins , avec peu ou beaucoup de circonftances
qui ne feront point dé l’autre côté. Ibid. 892. a. Ceux qui
approchent le plus de ce caraélêre, font Tes plus grands
efprits. Les efprits étant différens, les uns voient plutôt cer taines
conféquences , 8c les autres certaines autres. Quelque
éloignée que foit une conféquence de fon principe , U n’y a
guere de perfonnes qui ne puiffent parcourir tous les milieux
pour y arriver. La difficulté qu’on trouve quelquefois
à faifir la liaifon de certaines propofitions , vient de l’omiflion
de quelques idées intermédiaires. To ut homme eft capable
de parvenir à toutes les fciences du monde. Xa difficulté
d’étendre fes connoiffances ne vient pas du défaut d’intelligence
; mais du défaut de mémoire , qui 1 laiffant écliapper
une idée précédente , nous empêche de concevoir ce qu’od
nous dit aéluellement. Une démonftration n’eft exaéle qu’au*
tant que la raifon apperçoit par intuition la convenance de
chacune des idées qui lient enfemble les deux idées extrêmes.
Ibid. b. Ainfi pour n’avoir aucun doute fur une démonftration, il
faut que l’efprit retienne exaélement cette perception intuitiv
e ; mais parce que la mémoire dans une longue fuite de
preuves , n’eft pas toujours docile , il arrive que la cori-
noiffance démonftrative eft couverte fouvent de quelques
nuages. Autres degrés de connoiflance , outre l’intuition 8c
la démonftration , le rapport de nos fens 8c la connoiffance teftï-
moniale. Certitude de ces connoiffances. Jufquoïi nous pouvons
étendre nos connoiffances , & quelles font les bornes infunnonta-
bles qui nous arrêtent.
I. La connoiffance confiftant dans la perception de la convenance
ou difconvenance de nos idées, il fuit de-là; 1°.
que nous 11e pouvons avoir aucune connoiffance où nous
n’avons aucune idée ; 20. que nous ne faurions avoir de
connoiffance , qu’autant que nous appercevons cette convenance
8c difconvenance , Ibid. 893. a. 30. que nous ne faurions
avoir une connoiffance intuitive qui s’étende à toutes
nos idées, &c. 40. que notre connoiffance raifonnée ne peut
embraffer toute l’étendue de nos idées , parce que nous
manquons d’idées intermédiaires.
II. Si l ’on fe rappelle les quatre efpeces de convenances ou
difconvenances que nous avons obfervées dans nos idées
( 889. <*.), nous remarquerons à cet égard , 1 °. par rapport
à l’identité 8c à la diverlité de nos idées, que notre connoif-^
fance intuitive eft aufli étendue que nos idées même. 20. A
l’égard de la connoiffance que nous avons de la convenance
ou difconvenance de nos idées par rapport à leur coexiftence,
nous pouvons afl'urer , i° . que daps nos recherches fur la
natime des corps, notre connoiffance ne s’étend pas au-delà
de notre expérience ; 20. que les idées complexes que nous
avons des fubftances , fe bornent à un certain nombre d’idées
fimples , que l’expérience nous fait appercevoir réunies 8c
coexiftcntes; 30. que les qualités fenfibles , autrement d ite s,
les fécondés qualités, font prefque feules toute la connoiffance
que nous avons des fubftances ; 40. que la liaifon qui
fe trouve entre les fécondés qualités des co rp s , fe dérobe
entièrement à nos recherches. Ibid. b. 30. Il eft quelques-
unes des premières qualités des corps dont nous connoiffons
la liaifon intime. 6°. La connoiffance de l’incompatibilité des
idées dans un même fu je t , s’étend plus loin que celle de
leur coexiftence. 70. L’expérience feule peut nous fournir
des connoifl'ances sûres fur les puiffances, tant aélives que
paffives des corps.
D D d d d