6 y6 EVE
Evections , ( Hift. anc. ) permiflion écrite «le l’empereur
ou de Tes officiers, fur laquelle on pouvoit courir la
pofte , fans bourfe délier. Détails fur cet ufage. VI. i 38. a.
E V E L Y N , (J e a n ) favant diftingué : détails fin- fes
ouvrages. X V . '693. à. 696. a.
-EV ENEM ENT , fens grammatical de ce nom. V L 13«.
Evénement, aventure, accident, (Synonym.) 1.86b. b.
Evènemens, leur enchaînement. V I . 42.2. b. V I. 204. b.
Evénement, ( Mèdec.) iffue bonne ou mauvaife-dune
maladie. V I . i* 8 . a. Rien ne fait plus d’honneur à un médecin
que xle pouvoir prédire l’événement d’une maladie.
Excellente doctrine donnée fur ce fujet par Profper Alpin.
Principes d’après lefquals un médecin peut prévoir l’événement.
Ibid. b. ' _ - .
E V E N T , terme de commerce, d’artillerie, de fonderie
8c de raffinerie. V I I . 138. b, .
. E V EN T AIL. La coutume de porter des éventails vient
de l’Orient. Il n’y a pas long-tems que les femmes européennes
les portoient de peau. Elles en portent aujourd’hui
en hiver aulli-bien qu’en été. V I . 138. b. Éventails d ufage en
O rien t, en Italie 8c en Efpagne. Pourquoi l’on donne cher
les Grecs un éventail aux diacres, dans la cérémonie de
leur ordination. Eventails, cheminees que les Perfans pratiquent
pour donner de l’air à leurs appartemens. Defcription
de ce qu’on appelle éventails en France. Les éventails fe
font à double ou à funple papier. Maniéré de les fabriquer.
Ibid. 139. a. Par qui fe font les montures des éventails. Fabrique
des éventails médiocres. Ibid. b.
Eventail. Bois d’éventail. II. 509. b. Fléchés d’éventail.
V I . 830. b. Maniéré de faire les papiers d’éventail. XI. 861.
b. Maniéré de les gaufrer. V II . 325'.b , &c. Différentes fortes
d’ouvriers employés'au travail des éventails. XI. 861. b.
Foyer vol. IV des planches. Eventailliste.
.Eventail, terme d’orfe vre en grofferie, de jardinage, 8c
d’émàilleur. V I . 139. b.
Eventail. {Jardin. ) Arbres fruitiers en éventail fur le
bord des plates - bandes.- V I . 927. a. » ,
EV EN T AIL L IST E . D e la communauté des maîtres éven-
tailliftes à Paris. Conteftation qu’il y eut anciennement
entre les doreurs fur cuir , les marchands merciers 8c les
peintres fur la fabrique 8c la v ente des éventails. Réglemens
de la communauté des éventaillifles. V I. 139. b.
E V E N T U S , ( Bonus ) comment on repréfentoit ce dieu.
X IV . 820, b. X VI. 69. & . ‘ „
E V Ê Q U E , ( Hift. eccl. & Jurifp. ) deux Lignifications de
ce terme ; l’une reflreinte 8c l’autre étendue. Etymologie
de ce mot. C e que fignifie le mot iir'mnroi chez les Grecs ,
8c celui ù'epïfcopus chez les Latins ; d’où les chrétiens l’empruntèrent
enfuite pour défigner leurs gouverneurs Spirituels.
C e nom fut appliqué par J. C . à S. P ie r r e , 'i l l’a
été à tous les prêtres, 8c même aux laïcs peres de- famille.
V I . 140. a. Pourquoi les évêques font auifi appellés ordinaires.
Quels font les pouvoir , dignité '8c fondions d’un
évêque. But de Tétabliiïement des évêques dans les tems
apoftoliques. Dans des premiers fiecles, cé toit les évêques
des villes voifines qui en établiffoient de nouveaux dans
celles où ils le jugeoient convenable. Comment fe font ces
établiffemens depuis huit ou neuf cens ans. Le pape eft le
premier des évêques par l’inftuution divine. Les diftinCtions
établies entre les autres é vêq u e s , font de droit eccléfiafti-
que. Ibid. b. Les évêchés n’étoient confidérés dans les premiers
tems que comme une charge très-pefante. Qualités
que S. Paul defirè dans .un évêque. Pourquoi cet apôtre
d i t , qu’il ne doit être mari que d’une feule femme. Devoir
des hommes mariés qu’on élevoit à l’épifcopat. Peu-à-peu
dans l ’éclife latine on ne choifit plus d’évêques qui fiiflent
actuellement mariés. Dans les églifes fchifmatiques, les évêques
8c prêtres font mariés. -Exemples de prélats élus entre
les laïcs. Conditions requifes par le concile de Trente pour
l ’épîfcopat. Exemples d’évêques nommés étant encore fort;
jeunes. Conditions requifes par le concordat. Ibid. 14 1. a.
Difpofitions de l’ordonnance -de Blois fur la nomination
aux évêchés ; elles ne font point exactement obfervées. On
a toléré que les nonces du p ap e , reçuffent la profefiion
de foi du nommé à l’é vê ch é , & fiffent par -rapport à lui les
informations néceffaires, ce qui a été enfuite défendu en
1639. A l’égard des qualités que doit avoir celui-qu’on élit
pour é vêq u e , l’ ufage de toutes les églifes n’eft pas en tout
femblable à celui de France : difpofitions du concile de
T r e n te , des canons, du concordat , de l’ordonnance de
Blois relatives à cet objet. Dans les premiers fiecles , les
évêques étoient élus par le clergé 8c par le peuple. Enfuite
par un décret formel dans le huitième concile général tenu à
Conftantinople en 869 , on n’admit plus .aux élections que
le cle rgé , 8c on défendit de recevoir ceux qui ne feroient
nommés que par -les empereurs.ou par les rois. Ibid. b. D u
droiit d e nommer aux évêchés dans le royaume de France.
Les rois de lapremiere race en difpofoient, à l’exclufion du
peuple 8c du clergé. Dans le feptieme f ic e lé , le s rois en
E V E
difpofoient de même. Louis le débonnaire rendit aux églifes
la liberté des élections, pn fe rèfervant la nomination aux
évêchés.... Les chapitres des cathédrales devenus puiflans,
s’attribuèrent l’élection des évêques. Guerres fufeitées par
les papes pour enlever aux fouverains l’inveAiture des évêchés.
Etat des chofes immédiatement avant le concordat,
fur la nomination aux évêchés. Celui qui eft nommé doit
dans neu f mois obtenir des bulles , 8c le pape ne peut les
lui refufer. Ibid. 142. d. Le nouvel évêque poffede avant
d’être facré la jurifdiCtion fpirituelle ; mais il ne peut donner
les ordres. 11*6011 être confacré trois mois après l’éleCtion.
Par qui 8c comment fe faifoit autrefois la confécration. Par
qui elle fc fait aujourd’hui. Cérémonies qu’on obferve aujourd’hui
dans l’églife latine pour la confécration d’un é v ê que.
Ibid. b. Vifite que l’évêque autrefois devoir faire à fon'
métropolitain deux mois après fon facre. Prefiation du ferment
de fidélité. D e s marques extérieures de la dignité épif-
copale. Celles que l’on croit que S. Jean 8c S. Jacques ont
portées. Ornemens épifeopaux. Marques d’honneur particulières
à quelques évêques. Ibid. 143. a. Pairs eccléfiaftiques
en France. La plupart des évêques y poffedent de grandes
feigneuries. Ils ont été admis dans les confeils du roi. Leur
rang dans les parlemens. D ’où leur, v ient le titre de monfei-
gneur. Autres titres qu’ils ont poffédés ou qu’ils poffedent.
Honneurs qu’on leur rendoit communément autrefois. Ils
donnent aujourd’hui des bénédictions que les affiftans reçoivent’
à genoux. Entrée folemnelle des évêques dans la ville
épifcopale après leur facre. Noms de quelques feigneurs qui
étoient tenus de porter l’évêque de Paris. Privilège des é vê ques
d’Orléans dont ils peuvent ufer le jour de leur entrée.
Droit de joyeux avènement dont quelques évêques
jouiffent. Ibid. b. Il eft défendu aux évêques d’être long-
tems hors de leur diocèfe 8c de réftder hors de la ville
épifcopale. Dans la primitive églife , les évêques n’ordon-
noient rien d’important fans confulter leur clergé 8c quelquefois
le peuple. Lorfque l’on eut établi des prêtres à la
campagne , ils ne confulterent plus que le clergé de la ville
épifcopale. Dans la fu ite , le clergé forma une efpece de
monaftere dont l’évêque étoit le lupérieur: Mais enfuite
les chanoines ont infenftblement perdu le droit d’ètre le
confeil de l’évêque. En quoi confifte la jurifdiCtion fpirituelle
des évêques. D e la jurifdiCtion contentieufe qu’ils
poffedent. D e leur jurifdiCtion à l’égard des affaires entre
laïcs pour chofes temporelles. L ’ignorance des d ix , onze
8c douzième fiecles leur donna lieu d’accroître beaucoup
leur jurifdiCtion contentieufe. Ibid. 144, a. Mais enfuite elle
a été réduite. D ivers officiers qu’ils ont pour l’exercer. Obligation
impofée aux évêques de vifiter leur diocèfe. ACtes
de jurifdiCtion volontaire ou gràcieufe que l’évêque fait par
lui ou par fes grands vicaires. Fondions qu’il doit remplir
par lui-même. Coadjuteur donné à l’évêque lorfqu’il ne peut
faire fes fonctions. JurifdiCtions auxquelles un évêque eft
fournis en matière civile 8c en matière criminelle. Ibid. b.
D e la tranflation d’un évêque d’un fiege à un autre. En
quels cas uu évêque devient irrégulier , fuivant les canons»
D e l’éleCtion des évêchés 8c de la dignité épifcopale en
Allemagne. Changemens que le traité de Weftphalie a apr
portés dans les évêchés d’Allemagne. Ibid. .145. a.
Evêque-abbé. V I . 145. a.
Evêque acéphale. V L 143. a.
Evêque a f i fiant-, Y I . 143. a.
Evêques cardinaux : à quels évêques ce titre fut donné.'
Tems de leur inftitution. Leur rang dans les affemblées
eccléfiaftiques du onzième fiec-le. V I . 143. a.
Evêque cathédral. V I. 143.b.
Evêque commendataire. V I . J43.b.
Evêque de la cour. V I . 143. b.
Evcque diocéfain. V I . 143. b.
Evêque in partibus infideliurn. Celui qui eft promu à un
évêché fitué dans les pays infidèles. En quel tems cet ufage
a commencé. On les appelle quelquefois évêques titulaires.
Ces évêques ont caufé beaucoup de troubles dans les derniers
fiecles. Ceux qui deviennent fuffragans de quelque
évêché font regardés d’un oeil plus favorable. Rélolution
prife par rapport à eux dans l’affemblée du clergé de 1633.
V I . 143. a.
Evêque métropolitain. V I . 143. b.
Evêquesnulla tenentes. VI. 143. b. Voyeç Ev ÊQUE IN PA Ri
tibus. Ouvrages à confulter fur les évêques. Ibid. b.
Evêques. 1°. De leur c le fl ion 6* de ce qui s 'y ' rapporte!
Comment elle fe faifoit autrefois. V . 433. a , b. Le fort
employé dans les élections des évêques. X V . 379. b. 38©^
a. Cérémonies pratiquées dans leur confécration. V . 811. b.
Examen de la queftion, fi une perfonne qui n’a pas été
prêtre, peut être ordonnée évêque. 812. <*. Inthronifation de
l’évêque. VIII. 842. b. Origine du droit que les papes fé
font attribué de transférer feuls les évêques d’un fiege à
un autre, 8c d’ériger de nouveaux évêchés. IV . 723. b.
Tranflation d’un évêque d’un fiege à un autre. X V I . 333. a.
E V I
1°. Marques de dignité des évêques. .Leurs afmôïries. Suppl.
II. 636.^. Leur chapeau dans les armoiries. 324.b. Leur mitre.
Suppl. III. 959' Leur anneau. I. 4^9. a. Leur croix peCto-
Fale. IV . <09, b. Ufage de porter la croix devant eux. Ibid.
Croffe d’évêque. 314. al Le droit de porter le pallium
accordé à quelques-uns. XI. 792. a , b.
3°. Leurs titres. Titre d’npoftoliques qu’ils èurent autrefois.
I. 537. a. L e nom de pape leur fut auffi donné anciennement.
834. a. Etymologie du nom prafules, qu’ils
portèrent! IV . 624. b. Armes d’évêques, voye^ les planches
de blafon, vól. II.
4°. jurifdiflion à laquelle ils font fournis. Ancien monument
fur la maniéré de juger les évêques. IV . 863. b. Par qui les
évêques doivent être jugés. II. 791. a , b. Congrégation qui
a jurifdiélion fur eux. III. 868. b. Juges des caufes majeures
concernant les é vêques. XI. 830. b.
3°. Leurs devoirs 6* fonftions. Serment de fidélité qu’ils
prêtent. X V . 104. a. Domicile d’un évêque. V . 31 . a.
Caufes pour lefquelles il lui eft permis de s’abfenter de fon
diocefe. X IV . 170. a. C e qui eft défendu aux évêques hors
de leur diocefe. IV . 1013. a. Ils étoient obligés anciennement
de combattre pour la défenfe de leur patrie. XI. 229.
b. Les évêques d’une province obligés d’aflifter aux conciles
provinciaux. III. 818. b. Origine de l’ufage de porter des
bougeoirs aux évêques quand ils officient. IX. 232. b. Aides
levées par les évêques. I. 193. a. Leurs vifites dans les églifes
de leur dio cefe.XVII. 333. b.
6°. Privileges & prérogatives des évêques. Occafions où ils
ont pris le pas fur les cardinaux. II. 68 x. b. Baronies poffé-
dées par des évêques en Angleterre. 89. a. Enumération des
cas dont ils fe font réfervés l’abfolution. 729. a. Contribution
que l’évêque peut lever fur fes diocéfains en cas d’urgente
néceflhé. III. 203. a. OnCtions qu’il a feul droit de
faire. 379. a. Droit d’infpeCtion fu rie s colleges que les évêques
ont en quelques lieux. 638. a. Dans la primitive églife
l ’évêque avoit la direction des biens de chaque églife. V I.
3 30. a. Les évêques ne tiennent pas leur autorité du pape.
V I I . iij. Querelles entre les évêques & leurs métropoles en
Allemagne. VII I. 390. b. D e la jurifdiélion des évêques.
V I . 144. a. IX. 73. a. 74. b. 73. a , b. Loi par laquelle ils
tiroient un droit des eccléfiaftiques de leur diocefe. IX. 639.
a. Ancienne égalité des évêques des Gaules entr’eux. X.
4 7 1 . a. Autorité des évêques fur les monafteres 8c les réguliers
de leur diocefe. 639. a , b. X IV . 42. b. Dans les
premiers fiecles il n’y avoit pas d’appel de leurs jugemens.
X I. 419. b. 420. b. D u droit qu’ils ont de conférer-les ordres.
381. b. 596. b.
7 0. Dtflinflions entre les évêques. Evêques antocéphales. I.
S93. b. Evêques cardinaux. IL 681. a. Evêque in partibus.
XIÎ. 90. b. Evêques qui étoient appellés protothrones dans
l’églife grecque. XIII. 308. b. Evêque régionnaire. XIV.
18. a. Evêque fuffragant. X V . 638. a. Sorte d’évêque chez
les proteftans appellé furintendant. 690. a.
8°. Officiers d’évêques. Coadjuteurs , III. 334. b. notaires,
X I. 243. b. officiaux , 419. a , b. vicaires, III. 373. b. X V II .
233. a. v idâmes, X V I I . 247. a. Voye^ Episcopal & Episcopat:
ï '-,
E V ER A R D , ( Antoine ) anatomifte. Suppl. I. 208 b
EV ERER les chiens. X V I . 932. a . b.
E V E R G E T E , ( Hifi. anc. ) Bienfaiteur ou Bienfàifont,
lurnom qui a été donné à plufieurs princes. Quelquefois
les peuples les donnèrent à leurs rois. Quelquefois les princes
les prirent eux-mêmes. Obfervations fur deux Ptolemées qui
prirent ce nom. Autres rois 8c empereurs furnommés de la
forte. V I. 146. a.
E V I 657
E V ERS , ( Emmanuel- Jean ) phyfiologifte. Suppl. IV .
j6:
EV ESHAM , ( Géogr.} v ille d’Angleterre appcllée malà
propos. Everham dans ^Encyclopédie. Divers objets qui la
rendent remarquable. Suppl. II. 907. b.
EUFRAISE. ( Botan. ) Caraétere de ce genre de plante.
Prétendues vertus qu’on lui attribue. V I. 146. a.
EUGENE , ( Géogr. ) lieu de Hongrie , dans le diftriCt de
Bude. Origine de fon nom. Suppl, f l . 007. b.
EU GENE I V , pape. X V I I . 6. b.
E VH EM E R E , le Cyrénaïque. IV . 603. b. Obfervations
fur un de fes ouvrages. X 401. a , b. Le merveilleux de la
mythologie ramené au naturel par ce philofophe. 924. b.
Vrai but de fon traité fur les dieux de la Grece. XII. 933. a
Obfervations fur ce philofophe 8c fon hiftoire facrée X V I
3. a , b.
E V IC T IO N . ( Jurifpr. ) en quels cas elle a lieu pour des
meubles 8c pour des immeubles. Il n’y a d’éviCtion que celle
qui eft faite par autorité de juftice. Un bénéficier peut être
évincé par dévolut. Si celui qui eft évincé a un garant , il
doit lui dénoncer l’éviétion. Maxime de droit fur l’évi&ion
V I . 146. b.
. .^ V j^ LN Ç E . ( Métaphyf ) Deux fortes de certitude j la
*01 « y '-vidence. Différence entre l’une & l’autre. L’évidence
f e la foi ; mais .les vérités q ù ë la foi nous en-
letgne (ont mféparaMes des connoiirances évidentes. D e f-
■ S OE r W w b n t s e i B R certitude i j f a j j , iïn o u s
eft auffi impoffible de nous refufer au il nous eft impoffible d ’itmo-
rer nos fenfations afluelles. V I . 146. b. Senfations affectives
fenfations repréfentatives : celles-ci ne font elles-mêmes que
des fenfations affeétives réuniês 8c ordonnées de manière
qu’elles forment des fenfations de continuité ou d’étendue.
Nous connoiffons nos fenfations en elles - mêmes , parce
qu elles font des affeétions de nous-mêmes , des affeCtions
qui ne font autre chofè que fentir. Ainfi nous devons apper-
c f 'i ? “ ’ Ruet fentir n’eft pas la même chofe qu’une étendue
6 : 1 Pas P nature du mode fenfitif d ’étendue
d être réellement étendu. Nous ne voyons point les objets
en eux-mêmes, 8c nous n’appercèvons jamais que nos idées
ou fenfations. D e 1 idée repréfentative detendue réfultcnt
celles de figure , de grandeur , de fuuation , &c. Ibid. 147
^ f a n o n s affeétives & repréfentatives forment toutes
nos atteétions , nos penfées 8c nos connoiffanc.es. Connoïffiances
naturelles, primitives , évidentes. i° . Nos fenfations nous indiquent
en nous un être qui a la propriété de fentir. 20. Cette
propriété eft paflive. 30. E lle eft radicale 8c effentielle à l’être
fenfitif : elle ne peut réfulter de l’organifarion. 40. Les fenfations
ne font point effentielles à l’être fenfitif. 50. Les
fenfations font les formes ou affeétions dont l’être fenfitif eft
fufceptible. 6°. Elles n’exiftent en lui qu’autant qu’elles l’af-
feélent actuellement 8c fenfiblement. 7 0. Il n’y a qug nos
fenfations qui nous foient connues en elles-mêmes. Toutes
les autres connoiffances que nous pouvons acquérir avec é vidence
ne nous font prouvées que par indication. Ibid. b.
D eu x fortes de rapports conftituent l’évidence indicative ;
les rapports effentiels 8c les rapports néceffaires. 8°. Les êtres
indiqués par nos fenfations ne nous font connus que par
leurs propriétés qui ont une liaifon effentielle ou néceffaire
avec nos fenfations. 90. La faculté de fentir n’eft pas la
caufe de fes fenfations. io ° . x i° . Preuves de cette propofition.
I2 °; Les fenfations lui font donc caufées par une pniffance
diftinCte d’elle-même. 130. L ’être fenfitif eft dépendant de
cette, puiffance. 140. D n’y a nulle combinaifon d’idées du
préfent 8c du paffé fans la mémoire. 150. L’être fenfitif ne
tire point de lui les idées ou les fenfations dont il fe reffou-
vient. Ibid. 148. a. 160. Les objets que nous appelions corps
ou matière font dans l’ordre naturel des caufes néceffaires
de nos fentimens, de nos connoiffances 8c de nos volontés.
170. L’être fenfitif ne peut modifier en aucune maniéré
les fenfations qu’il reçoit, x 8°. Nos fenfations repréfentatives
ont entr’elles des différences qqi nous inftruifent fixrement
de la diverfitè des objets qu’elles repréfentent. 190. L ’être
fenfitif diftingué les fenfations par les différences qu’elles ont
entr’elles. 20°. L e jugement s’opère de la même maniéré :
car juger n’eft autre chofe qu’appercevoir 8c connoître les
rapports des objets. C e qu’on appelle conféquences dans une
fuite de jugemens n ’eft que l’accord des fenfations , apperçu
relativement à ces jugemens. 21°. J1 n’y a pas de fenfations
repréfentatives fimples. 220. Les fenfations ont entr’elles
par la mémoire , une certitude de rapports que l’ame apper-
ç o i t , qui lient diverfement toutes les fenfations les unes aujf
autres, 8c q u i , dans l’exercice de la mémoire, les rappellent
à l’ame , félon l’ordre dans lequel elles l’intéreffent aftuelle-
ment. Ibid. b. La contemplation ou l ’examen n’eft qu’une remémoration
volontaire, dirigée par quelque doute intéref--
fant. La combinaifon des idées qui afteélent en même tems
leur efprit, n’eft qu’une remémoration fimultanée , 8c une
contemplation foutenue par l’intérêt que ces fenfations lui •
caufent. Comparaifon qui rend intelligible le méchanifme de
la mémoire qui fait renaître dans l’am e, félon fon attention
les fenfations par lefquelles elle exerce fes fondions intellectuelles.
Ibid. 149. 23°. Les fenfations fucceffives que nous
pouvons recevoir par les fens 8c la mémoire fe correipon-.
dent les unes aux autres , conformément à la représentation
des objets qu’elle nous indiquent. 240. Il y a entre les fenfations
8c les objets , 8c entre les fenfations même, des rapports
certains 8c conftans, qui nous inftruifent Sûrement des
rapports que les objets ont entr’e u x , 8c des rapports qu’il y
a entre ces objets 8c nous. 230. Nous distinguons les fenSa--
tions que nous retenons , ou qui nous font rappellées par la
mémoire, de celles que nous recevons par l’ufage a&uel des
fens. 26°. Dans le concours de l’exercice des fens 8c de l’exercice
de la mémoire , nous fommes affe&és par les fenfations
que nous retenons , de maniéré que nous reconnoiffons que
nous avons déjà eu ces fenfations. Ibid. b. Les fens nous affu-
rent de la fidélité de notre mémoire , 8c il n’y a que nos
fens qui puiffent nous en affurer. Ainfi les caufes ienfibles
qui agiffent fur nos fens , 8c qui font les objets de nos fen- ■
tarions, font elles-mêmes les objets de nos connoiffances
8c la fource de notre in telligence. 27°. La mémoire n’ap-
partientpas effentiellement à l’être fenfitif. 28°. L ’intelligence
de l’être fenfitif eft affujettie aux différens états de perfection
ou d’imperfeétion de la mémoire. 290. Les r ê v é s , les dé:
D D D D d d d d