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ce fujet. V I . 657. b. C e mois fut ajouté par Numa-Rompilius;
il étoit alors le dernier mois de l’année, 8cprècèdoit janvier.
Les décemvirs le mirent dans l’-ordi e dés mois où il cft aujourd
’hui. Signes du zodiaque , dans lefquels le foleil fe trouve
pendant ce mois. Ibid. 6 5 8. a.
‘ Février , mois du calendrier romain. Suppl. II. x 18. b. Travaux
du laboureur en ce mois. I. 1S6. b. Fête que les R omains
célébroient en février pour les mânes dés morts. V I.
462. a. . .
■ FEUTRE. ( Chapel. ) Matières qui entrent dans la compofition.
des feutres. Comment on en fait des chapeaux. V I .
■ '
Feutre. A rt avec lequel les Tartares fabriquent en feutre,
des manteaux coniques , extrêmement fouples & impénétrables
à la pluie. Feutres que préparoient les anciens pour en
faire divers meubles. Moyen de les rendre impénétrables à
l ’épée. Chapeaux de feutre repréfentés dans les peintures
d’Herculanum. Suppl. III. 34. b.
' F eutre , ( Chyrn.' Pharm. ) morceau de drap qu’on em-
ployoit en guife de filtre. Etyin. de ce dernier mot. V I . 658.
a. Différentes formes de feutres qu’on emploie encore dans
certaines opérations. Ibid. b.
F eutre , ( Potier d’étain) V I. 658. b.
F e u t r e , (Papeterie).Yl. 6 58.b.
FEZ. ( Géogr. ) Defcription géographique. Souverain de ce
royaume. Auteurs à confulter. V l . 6t8. b.
Fe[ , v ille d’A frique. Ses mofquées & fes écoles. Synagogues
des Juifs. Ornement des dames riches. Muphti de
cette ville. V I . 658. b. Ravages que cette ville a foufferts
par les tremblemens de terre de novembre 1755. Ibid.
0J9. a.
Fe[. Ecoles & académie dans cette ville. Suppl. III. 34. b.
' Feç. Bibliothèque de cette ville. II. 233. b. Nom ancien de
la ville de F ez. X V II . 437. a. Ouvrages de Lancelot Addiffon
fur les royaumes de Fez §c de Maroc. 602. a. Des Maures des
ctats dé Fez. Suppl. III. 96a. b.
F I
F IA C R E , ( Police) étym. de ce mot. Les voitures de ce
nom mauvaifes & mal entretenues. Police établie par rapport
aux fiacres. V I . 659. a.
Fiacre. Obfervations fur les fiacres. II. 705. b. Exemples de
force que dbnnènt les fiacres. V IL 121. b.
F IANÇAIL LES. ( Hift. anc. & mod. ) Ancienne lignification
du mot fiancer, d’où nous avons fait fiançailles. Les Latins
ont employé les mots fpondeo , fponfalia, dans le même fens.
V I . 659. a. Les fiançailles font prefqu’aufli anciennes que le
mariage. Celles des Ifraélites. Fiançailles de Rebécca donnée
en mariage .à^Ifaac. L e ' mariage du jeune Tobië eft encore
une preuve de l ’ancienneté des fiançailles. Celles qu’on pratique
aujourd’h u i, voye^ Selden , fur les fiançailles des Juifs.
L ’églife grecque 8c l’églife latine ont eu des fentimens diffé-
rens fur la nature des fiançailles , 8c fur l’effet qu’elles doivent
produire. Difpofitions d’une loi de l’empereur Alexis
Comnene 8c du 6e concile in Trullo , fur les fiançailles. C es
difpofitions critiquées. Pour éviter tout inconvénient, les
Grecs ne mirent point d’intervalle entre les fiançailles 8c le
mariage. Ibid. b. Maxime reçue dans l’églife latine fur les fiançailles.
La donation faite par un fiancé à fa fiancée entre les
promeffes 8c le mariage , eft nulle , fi les'noces ne s’en-
luivent point. Equité d’ une loi de l’alcoran fur ce fujet. Autrefois
en France on ne marioit les grands comme les p etits, qu’à
la porté de l’èglife. Exemples. Ibid. 660. a.
Fiançailles. Chez les Romains , ceux qui fe fiançoient fe
ddnnoiênt mutuellement dés arrhes. IV . 879. b. Obfervations
fu r l’ufage des fiançailles. X. 107. b. Fiançailles chez les Hébreux.
XI. 181. b. Préfent qu’on faifoit en Grece aux jeunes
filles prêtes à fe marier. X V L 253 . a.
F ian ç a il le s , ( Jurifpr. ) étym. de ce mot. Elles font de
bienféance '8c non de néceffité. Ces promeffes peuvent fe
contraâer par toutes fortes de perfonnes qui peuvent exprimer
leur volonté 8c leur contentement. Loix romaines qui
parlent des fiançailles. V I . 660. a. Pourquoi cet ufage a été
introduit. Fiançailles par paroles de préfent défendues par
l ’ordonnance de Blois. Il n’y a plus d’autres fiançailles valables
que celles qu’on appelle fponfalia de futuro. Effets des
fiançailles. La fiancée 11’eft point en la puiffance du fiancé.
Avantages que les fiancés peuvent fe faire. Différentes maniérés
dont l'engagement réfultant des fiançailles peut être
réfolu. Ibid. b. D e là fornication 8c de l’adultere commis par
les fiancés. La feule jaétance publique de la part du fiancé
d’avoir eu commerce avec fa fiancée , eft un moyen pour
rompre les fiançailles.La fiancée enceinte du fiancé, qui vient
à décéder , ne peut fe dire fa veuve. Les dons 8ç avantages
ne font pas.réalités par les fiançailles , fi le mariage ne fuit
pas. Observation fur la loi qui décide que fi le fiancé vient à
décéder pojl ofculum , la fiancée peut retenir les bagues 8c
F I B
joyaux qu’elle a reçus de fon fiancé. Auteurs à confulter.’
Ibid. 661. a.
Fiançailles. Correélion à faire dans cet article de l’Encyclopédie.
Suppl. III. 34. b.
F IA T , {Jurifpr.) en matière bénèficiale ; réponfe du pape
à la Supplique qui lui eft préfentée pour avoir fa fignature.
D eu x fortes d’expéditions faites en cour de Rome, fignées
l’une 8c l ’autre de différente manière. Diftinélion du fiat
d’avec le concejfum. Laquelle de ces. deux fignatures eft
préférée en cas de concurrence. Traité à confulter. V I.
661. b,
F IA TO L E , ( Ichthyol. ) deux fortes de poiffons1 de ce
même nom, communs à Rome. Leurs defcriptions.VI. 661. b.
FIBRE ligneufe. ( Bo t.) On diftingue dans les arbres 8c
les arbriffeaux les fibres ligneufes de l’écorce , d’avec celles
du.bois. Defcription des fibres ligneufes de l’écorce. V I. 661.
b. Fibres ligneufes du bois : leur defcription 8c leur ufage.
Ces fibres femblent être aux plantes ce que les fibres offeufes
font aux animaux. Quelques-uns prétendent que c’eft fur-tout
par .les fibres ligneufes de la racine , que le fuc nourricier
s’élève dans la plante. Ibid. 662. a.
F ibr e . ( Anat.) On en diftingue d’offeufes, denerveufes,
de mufculaires, è ’c. fur quel fondement l’on a cru que les
fibres mufculaires étoient creufes. Plis que reçoivent les fila-
niens des fibres dans le mouvement des mufcles. O n fuppofe
qu’alors les fibrilles tranfverfales s’étendent , refferrent ces
fibres en différens points, 8c y p roduifent des véficules qu’enflent
les efprits animaux. Rien de plus incertain que la courbure
des fibres de ces véficules. Recherches de quelques
favans fur la courbure des fibres de la véficule mufculaire.
Ibid. 662. a. Quelle eft la direétion des filamens qui compo-
fent une fibre mufculaire , creufe, cylindrique, lorfque le
mouvement du mufcle ceffe. Mouvement tonique des fibres
diftingué de leur mouvement mufculaire. Courbure dont
l’avantage eft de raffembler , fous la furface donnée d’un
mufcle en rep o s , le plus grand nombre poflible de machines
mufculaires. Ibid. b.
F ibr e . ( Econ. anim. Mcdec.) Les anciens ne font point
entrés dans un fort grand détail fur la compofition des fibres.
C e que les anciens ont appellé fibres dans les plantes 8c dans
l’économie animale. En quel fens Hippocrate a employé ce
mot. V I . 662. b. Maniéré tle concevoir les fibres animales.
C e qui v a être expofé fur les fibres élémentaires ne peut être
prétenté que comme une fuite de conjectures ; cependant
les conféquences qu’on fe propofe d’en déduire , ne doivent
point être regardées comfcne conjeélurales. Principe des fibres.
Chaque partie élémentaire des fibres eft formée de particules
de matière unies entr’elles d’un lien indiffoluble, 8c ne peut
recevoir aucune altération. Les principes de la matière font
de vrais folides , d’une dureté à toute épreuve ; mais qui
affemblés en maffe forment différens degrés de folidité ou de
fluidité , félon la manière de cet affemblage. Ibid. 663. à.
Différence effentielle entre les folides 8c les fluides. Le
folide le plus fimple eft celui que l’on peut fe repréfenter
compofé d’un certain nombre de corpuicules affemblés de
maniéré qu’ils réfiftent fenfiblement à la force qui tendroit
à les féparer. Cette connexion fait toute la différence entre
les folides 8 c . les fluides. Les phyfiologiftes appellent plus
particuliérement folide toute partie du corps humain qui a
affez de force de cohéfion pour éprouver , fans folution de
continuité, les allongemens, les diftenfions qui réfultent des
différens mouvemens. Les fluides du corps animal font com-
pofés de molécules qui n’ont 'prefque point d’adhérence
entr’elles , &c. Ibid. b. Il fuit de ces principes que dans l’ein-
b ryon, le phyfiologifte conçoit des parties affez folides pour
contenir des fluides , 8c affez liées pour former une véritable
machine hydraulique, un corps organifé. Le fang 8c
plufieurs autres humeurs du corps humain, laiffés à eux-
mêmes hors de leurs conduits , perdent la propriété en quoi
confifte la fluidité. La folidité des rudimens de l’animal contenus
dans l’oeuf , 8c la fluidité de la plupart des humeurs,
ne font donc que des propriétés refpeétives 8c accidentelles.
Formation des fibres. Un élément féparé , qui n’a , d’une maniéré
fenfible, aucune des trois dimenfions , uni à d’autres,
félon la dircélion d’une ligne , préfente alors la dimenfion
en longueur feulement : telle eft la formation de la fibre
fimple. Elle en très-fimple ; elle n’a rien d’organifé, quoiqu’elle
puiffe entrer dans la compofition des organes : fes
principes ne font altérables que dans leur union entr’eux.
Ibid. 064. a. Cette union fe fait par une efpece de g lu , de
colle , qui les retient dans l ’état de cohéfion. Il y a lieu de
croire que cette cplle eft de nature aqueufe ou huileufe.'
Exemple qui peut rendre la chofe fenfible. Expériences qui
prouvent l’exiftence de cette fubftance glutineufe dans la
compofition des fibres animales. Ibid. b.
Propriété de la fibre en général. T oute fibre eft tranfparente ;
8c lorsqu’elle eft feche, elle a encore cette propriété plus marquée
: .elle peut alors , comme le prifine , décompofer les
rayons de lumière. To ute fibre cft flexible : fes parties élé-
F I B
mentaires ne fe touchent donc que par des portions .de_ fur-
faces interrompues. T o ute fibre eft douée plus ou moins d’une
force élaftique. Rétraélion qui fe fait des parties féparées
d’une fibre par fa feélion : difficulté de les approcher l’une de
l ’autre pour les réunir. C e raccourciffement n’a pas lieu dans
les nerfs ni dans les fibres offeufes coupées, quoique la fubftance
offeufe foit élaftique. Les os des enfans réfiftent plus à
être caffés que ceux des vieillards. L’élafticité dans toutes les
parties du corps humain, paroît être en raifon inverfe de leur
flexibilité. Efforts que font les fibres poiir fe raccourcir,
prouvés , foit dans le corps vivant , foit par les peaux des
animaux , féparées après leur mort. Cette propriété dans la
fibre fuppofe en même teins la faculté de pouvoir être adonnée
la diftraélilité de la fibre. Ibid. b. La force de cohéfion
dans les corps élaftiques ne confifte pas dans le contaél immédiat..
C ’en cette force de cohéfion q u i, dans la diftraélilité,
l’élafticité 8c le repos des corps , agit toujours pour conferver
î’affemblage des parties qui forment les aggrégats. La diftra-
élilité doit donc avoir lieu dans la fibre pour qu’elle puiffe
exercer fon èlafticité. Recherches fur les caufes de cette propriété
de la fibre , par laquelle fes parties élémentaires fe
i'éparentpar diftenfion les unes des autres, félon fa longueur ;
J'ans qu’il y ait folution de continuité. Tant que les forces
animales font entières dans le corps v iv an t , elles font dans
un état de diftenfion continuelle, dans un état v io lent, 8c ne
parviennent jamais entièrement à l’état qu’elles affeélent. Ibid.
666. a. C ’eft cette tendance, cet effort continuel des fibres,
qui font les principaux moyens par lefqiiels la vie fe maintient.
Raifons d’empêchement à ce que les_ fibres ne puiffent
fe raccourcir autant que leur élafticité le comporteroit. Ob-
ftacle général au relâchement entier des fibr<$. La vie femble
dépendre d’un perpétuel inéquilibre. D e quelle maniéré cet
inéquilibre doit être entendu. Vibralité d e là fibre: cette propriété
fera traitée dans les articles où il s’agira du méchanifme
de l’ou ïe , voyeç Son , O uïe , O reille. Quant à l’irritabilité,
elle ne doit pas être confidérée comme une propriété; commune
à toutes lés fibres. Ibid. b.
■ Compofés des fibres. Deftinées à des aélions purement méçha-
niques ,. les fibres, par leur union différemment combinée ,
cotnpofent des folides, des machines 8c des inftrumens de
toute efpece. C ’eft fous la forme de tuyau principalement,
que les fibres unies font employées à contenir les fluides,
qui eft l’ufaee le plus général, commun à tous les organes,
à quelques fondions qu’ils foient deftinés. Les anatomiftes
diftinguent quatre genres de vaiffeaux ; les fecrétoires , les.
excrétoires, les artères 8c les veines. D e ces différens vaiffeaux
, il en eft qui échappent à la v u e , 8c quelques-uns n’ont
été rendus fenfibles que par l’art des injeélions. Il eft reçu à
préfent que toutes les parties folides du corps font formées
d ’un tiffu de vaiffeaux. Quoique l’on 11e foit pas parvenu à
eonnoître tous ces différens vaiffeaux, on ne fauroit fe déterminer
à admettre que le décroiffement des vaiffeaux aille
à l’infini. Ibid. 667. a. La tunique du dernier vaiffeau qui
e x ifte , ne doit donc pas être faite d’autres vaiffeaux : il exiîté
donc une fibre qui n’eft point vafculeufe , qui n’a point de
cavité ; telle eft la fibre élémentaire. D e quelle maniéré on
doit fe repréfenter cette compofition des parties, qui réfulte
de l’union différemment combinée des fibres fimples. Ibid. b.
Cette conftruétion , cette combinaifon ne peut être rendue
que par parties 8c par opérations fucceflives ; mais la nature
je t te , pour ainfi dire , fon ouvrage au moule , 8c forme en
même tems toutes les parties de cet ouvrage , qui fe trouve
aufli parfait dans l’embryon que dans l’adulte. Méchanifme
de l’accroiffement 8c de la folidefcence de la fibre. Ibid. 66%.
a. Comment les parties du corps tendent continuellement à
devenir plus folides 8c plus dures , jufqu’à fe deffécher pref-
qu’entiérement. C e qui conftitùe la caufe,effentielle de la vie
oc l’entretient, tend de plus en plus à devenir la caufe de la
ceffation de la vie : vivere eft continub rigefccre , difent les
anciens. Ibid. b. Ces effets ont lieu non feulement dans la
p e a u , les mufcles , les tendons; mais,encore dans les fub-
ftances les plus molles , qui ont été trouvées ofllfiées dans des
vieillards. Quoique dans l’embryon les parties paroiffent toutes
également molles , les progrès de la folidité ne fe font
pas en même proportion dans toutes. Q uelle eft la caufe à
laquelle il faut attribuer cette différence remarquable. Formation
des os. La folidefcence qui s’opère par le changement
des petits vaifleaux en fibres compofees, ne peut être attribuée
qu’à l’inégalité de preffion des vaiffeaux entr’eux. Pourquoi
le cerveau conferve fa molleffe dans tous les âges de la
v ie . Ibid. 669. a. Différence des compofés de la fibre. O n la divife
ordinairement en offeufe, en charnue, 8c en nerveufe. Détails
fur les fibres offeufes ; leur difpofition, leur union, 8c le
grand nombre de fibres qui fe trouvent réunies dans le même
aggregat. Détails fur les fibres charnues ; leurs différentes
longueurs 8c pofitions ; leur couleur. Détails fur la fibre ner-
veufé. Ibid. b. Toutes les fibres font très-flexibles, prifes
féparément ; mais unies en maffe, elles different à cet egard.
Le s différentes efpeces de fibres ne font qu’un compofé de
F I B 7 J9
fibres fimples , - dont les parties élémentaires font toujours
lés ,mêmes , 8c qui vraisemblablement ont la même force
de cohéfion pour leur union , à la compofition de quelque
partie qu’elles puiffent être deftinées. Il exifte deux genres
dé parties folides , dont les différences ne font que les efpeces
; fa v o ir , des parties fimilaires primitives, 8c des parties
fecondaires , organiques , inftrumentaires. Différences de
cohéfion dans les fibres primitives ; 8c d’organifme 8c dé
méchanifme dans les fibres fecondaires , qui conftituent la
différence entre chaque cla ffe, chaque ordre , chaque e fpece,
chaque individu, même parmi les animaux./tô. 670.Æ. Quelle
eft la caufe de la différence de tempérament, de conftitu-
tio n , de complexion particulière. Différence que quelques
auteurs établiffent entre, le tempérament 8c la conftitution.
Ouvrages qu’on peut confulter fur la matière qui vient d’être
traitée. Ibid. b. Voye3; aufli les articles Foetus, Nutrition, Muf-
(le , Os.
^ Examen des changemens auxquels les fibres font expo fée s dans
l ’état de léfion & de maladie. Deux efpeces de léfions principales
dont les parties folides font fufceptibles ; la première
regarde les parties fimples ; la féconde , les parties com-
pofées. Les anciens n’ont p refque point fait mention de la première.
Les méthodiques même n’ont rien dit des maladies
des fibres proprement dites. Ibid. b. Q u e les caufes des maladies
foient fenfibles ou non , les effets doivent toujours l’être
pour déterminer les médecins à s’y intéreffer. C ’eft ce que
Galien a très-bien ob fe rv é , même pour le fujet dont il s’agit.
Paffages de cet auteur. Une partie élémentaire n’éprouye
aucune altération dans fa fubftance , aucune maladie par confisquent.
I l ne peut y avoir non plus aucune léfion dans les
parties qui font immédiatement formées de ces corpufcules
primitifs ; ■ c’eft-à-dire , dans les fibres fimples, fi ce n’eft eu
égard à leur connexion. Ibid. 671 . a. Il n’eft pas poflible de
donner une réglé générale , par laquelle on puiffe déterminer
quel doit être le degré de cohéfion des parties élémentaires
de la fibre , pour qu’il foit le plus convenable à la fanté. L es
principaux vices de ces parties fimples, confifterit dans leur
laxité 8c dans leur aftriftion. Il n’eft pas poflible de juger de
ces léfions des folides fimples, fans en confidèrer les effets
dans les organes qui en font compofés. Les vaiffeaux des
parties fimples ne font point connus par les fens, ni même
ceux du fécond , du troifieme ordre ; on n’apperçoit guere
que ceux dit cinquième 8c du fixieme. C e qu’on entend par
laxité dans lès fibres. Ibid. b. Le même v ice qui fait cette
laxité dans les fibres , fait aufli la laxité dans les parties com-
pofées de fibres. Caufe prochaine de ce relâchement. D e ce
Vice proviennent le défaut de reffort, la débilité , la molleffe
des parties qui font compofées de fibres , 8c la facilité avec
laquelle peut s’opérer la folution de continuité dans les
fibres. La laxité ne peut qu’augmenter la flexibilité des fibres
, jufqu’à la rendre défeélueufe, à proportion que ce
premier v ice eft plus confidérablement établi. Caufes qui
difpofent à ces différens vices provenant de la laxité des
fibres. Ibid. 672. a. Effets qui en réfultent. Leur diverfité ,
félon les différentes fondions des parties qui pechent. Ibid. b.
Second genre des principaux vices qui affectent les fibres,
Yaftriélion. Caufes prochaines de l’aftriétion des p arties, tant
fimples que compofées. L ’aftriétion rend les parties du corps
humain trop élaftiques , trop peu diftraétiles , trop peu flexibles
, &c. enforte qu’elles 11e fe prêtent pas fufnfamment,
même au jeu ordinaire 8c le plus néceffaire des organes. Caufes
qui difpofent aux différens vices provenans de l’aftric-
tion. Ibid. 673. a. Différens effets de ce genre de v ice dans
les folides , félon les différentes^parties qui en font affeétées.
A quoi il faut avoir égard pour juger de ces vices défignés
par les noms de laxité 8c à’aftriftion. On met mal-à-prop.os
dans plufieurs pathologies , la groffeur 8c l’exilité des fibres
contre nature, au nombre des défauts que les fibres fimples
peuvent avoir. C e v ice dans les fibres les plus compofées ,
peut être rapporté à l’aftriétion. On n’eft pas mieux fondé à
faire mention de la tenfion 8c du relâchement exceflifs parmi
les vices des fibres fimples , comme le font Boerhaave 8c
'bien d’autres. Ibid. b. Indication dans le traitement qui regarde
la laxité. Moyens de fatisfaire à cette indication. Ibid. 674. a.
Seconde indication, celle qui regarde l’aftriétion. Comment
elle doit être remplie. Ibid. b. En général on doit plus infifter
fur le bon régime , que fur l’ufage des drogues, auxquelles
on ne doit pas fe preffer de recourir. Différens ouvrages que
l’on peut confulter par rapport aux traitemens de ces maladies.
Ibid. 675. a.
Fibre. Importance de cet article. Suppl. II. 34. b. D éfinition
de la fibre. Efpece de fibre-appellée lame. La fibre animale
élémentaire eft invifible. Flexibilité des fibres. T o u te fibre
eft élaftique 8c contraélible à un certain degré. Cette dernière
propriété remarquable même dans la fibre morte. Ibid.
3 f. a. Dans l’animal v iv an t , le fro id , la terreur font des
ftimulus qui animent cette force. La fibre cellulaire moins
contraélible que la mufculaire. L’attraélion des élémens paroît
être le principal moteur de cette contraélion. Efpece