§78 G U E
G U A R IN Ï , littérateur Italien. X V I I . 8 9 .b. Son petit-fils,
Jean-Baptifte Guarini, auteur du Paftor-ficlo. V I. 543- a%
GU ASPRE , {Lei) Ses payfages. XII. 21a. b.
G U A S T A L E , {Géogr) ville du duché de Mantoue r evene-
ment remarquable dans le fiege de cette place. Suppl. II. 620.a .
G U A T IM A L A , {Géogr.) province de la nouvelle Ef-
pagne. Elle abonde en cacao. Obfervation fur les moeurs &
fur la religion des Indiens qui l'habitent. V II . 977. b.
G u a t im a l a , ( Géogr. ) ville de la nouvelle Efpagne. Situation
de cette ville. Obferv ation fur le volcan d’une des montagnes
qui l’environnent. Son commerce. V II . 97° ' **•
G U A T IM O Z IN , empereur du Mexiqu e , fon héroïfme.
Suppl. III. 923- . VTT
G U A Y , {Jacques) graveur en pierres fines. XII. 590. a.
G U A Y A Q U IL , ou Guyaquil, ( Géogr.) ville , baie , &
port du Pérou. Obfervations fur la navigation- de la riviere.
Produélions de la province. Quantité de cacao qui s’en tranf-
porte tous les ans. Guayaquil a une audience royale dont
l’Efpagne vend les emplois. Pillage de cette v ille en 1685;
L ’inquifition y régné avec févérite. V i l . 97“ - ?■
Guyaquil, v ille & riviere de ce nom en Amérique : obfervations
de M. de la Condaniine. X V II . 800. a , b.
G U A Y -T R O U IN , {René du) célébré navigateur. IX. 948. b.
G U A ZU M A , ( Botan. ) Genre auquel appartient cette
ëfpece de plante. X V I . 246. b.
G U A Z Z O , ( Peinture) nom que les Italiens donnent à la
peinture en détrempe. Il y a lieu de croire que ce genre de
peinture eft le premier qui ait été employé. Ufage qu’on fait
de cette peinture, T^uel doit être le fond fur lequel 011 l’emploie.
Ce qu’elle a de commun avec la peinture à frefque.
Avantage particulier de la peinture à guazzo. Malgré toutes
fes p rérogatives, elle doit céder le pas à la peinture à l’huile.
VII . 978. b. Voyei Gouache. v
G U B IO , ( Géogr. ) ville d’Italie, elle eft la patrie de Lazza-
relli {Jean-François) & de Steuchns ( Augujlin) , l’un poëte ,
& l’autre théologien. V II . 978. b.
G U C H E U , {Géogr.) ville de la Chine. Le commerce y
fleurit. On recueille le cinabre dans fon voifinage. On y voit
deux temples confaerés aux hommes illuftres. VII. 978. b.
GU D IU S , {Marquard) littérateur. X IV . 107. a.
GU E BR E S , {Hifi. anc. & rnod.) peuple errant dans la
Perfe & les Indes 3 trifte refit de l’ancienne monarchie P er-
fan e , que les Califes Arabes ont détruite dans le feptieme
fiecle. Effets de cette, fanglante million. Moeurs & principes
des Guebres. Divers points de leur doélrine. V I I . 979. a.
Leurs moeurs domeftiques. Leurs prêtres. Commentaires qu’ils
poffedent des livres de Zoroaftre. Obfervations fur leur religion
, 8c en général fur les religions d’Afie. Des fables que
les Guebres débitent de Zoroaftre. Origine de leur culte.
Ibid. b. Principe des dogmes reçus parmi eux fur l’agriculture
, la population 8c leur difcipline domeftique. Caufe des
terreurs qu’ils ont des éclipfes, des cometes, 8t.de tous les
écarts de la nature. Origine de leurs fables fur les anciens
combats de la lumière contre les ténèbres. D ’où viennent
leurs preffentimens fur les incendies futurs, 8t le culte qu’ils
rendent au feu. Des fêtes qu’ils célèbrent pour le foleil 8t
tous les élémens. Quoique les Guebres paroiffent rendre un
culte au fe u , il y a lieu de croire cependant qu’il n’eft pas
l’objet réel de leur adoration préfente : leur doélrine fur le
dieu fuprême 8c les miniftres qu’ils lui donnent. Ils ont per-
fifté dans le dogme du bon 8t du mauvais principe. Origine
de ce dogme. Ibid. 980. a. Les Guebres n’ont aucune idole
ni aucune image. En quoi confifte tout l’appareil de leur
religion. Leur refpeft pour toute efpece de feu. Leurs cérémonies
légales , leurs jeûnes 8t leurs prières , &c. Ufages
fuperftitieux des Guebres à l ’égard des morts. Comment leur
humanité paroît jufques dans leurs dogmes fur une autre vie.
Perfécutions qu’ils ont effuyées de la part des Mahométans.
Toutes les religions perfécutées ont été l’objet de calomnies
fouvent atroces de la part des religions dominantes. Signification
odieufe du nom de guebre. Autres noms qu’on leur a
donnés. C e qu’il y a de fingulier dans le nom de guebre, c’eft
qu’il eft d’ufage chez plufieurs nations d’Europe 8c d’Afie ,
8c que fous différentes formes 8c en différens dialeéles, il
eft par-tout Fexpreflïon d’une injure grofliere. Ibid. b. Les
Guebres font encore appellés gaur par les Juifs 8c les Chrétiens
& giaour par les Turcs. Le nom de kebre eft aufli d’ufage : pln—
ficurs peuples d’Afrique font appellés kafres par les Arabes.
L ’inverfe des radicaux de ce nom de gebr, a porté dans l’Europe
les expreflions populaires de bogri, bougari, &c. Les
racines primitives de ces noms ne portent cependant* point
a v e c e ’ies le mauvais fens que le préjugé leur attribue. Gabar
dans l’hébreu lignifie être fort ; geber défigne le maître ; gube-
rin les gouverneurs; gabriel, kebraïl, kabir, giafar, font des
noms illuftres. Les dérivés de gibor, de bogri, défignent chez
les Flamands un bel homme. Comment ces expreflions font
devenues injurieufes. Ibid. 981. a.
Guebres. Etymologie de ce mot. V II . 654. a , b. Etat des
Guebres depuis l’établifleinent du mahométifme. IX. 847. b.
GUESur
les G ueb res, voyeç G aures , Pa r s is , & Z enda v e s t a .
G U E D E , ou Paftel. Drogue employée par les teinturiers
p ou f teindre en bleu. Plante d’où vient le paftel. V II . 981. a.
Maniéré de le préparer pour l’ufage des teinturiers. Ufage
qu’en faifoient les anciens Bretons. Origine des mots glaffSc
glaflum qui eft la plante qui produit le paftel. Obfervation fur
le paftel bleu. Ibid. b. Voyez Paste l 6* V ouede.
G U E D É E , étoffe , terme de teinturier. XI. 189. a.
G U E L F E , ( Hiß. modJf faélion qui tenoit pour le pape ,
oppofée à celle des gibelins qui tenoient pour l’empereur.
Suites funeftes de leurs diffenfions. VII . 981. b. — Sur l’origine
de ces guerres, Voyez Suppl9II. 552. b.
GU ELD RE , {Duché de) contrée des Pays-Bas. Bornes
de ce duché. A nciens peuples qui ont habité ce pays. Ses différentes
révolutions. V i l . 981. b.
G ueldre , {L e haut quartier de) quartier de Rureraonde.
V II . 981. b. Partage du haut quartier de Gueldre entre trois
fouverains depuis le traité d’Utrecht. Ibid. 982. a.
G ueldre , {L a province de) une de fept Provinces-Unies,-
V I I . 982. a.
Gueldres, petite ville des Pays-Bas. V II . 982. a.
G U E N E L LO N , {Pierre) anatomifte. Suppl. L 401. a.
G U E O N IM , ou Géhonim, { Théolog. ) mot hébreu qui
fignifie excellent : titre que prenoient les rabbins qui derneu- •
roient dans le territoire de Babylone. Leur retraite en Efpagne.
Recueil fait par R. Ifaac A lfe z , des dédiions de, la gérnare.
VII . 982. a.
G U Ê P E , ( Hiß. nat. ) Defcription des guêpes ; en quoi
elles different des abeilles 8c des autres mouches.. VII . 982.
a. Il y a plufieurs efpeces de guêpes. Détails fur les guêpes
fouterreines ou domeftiques. Leur diftinélion en mâles, fe melles
8c mulets. Travail de la guêpe. Hiftoire de l’infeéle
8c des divers états par lefquels il paffe. Différentes pontes de
la mere. Différence entre les guêpes femelles , les mâlës 8c
les mulets. Proportions dans le^ÿlombre des unes 8c des autres.
Ibid. b. Alimens que les mulets vont chercher chaquë jour
dans la campagne. Comment les. bouchers de campagne pré-
fervent leurs viandes des guêpes 8c des groffës mouches.
Comment un mulet eft reçu dans le guêpier lorfqu’il arrive
avec fa proie. A la fin du mois d’août, les mulets conftruifent
les derniers gâteaux du guêpier* Un guêpier à quelquefois
plus de 16 mille alvéoles , 8c jufqu’à 30 mille guêpes.
Hiftoire des guêpes depuis le mois d’aout, jufqu’au tems où le
froid les fait périr miférablement, à l’exception des femelles
qui fe retirent dans le guêpier ou dans des trous. Moyens dont
on fe fert pour obtenir le travail des guêpes. Hiftoire d’une
autre efpece de guêpes appeUées aériennes, 8c de leur travail.
Ibid. 983. a. Guêpes d’Amérique appellées canonnières;
Ibid. b.
G uêpe , fauffe ; { Hiß. nat. ) ou parnope, ou feorpion-
mouche. Suppl. IV . 231. a.
GUÊPIER. Defcription dn guêpier fouterrein , 8c de la
maniéré dont les guêpes le conftruiient. V i l . 983. b. Defcription
des guêpiers des guêpes de C a yenne , appellées canonnières.
Maniéré de travailler de cette forte de guêpes. Ibid. 984. a.
G uêpier , ( Omith.) Defcription de cet oifeau. Sa nourriture.
VII . 984.
G u ÊPIER de Madagafcar, ( Omith. ) V0 I ..V I. des planch,
Regne animal, pl. 36.
GUERCHIN , {Jean-François Barbiéri da Cento, dit le )
peintre. V . 3 28. a. Peinture qu’il a faite de l ’aurore avec fes
attributs, dans le plafond de la v ille de Ludovifi. Suppl. III.
517 ■ b.
G U E R E T , {Géogr.) v ille de F ranc e, patrie de Varillas,
{Antoine) hiftorien. VII. 984. b.
GU ÉRID O N , repréfenté vol. des planch. Ebénifte, pl. 3,
Efpece de guéridon dit torchère. X V l. 422. a.
G U É R IK E , ( Othon de ) inventeur de la pompe pneumaÿ
tique. IX. 846. a.
GLTÉ R IN , chevalier de l’ordre de, S. Jean de Jérulàlem.'
XIII. 85. b.
G U É R ISO N , {Médec.) L’art a moins de part qu’on 11«
croit à la guérifon des maladies. VIII. 385. b. C e qu’on doit
penfer de certaines guérifons extraordinaires 8c comme fur-
naturelles. IX. 854. a. Tableaux que confacroient à quelque
divinité ceux qui étoient guéris d’une maladie. X V . 803. b,'
Guérifons opérées par le t a f t , 822. b. 823. a. par la tranf-
plantion. X V I. 539. b. Voyeç TRAITEMENT.
G U ÉRIT E , ( Art milit. ) . Conftruélion des guérites des
ouvrages de la fortification. Figure 8c dimenfion des guérites.
Guérites qui fe font aux différentes entrées de la place. V IL
[ 984. b. Voye{ ÉCHAUGUETTES.
J G U ER R E , ( A n milit. & Hifloire ) Définitions de Grotius
8c de Montecuculli. La guerre ,■ foit offenfive , foit défenfive,
fe divife en guerre de campagne 8c en guerre, des fieges. La
guerre eft un art qui a fes rég lés, 8c par conséquent la théo-
! rie 8c fa pratique. L’art de la guerre , corifidéré dans fon
ob jet, eft le plus grand de tous. L ’étude d’un art fi important
d o it , félon M. de Folard , faire la plus: grande occupation
(GT * UT T 1T1?
tics princes 8c des grands. Rien de plus brillant que la carrière
d’un général qui fait fervir fa fcience, fon zele 8c fon courage an
fervice du prince 8c de la patrie. Les réglés de la guerre font le
fruit des obfervations faites en différens tems , pour faire combattre
les hommes le plus avantageulëment qu’il fera poflible.
V II . 985. a. Premières armes qui ont été employées à la
guerre. Invention des rangs 8c des files pour mettre de l’ordre
dans les combattans. Origine des exercices 8c des évolutions;
celle des armes défenfives ; celle des compagnies , des fcohor-
te s , régjmens, bataillons , &c. Ou fongea aufli à ranger les
différens corps en ordre de bataille. Premier emploi de la
cavalerie. Formation des premiers corps de cavalerie. Invention
des armes de longueur pour la tenir en refpeél. Ibid. b.
Divers ufages auxquels on continue d’employer la cavalerie.
Origine des premières fortifications. Invention des machines
propres à en détruire les ouvrages. Armes à feu fubftituées à
l ’ufage de ces machines depuis l’invention de la poudre à canon.
Changemens dans les armes oftenfives 8c défenfives, auxquels
cette découverte a donné lieu. Origine de la caftra-
métation , 8c de l’art de fortifier les camps. D ’où dépendent
les fuccès à la guerre. Exemples tirés de l’hiftoire des G re c s ,
qui montrent que l’habileté des généraux 8c la bonté des troupes
fert plus que le grand nombre. V I I . 986. a. En quoi con-
ïifte effentiellement l’art de la guerre. Le génie de cet art
ne peut s’acquérir par l’étude ; elle peut feulement le perfectionner
: v o y e z dans l’article Etude militaire, quelles font les
„connoiffances qui lui fervent de bafe. Ibid. b. Selon M. de
F o la rd , c’eft particuliérement chez les Grecs qu’il faut en
chercher les réglés 8c les principes. Paffage tiré de cet auteur
pour combattre le fentiment de ceux qui prétendent que
l'étude n’eft point néceffaire, 8c que la pratique feule apprend
l ’art de la guerre. Ibid. 987. a. S’il faut qu’un officier voie
exécuter tout ce qu’il a befoin d’apprendre, il lui fera prefque
impoflible de fe rendre habile dans les différens mouvemens
des armées. L ’étude de l’art peut tenir lieu d’expérience, mais
d’une expérience de tous les fiecles. C e que Diodore de Sicile
dit en favepr de l’étude de l’hiftoire, dans un paffage ici rapporté
, peut s’appliquer à celle 3e l’art de la guerre. C ’eft
dans leS livres des Grecs 8c des Romains qu’il faut chercher
le s vrais principes de l’art militaire , mais le nombre de leurs
auteurs fur ce fujet n’eft pas confidérable. Obfervations de
M. Folard fur ceux qui nous relient. Ibid. b. Anciens ouvragés
qu’on peut confulrer le plus utilement. Auteurs modernes.
Divers objets de la fcience des généraux. Polybe con-
feille à ceux qui alpirent au commandement des armées, d’étudier
les arts 8c les fciences qui ont quelque rapport à l’art
militaire. Détails fur ce qui regarde l ’execution ou les principales
opérations de la guerre. Deux fortes d’aétions militaires, félon
Polybe ; celles qui fe font à découvert 8c, par force , 8c celles
qui fe font par finefle 8c par occafion. Obfervations fur ces
dernières. Ibid. 988. a. Avant de commencer la gu er re , il
eft important d’avoir des vues 8c des deffeins : c’elt ce qu’on
appelle, fuivant M. de F olard, régler l'état de la guerre. En
quoi confiftent les préparatifs de guerre. Précautions à prendre
pour n’être point diftrait de la pourfuite de fon objet. Le
prince qui médite une guerre doit encore s’appliquer à con-
noître le génie de fon ennemi, 8c le Caraélere de fes généraux
, fes propres forces 8c celles de fon ennemi. Parti qu’il
doit prendre s’il fent que l’ennemi lui loit fupérieur en forces.
Connoiffances qu’il doit fe procurer du pays qui doit être le
théâtre de la guerre. Ibid. b. Lorfqu’on eft entré en campagne,
il ne s’agit plus de délibérer ; mais d’entamer avec vivacité les
opérations qu’on s’eft propofé d’exécuter. Il ne faut pas toujours
régler l’état de la guerre fur le nortibre 8c la qualité des
forces que l’on veut oppofer à l’ennemi. Un Turenne réglé
l ’état de la guerre fur la grandeur de fes connoiffances, de
fon courage 8c de fa hardieffe. On doit toujours commencer
la guerre par quelque aélion d’éclat, 8c ne point fe laiffer
prévenir.
De la guerre offenfive. Il faut être informé des forces de
fon ennemi. Si le pays qu’on veut attaquer eft bordé de places
fortes , il faut attaquer le quartier qui y donne une entrée
lib r e , &c. tomber fur les places dégarnies , &c. Choix du lieu
.où doit camper l’armée. Ibid. 989. a. Il faut ufer de diligence
pour l’exécution des projets qu’on a formés. Importance d’une
première bataille donnée à propos. Quelque incertain que
foit le fucces des batailles , il paroit que , loin de les éviter
au commencement d’une guerre, il faut chercher l’occafion
d’en donner. Cependant il ne faut rifqucr une bataille qu’avec
beaucoup de circonfpeéliou. M. le maréchal de Saxe n’étoit
point pour les batailles, lurrtout au commencement d’une
guerre. Mais en fuivant la méthode qu’il preferit, la guerre
eft plus longue 8c moins décifive. C ’eft pourquoi cette conduite
excellente dans la guerre défenfive , ne l’eft peut-être
pas autant dans l’offenfive. Sentiment de Montecuculli contraire
à celui du maréchal de Saxe. M. de Puyfegur penfoit
fur les batailles à-peu-près comme ce dernier. Ibid. b. Il eft
certain que fi l’on peut fans donner de batailles , exécuter les
différentes chofgs que l’on s’eft propofées , il y auroit de
GUE 879
l ’imprudence à en rifquer l’événement : mais il y a plufieurs
circonftances où elles font-inévitables. C e qu’il y a d’effen^
t ie l, c’eft de favoir fe foutenir, 8c ne point fe décourager pouf
avoir été pouffé 6c même battu dans quelques endroits dé
fa ligne. Paroles de Polybe fur ce fujet. Exemples de cette
forte d’habileté : celui de Philopémen dans la bataille de Ma$-
tinée. C elui que M. de Turenne rapporte dans la bataille aé
Nordlingue. Un des principaux avantages de la guerre offen-
” ve .5*®^ f Jlre fiibfifter l’armée aux dépens des ennemis*
Confeil de Walllein à l’empereur Léopold Ignace, qui fe plaignait
de ne favoir où prendre des fonds pour p ayer fes armées.
Ibid. 990. a. Réflexions .du prince d é ra n g e en faveur de là
guerré offenfive.
De la guerre défenfive. Celle-ci eft beaucoup difficile 8c plus
favante que la précédente. Dans la guerre o ffenfive, on compte
pour rien ce qu’on manque de faire : dans la défenfive la
moindre fau,te eft mortelle. Il eft difficile de breferife des
maximes générales dans cette forte de guerre. Cette guerre
a été ou tout-à-fait imprévue, ou elle n’a pas été prévue allra
t ô t , ou la perte dùine bataille ou de quelque place confidé-
rablé , Fa rendue telle , quoiqu’elle eût eu un autre comment
Cernent ; trois différens cas fur lefquels Fauteur donne ici quelques
réglés. Expofé de celles qui font relatives aux deux premiers.
Ibid. b. Il arrive fouvent qu’un prince qui fait la guerre
à la fois de plufieurs côtés , n’eft pas en état de la faire offen-
fivement par-tout ; alors il prend le* parti de la défenfive du
côté où il fe croît le plus en fureté ; prudence avec laquelle
cette défenfive doit être conduite. M. le chevalier de Folard
prétend que les généraux lés plus mal-habilès font ceux qui
propofent la guerre défenfive, au lieu que les plus confom»
mes cherchent à l’éviter. Cependant fi l’ennemi peut pénétrer
qu’on a deffein de fe tenir fur la défenfive à fon égard,
il doit devenir plus entreprenant. Une défenfive ruine l’état
fi elle dure long-tems. Ibid. 991. a. Conduite à fiiivre dans
le troifieme cas propofé ci-deffus. C e qu’on doit faire pour1
empêcher l’ennemi de pénétrer dans un pays fermé de montagnes
8t de défilés.
D e la guerre de Jecours. But de cette guerre. La prüdènce
demande qu’avant de donner du fcçours à un prince attaqué t
on prenne toutes les furetés convenables pour qu’il 11e rafle
pas la paix à votre préjudice , & finis votre participation.
Ibid. b. En quel cas on doit fe contenter de fecourir un prince
attaqué, ou par argent, ou par des diverfions dans le pays
de l'attaquant. Sageffe & prévoyance qu’on exige dans le
général des groupes qu’un prince envoie au fecours d’un
autre prince.
De la guerre des fieges. O n 11e doit entreprendre aucun fiege
que lorfqu’on a acquis quelque fupérioritè fur l'ennemi par
le gain d’une bataille, où lorfqu’on eft en état, en fe mettant
de bonne heure en campagne , de finir le' fiege avant que l’em
nemi ait eu le tems d’affembler une armée pour s’y oppofer.
Les fuccès à la guerre dépendent non-feulement du général,
mais encore des officiers généraux qui font fous fes ordres ,
8c de ceux qui font chargés du détail des fubfiftances. Manie
finguliere par laquelle tout le monde veut s’ingérer à juger
de la conduite d’un général. Ibid. 992. a. Ces jugemens hafar-
dés fur la conduite d’un général, pechent ordinairement contre
le bon fens 8c contre l’équité : mais il 11e faut pas efpêrer qu’on
fe corrige de ce défaut, qui a fa fource dans la curiofité
8c dans la vanité naturelles de l’homme. Ibid. b. Outre les
différentes guerres précédentes , il y en a-une particulière qui
fe fait avec peu de troupes , à laquelle on donne le nom de
petite guerre. Ceux qui commandent ces petits corps de troupes
, font appellés partijans. But 8c utilité de cette forte
de guerre.
De la guerre navale. Cette guerre peut fecorider heureufé-
ment celle de terre , dans les pays à portée de la mer. Les
armées navales affurent les côtes , elles peuvent difpenfef
d’employer un grand noiîibre de troupes pour les garder.'
Diverfes utilités d’une puiffante armée navale. L’empire de
la mer, dit un grand miniftre , ne fut jamais bien affuré à
perfonne : les vieux titres de cette domination font la force :
il faut être puiffant pour prétendre à cet héritage. Ibid. 993.
a. Confeils donnés par M. de Santa-Cruz, aux puiffances qui
forment l’établiffement d’une armée navale, ou qui ont intérêt
de l’entretenir. Autres confeils de cet auteur pour la
fureté des corfaires qui courent fur, l’ennemi. Ibid. b.
G uerre. {Hift.) Des déclarations de guerre. IV . 692. b.
Sacrifices que les Romains offroient à Néméfis , avant d’aller
,à la guerre. X I . , 90. b. Pourquoi les guerres civiles étoient
autrefois plus cruelles que les autres. XIII. 387. a. Des
guerres des anciens Romains. X IV . 134. b. 133. a. Guerres
facrées chez les Grecs. 477. a. Signal de guerre pratiqué par
les anciens. X V . 183. b. Sortes de guerres qué les Romains
appelloient tumultus. X V I . 744. b. Viciffnudcs caufées par les
guerres des anciens. X V II . 238. a. Guerres clandeftines, autrefois
en ufage en Allemagne. IV . 989. b. Des guerres privées
chez les anciens germains , voyeç F aide , T r ê ve de D ieu,
T r ê ve & Pa ix . Guerre de trente ans; elle commença fous