896 H A U
rencontrer pour cette opération, malgré les ihcortvèniens
généraux qui y font attachés. Raifons pour lefquelles il ne
faut pas rejetter de la pratique la méthode du haut-appareil.
Ibid. 6a. a. Voye^ TAILLE.
H A U T BOIS , ( luth. ) le haut-bois diftingué en ancien &
en moderne. Defcription du haut-bois ancien. VIII. 69. a.
Defcription du hautbois moderne. Ibid. b. Maniéré de jouer
de cet inftrument. VII I. 70. a.
Haut-bois, taille d e , X V . 856. b. Baffe de haut-bois. Suppl.
I .8 2 5 . b. Caraélere & ufage du haut-bois pour l’accompa-
enement. Suppl. II. 927- b.
H A U T -D E -CH A U S SE , (T a ill.) Suppl.II. 116. a.
H A U T -G O U T , ( Cuifine ) les habitans des pays chauds,
aiment beaucoup plus les alimens de haut-goût, que ceux
des climats tempérés. VII I. 70. b.
H AUT -JU STIC IER, ( Jurijp. ) droits dufeigneur qui porte
ce titre. VIII. 70. b.
Haut-luflicier , fon droit de péage. XII. 214. a.
H A U T E -COM B E en Savoie : fontaine remarquable en ce
lieu. VII . 98. a. 100. a.
H A U T E -C O N T R E , (Afc/fy.) partie qui appartient aux
Voix d’hommes les plus hautes. VJ.II. 70. b.
Haute-contre de violon. VII I. 7 1 . et.
Haute - contre de flûte à bec. Infiniment à Vent. VII I.
70. a.
H A U T E U R , ( Aflron. ) prendre hauteur, terme dont fe
fervent les marins. VIII. 7 1 . a. Inftrument qu’ils emploient
pour cette opération. Ibid, b. Voyez A rbalestrille ,
Q uartier A nglois , O c t a n t . Ibid. Ouvrage à confulter.
H A U T E U R , en mer, ( Aflron. ) inftrumens employés pour
Avoir fur la mer la hauteur méridienne du foleil. Maniéré
de trouver l’heure par l’obfervation de la hauteur du foleil
hors du méridien. Réfolution du même problème par l’ob-
fervation de la hauteur d’une étoile dont on cdnnoît l’afcen-
fion droite & la déclinaifon. Suppl. III. 312. a. Inverfe de ce
problème qui confifte à trouver la hauteur d’un aftre pour
une heure donnée. Son ufage dans plufieurs opérations aftro-
nomiques. Ibid. b.
Hauteurs correfpondantes , ( Aflron. ) l’obfervation des
hauteurs correfpondantes fert à trouver le moment du paflage
d’un aftre par le méridien. Explication de cette méthode. ■
Suppl. III. 312. Æ.Correétion qu’elle exige lorfque la déclinaifon
de l’aftre a changé dans l’intervalle entre les deux obfervations.
•Méthodes pour trouver la quantité de cette correélion. Ibid.
3 *3‘ a‘
Hauteurs du foleil , ( Aflron. ) méthode abrégée pour
trouver à chaque jour l’heure qu’il e f t , en obfervant la
hauteur du fo le il, 8c en connoiffant fon lieu dans l’écliptique
, pour la latitude de 48 degrés 51 minutes, qui eft à
peu près celle de Paris. Suppl. III. 313. b. Table des hauteurs
du foleil à chaque heure 8c demi-heure du jo u r , dans tous
les degrés de l’écliptique, félon l’obliquité de 23°. 29 min.
& l a latitude de 48 degrés 51 min. O n n’a point tenu compte
dans la conftruétion de cette table des effets de la réfraélion.
Ibid. 314. a , b.— 316. a , b.
Hauteur. Anneau aftronomique qui fert à prendre fur mer
la hauteur du foleil. I. 481. a , b. Arbaleftrille, inftrument
qui fert au même ufage : correction qu’il faut faire en mer
fur la hauteur trouvée. 577. b. Maniéré de prendre la hauteur
du foleil par un gnomon. V i l . 724. b. Suppl. III. 238.
b. Autre méthode employée fans le fecours d’aucun inftrument
aftronomique. VIII. 72. b. Moy en de trouver la hauteur
du centre du foleil. IX. 537. a. Hauteur méridienne
d’un aftre : maniéré de prendre les hauteurs avec un quart
de cercle. X. 386. b. trouver la hauteur du foleil par le
mo yen de l’ombre. XI. 461. a. Defcription d’inftrumens qui
marquent les heures par les hauteurs du foleil. Suppl. II.
toi. b. Suppl. III. 369. a , b. Quartier de réflexion pour ob-
ferver les hauteurs. Suppl. IV . 8 i. a , b. Table des hauteurs
du foleil pour Paris. 923. b. Hauteurs méridiennes de quelques
étoiles. Suppl. 11. 894. a. La hauteur des aftres altérée
par la parallaxe , XI. 902. b. 8c par les réfraélions. XIII. 898.
a \ b. &c. Moyens de déterminer la hauteur du p ô le , XII.
901. b. 8c celle de l’équateur. V . 842. a. IX. 303. b. Inftrument
de M. H a d le y , pour prendre les hauteurs fur mer.
V . vol. des planch. Âftronomie, planch. 25. Cercles de
hauteur. II. 885. b. Parallèles de hauteur. X I. 906. a. —
Voye^ ci-deffous, Hauteur, élévation ( Géogr.).
Hauteur de nuages, { Phyfiq. Métèorf) quelques-uns s’élèvent
à trois ou quatre mille toifes. Difficulté de mefurer la
hauteur des nuages. Ouvrages à confulter. Sentiment de M.
Bouguer fur les deux termes, inférieur 8c fupérieur de la
neige confiante fur les montagnes. Suppl. III. 3 17. a.
Hauteur des montagnes, {Géogr. PhyJ.) Élévation au-deffus
du niveau de la me r, des montagnes de Chimboraço au Pérou
, de Pichincha, du mont Blanc en Savoie ,d u Pic de T éné-
r iffe , du Canigou, 8c du mont d’Or. Suppl. III. 317. a.
Hauteur d’une figure., ( Géom. I VII I. 7 1 . b.
H au t e u r des édifices, ( Archit, ) hauteur de la pyramide
H A Z
mefurèe par M. de Chazelles au Caire. Suppl. IIÎ. 317
a. de la fléché de Malines, de celle de Strasbourg, des
invalides à Paris, du fommet de la croix qui eft fur la
coupole de faint Pierre de R om e, des tours de notre-dame
de Paris , 8c de la baluftrade ou appui de l’obfer'vatoire
royal. Ibid. b.
Hauteur , ( Optique) trois moyens de mefurer les hauteurs.
Inftrumens dont on fait principalement ufage pour ces
opérations. M aniéré de prendre des hauteurs acceliibles , g éo métriquement
, trigonométriquement, VIII. 7 1 . b. 8c enfin
par l’ombre du corps : fur cette derniere méthode, voyeç
O mbre. Méthode pour mefurer une hauteur acceflible par
le quarré géométrique. Moyen de mefurer géométriquement
une hauteur inacceflible. Maniéré de la mefurer trigonométriquement.
Ibid. 72. a. Tro u v e r une hauteur inacceflible
par le moyen de l’ombre ou du quarré géométrique. Etant
donnée la plus grande diftance à laquelle un objet peut être
vu , trouver fa hauteur. Hauteur de l’oeil dans la perfpeélive.
Hauteur d’une étoile. Hauteur méridienne. Sur la maniéré
d’obic r v .r une hauteur méridienne, voye^ Méridien, Gnomon.
Moyen de trouver la hauteur du foleil fans le fecours
du quart de cercle ou de. tout autre inftrument femblable.
Ibid. b.
Hauteur , , méthode pour mefurer les hauteurs innccefli-
bles au moyen des miroirs plans. X. 564. b. D e la maniéré
de mefurer la h.uiteur des montagnes. 676. a. Mefurer la
hauteur d’un objet par fon ombre. XI. 461. b. Maniéré de
trouver la plus grande hauteur à laquelle un corps jetté obliquement
s’élèvera. XIII. 439. a. Méthodes pour mefurer les
hauteurs par le quart de cercle. 665. b. 666. a. Inftrument
nommé théodolite, qui fert à prendre les hauteurs. X V I .
248. a. Autre inftrument nommé dendrometre. Suppl. IL
692. a , b.
Hauteur , ( Gramm. Morale ) la hauteur eft tantôt une
bonne, tantôt une mauvaife qualité. Bel exemple d’une hauteur
noble 8c bien placée. Exemple d’une hauteur généreufe.
Hauteur avec laquelle Louis X IV traita quelquefois fes ennemis.
Obfervations fur le miniftre d’état Pompone. L e
mot hauteur employé quelquefois au pluriel.-*- Voye^Glorieux.
VII I. 73. a.
HAUTEUR, fierté, vanité , orgueil, ( Synonym.') Suppl,
IV . 183. a , b.
Hauteur, terme d’architeélure. Hauteur, dans l’art militaire.
V I I I . 73. a.
Hauteur, en terme de guerre. VII I. 73. a.
Hauteur , élévation ( Géogr. ) divers ufages de ce mot»
VII I. 73. a. On dit en termes de géographie aftronomique ,
la hauteur du pôle , pour défigner la latitude. Egalité conf-
tante entre la latitude 8c la hauteur du pôle. Hauteur de l’équateur.
Pourquoi elle eft toujours égale au complément de
la hauteur du pôle. Moyens de trouver la hauteur de l’équateur.
Ibid. b. Voyeç ci-deffus, HAUTEUR, {Aflron.')
Hauteur des caraéleres d'imprimerie. Comment elle eft fixée
par les édits du roi. Cette hauteur n’eft pas de même par-,
tout. VII I. 73. b.
Hauteur ( mettre à ) en terme de rafineur. V I I I . 73. b.
H A U T S -L IE U X , ( Géogr. facrée ) Pourquoi les prophètes
reprochoient aux Ifraêlites d’aller adorer fur les hauts-dieux.
VIII. 74- *•
Hauts-lieux, oratoires des Ju ifs, qui étoient bâtis fur
des lieux élevés : les hauts-lieux ne font pas toujours condamnés
dans l’écriture. XIII. 497. a.
H A U T S -V IL L IE R S , ( Géogr. ) paroiffe du Rémois. Ob-
fervation fur l’abbaye des bénediélins de faint V anne s, fondée
dans ce lieu. Suppl. III. 317. b.
H A W A M A A L , ( Hifl. anc. ) on nommoit ainfi chez les
anciens Celtes Scandinaves un poëme qui renfermoit les préceptes
de morale que le feythe Odin ou Othen , avoit apportés
à ces nations dont il fit la conquête. Quelques-unes des
maximes répandues dans ce poëme. Ouvrage à confulter.
V I I I . 74. a. Voyeç aufli SCANDINAVES, { Philofophie des).
H A Y , ( Hifl. nat. ) animal des Indes. Lenteur de fa marche.
Ses iongues abftinences. VII I. 74. b. Voye{ — Paresseux
8c Unau.
H A Y E , la , {Géogr. ) bourg de Touraine avec titre de ba-
ro n ie, réunie en 1588 , au duché de Montbazon. Obfervations
fur le philofophe René Defcartes, né dans ce lieu en
1596.“ Voyez_Haie , { la ) Suppl. III. 317. b.
H A Z A R D , {MétaphyJ.) quand nous difons qu’une chof«
arrive par hazard, nous n’entendons autre ch o fe , finon que
la caufe nous en eft inconnue. Exemple remarquable du
pouvoir de ce que nous appelions hazard. C e hazard eft un
effet très-déterminé de certaines caufes qui agiffent félon les
loix toujours confiantes de la nature. VII I. 74. b. On per-
fonnifie fouvent le hazard, 8c on en fait un être chimérique.
Hazard dans les cartes, les dés, les loteries. Sur les loix du
hazard dans les jeu x , voyeç Jeux. L ’ancien fort ou hazard
avoit été inftitué de Dieu même. Sortes fanflorurn : manière
de fort dont les anciens chrétiens fe fervoient pour conjeélurcr
H E B
rer fur les événemens. S. Auguftin femble approuver cette
méthode. Plufieurs théologiens foutiennent que le fort eft
dirigé d’une maniéré particulière par la providence voyez
So r t . VJII. 75. a. r J '■
Ha z a r d , différence entre hazard 8c fatalité. VI. 422. a b
Sur le hazard, voye[ F o r tu it . Déeffe du hazard. L 897’ à.
H a z a r d , chances ou hazards du jeu de franc-carreau. II.
702. a. Problèmes fur les cartes. Suppl. IL 250. b. Des probabilités
fur croix ou pile. IV . 512. b. Recherches furies com-
binaifons poflibles avec deux dés , 8c fur le nombre qu’il eft
plus avantageux de parier qu’il amènera. 647. b. Chances ou
hazards du jeux de w h ifek , calculés par quelques mathématiciens.
X V II . 609. a , b. Des jeux de hazard. VII I <21 b
53 i l 8,8- 1S & Pai“ & Pr o b a b il it é .’
H A Z A R IA , ( Hifl.facr. ) roi de Juda. Suppl. 1. 14 3.a , b:
H E
HEA^fGeogr. ) province d’Afrique dans le royaume de
Maroc. Defcription de cette province. Ses produélions. O b fervations
fur fes habitans. VIII. 7 e. a.
H E A T O T O T L , {Ornith.) Defcription de cetoifeau d’A -
menque. VIII. 75. 1 ; - • • .
HEBD OM AD A IR E . Réflexion fur les feuilles hebdomadaires.
VIII. 75. b.
H E BD OM AD IER , ( Hifl. cccl. ) ou femainier. Il a en plu-
^es privilèges particuliers. VIII.-7Ç. b.
H EBD OM É ES, {A n t if i fe c é lébroSfeBelphes;
nom que les Delphiens donnoient au premier mois du prin-
tems. Ils prétendaient qu’Apollon étoif né le feptieme jour
de ce mois, 8c qu’il fe livroit ce jour-là à tous ceux qui le
confultoient. Le jour des Hebdomées étoit appellé Trexiallooç
en quoi confiftoit la fête. VII I. 75. b.
H E B É , ( Myth. ) détails fur cette déeffe. VII I. 76. a.
Hébé, fêtes en fon-honneur. III. 481. a.
HEB ENSTREIT , {J. Ernefl) naturalifte. Sa diftribution des
coquilles. IV . 191 .b . Ses ouvrages anatomiques. Suppl. I.
409. a.
H EB ERG E, ou hébergement, ( Jurifp. ) fignification de ce
mot félon la coutume de Paris ; en quoi confiftoit autrefois
le droit d’hébergement. VII I. 76. a.
, . E B R A IQ U E , { langue) fon antiquité. Objets des problèmes
qui la concernent. VIII. 76. a. L ’auteur fe propofe
de traiter de fon écriture, de fa ponéluation, de fon origine
& de fes révolutions , 8c enfin de fon caraftere, de fa grammaire
8c de fes propriétés. *
I. D e l écriture de la langue hébraïque. L ’alphabet eft com-
pofé de vingt-deux lettres, toutes réputées confonnes. Dif-
putes entre Tes Juifs 8c le s ‘ Samaritains fur l’antériorité de
leurs carafteres. Les favans femblent être décidés aujour-
d h u i, quelques-uns à regarder le caraftere hébreu ', comme
ayant été inventé par Eulras ; le plus grand nombre comme
un caraélere chaldéen , auquel les Juifs fe font habitués
dans leur captivité , 8c prefque tous font d’accord avec les
plus éclairés des rabbins, à donner l’antiquité 8c la primauté
au caraélere famaritain. Ibid. b. Comparaifon des caraéleres
hébreux avec les caraéleres famaritains ; ‘d’où l’on conclut
que ces derniers font les plus anciens. Comparaifon des lettres
grecques avec les famaritaines. D e cette derniere obfer-
vation il réfulte que le caraélere famaritain étoit d’ufage
dans la Phénicie dès les premiers tems hiftoriques, 8c même
auparavant. Nos obfervations ne feront pas moins favorables
a l'antiquité des caraéleres hébreux, fi l ’on compare les mi-
nufcules des Grecs avec eux. Ibid. 77. a. Par cette double
analogie nous devons ju g e r , i° . qu’Efdras n’eft point l’inventeur
du caraélere hébreu ; 20. que l’hébreu 8c le famaritain
ont originairement appartenu au même peuple ; mais
que le famaritain doit avoir quelque antériorité fur l’hébreu.
Comparaifon des lettres latines : elles ont aufli des preuves
«ngulieres d’une relation direéte avec les orientaux,. ce qui
préfente un nouveau monument de l’antiquité des lettres hébraïques.
Peut-être les Phéniciens 8c les Ifraêlites ont-ils tiré
leurs caraéleres des Egyptiens ou des Chaldéens. Il ne paroît
pas que ces caraéleres hébreux 8c famaritains aient ’ été les
premiers caraéleres des fons; mais leur inventeur demeure
abfolument inconnu. Ibid. b.
II. D e laponfluation. Ces quatre lettres aleph ,h e ,v a u ,S c jo d ,
que nous nommons v o y e lle s , ne font regardées dans l’hébreu
que comme des confonnes muettes. Artifice par lequel les H ébreux
fuppléent au défaut des lettres fixes qüe les autres nations
fe font données pourdéfigner les voyelles. Leurs fignes fontplus
riches 8c plus féconds que nos cinq voyelles. Inconvéniens qui
font arrivés de ce que ces fignes font trop déliés, quelquefois
trop vagues, 8c fouvent fous-entendus. Outre les points
v o y e lle s , les Hébreux ont une multitude d’accens proprement
dits. Ufage de cesaccens. D e l’origine des points. Elie lé v ite ,
ju if allemand qui v iv o i t . dans le feizieme fie c le , fut le
premier qui ofa en reeufer l’antiquité , 6c en attribuer l’invention
aux Mafforetes. Ibid. 78. a. Difputes entre les érudits
fur les inventeurs & la date de l’invention des points.
H E B 8 97
Recherches de 1 auteur pour éclaircir une telle queflion.
Raifons alléguées par ceux qui fontiennent la nouveauté de
la ponéluation. Raifons de leurs adverfaires. Ibid. b. Pourquoi
Ion s’eft avifé dans le feizieme fiecle, de douter de
1 antiquité de la ponauation. Pourquoi les bibles que les
rabbins hfent dans leurs fynagogues ne font point ponélnées.
Les cabaliftes font aufli peu de cas de la ponéluation : quelle
en elt la raifon. Ibid:7 9 . a. Plus on réfléchit fur les opérations
de ceux qui les premiers ont effayé de repréfenter
les ions par des caraéleres, 8c moins l’on peut concevoir
qu Us aient précifément oublié de donner des fignes aux
v o y e lle s , qui font les meres de tous les fons poflibles , 8c
lans lelquelles on ne peut rien articuler ..;. Si d o n c ,il nous
elt parvenu des livres fans ponéluation, il en faut chercher
a caufe dans ce goût du myftere qu’affeéloient les fages de
la haute antiquité. Ibid. 80. a. Les nations ayant été détruites
, les fages ont été difperfés, fouvent ils ont p é r i, 8c leurs
myfteres avec eux. Alors la privation des exemplaires pon-
ttués^ donna lieu à une fcience nouvelle, qui fit refpeéler
les écritures non ponéluées, 8c qui en répandit le goût
aeprave chez divers peuples. O n n’y chercha que des
choies fubhmes, 8c ce qui n’y avoit jamais été fans doute.
Ibid. b. Gomment les nations abuferent de l’écriture fans
voyelles-, 8c s’en fervirent pour cGfmpofer ou amplifier les
légendes, de tous les fantômes populaires..........D e-là font
provenues ces variétés fi fréquentes entre nos étymolo-
g iftes , qui n’ont jamais ipu s’ac corder, parce que chacun
d eux s’eft afteélionné à la racine qu’il a faifie. L’art d’envi-
fager un mot fous toutes fes combinaifons poflibles, de le
tourner 8c retourner en mille maniérés, a été une des principales
fourcesde la mythologie.. . Les fabuliftes abuferent ainfi
des écritures myftérieufes,que les malheurs des tems avoient
difperfees par le monde, 8c qui fe trouvoient féparées des
voyelles qui en avoient été la clé primitive. Ibid. 8 1. a. Pourquoi
les Afiatiques ont toujours confervé un invincible penchant
pour la fable 8c pour le myftere. Réflexions qui montrent
que Moïfe s’eft fervi de l’écriture ponéluée dans les
exemplaires qu’il remit à l’ordre facerdotal,. 8c dans ceux
qu’il répandit parmi le peuple. Il eft difficile de penfer que
les copies en aient été très-fréquentes, bien que chaque
Ifraëlite fût obligé dans fa jeunefle de tranferire une copie de
la loi : nous favons affez-avec quelle négligence les H ébreux
obfervoient les préceptes de leur légiflateur. Tableau des
infidélités de la nation Juive. Ibid. b. Les exemplaires de la
lo i étant donc devenus très-rares, peut-être les enfans d’Aa-
ron , prenant l’efprit myftérieux des miniftres idolâtres , fe
referverent la connoiffance des exemplaires ponélués, pour
fe rendre les arbitres de la loi ; peut-être ne s’en fervoient>
ils des-lors que pour la recherche des chofes o ccultes, comme
leurs defeendans le font encore. Q uelle put être la raifon
pour laquelle Ezechias fit brûler les ouvrages de Salomon.
La nature de l’écriture hébraïque a pu donner lieu , foit à
la rareté des copies, foit à l’idolâtrie dans laquelle Ifraël eft
fi fouvent tombé. Ibid. 82. a. D e la confervation des livres
facrés qui n’ont pu nous parvenir qu’à travers une multitude
de hazards. C e ne fut que dans les fiecles qui fuivirent le
retour de la captivité de Babylone, que les Juifs fe livrèrent
à l’étude 8c à la pratique de leur loi , fans aucun retour
vers l’idolâtrie. Les premiers fiecles après ce rétabliffement
dans leur patrie furent le bel âge de la nation Juive. Services
qu’il reçurent d’Efdras. Ces lervices exprimés dans la fignification
même du nom de c e reftaurateur. Ibid. b. Comment
fe fit la reftauration des livres de Moïfe, 8c le renou--
vellement de la loi. Depuis cette époque, le zele des Juifs
pour leurs livres facrés ne s’eft jamais ralenti. Refpeél fu-
perftitieux qu’ils ont confervé pour chaque lettre même de
leurs livres facrés. Goût que nos favans commencent à p rendre
pour les bibles fans ponéluation. Différentes méthodes
dans la maniéré d’écrire de divers peuples , les unes de'
droite àgauche ,le s autres de haut en bas , d’autres enfin de
droite à gauche 8c de droite à gauche alternativement. Ibid. 83. a.
III. De Porigine de la langue & de fiés révolutions cher les
Hébreux. L’hiftoire de la langue hébraïque n’eft chez les rabbins
qu’un tiffu de fables, 8c qu’un ample fujet de queftions ridicules
8c puériles. Ibid. 83; a. Quelle eft la véritable langue
divine, celle dont Dieu fe fert pour nous parler. S’il étoit'
permis de hazarder quelques conjeélures fur l ’origine de la
‘ ingue hébraïque, n'ôus penferions d’après fa p auvreté, qu’elle
l’a commencé qu’après les premiers âges du monde renou-
vellé. Le fort des langues a été toujours tel à-peu-près que
celui des nations qui les ont parlées. Les coups de la providence
qui ont autrefois frappé la terre, doivent avoir enfé-
v eii les langues dans la ruine commune. Ibid.- b. Ainfi la
langue hébraïque eft tout au. plus une des premières qui ait
été formée, lorfque les nations en corps'ont commencé à
reparoître. Obfervations fur la preuve que les Juifs donnent
de l’antériorité de leur langage , tirée des noms des premiers
hommes, dont l’interprétation ne peut fe trouver que chez
eux, Il eft fort incertain quel nom de peuple la langue hé-
SSSSSsssss