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prifonniers détenus pour dettes. D e l’èlargiffement de ceux
qui font détenus pour crime. Ibid. b.
Elargiffiement. Préalables néceffaires pour l’élargi(Tement
d’un prifonnier pour crimes. IV. 717 . a. Elardffement accordé
à certains prifonniers en certaines fêtes. XIII. 873. a ,
b. Loi des Anglois qui donne à un prifonnier la faculté d être
élargi fous caution. VIII. 5. a , b.
É L AST ICIT É . ( Phyfiq.) Corps tres-élaftiques. Il paroît
prefqu’impoffible qu’il y en ait qui le foient parfaitement. 11
l'emble que l’élafticité foit différente à proportion que les parues
font plus ou moins compaftes, ou que le corps eft plus ou moins
froid. Le vuide ne change rien à l’élafticité. Caufe de l’élaf-
ticité , félon les cartéfiens. Ils la déduifent d’une matière fiib-
tile qui fait effort, félon eux , pour paffer par des pores devenus
plus étroits. V . 444. a . Réfutation de leur hypothefe.
D ’autres philofophes , tels que Malebrànche , ont attribué
l’élafticité à de petits tourbillons de matière , dont ils ont
fuppofé que tous les corps étoienc remplis ; d’autres, à l’action
de l’air ; d’autres , à l’élafticité de 1 éther j d’autres , à
l’attraflion : cette derniere explication ne paroît guere plus
fondée à bien des philofophes que les précédentes. Ibid. b. Coh-
je&ures de M. Diderot, tirées de fes penfées fur l’interprétation
de la nature. Ibid.445.a. Loixde l’élafticité. Nous fuppoferons
que tous les corps élaftiques font compofés de petites cordes ou
gbres qui, par leur union, conftituent ces corps. Les fibres n’ont
d’élaflicité qu’autant qu’elles font tendues par quelque force.
Mais quand une fibre eft trop tendue , elle perd fon élafti-
cité. D ’où l’on voit la différence entre les corps élaftiques 8c
non élaftiques. Entre les limites de tenfion , qui font les termes
de l’élafticité , on peut compter différens degrés de
tenfion. Mais quelle eft la proportion de ces forces par rapport
aux longueurs des cordes ? Sgravefande s’eft donné beaucoup
de peine pour déterminer ces rapports. Réfultat des expériences
qu’il a faites pour cela. Ibid. b. On explique l’é-
lafticité d’un'fluide en fuppofant à toutes fes parties une
force centrifuge. Démonftration que donne M. Newton , d'après
cette fuppofition. Loix de la compreflion & du mouvement
des fluides élaftiques , données par M. Manuel Bernoulli.
Loix de l’équilibre & du mouvement des fluides élaftiques
, données par M. d’Alembert. Ibid. 446. a. M. Jacques
Bernoulli remarque, Mém. acad. 1703. que la compreflion
des fibres élaftiques n’eft pas exaélement proportionnelle au
poids comprimant. O r cette rcgle a également lieu dans les
fluides élamques. Ibid. b.
Elaflicitê. Principe ou caufe de l’élafticité. I. 852. a. D e
l ’effort des corps élaftiques pour fe dilater. IV . 1005. b. Réflexion
fur la nature & les effets de la force élaftique. X V .
474. b. D eu x efpeces d’élafticité, l’expanfibilité & le reflort.
V I . 276. b. Les corps élaftiques paroilfent les plus propres à
raffembler le feu. 601. b. D u mouvement des fluides élaftiques.
887. a. Ouvrage de M. Hooke fur l’élafticité. X V II .
614. b. V o y e z Reffort.
De Pélaflicité de l'air. C ’eft fon1 élafticité & non fon poids
qui eft la caufe immédiate de la fufperifion du mercure dans
le baromètre, &c. V . 446. b.
Elaflicitê de l ’air. En quoi elle confifte. I . 226. b. Elle n’eft
point la qualité conftitutive de l’air. 227. a. Selon MM.
de Fontenelle & de la Hire , l’humidité l'augmente. Ibid. &•
V I . 283. b. Selon M. F o rme i, l’humidité l’affoiblit. f. 233. b.
Expériences qui prouvent l’élafticité de l’air. 230. a. On
ne fauroït rii lui afligner des bornes , ni la détruire ou l’altérer.
Ibid. b. Différence entre l’élafticité de l’air 8c celle des
autres corps élaftiques. 230. b. Preflïon dont il eft fufceptible
en conféquencc de fon élafticité. 231. a. Ufaees que l’art
a tirés de l’air. Ibid. b.
Elasticité , ( Phyfiol. ) force par laquelle les parties d’une
fibre tendent à refter unies entr’elles , &c. V . 447. a.
Elaflicitê. Elle pardît être en raifon inverfe de la flexibilité
des parties. V I. 063. b.
E L A S T IQ U E ; corps élaftique ; définition. Ces corps distingués
en naturels & artificiels. Principaux phénomènes des
corps élaftiques. V . 447. a. Quant aux loix du mouvement
& de la percuflion dans ces corps, voy ez Mouvement, Per-
cufjion 6* Rejfort. O n ajoute deux obfervations ", i° . On démontre
ici qu’un corps élaftique p eu t , après être venu frapper
contre un plan inébranlable , fe rétablir parfaitement
dans fa figure, en perdant beaucoup de fa vîteffe. 20. Si on
frappe un cerceau avec un bâton pour le faire a v an ce r ,
la partie du cerceau oppofée à la partie choquée , avancera
vers le bâton & s’applatira, tandis que le cerceau entier
ira en avant. Ibid. b.
Elastique. ( Courbe) Explication de ce que M. Jacques
Bemoully entend par cette courbe. Analyfe de cette courbe
dans les Mém. acad. 1703. &c. V. 447. b. Comparaifon qui
en donne l’intelligence. Cette propoiition démontrée dans
la nouvelle théorie de la nouvelle manoeuvre des vaiffeaux , par
M. Jean Bernoulli. Solution du problème de l’élaftique dans
1 e tome 4 des oeuvres de ce géomètre. Ibid. 448. a.
• ELATERIUM. ( P/iarm. ) Etymologie du mot. Purgatifs
E L E
violens. Préparation de concombre , 6‘ c. Maniéré de préparer
ce remede , félon Diofcoridc , V . 448. a. 8c félon Ga~
lien. Elatérium de M. Boulduc. D ofe qu’en faifoierit prendre
les anciens. Ibid. b.
ELBE , ( Géogr. ) fleuve d’Allemagne. Sa defcription. Ses
ponts les plus remarquables. Suppl. II. 781. a.
E L C A N A , ( Hifl. facr.) perë de Samuel. A utres perfont
nages de ce nom. Suppl. I I . '781. a.
E L C A T IF , ( Géogr. ) voyer A l k a t if .
ELCESAITE S , ( Hifl. ecc/.') hérétiques du fécond fiecle ;
feélateurs d’Elcefaïe ou Elxaï. Rê v erie s , dogme & préceptes
de ce fanatique. V . 448. b. Les elcéfaïtes aitfli nommés fam-
féens , confondus mal-à-propos par Scaliger avec les efféens.
Ils fe joignirent aux ébionites , 8c fubfifterent plufieurs
fie clés. Ibid. 449. a. Vo'yeç Sam p sÉEN S.
E LD A G S EN ou Eld a g sh au sen , (Géogr. ) v ille d’A lle magne
, dans le cercle de Baffe-Saxe. Parallèle de ce qu’elle
ètoit autrefois & de fon état préfent. Suppl. II. 781. a.
E L É A T IQ U E , ( Selle ) ainfi appellée d’Elée v ille de la
grande Grece , &c. Xenophane , fucceffeur de Télauge , fils
de Pythagore , en fut le fondateur. Divifion de cette feéle
en deux , les éléatiques métaphyficiens 8c lès éléatiques phy-
ftciens. V . 449. a. Dialeélique éléatique, voyeç D ialectique.
Hifloire des éléatiqûes métaphyficiens. Celle de Xenophane leur
chef. Nous n’avons point d’ouvrage des éléatiques". Méta-
phyfique de Xenophane : elle ri’étoit pas éloignée du fpino-
fifme. Ibid. b. Phyfique de Xenophatie. A u milieu de beaucoup
de puérilités, vous y trouvez plufieurs idées qui ne
font point au-deffous de la philofophie de nos tems. Q u o ique
ces éléatiques fiffent. peu de cas de la fciehce des faits,
ils s’en occupoient néanmoins férieufement, &c.
Parmenide, fa philofophie. Ibid. 430. a. Ses principes de
phyfique. Quelques particularités fur fa vie. V o y e z P armé»
nidêenne, philofophie.
Méliffe de Samos. Sa philofophie.
Zénon l’éléatique. Cfuauté que Phalarîs exerça contre lu i,
félon quelques-uns. Sa philofophie. Ibid. b.
Hifloire des éléatiques phyficiens. Leucippe d’Abdere. Son
application à la phyfique. On peut le regarder comme fondateur
de la philofophie corpufculaire. J1 ne voulut rien
admettre que ce qu’il obferveroit dans les corps; Il imagina
l’atomifine. Mais Epicure le perfeélionna. Ibid. 431. <z. Rapport
entre cette doélrine 8c le cartéfianifme.
Démocrite d’Abdere , fucceffeur de Leucippe. Principaux
événemens de fa vie. Ibid. b. Sa logique. Sa philofophie naturelle.
Ibid. 432. a. Sa théologie. Sa morale. Ibid. b.
Protagoras fucceffeur de D émocrite. Son origine. Pourquoi
Démocrite fe l’attacha. Son liyre fur la nature des dieux.
Diagoras l’éléatique. Hifloire de fa vie. Sa doétrine.
Anaxarque d’Abdere , 'fiit plus fameux par la licence
de fes moeurs que par fes ouvrages. Traits de fa Vie. Sa
fin tragique. Ibid. 433. a.
ÉL EAZ AR , ( Hifl. facr. ) fix différens perfonnages dç ce
nom. Le premier étoit fils d’Aaron 8c fut lbn fucceffeur dans
la dignité de grand-prêtre. Suppl. II. 781. a. Le fécond étoit fils
d’Abinadab à qui l ’on confia la garde de l’arche du feigneur.
Le troifieme étoit fils d’A o d , frere d’Ifaï. L e quatrième fut
furnominé Auran ou Abaron, frere des Macchabées. L e cinquième
étoit un des principaux doéteurs de la l o i , qui fouffrit
la mort dans la perfécution d’Antiochus. L e fixieme étoit
fils d’Onias premier, 8c frere de Simon furnommè le Juftc ,
auquel il filccéda dans la fouveraine facrificature. Ibid. b.
É L E C T EU R S , princes en poffeflion du droit d’élire l’empereur.
Divers fentimens fur l’origine de la dignité électorale.
Quelques-uns prétendent que les éleéteurs fe font arrogés
pour toujours un droit qui n’étoit qu’à tems. La Bulle dor
eft la première loi qui en fixe le nombre , favoir à fept.
Création des deux autres. Les éleéteurs font en poffeflion
des grands offices de l’empire. Diftribution de ces offices.
V . 433. b. Les éleéteurs eccléfiaftiques parviennent à la dignité
électorale par le choix des chapitres. Les éleétorats féculiers
s’acquierent par droit de naiffance. College éleétoral. Viye^
D iete. Prérogatives qui mettent les éleéteurs au-deffus- des
autres princes d’Allemagne. Autres privilèges de leur dignité.
Attributs de la dignité éleétorale. Ibid. -434. a. Voye^ E lect
o r a l 6* É l e c to r a t . »
Eleéteurs. Suppl. I. 309. a , b. 310. a. T itre qu’on leur
donne. I. 304. b. Comment le corps des éleéteurs s’eft iri-
fenfiblement féparé de celui des princes : éleéteurs qui corn-
pofent le college éleétoral. III. 633. a. Au milieu du treizième
fiecle , les principaux princes s’attribuèrent à eux feuls l’é-
leétion de l’empereur : du cortege des éleéteurs lorlqu’ils fe
rendent au lieu défigné pour l’éleétion. IV . 63. b. Du college
des éleéteurs 8c de chacun d’eux en particulier. 64. a r
b , 8cc. Les éleéteurs peüvent convoquer la diete fans Je
confentement de l’émpereur. 972. b. Les éleéteurs coiifi-
dérés comme officiers domeftiques de 1 empereur. V . 29. b.
Fiefs immédiats poffédés par les éleéteurs. 469- é. Leurs
fous-officiers. X V . 419. a. Leur couronne. Suppl. II. 642.
E L F E L E
• ÉLECTIF. TemS où l’empire devint éleétif. I l l’a été juf-
qu’à ce que la inaifon d’Autrichè en le laiflant tel en apparence
l’a rendu réellement héréditaire. Les charges municipales
font éleétives en Angleterre , &c. Avant le concordat
les évêchés étoient éleétifs en France. V . 434. b.
É L E C T IO N , ( Théolog. ) feris de ce mot. L’éleétion à la
grâce eft purement gratuite. Queftion entre les théologiens
fur l’éleétion à la gloire. V . 434. b. Voyef&LV.
Elcétion , fens du paffage , i l y en a beaucoup d’appellés,
mais peu d’élus. III. 482. b.
É lec tio n , choix, ( Synon. ) VII I. 631. b.
É l ec t io n . (H ifl. une.) Eleétions par acclamation. I. 72.
b. L’éleétion dès magiftrats appellée chirotonie chez les G recs
& chez les Romains. III. 330! a. Affèmblées des Athéniens
8c des Rolnaiiis pour .l’éleétion des magiftrats. Voye^ A ssemblée.
ÉLECTION d’ami eii ami, ( Jurïfpr. ) déclaration que celui
qui paroît être acquéreur d’un immeuble, fait du véritable
acquéreur, &c. Maniéré dont cette déclaration eft ftipulée.
Les éleétions en ami font ufitées dans toutes les adjudications
de biens qui fe font par juftice. A u moyen de cette
déclaration, il n’y a qu’ une v en te , &c. Dans quel terme
de tems doit fe faire cètte déclaration. V . 434. b.
Eleétion en matière bénéficiale. Cho ix d’un eccléfiaftique
pour remplir quelque bénéfice , &c. L’éleétion faite d’un
apôtre à la placé de Judas fut la première de cette efpece.
Eleétion des premiers diacres, du premier évêque de Jéru-
faiem. Cette voie d’éleétion pratiquée dans la fuite. Evêques
choifis par le peuple. Témoignage de S. Léon 8c de S.
Cyprien en faveur de cette méthode. Comment cet ufage
fut obfervé en orient 8c en occident, V . 433. a. pendant les
douze premiers fiècles. Cette forme autorifée en France.
Contraventions à cet ufage. Les religieux avoient part à
l’éleétion de l’é v ê q u e , de même que les autres eccléfiaftiques.
Il faut obferver néanmoins que les fouverains avoient
beaucoup de part à ces éleétions : exemples très - anciens
qui lé prouvent. Ibid. b. Il y èilt même fous la première
race plufieurs évêques nommés par le roi fans aucune élection
précédente. Mais Charlemagne 8c Louis le débonnaire
firent tous leurs efforts pour rétablir l’ancienne difcipline fut'
les éleétions. Les chôfes changèrent bien de face fous la
troifieme race. Les chapitres dès cathédrales s’attribuèrent
le droit d’élire feuls les évêques. L ’éleétion des abbés étoit
réglée fur les mêmes principes. Ils étoient élus par les moines
du monaftere qu’ils dévoient gouverner. Ibid. 436. a.
Les autres bénéfices , offices , dignités étoient conférés par
lés fupèrieurs eccléfiaftiques. Confufiôn dans le douzième
fiecle dans les éleétions pour les prélatures. Comment le.
quatrième concile dé Larran , 8c quelques autres travaillèrent
à rétablir Tordie à cet égard. Affembléè de Bourges
en 1438 dans laquelle Charles V I I dreffa la pragmatique-
fanétion, pour rétablir les éleétions dans leur pureté. Les
papes 3 firent tous leurs efforts pour en obtenir la révocation.
Et enfin pour terminer tout différend avec la cour de
Rome , François I fit avec Léon X une tranfaélion connue
fous le nom de concordat. Sommaire des articles de ce traité.
Ibid. b. Comment le roi en ufe pour les nominations, voye{
É v êch é , Nom in a t io n r o y a l e . L e clergé de France a
fouvent renouvellé fes voeux pour le rétâbliffement des
éleétions à l’égard des évêchés , abbayes , &c. Difpofition
de l’ordonnance d’Orléans 1560 , pour l’éleétion des é v ê ques
8c archevêques. Elle nè s’obferve point, 8c les évêchés
ne font plus éleétifs. Ordre établi pour l’éleétion des
abbayes , 8c autres dignités femblablês. Ibid. 437. a. Comment
l’éleétion doit être publiée. Terme accordé à celui
qui a été é lu , pour accepter ou refufer. Quand le ferutin
eft publié , les éleéteurs ne peuvent plus varier. Il ne fuffit
pas pour être é lu , d’avoir le plus grand nombre de v o ix ,
il faut en avoir feul plus de la moitié de la totalité. Excep-,
tion pour les éleétions d’abbeffes. Ibid. 438. a. Cas où l’é-
leétion faite par la moindre partie fubfifte. Autres réglés de
droit fur les éleétions. D e la confirmation de la perfonne
élue. Ces réglés reçoivent diverles exceptions, fuivant les
ftatuts particuliers , privilèges, coutumes, de chaque monaftere.
Ibid. b. Bénéfices éleétifs, collatifs, 8c éleétifs-col-
latifs. Ouvrages à confulter fur les éleétions. Ibid. 439. a.
Eleétion de domicile. V . 439. a.
Eleétion d’héritier. Diverfes maniérés dont fe fait ce choix.
Comment fe partage la fucceflion, quand celui qui avoit le
pouvoir d’é lire , décédé fans avoir tait choix. Autres réglés
fur le droit d’éleétion. V . 439. a.
Eleétion d’un officier. Droit d’élire les principaux magiftrats
réfervé conftamment au peuple romain. Comment
les empereurs romains 8c les rois de France conféroient les
grands offices. Dès le premiers tems de la monarchie , il y
avoit dans chaque ville 8c bourg des officiers municipaux
qui étoient éleaifs. Les élus autrefois choifis par les trois
états pour le gouvernement des aides 8c tailles, ont depuis
été érigés en titre d’office. Ibid. b.
567
É l e c t io n , ( Jurifpr. ) jurifdiétions royales. Pourquoi ainfi
nommées. Avant l’inftitution des élus c’étoient les maires
8c les échevins des villes qui fe mêloient de faire l’aflierte
8c levée des impôts. V . 439. b. Origine de ces jurifdiéîions
appeilées éleétions. Réglement donné par S. Louis pour que
les tailles fuffent impofées avec juftice , 8c pour les affeoir
dans les villes royales. Les tailles furent donc la matière
dont les élus ordonnèrent d’abord. Mais outre que lés tailles
n étoient pas encore ordinaires , la forme preferite pour leur
afliette ne fut pas toujours obfervée. Ibid. 460. a. Il y avoit
encore des élus du tems de Philippe de Valois pour la taille
non royale qui fe levoit dans certaines villes. Autres foins
dont ces élus étoient chargés par une ordonnance de x 3 3 1 ,
touchant la ville dé Laon. A l’égard des fubventions qui
fe levoient par le miniftere des élus de chaque v ille ou
diocefe , 011 établiffoit quelquefois au-deffus d’eux une perfonne
àvec titre d’élu de la province, pour avoir la furin-
tendance de la fubvention. On établit auffi des élus à l’oc-
cafion des droits d’a id es , dont la levée fut ordonnée fur
toute marchandife vendue dans le royaume , en 1333. Ibid.
b. Difpofition de cette ordonnance. Ibid. 461. a. On voit par
elle qu’il y avoit deux fortes de députés élus par les états:
favoir les députés généraux , 8c les particuliers. Le nom
d’élus demeura propre à ces derniers. Leur établiffement
en divers endroits du royaume. Leurs fonélions , 8c droits
de jurifdiéfion. C e ne fut pas feulement pour les aides qui
fe levoient fur les marchandifes, que les trois états élurent
des députés ; ils en établirent de même pour les autres im-
pofitions. Ibid. b. I l y eut des députés ou élus commis en
chaque diocefe 8c notamment en la v ille de Paris. Inftruc-
tion donnée par ceux de la v ille de Paris en 1333 aux commis
qu’ils envoyoient dans chaque paroiffe de ce diocefe.
Par l’ordonnance, ci-deffus mentionnée de 1333 , le roi Jean
établit auffi des élus pour le fait des monnoies. Les députés
particuliers fur le fait des aides furent qualifiés d’élus dans
une ordonnance de Charles , dauphin de F rance, en 13 36'. Dif-
tribytion de leurs départemens. Ibid. 462. a. Par la mênie
ordonnance, les élus des trois états par les diocefes fur le
fait de l’aid e , étoient chargés de vo ir le compte des é lu s ,
impofiteurs , receveurs , &c. de l’année précédente. Inftruc-
tion faite par les trois états de la languedoïl fur le fait de
cette aide. Ibid. b. Les états de la languedoïl accordèrent
de leur parc en 13 3 6 , une aide au r o i, 8c à cette occafion
le dauphin Charles rendit encore une ordonnance , où il eft
queftion des fonélions des élus. T e lle fut l’origine des élus
qui font encore nommés dans les pays d’états. Autre ordonnance
du dauphin Charles en 1338 , rendue à l’occafion
d’une aide accordée par les trois états de la languedoïl ,
où il s’agit de l’éleélion des perfonnes p our gouverner l’aide,
8c de leurs fonélions Ibid. 463. a. 8c falaires. Lettres donnés
par le même dauphin à l’occafion de cette aide, pour
l ’éleélion d’une perfonne de la part de l’églife, 8c d’un bon
bourgeois de la part des gens de la v ille de Paris 8c du
pays pour gouverner l’aide , &c. Ordonnahce du roi Jean
du 3 décembre 1360. Ibid. b. Ordonnance de Charles V
en 1367 , d’où vient l’origine des huiffiers attachés aux élections
& peut-être des huiffiers des tailles. Ordonnance du
même en 1370. Autres ordonnances de 1372. 1373. Ibid.
464. a. 1374. Celle-ci eft la prenuere qui faffe mention de
l’auditoire des élus. Celui de l’éleélion de Paris étoit dans
l’enclos du prieuré de S. E loi en la cité. Ibid. b. Tems où les
élus commencèrent à y fiéger. C e ne fut probablement qu’eu
1432, que l’auditoire de l’éleélion de Paris fut transféré dans
le palais. Autre ordonnance de Charles V en 1379 fur le
fait des aides 8c de la gabelle , où font déterminés lé nombre
, les offices des é lu s, &c. Ibid. 463. a. Elus établis par
les états d’Artois , du Boulonnois , du comté de S. P o l , à
l’occafion de l’aide par eux accordée en 1381. Ibid. b. Il y
avoit auffi en 1382 dès élus dans la province de Normandie.
Cette même année , Charles V I autorifa les généraux
des aides, d’établir les élus en toute v ille 8c dîocéfe où Iqs
aides avoient cours. Dans le même teins, le roi fit une
inftruélion pour la levée des aides , qui contient 'plufieurs
réglemens par rapport aux élus. Régleméns répétés dans
une autre inftruélion en 1383. Les é lu s, tant des fieges
généraux que des fieges particuliers, qualifiés de college.
Inftruélion pour la levée des aides en 1388. Ibid. 466. a.
Autres inftruélions fur les aides en 1388 8c en 1392. O r donnances
de 1393. Le roi laiffoit quelquefois aux élus
le choix d’affermer ou de mettre en régie les aides : lettres
à ce fujet du 2 août 1398. Autre ordonnance de Charles
V I en 1400 , concernant les élus. Ibid. b. Les coinmiffions
d’élus furent enfin érigées en titre d’office , formé fous lè
régné de Charles V I I en 1443. Par un édit de 1683 ,
lés élus particuliers ont été fupprimés 8c réunis aux élus
en ch e f, 8c toutes les commifiions érigées en éleélion en
chef. Il y a préfentement 181 éleélions dans le royaume,
qui font diftribuées dans les provinces 8c généralités , qu’ on
appelle pays d’èleélion. Enumération de ces généralités 8c