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de ce mot. Son ufage en théologie, & dans un fens moral.
III. 1 1 . b.
Chair. Obfervations fur le paffage de faint Paul : Tout eft
pur pour ceux qui font purs , cité dans cet article de l’Encyclopédie.
Suppl. II. 302. b. . TjT ' .
C h a ir , (Peinture) couleur de chair, ou carnation. 111. ti.tr.
C h a ir , ( Fauconnerie ) être bien h la chair. III. 1 1 . b.
C h a i r , ( Marèchall. ) III. 12. a.
C hair , ( Jardin. ) partie du fruit. III. 1 1 . a. .
C hair ( Art mcchaniq.) ce que les tanneurs, chamoi-
feurs &c. appellent chair St fleur dans la peau qu’ils travaillent.
Veaux à chair grade, veaux à chair douce. Tenir de la chair.
III. 13. a. Voyei CHAMOISEUR.
Chair fojftle, efpeee d’amiante. Sa defcription. D eu x efpc-
ces de cette pierre. I l l 12. a. - .
CH AIR CU IT IE R . En quoi cônfifte le métier des chaircui-
tiers. Premiers ftatuts qui les concernent, donnés par Louis
XI. Précautions & réglemens pour s’affurer de la qualité faine
de leurs viandes. III. 12. a. Confeils à ceux qui fe pourvoient
de leurs marchandifes. Ibid. b.
CH AIR E. Defcription : ce terme employé métaphoriquement.
Chaires des Italiens, des p roteftans, des rabbins. Chaire
de Moïfe : fens métaphorique de ce mot. Chaire de peftilence.
Chaires d’honneur chez les Juifs. III. 12. b.
Chaire. D e l’éloquence de la chaire. V . 5 30. b.
Chaire de projeteurs , fens propre & métaphorique. III.
12. b.
Chaire de S. Pierre , fête de l’églife catholique. En mémoire
de quel événement on la célébré. III. 12; b. La chaire de S.
Pierre a toujours été regardée comme le centre de l’églife
catholique. Ibid. 13. a.
C h a ir e flereoraire , ( Hift. des Papes) X V . 510./».
CH A IS E , efpeee de meuble fur lequel on s’aflied. Ancienn
e rhaifes de bois. Celles dont le luxe a aujourd’hui établi
de ce mot à beaucoup d’autres
V o l. V II . des planches.
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l’ufage. III. 13. a. Appliç;«ion ce r
ouvr;iges. Ibid. h.
Ch.aijes, ouvrages de menuiferie.
Meniùferie en meubles, planch. 4.
Chaile , cathedra , de:> Romains.
aufli du fiege de l’évêque. Origine
13. b.
Chaise , ( Art mickaniq. Antiq. ) chaifes de différentes
formes qu’on trouve fur les monumens , & qui étoient les
fieges en ufage dans les maifons. Suppl. II. 302. b. D u te ms
d’Ôomere , ot dans les llecles fuivans, on s’aiïeyoit fur des
chaifes autour de la table comme aujoiird’hui. Autres efpeces
de chaifes chez les Romains, qui n’entroient pas dans l ’ameublement.
Chaifes fur lefquelles les dames romaines fe faifoient
porter. Chaifes pour s’affeoir, en ufage chez différens peuples.
Les chaifes rembourrées nuifibles a la fanté. Quelles font
celles dont les personnes qui travaillent long-temps dans leur
cabinet, devroient fe fervir. Ibid. 303. a.
Chaife. Grandes -chaifes vitrées que les Romains avoient
dans leurs maifons. IX. 592. b. Chaife dite fella. X IV . 932.
b. Chaife curule. IV . 579.<2. Chaife curule, figure fymbolique.
X V . 729. a. Sur les chaifes des Romains , voye^ Litiere.
Chaise curule , ( Hifl. anc. ) comment donnoient leur
fuffrage dans le fenat, les chevaliers qui avoient eu permiffion
de fieger fur la chaife curule. Suppl. II. 303. b.
Chaife percée , fur laquelle on éleve le pape nouvellement
élu. Railleries des proteftans fur cette chaile , tombées aujourd’hui.
Raifon myftérieufe de cette cérémonie. III. 13. b.
Chaise , {terme de Jurifpr. féodale) III. 13. A
Chaife de Sanüorius , machine qui fait connoître le moment
ou il faut mettre des bornes à fon appétit. Raifon pour laquelle
elle fut inventée. L’ufage.de cette chaife affez peu fondé. III.
13. b.
Chaife de SanElorius : il en eft parlé à l’article Tranfpiration.
X V I . 559. a.
Chaise , ( Çhirur. ) pour l’opération de la taille. Sa defcription.
Comment on la doit fituer. III. 14. a.
Chaife chirurgicale, chaife propre à faire les opérations
qu’on ne pourroit pas faire aufli commodément , ni aufîi
promptement fur une chaife ordinaire , ni fur un lit. — Cette
machine eft de l’invention de M. G . Arnaud , doéleur en
médecine , &c. Avantages de la chaife chirurgicale. Suppl. II.
303. b. Sa conftruélion St fon méchanifme. Ibid. 304. a. Parties
dont elle eft compofée , avec leurs dimenfions, en pieds ,
pouces & lignes , mefure de F rance. Ibid. b. Ufages des différentes
parties de la chaife chirurgicale. Opérations de la tê te ,
Ibid. 308. a. de la poitrine , du bas-ventre , pour lefquelles
le malade doit être couché. Maladies de la v u lv e , du vag in,
du périnée & du fondement. Ibid. b. Lithotomie , fiftule à
l ’anus, accouchemens, opérations des extrémités. Ufage de
cette chaife dans les hôpitaux. Facilité de tranfporter un bleffé
à l’aide de cette machine. Comment on peut la Amplifier,
quand on ne v eu t s’en fervir que pour examiner les maladies
de la v u lv e , du vagin , 8c du col de la matrice. Ibid.
309.«.
Chaife de pofle. Sa defcription. Premières chaifes de porte
qui parurent en 1664. Leur inventeur. Chaifes de crenan.
O n leur fubftitua les fouffiets. Suivirent les chaifes de porte.
Poids dés hardes dont on peut les charger. Deux parties
principales à diftinguer , le train ou brancard, qui eft l’ouvrage
du charron ; 8c le corps , le coffre ou la caille. III. 14.
a. Defcription très-détaillée du brancard 8c des pièces qui le
compofent. Ibid. b. Defcription du corps de la chaife. Ibid.
13. b. Comment la chaife eft fufpendue dans le brancard du
train, de maniéré qu’elle ne fe reffent prefque pas des chocs
ou cahots que les roues peuvent éprouver dans les chemins
pierreux. Ibid. 16. b. La chaife de pofte , dont la defcription
vient d’être indiquée, s’appelle chaife de pofle en écrevijfe. Ibid.
17. b. Quoique la chaife de pofte foit légère , relativement
aux autres, voitures , elle eft très-pefante en elle-même.
Raifon de cette pefanteur. C ’eft pour remédier à cet inconvénient
qu’on a inventé les refforts à la Dalême. Defcription
de cette autre maniéré de refforts. I l y a quelque différence
dans la conftruélion des chaifes à la Dalême , introduite par
l’application différente des refforts. Perfeélion qu’on pourroit
donner encore à cette voiture. Ibid. 18. b.
Chaife. On a fubftitué' les cordes de nerfs aux refforts des
chaifes & d’autres v oitures, 8c elles y ont très-bien réuflï. IV .
208. a. Chevaux de chaifes. V I. 8 11. a. Sur les chaifes ,
voye{ V oiture.
Chaife à porteur, en ufage dans le Japon. XI. 227. b. Chaife
à porteur, repréfentée , vol. V II . des planch. Menuiferie en
voitures , pl. 26. 27. 8c vol. IX. des planch. Sellier-carrofjier ,
planch. 4.
CHAISE portative à la promenade , ( M en uif) invention de
cette forte de chaife par un particulier de G renoble, Suppl. IL
303. a. perfeélionnée enfuite par un autre particulier de l'a
même ville. D efcription de cette chaife. Ibid. b.
Chaife de pofle, repréfentée , vol. V II . des planch. Menuiferie
en voitures , planch. 19 8c 20. Chaife de pofte à l ’écrè-
vlffë , vo l. IX. des planch. Sellier-carroflier , planch. 13.
Chaife de pofte à cul de finge, pl. 14. Chaife ou cabriolet,
p l ' 5-
Chaife de grues, Sc autres machines deltinées à élever .des
fardeaux pefans. III. 18. b.
Chaise , la , ( Géogr. ) en Beatijolois, très-beau château,
Suppl. II. 309. b.
Chaise-Dieu, ou Cheze-Dieu, la , (.Géogr.) v ille d’A u vergne.
Son origine. Monaftere de ce lie u , érigé enfuite en
abbaye. Hommes célébrés qui y ont été inhumés. Suppl. IL
3 09. b.
CH A L A N D , différence entre chaland 8c pratique. III. 18.b.
Chaland , bateau plat deftiné au tranfport des marchandifes.
Rivières que ces bat'eaux fréquentent. Leurs dimen?
fions. III. 18. b.
CH ALAXLA , ( Hifl. nat. ) pierre finguliere. Propriété que
lui donnoient les anciens. III. 18. b.
CH A L A Z IA , ( Chirurg.) petite tumeur dans les paupières.
On ne l’enleve que par l’opération. III. 18. b.
C H A L C É D O IN E , ( Géogr. ) ville d’A fie dans la Bythi-
nie. Origine de fon nom. Maladie qu’envoya Vénus aux
Chalcédoniens, pour avoir négligé fon culte. Prodige qui
empêcha Conftantin de rebâtir cette' ville. III. 19. a.
Chalcédoine, concile de Chalcédoine. III. 808. b. 813. a.
Chalcédoine, forte d’agate. Voyeç ce qui en eft dit. ï. 168.'
^a , b. 169. a.
CH ALCÉES , fêtes en l’honneur de Vulcain. Pourquoi
elles furent appellées chalcées. III. 19. a.
C H A L C ID IQ U E , falle fpacieufe dans une b afilique,ou
temple. Etymologie du mot. III. 19. b.
CH A L C ID IU S , philofophe platonicien ; fa doétrine. VIII.'
518. b. Son fentiment fur la métempfycofe. X V I . 5 56. I
C H A L C IS , principaux lieux anciennement appellés de ce
nom. III. 19. b.
CH A L C IT IS , ( Hifl. nat. ) fubftancè minérale dent parient
quelques anciens ; conjeéàures fur cette fubftance. D ’où elle
le tiroit. Celle qu’on trouve en A u ve rgn e , 8c qui lui ref-
femble. Divers fentimens fur le chalcitis. O n le fait entrer
dans la compofition de la thériaque. III. 19. b.
Chalcitis , ( Géogr. anc. ) diverfes contrées de ce nom.'
f f l . 19. b.m
CH AL CO PH O N U S , (Hift.'nat.) pierre connue des anciens.
Pierre femblable dont parle Anderfon. D ’où vient qu’elle
rend un fon tel que celui de l’airain. Pierre de cette efpeee
en Canada. III. 20. a.
CH AL ÇO STH EN E , fculpteur ancien. X IV . 818. b.
C H A L D A ÏQ U E , période ou faros chaldaïque. IV. 587. al
Trois dialeéles de la langue chaldaïque. X V . 912. b. Eglifes
où T o n fe fert encore de cette-langue. 9 1 1. b. Bibles chaldaïques.
II. 225. b. Paraphrafes chaldaïques. XI. 920. b. X V .
a u . b. 8cc. Ufage de ces paraphrafes dans les fynagogues.
X V I I . 163. b. La divinité au Verbe reconnue dans les paraphrafes
chaldaïques. 5 2. b. Pourquoi la langue chaldaïaue a
été celle de la plupart des contrées d’Afie. VIII. 84. b.
Comparaifon
C H A C H A 265
Comparaifon de l’hébreu avec cette langue, par rapport U ’agré-
111 CHALUÉENS! ( Philofophie d e s)L es ChaUléens font les
d u s anciens peuples de. l’O rien t , qui fe foient appliqué à l a .
hhilofophie. Les Eeyptieus leur ont contefte ce titre. St les
inondations du NU ont donné nailiance à la géométrie en
E g yp te , le grand loifir dont jouiffoient les Chaldéens, jointe
à la beauté de leur climat, produifit les premières obfervations
d’aftronomie. D ’ailleurs la Chaldée étant le premier
pays que les hommes ont habité, il eft naturel de penfer
qu’il fut le premier éclairé de la philofophie. Ténèbres répandues
fur la philofophie de ces premiers tems. III. 20. a. On
11’a pu découvrir quel pouvoit être ce Zoroaftre fi vanté
dans tout l’Orient. C e qu’on a fuppofé fur fa naiffance 8c
fur ces ouvrages. Les Chaldéens jouiffoient chez les Babyloniens
de la même confidération que les mages chez les
Perfes. Ibid. b. On peut remarquer que chez tous les anciens
peuples, ceux-là feuls étoient regardés comme les fages
qui avoient ufurpé la qualité de miniftres de la religion.
Doctrine des Chaldéens fur la divinité, fur l’origine du monde
, fur l’opération des génies ou dieux fubalternes dont ils
diftinguoientles bons 8c les mauvais. Ibid. 21 .a . D ocilité de
leurs néophites. C ’eft déshonorer la raifon, que de la mettre
dans des entraves, ainfi que le faifoient les Chaldéens.
Le s Grecs 8c les Romains, qui penfoient par eux-mêmes ,
méritoient feuls le titre de philofophes. Do&rine que les
Chaldéens enfeignoient publiquement, qui conduifit le peuple
à faire réfider la divinité dans les aftres. Ibid. b. Et de-là
naquit l’aftrologie judiciaire, dans laquelle les Chaldéens
avoient la réputation d’exceller. Combiens les Orientaux ont
toujours été infatués de cette prétendue fcience. Empire
qu’elle donnoit aux Chaldéens fur les peuples. Mépris que
conçurent pour eux Alexandre 8c les Romains dans un certain
tems. I l ne paroît pas que l’aftronomie ait fait parmi
eux des progrès corifidérables. Ibid. 22. a. Antiquité que s’at-
tribuoient les Chaldéens, démentie par les obfervations aftro-
nomiques trouvées à Ba bylone, du tems d’Alexandre. Epoque
ou remontoient les obfervations qui fe trouvoient inferi-
tes fur des briques à Babylone. Les calculs par lefquels ils
prétendpient démontrer leur antiquité, n opèrent la conviction
, qu’aurant qu’on y attache des faits dont la réalité ne
foit point fufpeéte. Les calculs aftronomiques appliqués aux
tems anciens, peuvent donner un fyftême d’obfervations pour
des tems qui n’ont jamais exifte. T e l eft le cas des Chaldeens,
touchant ces obfervations qui ne comprenoient pas moins que
470,000 ans.’ Ibid. b. •
Chaldéens. La Chaldée fut le premier pays habité par les
hommes, d’où ils fe difperferent enfuite dans les divers pays
du monde. IX. 254. b. Royaume des Chaldéens. X IV . 421.
a. La grande étude des Chaldéens étoit plutôt l’aftrologie,
que l’aftronomie. 1. 785. a. D ifférence entre les Egyptiens 8c
les Chaldéens, fur la primauté de leurs dieux. I I .620. a,-b.
D u calendrier des Chaldéens.XVI. 773. a. 7 7 4 .a , b. D iv i-
fion qu’ils faifoient du tems dans la chronologie. XI. .99. b.
X IV . 659. æ. Fauffe antiquité qu’ils s’attribuoient. I. ç 16. a.
Leurs énormes .calculs à cet égard peuvent fe réduire à quelqu’un
des fyftêmes de nos auteurs , fur la chronologie facrée.
III. 392. b. 393.a. Grand dieu des Chaldéens.Suppl.1. 843. b.
CH A L E U R , (Phyflq. ) définition. La chaleur eft une perception
particulière ou une modification de notre ame. La
fenfation de chaleur eft proprement une fenfation relative,
Diverfité des fentimens des philofophes fur la chaleur telle
qu’elle exifte dans le corps chaud. Celui d’Ariftote 8c des
péripatéticiens, réfuté. 111. 23. a. Celui des épicuriens 8c
autres corpufculaires. Nos derniers auteurs en philofophie
penfent fort diverfement fur ce fujet. Leur recherche con-
fifte à favoir fi la chaleur eft une propriété immuable d’un
certain corps appellé f e u , ou fi elle peut être produite en
d’autres corps en altérant leurs parties.
I. Philojophes qui ont embrajfé le premier fentiment. Définition
de Boerrhaave. Les effets de ce corps particulier font la
ch aleur, la lumière, les couleurs, la raréfaélion, la brûlure.
Ibid. b. Le feu peut exifter ou demeurer caché fans produire
aucun e ffet, o u , félon certaines circonftances, ne fe rendre
fenfible que par une partie de fes effets. Il n’y- a qu’une
chofe que tous ces effets demandent en général ; favoir que
le feu foit amaffé ou réduit dans un efpace plus étroit. L ’on
peut dire en un fens, qu’il échauffe , brûle 8c luit actuellement
par-tout, 8c dans un autre fens, qu’il n’échauffe, ne
brûle 8c ne luit nulle part. Ibid. 24. a. L’amas ou la collection
du feu fe fait de deux maniérés, ou en déterminant
le feu vague vers un feul point, en l’amaffant purement 8c
Amplement dans un efpace plus étroit. Autres circonftances
particulières qui doivent concourir pour rendre le feu fen-
uble.
II. Philofophes méchamciens, tels que B a con, B o y le , Newton
, qui ont embrajfé le fécond fentiment. Ibid. b. Bacon , dans
un traité exprès, foutient que la-chaleur eft une forte de
mouvement ; que c’eft un mouvement d’extenfion j que ce
Tome 1.
mouvement eft dirigé du centre vers la circonférence, 8c
de bas en haut ; que ce mouvement n’eft point é ga l, ni dans
tout le corps. Sentiment de Defcartes. Boyle foutient l’opinion
de la producibilité du chaud : expériences 8c réflexions
fur lefquelles il fe fonde. Ibid. 25. a. Une preuve que la
chaleur peut être produite méchaniquement, félon cet auteur,
c’eft qu’il n’y a qu’à réfléchir fur fa nature qui femble con-
fifter principalement dans le mouvement. Conditions qui doivent
accompagner ce mouvement : i° . que l’agitation des
parties du corps foit violente , 8c que les particules agitées
foient affez p etites, pour qu’aucune d’elles ne puiffe tomber
fous les fens ; 20. que la détermination du mouvement
foit diverfifiée 8c dirigée en tout fens. Ibid. b. C e fyftême eft
pouffé plus loin par Newton. Il ne regarde pas le feu comme
une efpeee particulière de corps doué originairement de
tulle 8c telle propriété ; mais, félon lu i , le feu n’eft qu’un
corps fortement ign é , c’e ft-à -d i r e , chaud 8c échauffé au
point de jetter une liimiere abondante. Obfervations 8c expériences
en faveur de cette opinion. Ibid. 26. a. M. Homberg
foutient que le principe ou élément chymique qu’on appelle
foufre eft du feu r é e l, 8c par conféquent que le feu eft un
corps aufli ancien que les autres. L e doéleur Sgravefande eft
à-peu-près dans le même fentiment, &c. M. Lémery na fe
contente point de placer le feu dans les corps, comme un
élément ; il le prétend répandu également par-tout, 8c dans
les efpaces vuides , aufii-bien que dans les intervalles infen-
fibles qui fe trouvent entre les parties des corps. Ibid. ^. Expérience
de Boy le par laquelle on échauffe des liqueurs froides
avec de la glace. D ifférens degrés de froid 8c de chaud qu’on
éprouve en pénétrant dans la terre. Caufes qu’on en imagine.
A mefure que l’on monte fur de hautes montagnes, l’air devient
froid 8c perçant. Ibid. 27. a. A quoi on l’attribue. Caufe de la
diverfité de chaleur dans les différens climats de la terre.
Calcul mathématique de l’effet du foleil en-différentes fai-
fons 8c fous différens climats, donné par M. Halley. D iverfes
caufes de chaleur ou de froid, tirées de la fituation particulière
8c de la nature d’un lieu. Ibid. b. Conféquences des
calculs de M. Halley. Objections qu’on pourroit lui faire fur
cette théorie de la chaleur. Ibid. 28. «.Pourquoi la plus grande
chaleur d’été 8c le plus grand froid de l’hiver n’ont pas lieu
les jours des folftices. Ibid. b. Selon M. de Mairan, il y a fur
la terre une chaleur permanente de 393 degrés, auxquels le
foleil en ajoute 66 en é té , 8c un en hiver. Ibid. 29. a.Source
de cette chaleur permanente. Méthode par laquelle il parvient
à trouver le rapport de 66 à 1. L a chaleur d’été 8c le
froid de l’hiver doivent être plus forts dans le climat oppofè
au nôtre, toutes chofes d’ailleurs égales. Ibid. b. '
Chaleur, en philofophie fcholaffique, fe diftingue en aCtuelle
8c potentielle. Les péripatéticiens expliquent la chaleur de la
chaux v iv e par antipériftafe. Caufe d e là chaleur potentielle,
félon les épicuriens. III. 29. b. M. Lémery obferve que dans
la calcination de la chaux v iv e , du régule d’antimoine, c!e
l’étain, fi’c. le feu dont ces corps s’imbibent fait une addition
fenfible. à leur poids j que pendant cet emprifonnement, ce
feu conferve toutes les propriétés particulières du feu , comme
il p aroît, parce qu’étant une fois remis en liberté., il produit
tous les effets du feu naturel. Objeélions 8c réponfes. Ibid.
30. a. Expérience de M. Boy le fur la chaux v iv e : fon fentiment
.fur la caufe de cette difpofition qu’elle a de s’échauffer
dans l’eau. Pourquoi, félon lü i , les fels produifent plus
promptement les mêmes effets que ne fait l’eau chaude, en
verfant des efprits acides fur dé bonne chaux v iv e . Ibid. b.
D e toutes les opinions des philofophes fur la chaleur, celle
de M. Lémery paroît être la plus fuivie. Ibid. 31. a.
Chaleur. I. Quelques obfervations fur la lumière & la chaleur. ’
En quoi l’une différé de l’aütre. IX. 720. a. Examen de la
queftion, s’il peut y avoir de la chaleur fans lumière, 8c de
la lumière fans chaleur. Ibid. La chaleur qui accompagne la
lumière n’eft que le toucher de la lumière qui agit comme
corps folide, ou comme une malle de matière en mouvement.
X V . 30. a.
II. De la nature de la chaleur. Caufe de la chaleiir, félon
Newton. X V I I . 230. b. Corps dans lefquels la fermentation
produit une chaleur fpontanée. 283. a. Augmentation de chaleur
par le mélange de l’eau avec l ’efprit-de-vin. 289. a. Con-
jeéhu-e de Newton fur la communication de la chaleur dans
le vuide. 574. a. La putréfaâion peut donner une certaine
chaleur aux corps dans lelquels elle eft excitée. V II . 32 1 .«.
Les corps élaftiques paroiffent les plus propres à raffembler
le feu. V I . 601. b. D e la chaleur produite par les effervef-
cences. V . 404. b. D e la chaleur acquife par le frottement :
les corps noirs s’échauffent plus facilement que les blancs.
Les terres blanches donnent beaucoup de chaleur, & en con-
ferventpeu. V I. 601. b. IV . 330. b. Chaleur potentielle. X IIL
182. a.
III. Obfervations chymiques fur la chaleur. La chaleur con-
fidérée comme l’un des deux agens généraux en chym ie ,
dont le deuxieme eft le menftrue. Lobe félon lefquelles leur
a&ion fe complique. III, 417. b. Les rapports & lâ»chaleur
X x x