m E T E E T E
-fignaux qui , de tout tems, ont été employés dans les armées.
Les anciens ont eu des termes génériques pour défi-
gnev ces fignaux. Chez les Romains , ces termes étoient
ceux de fignum 6* vexillum ; mais le premier fignifioit plus
expreffément les enfeignes de l’infanterie légionnaire, & le
fécond celles des, troupes de cavalerie. V I . 40. b. D e même
, nous donnons le nom d’enfeigne à celles de l’infanterie
; 8c c eu x d’étendards, guidons, cornettes, aux enfeignes
affectées aux gens de cheval. Divers changemens arrivés à la
forme des figues militaires, depuis leur inflitution , jufqu’aux
tems des empereurs. F igures fÿmboliques adoptées autrefois
chez quelques peuples. D e l’aigle employée comme enfeigne.
L e nombre des aigles marquoit le nombre des légions parmi
les Romains. Enfeignes des manipules. Obfervation fur l’ufage
du mot vexillum. Comment les Egyptiens vinrent à
mettre au rang de leurs d ieu x , les animaux dont les figures
leur avoiept fervi d’enfeignes. Ibid. 41. a. Enfeignes d’une
forme plus recherchée , dont les Romains firent ufage dans
des tems poftérieurs à ceiix dont il a été parlé ci-deffus.
Q u e l fut alors l’étendard de la cavalerie. Les dragons ont
encore fervi d’enfeignes à bien des peuples. Détails fur ce
fujet. Ils devinrent, après T ra jan, l’enfeigne particulière de
chaque Cohorte , 8c l’on nomma dragonnaires ceux qui les
portoientdans les combats. On prit enfin des enfeignes fym-
boliques. Quelques peuples ont pouffé le refpeft pour leurs
enfeignes , jufqu’à l’idolâtrie. Honneurs que leur rendoient
les Romains. Peine 8c déshonneur attachés à la perte d’une
enfeigne. Ibid. b. Jamais les Romains ne firent de traités de
paix ,• que fous la condition que leurs enfeignes leur fuffent
rendues. D e l’enfeigne appellée oriflamme, en France. Des
gonfalons. Il y eut des étendards en 922. Etendard attaché
à la perfonne des rois, 8c diftinftif de ceux des troupes. Sous
la troifieme race, les bannerets eurent des bannières, 8c les
chevaliers, &c. des pennons. Le connétable avoit droit dé
planter fa bannière lur la muraille d’une v ille qu’il avoit
prife. Démêlé que ce droit caufa entre Philippe-Augufte 8c
Richard, roi d’Angleterre. Tems où la cavalerie légère eut
des étendards. Les guidons en ufage depuis Charles IX font»
affeftés à la gendarmerie. Les gardes du corps ont des enfeignes,
Sc les grenadiers à cheval un étendard; les gendarmes
8c les chevaux légers de la garde du roi ont des enfeignes
& des étendards , 8c les dragorçs de même. Ibid. 42. a.
C e qu’on entend par fervir à la cornette. Depuis quel tems
font conmtes les cornettes.-Parole de Henri IV à fes troupes
à la bataille d’Ivri , en leur montrant fon panache blanc.
D e 1$ cornette blanche. Origine dè l’ufage des cornettes &
du nom qu’on leur a donné. Les officiers cornettes fe font
un principe de 11e jamais rendre leur étendard qu’avec le dernier
foupir. Place de chaque étendard dans l’ordre de bataille.
Néceffité d’avoir deux étendards par chaque efeadron,
contre le fentiment de quelques officiers qui ont penfé qu’il
feroit avantageux d’en réformer un. Ibid. b. Pourquoi les
efeadrons de dragons n’ont qu’un étendard. Ibid. 43. a.
Etendard. Obfervations fur cet article de l’Encyclopédie.
Suppl. II. 88a. a. r
Etendard. Origine de ce mot. V . 7 1 1 . b. • L ’aigle a fervi
d’étendard à plufieurs nations. I. 196. b. Etendards 8c cornettes
de la cavalerie romaine. IX. 355. b. Etendards des anciens
, appellés dragons. XIII. 139. b. Éfpece d’étendards ap-
pellés bannières ; v o y e z ce mot. Obfervations fur lès étendards
de la cavalerie en France. Difpofirion des étendards
dans l’ordre de bataille. V . 7 1 1 . b. Devifes peintes fu r ie s
étendards. Ibid. Etendards de diverfes nations. 7 1 2 . a. Différentes
fortes d’étendards connus par les noms fuivans : l’oriflamme
de S. D enis. XI. 645. a. Fanion. V I . 402. a. Guidon.
V I I . 1005. b. Pannon. X I. 822. b. Pennon. XII. 307. a , b.
Etendard de Mahomet : celui qui le porte. X I. 10. b. Queue
de ch e v a l, étendard turc. XIII. 706. a , b. Salut de l’étendard.
X IV . 587. d.
Etendards. {Jardin.) Voye^ Iris.
E T EN D O IR ; celui des cartonniers ; celui des chamoi-
feurs ; celui des mégiffiers ; celui des papéteries. V.^43. a.
E TENDU E. ( Métaphyf. ) L’étendue confidérée comme
fenfation & comme idée abftraite. La fenfation de l’étendue
ne peut être définie, par cela même qu’elle eft une fenfation.
Les fenfations & les notions intelleftuelles les plus générales
ne peuvent être définies. Il n’eft qu’un moyen de connoître
l’étendue d’un corps, c ’eft l’application fucceffive 8c continue
de l’organe du toucher fur la furface de ce corps. Ainfi
la fenfation de l’étendue n’eft point fimple ; mais elle eft
compofée de plufieurs fenfations de même genre. V I . 43. b.
Si loe il mefure les diftances-,-ce n’eft qu’autant qu’il a été
auparavant inftruit par le toucher. Comment un aveugle de
tiaiffance à qui la vu e eft rendue tout-à-coup , voit lés objets.
Des objets en mouvement devant un homme qui n’auroit
jamais exercé l’organe du toucher, ne pourroient faire naître
la perception du mouvement r é e l , ni par conféquent, celle
de 1 étendue. L ’organe de la vue eft purement paffif , au
lieu que celui du toucher eft a f t if , fent les dimenfions des
corps , détermine leurs diftances, réagit fur eux dire élément
nous affure de leur réalité , & nous fait acquérir la vraie
notion du mouvement 8c de l’étendue. Le mouvement entre
fi effentiellement dans la notion de l’étendue., que par lui
feul nous pourrions acquérir cette notion , quand même il
n’exifteroit aucun corps fenfiblement étendu. Ibid. 44. a. L’i-
dée du tems entre auffi dans celle de l’étendue. Les idées!
de l’efpace Sc du tems qui femblent, à certains égards, d’une
nature entièrement oppofée , ont plus de rapports entr’elles
qu’on ne le croiroit au premier coup d’cçil : le mouvement
eft le noeud qui lie ces idées. Rapports entre le tems 8c l’efpace:.
l’un & l’autre font le lien de routes chofes. Le tems eft
fuppofé couler avec une vîteffe uniforme; l’efpace eft fup-
pofé uniforme dans tous fes points. L’étendue 8c la durée
confidérées dans les chofes , font compofées de parties qui
ne font point fimilaires dans leur tout ; les parties de la durée
ne font point durée ; celles de l’étendue ne font point
fenfiblement étendue. Ibid. b. U faut diftinguer foigneufement
l’étendue abftraite de l’étendue fenfible. Celle-ci confifte dans
les fenfations qu’excitent en nous les furfaces des corps parcourues
par le toucher ; l’étendue abftraite eft l’Idée des cli-
menfions de la matière , féparée par abftraftion de toutes les
qualités fenfibles des corps. On demande fi l’étendue eft di:
vifible à l’infini. L ’étendue fenfible ne l’eft point ; l’étendue
abftraite le fera , fi l’on v eu t que toute partie intelligible
qui la compofe foit de l’étendue. La queftion fur l’infinité actuelle
de l’étendue fe refoudroit de même. Réponfe à la queftion
fi l’étendue conftitue ou non l’effence de la mafiere. V I .
45 • a‘ Contradictions ou font tombés de grands métaphyfi-
ciens qui ont cru que l’étendue étoit une qualité première
qui réfidoit dans les co rp s , telle précifément qu’elle réfide
dans nos perceptions ; 8c qu’elle étoit diftinguéeen cela des
qualités fecondaires, qui', félon eux , ne reffemblent en aucune
maniéré aux perceptions qu’elles excitent. Les queftions
du genre de celles qui font traitées, dans cet article font plus
épineules qu’utiles. I l eft hon de comparer, les êtres , 8c de
généralifer leurs rapports ; mais il n’eft pas moins néceffaire
de ne jamais perdre de vue les objets réels auxquels ils fe
rapportent , & de bien marquer le terme ou l’abftrafüon
doit enfin s’arrêter. Ibid. b. Sur l’étendue g éométrique, v o ye z
l’article Géométrie.
Etendue. Confidérations fur l’étendue. I. v . Difc . préliin.
D eu x fortes d’ctendueS à diftinguer pour fe faire une idée
claire du mouvement. X. 225. a. D e l’étendue des corps.
Suppl. IV . 321. a , b. Selon M. Formey., c’eft une diftinélion
chimérique que celle qu’ôn met entre l’étendue des corps &
l’étendue dè l’efpace, X V . 322. a. Définition de l’étendue
géométrique. IV . 263. b. D e l’idée repréfentarfve d’étenduç.
V I. 147. a. Impénétrabilité de l’étendue , félon les cartéfiens.
V I I I . 585. a. Ces philofophes prennent l’étendue pour l’e ffence
de la matière. X. 189. b. Conféquence de la définition
que Defcartes donne de la matière en la confondant
avec l’étendue. X V I I . 69. b• Sentiment de Spinofa fur l’étendue.
X V . 464. a. 469. b.. La fenfation de l’étendue devient ,
félon B a rc la y , contradictoire , quand elle eft réalifée hors
de notre ame. X V I . 184. a. Sur l’étendue , v o y e z Lieu.
Etendue. Ç V o ix ) La nature a donné à la vo ix humaine
une étendue fixe de t,ons ; mais elle en a varié le fon à l’infini
, comme les phyfionomies, Lorfque le chant eft devenu
un art , l’expérience a décompofé les vpix différentes de
l’homme , pour en établir la qualité 8c en apprécier la v a leur.
Divifion qui fert de réglé aux muficiens en Franc e:
dans les v o ix des femmes , le premier eft le fécond deffus.
Les v o ix d’hommes font tailles ou hautes-contres , on baffes-
tailles ou bafles-comres. Etendue de ces différentes v o ix ; la
v o ix de fecond-deflùs ou bas-deffus eft très-rare. V I . 46. a.
La taille eft la vo ix la plus ordinaire de l’homme. Pourquoi
l’on s’en fert peu pour nos théâtres & pour notre mu-
fique latine. L e concordant & le fauffet font regardés comme
des vo ix bâtardes 8c inutiles. O n fait ufage de la baffe-contre
dans les choeurs ; mais on en a très-peu à l’opéra. Eloge de
la v o ix du fieur Lepage. O n produit en Italie , par un art
c ru e l, des vo ix de deffus qu’on croit fupérieures à celles
que la nature a voulu faire ; & en travaillant dès l’enfance
la vo ix des caflrati, on a cru en écarter les bornes , parce
qu’on a enté deux voix faftices & tout-à-fait étrangères fur
la vo ix donnée. Par ces vo ix faftices , les compofiteurs ont
eu la liberté de fe jouer d’une plus grande quantité d’intervalles
; & comme les vo ix de femmes , dans leur état naturel
, n’auroient plus été qu’un obftacle aux écarts des muficiens
, elles ont eu l’adreffe de gâter .leurs vo ix » pour fe
prêter aux circonftances. Ibid. b. A v e c cet artifice , les femmes
fe font foutenues au théâtre, 8c elles y difputent de
talens av e c ces efpeces bizarres que l’inhumanité leur, a données
pour rivales. L ’art ne doit être qu’une agréable imitation
.de la nature ; ainfi le chant réduit en réglés , ne peut être
qu’iih embelliffement de la v o ix humaine , &c. Puifque le
fon de la vo ix eft le premier langage de l’homme , 8c fuffit
aux différentes expremons qu’il peut avoir à rendre, les toijs
E T E
que l’art ajoute à ces premiers tons naturels, font donc fn-
perflus & fans expreffion. Outre cela , l’humanité , la rai-
fon , la religion , font également outragées par les vo ix factices
qu’on fait payer fi cher aux malheureux à qui on les
donne ; 8c cependant de deux mille viftimes facrifiées aux
bizarreries de l’a r t , à peine trouve-t-on trois fujets qui réunifient
le talent à l’organe. Ibid. 47. a.
Etendue. ( Mufiq. ) Q uelle eft la plus grande étendue
poflïble. L ’étendue lonore ou muficale eft divifible .à l’infini.
Suppl. II. 882. b.
Etendue, v o y e z appréciables Sons, 8c Diapafon. Différence
entre corps de v o ix 8c étendue de la voix. Suppl II. 612.
a. Table du rapport de l’étendue des vo ix & desinftrumens
comparés au clavecin. V. vol. des pl. Luth. pl. 22. Erreur dans
cette table. Suppl. II. $96: a.
E T EN T E S , Etates , Palis , Cibaudiere, ( Pêche ) forte de
rets ou filets. Leur defeription. Pêcheurs qui s’en fervent.
Maniéré d’en faire ufage. V I . 47. b.
ETERNEL. Vérités éternelles. X V I I . 71. a.
É T ERN ITÉ ( Métaphyf. ) On envifage l’éternité comme
une ligne qui n’a ni commencement ni fin , & le tems pré-
fent comme le milieu qui divife toute la ligne en deux parties
égales: La nature de l’éternité eft inconcevable à l’ef-
prit humain. T o u t ce qui a été une fois préfent eft à une
certaine diftance de nous ; 8c tout ce qui eft à une certaine
diftance de nous , ne peut jamais être l’éternité. Ainfi nous
fommes affurés qu’il y a eu une éternité ; mais nous nous
contredifOns dès que nous nous en formons quelque idée.
V I . 47. b. Nos difficultés fur ce point viennent de ce que
nous ne pouvons avoir d’autres idées d’aucune forte de durée
, que de celle par laquelle nous exilions. Il doit y avoir
eu quelque être de toute éternité. T o u t ce qui exifte à la
maniéré des êtres finis ne fauVojt avoir été de toute éternité.
L’auteur de la nature exifte donc d’une toute autre
maniéré que les êtres créés. Preuves des Scotiftes en faveur
de l’éternité fucceffive. Ibid. 48. a. Preuves des Thomiftes
en faveur de l’éternité fimple fans fucceffion de momens.
Ibid. b.
Eternité. Celle du monde , félon Ariftote , 1. 659« b. 8c
félon d’autres philofophes de l ’antiquité. IV . 440. a , b.
Eternité dès èffences. V . 996. a.
‘ Eternité des peines. ( Critiq. façr. Théol. ) V o y e z fur ce
fujet. IV . 619. b. V . 668. b. XII. 249. a , b. a^o. a. D o c trine
des Sociniens fur çe fujet. X V II . 391. a , b. Obferva-
tioris fur la fignification des mots grec 8c hébreu que nous
avons traduits par celui d'éternité. V . 668. b. 669. a. XII.
a49- b- , " -
Eternité. (Myth.) Comment on la repréfentoit. V I . 48. b.
Eternité , fymbole de 1’. X V . 7 3 1 , b. 733. b. 732. a. Suppl.
I .30 4 . a.
Ê T ERN UM EN T , ( Médec. ) une des fonftions fecondaires
dès organes de la refpiration. En quoi confifte l'éternu-
ment. V I . 48. b. Méchanifine de l’éternument. Comme la
toux fert à nettoyer les voies de l’air dans les poumons ,
l ’éternument eft produit pour nettoyer les narines. Ibid.
49. a. Pourquoi l’on éternue fur-tout le matin après le réveil.
Divers bons effets que produit l’éternument, pourvu qu’il
ne foit pas répété trop de fois de fuite. Mauvais effets qu’il
produit en ce cas. Diverfes caufes qui peuvent produire l ’éternument
, outre l’irritation des narines. Remedes qu’on
doit employer contre l’éternument exceffif. Ibid. b.
Eternument. Sa caufe. Suppl. IV . 619. a. Gaufe de l’abondance
de mucofité entraînée par l’éternument. X. 847. b.
Prognoftics tirés de l’éternument. Son utilité. X V . 439. a , b.
C e mouvement eft fournis à la volonté. Suppl. IV . 635.
a , é .— 637. a. D e l’éternument excité par l’afpeft du foleil.
636. a. Moyen fort fimple d’arrêter l’éternument. Ibid. b.
Perfonnes qui éternuent en mettant les pieds dans l’eau.
637. a. V o y e z Sternutation. Médicamens qui provoquent l’éternument;
V o y e z Sternutatoires.
Eternument. ( Littér. ) Recherches des littérateurs fur
l’origine de l’ufage de faire des foûhaits pour ceux qui éternuent.
Auteurs à confulter fur ce fujet. VI. 49. b. Ne pouvant
avoir fur ce fujet que des conjeftures très-hazardées ,
. nous nous contenterons de remarquer que cet ufage fut anciennement
établi chez les Grecs 8c chez les Romains. Ceux-ci
faifoient de ce compliment un des devoirs de la vie civile.
Tibere exigeoit cette marque de refpeft , même en v o y a geant
& dans fa littiere. Anecdotes fur ce fujet-’, qui fe trouvent
dans Pétrone & dans Apulée. Comment la fuperftition
intervint dans ce phénomène .naturel , pour y trouver de
grands myfieres. L ’éternument paffoit pour être particuliérement
d écifif dans le commerce des amans. Les poètesdifoient
des jolies perfonnes , que les amours avoient éternué à leur
^naiflance. Diftiiiftion qu’on faifpit entre les bons & les mauvais
éternumens. Ibid. 50. a. Les préfages tirés des éter-ny-
mens ont fini •, maison a réfervé quelque marque d’attention
8c de refpéft pour les fupérieurs qui viennent à éternuer.
Ibid. b.
E T H 643
Eternument. Origine de l’ufage de faire un fôuhait pour
céux qui éternuent. X. 243. b. Préfages que les païens ti-
roient des éternumens. X lII. 308. b.
_ E T É S IE N S , vents. ( Hydrog. & Hifl. anc. ) Ces vents-
étoient annoncés par ceux que l’on nommoit prodromes, durant
quelques jours. On attribuoit à ces v en ts , que l’on
croit ve^iir du n ord, le refoulement des eaux du N i l, 8c l’une
des caufes de fes dèbordemens. Cependant le nom d’étè-
fiens eft auffi appliqué à des vents venant du couchant. On
trouve même dans Pline & dans Strabon , que les vents
foufflant de l’eft font appellés étéfiens ; mais en cela ils s’écartent
de l’idée la plus générale. Vents afifés. Etym. de ce
mot. C e qu’on entend fpécialement par là. Ibid. b. V o y e z
Suppl. IV . 51. a.
E T Ê T ER . ( Jardin. ) Quel eft le but de cette opération.
V I . 51. a.
E T EU F , ( Paumier ) efpece de balle. Comment doit être
fait 1 é t e u f fu iv a n t les ftatuts des paumisrs. D eu x fortes
d’éteufs. V I . s i . a.
E TH E L B A L D ; ( Hifl. d’Anglet.') tableau du regne de ce
roi d’Angleterre , fils d’Ethelwolf. Suppl. II. 882. b.
E TH E L B ER T , ( Hifl. d'Anglet. ) frere d’Ethelbaid , auquel
il fuceéda. Guerres qu’il foutint contre les Danois.
Suppl. II. 883. a.
^ E THELRED I , ( Hifl. d‘Anglet. ) frere 8c fucceffeur
d’Ethelbert. Enchaînement de calamités qui remplirent fon
regne. Suppl. II. 883. a , b.
Ethelred I I , ( Hifl. d’Anglet. ) fils d’Edgard le pacifique
& frere d’Edouard le martyr. Un lâche affaffinat commis par
Elfride fa mere fur le jeune Edouard le plaça fur le trône ;
& fa perverfité , fa baffeiîe , furent à tous égards dignes de
l’inique moyen qui avoit fait paffer le feeptre dans fes mains.
Principaux- événemens de fo y regne. Suppl. IL 884. b.
E TH E LW O L F , ( Hifl. d’Anglet. ) fils d’E g b e r t , auquel
il parut digne de fuccéder. Hiftoire abrégée de fon regne. Il
fut refpefté par far piété ; mais il eut la réputation d’un
prince fo ible , peu capable de gouverner. Suppl. IL 885. h.
E TH EO C LE 6» PoliniCE. L ’une des parques placée auprès
de leur tombeau. XII. 81. a.
ETHER. ( Phyfiq. ) Etymologie de ce mot. Plufieurs phi-
lofophes ne pouvant concevoir que la plus grande partie de
l ’univers foit entièrement vuide , le rempliffent de cette matière
fubtile qu’ils appellent éther. D ivers fentimens fur ia
nature 8c l’exiftence de l’é th e r , 8c fur la place que l’on fup-
pofe qu’il occupe. V I . 5 1. a. Les cartéfiens l’appellent matière
fubtile ; 8c Newton , efprit ou milieu fubtil. Raifons
qui femblent prouver qu’il y a dans l’air une matière plus
fubtile que l’air. Propriétés que lui attribue Newton. Phénomènes
de la nature qu’il explique par le moyezi de l ’éther.
L ’éther des cartéfiens remplit exaftement, félon eux , tous
les vuides des corps. C e fentiment combattu par Newton.
Ib id, b.
Ether, milieu dans lequel les planètes fe meuvent. III.
442. b. Pro.j£iétés de l’éther , félon/ Newton. VI. 619- b.
X . 509. b. 510. a , b. L ’éther confidéré comme étant le feu
éleftrique oc comme principe de tous les phénomènes d’é-
leftricité. V I . 616. a , b. 617. a , b. 8cc.
Ether. ( Phyf. ) La réfiftance de l’éther a paru à M. Euler
devoir, être la caule de l'accélération pu de l’équation fécu-
laire que les aftronomes ont cru appercevoir dans le mouvement
de la lune. — L a réfiftance de l’éther, félon M. Euler
8c l’abbé Boffut , ne peut çaufer de changement fenfible
dans les excentricités , mais feulement dans les diftances 8c
dans les apfides ou aphélies des planètes. — Sentiment contraire
de l'auteur. Suppl. IL 886. b.
Ether , ( Chym. Mat. mèd. ) la plus volatile des huiles
connues; V I . 51. b.
Ethe r, liqueur de libavius propre à la produftion d’un
éther. IX. 566. a. Ether marin. X IV . 923. b. Opérations fur
l’éther : éther vitriolique. X V I I . 288. a , b. Ether acéteux ,
v o y e z Vinaigre.
Eth e r F r o ben i i , ( Chym. Mat. méd. ) liqueur éthérée de
Frpbenius. Principes dont elle eft compofée. VI.. 51. b. Cette
fubftançe eft connue depuis long-tems. Auteurs qui en ont parlé.
Frideriç Hoffman la fit connoître principalemement.par les
yertus médicinales qu’il lui attribuai Enfuite un ehymifte allemand
, nommé Frôbeniys, lui donna la célébrité qu’elle
a aujourd’hui. Les divers noms qu’on lui avoit donnés expriment
des erreurs ; celui .d’é thef doit être préféré'. Auteurs
à confulîer fur ce fujet. Procédé le plus fur 8c le: plus abrégé
pour préparer l’éther vitriolique en- abondance. Ibid. 52.
a. Comparaifon de ce procédé, av e c d’autres dont-le but eft le
même. Ibid. b. Réflexions fur lauiature 8c les propriétés de l ’éther
vitriolique. La feule propriété chymique de cette liqueur
eft de diffondre facilement certaines fubftances réfineufes. L es
médecins lui ont reconnu une qualité.fédative , antifpafmo-
dique. Quels, fom les cas auxquels ils en ont appliqué l’ufa-
ge. Sa grande vertu contre les ip^ux de tè te , oc contre les