45° C U L
Suède. Ibid. Singulier effet des vapeurs des mines de cuivre.
I. 233. M Eaux cuivreufes qu’on trouve quelquefois près
de ces mines. X V I I . 7 14 , b. Comment on découvre le cuiv
re contenu dans l’eau. Suppl. III. 473. b. Travail de lamine,
vol. V I des pl. article Métallurgie. Difficulté de traiter la
mine de cuivre. X . 433- * , Du raffinage du cuivre. XIII.
7-54. b 733. a , b. D u raffinage de la mine de cuivre pyri-
teufe , fulphureufe & arfenicale. Maniéré de purifier le m r t
Vre noir. V . 903. 4» Flux noir q u on doit joindre à la
mine de cuivre fufible exempte d’arfenic 8c de foufre , &
à cette même mine rendue réfraétaire paf les terres & les
pierres. V f. 717; a- Les mêmes flux rédu&ifs employés pour
la miné de cuivre martiale. Ibid. Régules que donne cette
mine jointe à des matières fulfiireufes, arfenicales. Ibid. Comment
doit être traitée une mine de cuivre pyriteufe & crue :
maniéré de convertir en cuivre noir les régules greffiers qui
en proviennent; Ibid. T r a v a il, fur les feories du cuivre. Ibid.
Reflùage du cuivre» X IV . 192» a , b. Differentes efpeces de
cuivre. Cuiv re jaune» IX . 213» a , b. Cuivre blanc. I. 285»
b. Cuiv re appellé potin. XIII. 184. b. Cuiv re de rofette.
X IV . 370. a , b. Cuivre de la Chine appellé tintenac. X V I .
338. b. Cuiv re pour faire le verd-de-gris. X VH . 5,5. a.
C u iv re de Corinthe* IV. 547. a , b. Diverfes combinaisons
du cuivre. Caufe de fa rouille. I. 234. a. Expériences fur ce
métal. Suppl. II» 17» L Comment on peut le changer en
argent. I. 286* a. Comment on le blanchit.,II. 272. b. Le
cuivre mêlé avec la blende prend une couleur de laiton»
2,81. a. Tranfmutatiori apparente du fer en ■ cuivre. II. 812.
b. X V II . 714* b. Fleuve d’Allemagne auquel on attribue la
vertu d’opérer cette tranfmutation. V I . 070. a. Fufion du
fer avec le cuivre. 49.6. b. Le cuivre confidéré comme fondant.
915. b. L e cuivre facilite la fufion du fer. 916. L'Comofé
blanc qui réfulte du cuivre traité avec l’arfenic. Ibid.
e zinc eft un fondant du cuivre. 917. h. Effet qui réfulte
du cuivre & du plomb mis avec le nitre dans l’état d’igni-
tion. X L 156. b. Sel produit de la combinaifon de l’acide
marin & du cuivre. X IV . 923. a. Sel formé avec l’alkali
volatil & le cuivre. 910. a. Maniéré d’unir le cuivre à l’argent.
X V I . 444. a. L e cuivre jauni par le zinc. X V II . 7 1 6.
b. Différentes compofitions faites par le mélange du zinc
avec le cuivre. Ibid. L ’arfenic donne, au çuivre l'apparence
de l’argent. I. 713. a. L e mélange de la calamine avec le
cuivre eft un des phénomènes de Chymie les plus r en ia i
quables. IL 5 39. b. L a glace fond plus v ite fur le cuivre
que fur aucun autre métal. V U . 68-3. a. Divifion du cuivre
& fa féparation de différentes fubftances. Cendre de cuivre.
II. 8x4. b. Divifion d’un grain de cuivre diffous dans de
l’efprit de fel ammoniac. IV . 1073. a. Opération de féparer
du cuivre l’argent qu’il peut contenir. IX. 563. b. X. 433.
b. Reprife du cuivre dans l’opération du départ de l’or 8c
de l’argent. IV . 854. b. Verd tiré des mines de cuivre. XV II .
34. b. Sur J,e t i-ivre, v o y e fW iw s , ( Chymie ).
Cuivre, ÇEcon. dôme fl. Mèdec. ) l’ufage de ce métal pour
les uftenfiles de cuifine condamné par plufieurs phyficiens.
Diverfes confidérations qui doivent en faire proferire l’u-
fage. Batterie de fer fubftituée à celle de cuivre. Effets pernicieux
que les vapeurs cuivreufes ont caufés dans le bourg
de Ville-Dieu-les-roëles en baffe - Normandie. Suppl. U.
663. a. Funeftes effets caufés par des bois peints en verd
dont on avoit chauffé des fours. Ibid. b.
Cuivre. ( Mèdec. ) Cuiv re b rûlé, préparation pharmaceutique.
I. 135. b. D e l’étamage du c u iv re , voyez Étamer.
Etamage du cuivre avec l’argent. Ibid. Des uftenfiles de
cuifine en cuivre. Suppl. I. 830. a , b. Le cuivre confidéré
comme propre à empoifonner. Suppl. IV . 462. b. L’étamage
ne met pas à couvert des dangers du cuivre. V I. 14. a.
Cuivre. ( Antiq. ) Les anciens préféroient le cuivre au
fe r dans les bâtimens. Suppl. U. 869. b. Médailles de cuivre.
X .2 4 3 . a , b.
C uivre de Corinthe, (.Métall.) fable qu’on, a racontée
fur l ’origine de ce cuivre. G’étoit une compofition faite par
a r t , dont le/ fecret étoit perdu avant l’embrâfement de
Corinthe par les Romains. IV . 347. a. O n a cru que les
premiers vafes du temple de Salomon étoient faits de ce
cuivre. Prix 8c rareté de ce métal. Epigramme de Martial
fur ce fujet. Diftinétion. de trois efpeces de ce cuivre. Les
médailles qu’on nous donne pour cuivre de Corinthe n’en
font pas. Ibid. b. Voyez CORINTHE.
C Ü IV R O T , outil d’horlogerie. Dcfcription & ufage. Cui-
vrot à. vis. Son ufage. IV . 347. b.
CUJÜS. Obfervations fur. cet adjeéliflatin. X IV . 60. b.
CU L-D E-LAMPE, {Archit.) IV . 348. «.
C ul-de-lampe, ( Gravure) efpece d’ornement: d’où lui
vient ce nom. Différentes grandeurs de ces ornemens. Comment
les imprimeurs en compofent. IV . 348. a. Voy. F leu ron.
C ul-de-four. {.Coupe, des pierres} ÏV . <48. a.
Culrdc-chapeau. IV . 348. a.
CUL-DE-POELE, {Jardin.) IV . 548.»!.
CUL-DE-SAC, ( Jardin. ) IV . 54s. a.
C U L
C ul-DE-v er r e , ( Marée h. ) IV . 348. ai
Cul de Chalans, terme; de riviere. IV . 348. b.
Cul pendant, terme.de riviere. IV . 348. b.
CU L A G E * ( Jurifp. ) d roit que certains feigneurs exigeoienc
de leurs vaflaux & fujets qui fe marioient. L e feigneur de
S» Martin le-Gaillard,comte d’Eu; les feigneurs de Sonloire*,
avoient un droit femblable. Cette coutume introduite pas
Evert roi d’Ecoffe-, 8c abolie par un autre roi d’Ecoffe,
Marcolm III. Révolte caufée en Piémont par l’effet de ce
droit injufte 8c honteux. Droits qui femblent tirer leur origine
de celui du culage. Droit qu’exigeoit l’évêque d’A miens
pour permettre aux nouveaux mariés de coucher avec
leurs femmes les premières nuits de leurs noces. IV . 348. b.
V o y e z Coutume louable, Défloration, Marchet, Prélibat'ton9
Chevet, Nocesi
C U L A S S E , {A r t ill 6* Fonderie} IV . 349. a.
Culaffe, terme d’arquebufier. IV . 349.41.
CULASSE, {Fabrique des armes, fufil de munition) deferip-'
tien de cette piece qui ferme l’orifice inférieur du canon
de fufil. Suppl. II. 663. b. Voye^ pl. I fabrique des armes.
Suppl
Culaffe, comment on l’adapte au canon du fufil. Suppl. HL
187. æ, ht
Culaffe, terme de diamantaire. IV . 349. a.
CU L -B L A N C , ( Ornith. ) defeription de cet oifeau. IV -
349- ,
Cul-rouge, v o y e z Epe ich e»
CU L E B R IL L Â , efpece de Vef corinii en A friq u e , voyeç_
V er de G uinée. X V II . 41. a.
C U LM IN A T IO N , {Aflronom.) paffage d’une étoile ou.
d’une planete par le méridien. M oy en de trouver le moment
où une étoile paffe par le méridien, par l’ufage de. deux fils
qui coupent perpendiculairement une méridienne. Méthode
pour trouver le tems où une étoile doit culminer, fon afeen-
fion droite 8c le lieu du foleil dans l’écliptique étant donnéSé
IV . 349. b.
C U L O T , ( Chymie ) ufage du culot. IV . 349. b.
Culot, faire refluer les culots. X IV . 192. ê.
Culot,fignification de ce mot en architecture chez les artificiers
, en terme de fonderie, de jardinage, de miroitier,
d’o rfevre en grofferie. IV . 330. a.
C U L O T T E , différence entre culotte* caleçon & haut de
chauffe. Suppl. II. xx6. a. Culotte de Suiffe. Ibid. Sorte de
culotte qu’on appelloit royale. X IV . 418. a. Brayette de la
culotte. Suppl. 11. 31. b. Maniéré de couper une culotte de
peau, vpye^ la troifieme planche du bourfier, vol. II. Manier©
de faire des culottes. Suppl. IV . 927. b.
CU LPR1T , ( Jurif. Hifl. ) terme ufité en A ng leterre, en
matière criminelle. En quelle occafion ce mot eft prononcé , 8c
quel en eft le fens. IV . 330. a.
C U L T E , diftinâion du culte intérieur & du culte extérieur.
Le culte intérieur eft une fuite des lumières de la
raifon, 8c découle d’un inftinft de la nature. IV . 330. a.
Fondement de ce culte. Jefus-Chrift eft venu pour le rétablir
dans le m onde. C ’eft celui que les patriarches ont pratiqué.
Epoque de fa décadence. Origine du culte extérieur: celle
des temples, des prêtres, des cérémonies. L ’origine du cuit©
extérieur étoit très-pure 8c très-innocente ; mais b ientôt on prit
les fymboles pour la chofe même. Chaque peuple fe fit un
culte à fa guife, défordres qui fuivirent de-là. Mais de ce qu’il
y a d’étranges abus cfens la pratique, du culte extérieur, il
ne faut pas conclure que ce culte foit à rejetter. Son uti-,
lité 8c fa néceflité. Ibid. b. Q uels font les tems 8c les cir-
conftances où l’on peut fe difpenfer des aftes d’un culte extérieur.
Le fage ne doit ni abjurer le culte de religion qu’il
approuve dans l’ame, ni troubler celui des autres. Toutes les
nations chrétiennes pratiquent foigneufement un culte extérieur.
Q u el eft le plus raifonnable 8c le plus digne de l’homme.
Culte de latrie, d’hyperdulie,■ de dulie. Ibid. 331. a.
C ulte , ( Hifl. anc. ) obfervations fur les cultes des G recs
8c des Romains. X IV . 87. a, b. Celui des Arabes étoit accom- '
pagné d’allégreffe; Suppl. I. 303. a. Les Etrufques introdui-
firent dans le culte les jeux 8clamufique. Suppl. II. 899. bi
Les inventeurs des cultes confondus quelquefois av e c les
divinités qu’ils avoient accréditées. II. 3 24. a. D ifférence entre
le culte des dieux 8c celui des héros. VIII. 182. b. Les anciens
Romains rendoient leur culte aux dieux la tête couverte.
XV II . 423. a. Des danfes dans le culte. IV . 623. b;
V o y e z Idolâtrie, Offrande , Sacrifice, gTemple, 8cc.
C ulte , ( Théolog. 6* Morale ) pourquoi les hommes d o iven
t au Créateur leur culte 8c leurs hommages. IV . 660. ki
Deux fortes de cultes dus à D ie u , l’intérieur 8c l’extérieur ;
leur néceflité démontrée. X IV . 80. b, 8cc. Des cérémonies-
dans le culte. II. 839. a , b. Pourquoi la mufique a été employée
dans-les différens cultes. X V . 741. a. D u chant dans
le culte. Voyez C h a n t . Réflexions contre l’ufage des ftatues
dans le culte. X V . 498. a. Contre la magnificence dans le
fervice divin. XV II . 860. b. Réforme propofée dans certaines
parties du culte extérieur. V I . 368» b. Il n e faut jamais
C U L
parler avec irrévérence du culte du peuple chez lequel on
vit. VIII. 909. -b. V o y e z Liturgie, Temple, Office, Religion.
Culte des images. V o y e z IMAGE.
Culte des faints, réflexions fur ce fujet. X IV . 321. b. X V I I . |
463. b. 266. a. Sur le culte des martyrs. II. 619. b: 620. <1*
Cuhe de dulie. V . 163. b. , •
Culte de la fainte Vierge. XVII* 263. b. 266. a.
C U L T IV A T E U R , (Econ. ruftiq.) opérations des cultivateurs
intelligens. Réflexions fur la meilleure culture des ter-
res. Suppl. IL 663. b,
Cultivateur , v o y e z F ermier. Les cultivateurs doivent
avoir entrée dans l’affemblée des états. X IV . 143. a , b. Ils
furent avilis fous l’ancien gouvernement féodal, Suppl I. 2 x 3.
b. protégés par Charles IX , Henri III 8c Henri IV . Suppl.
I . a i 6. a. 8c par Louis X IV . Ibid. b. Ouvrage intitule le
gentilhomme cultivateur. 217. b.
Cultivateur, inftrument d’agriculture. Sa defeription 8c fon
ufage. Suppl. II. 666. a.
CU L T IV E R , trois chofes effentielles h la bonne culture
des plantes. Quelles font celles qui doivent être renfermées
en hiver dans des ferres. IV . 331. a. Soins que
demande la culture de ces plantes délicates ; celui qu’on doit
prendre des orangers lorfqu’ils font enfermés; foins qu’il
faut donner aux fleurs ; culture des potagers. Quelques obfervations
fur la culture des figuiers, des ormes, tilleuls, marronniers
, de la charmille, des parterres, du g a z çn , des bois 8c
pépinières, des verg ers, des efpaliers 8c plates-bandes, des
cerifiers, des châtaigniers, &c. Ibid. b.
CU L T U R E des terres. ( Comrn. Polit. ) Q u e l eft l’objet, la
Jierfeélion de l’agriculture. L ’agriculture eft la bafe du commerce
: c’eft l’oubli de ce principe qui fait fouvent regard
der avec indifférence à un négociant l’aifance ou la pauvreté
du cultivateur, qui porte les propriétaires des terres à envier
au commerce fes avantages, ou à féparer l’intérêt de leur
domaine, de l’intérêt du laboureur. L’agriculture rie fera envi-
fagée ici que fous un point de vue politique. L’occupation
qui remplit nos befoins les plus preffans, doit nous être auffi
la plus chere. L’agriculture eft le premier moyen de nous
les procurer. Une fociété aura autant de cito yens , que la
culture de fon territoire en pourra nourrir 8c Occuper»
Ufage de la fufabondance de denrées. Effets de la vente de
ces denrées pour la fociété. IV . 332. a. Les produirions naturelles
dont le befoin eft le plus p reffant, exigent des encou-
tagemens de préférence. O n peut juger de la force d’un état
par la population de fes campagnes. L’agriculture fans le
commerce n’atteindroit jamais à fa perfeftion. Exemples qui
le prouvent. Celui de l’Angleterre. Elle avoit fu iv i, comme
prefque tous les autres peuplés, l’efprit des loix romaines
fur la police des grains. Ibid. b. En 1689 , l’Angleterre
ouvrit les y eu x fur fes véritables intérêts , 8c pour fe faciliter
la concurrence des pays les plus fertiles, le gouvernement
accorda une gratification à la fortie des grains, lorf-
qu’ils n’excedent pas les prix fixés par la l o i , 8c défendit
l ’introduiffion des grains étrangers , tant que leur prix courant
fe foutient au-deffous de celui que les ftatuts Ont fixé.
Gratifications de fortie que reçoivent le froment, le feigle,
l’orge* Gomment l’événement a juftifié cette fage méthode.
Ibid. 333. a. Progrès qu’a faits l’agriculture chez les Ang lo is ,
terres défrichées. Sommes auxquelles font montées les gratifications
dans certaines années. Q u e l riombre d’hommes
l ’agriculture peut avoir occupés 8c nourris dans ces mêmes
années ; 8c c e la, au défavantage d’un même nombre d’hommes
parmi les acheteurs. Cependant le principe fur lequel
la police des grains eft établie en Angleterre n’eft pas fans
défaut dans fon exécution, «ni applicable à tous les pays.
Par ce principe, l’état eft chargé en certaines circonftances
d’üne dépenfe inutile qui porte fur tous les fujets indiftin-
élement. Ibid. b. La gratification ne devoit donc être que
momentanée, 8c réglée d’après les circonftances, fur le prix
des. grains dans les pays qui en vendent en concurrence.
Cette gratification ne tombe pas toujours auffi immédiatement
au profit des laboureurs qu’il le fembleroit d’abord.
Par un effet de la trop grande concurrence extérieure,
L’Angleterre fournit aux étrangers du pain à meilleur marché
qu’aux fiens propres. Ibid. 334. a. On répliquera que
par ce moyen l’Angleterre décourage l’agriculture dans les
autres pays ; mais ce raifonnement eft plus fpécieux que
fo lide, fi le prix commun des grains en Angleterre eft affez
haut, pour que les autres peuples n’y aient recours, que
lorfqu’ils éprouvent chez eux de grandes diminutions de
récoltes ; ce qui eft de fait à l’égard de la France. La fubfi-
ftance de notre peuple commence h devenir difficile, lorf-
que l’Angleterre nous fournit du blé à fon prix commun.
Raifon de cette différence fur le prix des deux royaumes.
Ibid. b. L e principe employé par les Anglois pourroit donc
être tres-avantageux h la France; mais la maniéré d’opérer
doit être différente. Confidérations qui montrent d’un côté
la neceffité de maintenir à bas prix parmi nous la denrée la
plus néceffaire à la fubfiftance, 8c d’un autre c ô té , de ne
C U L 451
point 1 abaiffer tellement que le cultivateur fbit découragé
par fon gain. Ibid. 333. a. Comment la police générale de l’état
peut conduire à ce jufte milieu. Le premier moyen eft
d’établir une communication libre au-dedans entre toutes les
provinces. Parmi tous les maux dont la prohibition entre les
fujets eft la fource , l’un des plus confidérables eft le tort
qu’elle fait à la balance générale du commerce. L’inégalité
des faifons 8c des récoltes, ne produit pas auffi fouvent l’inégalité
des revenus, que le fait celle de la balance. Inconvé-
niens 8c difficultés qui peuvent empêcher la pratique du
moyen qui vient d’être indiqué. Ibid. b. Il s’agit d’appliquer
un remede convenable à ces inconveniens ; 8c comme tous
les membres d’un état font en fo cié té , le remede doit être
général. M. Duhamel l’a trouvé dans fon traité de la con-1
fervation des grains. Première opération néceffaire pour
entretenir 1 abondance* c’eft la multiplicité dès magafins de
ble particuliers: axiome connu de tout le monde, la denrée
eft à bas p rix , lorfqu’il y a plus d’offreurs que de demandeurs
, 8c alors le recouvrement des revenus publics 8c particuliers
languit ; il faut ouvrir fes ports aux étrangers , pour
augmenter le nombre des demandeurs. Une mauvaife récolte
furvient ; les étrangers nous revendent cher cette même denrée
dont nous leur avons abandonné le monopole. Comment
l’établiffement des magafins leve ces inconvéniens, 8c nous
procure les mêmes avantages. Ibid. 536. a. L’exécution d’une
idée fi fimple ne peut rencontrer que trois difficultés ; la
contradiâion des lo ix , le préjugé contre la garde des blés ,
le défaut de confiance»
Obfervations par rapport aux loix : celles qui gênent le
commerce intérieur font incompatibles avec la confervation
de l’agriculture. La loi qui défend de garder dés grains plus
de trois ans , a dû opérer le contraire de ce qu’e lle 's ’étoit
propofé. Q u el a été le mo tif de cette loi. Richeffe du p ré-
fent que M. Duhamel a fait à fa patrie en levant l’inconvénient
que cette loi a voulu prévenir. Ibid. Erreurs
8c préjugés qui s’oppofent au projet propofé : moyen de
les détruire. Progrès que nous avons faits vers les bons principes
fur le magafinage des bleds. Gratification qu’il con-
viendroit d’aêcorder à ceux qui conftruiroient des magafins
d’une certaine quantité de g rains, fuivant la nouvelle méthode.
L e défaut de confiance eft la troifieme difficulté qui
pourroit fe préfenter dans l ’exécution. Sur quoi ce défaut
de confiance a pu être fondé. Ibid. 337. a. Moyen de le v e r
cet obftacle. Pour commencer 8c donner l’exemple , peut-
être feroit-il utile d’obliger le s diverfes communautés des
marchands 8c d’artifans dans les v ille s , à entretenir chacune
un g renier, ou d’en réunir deux ou trois pour le même
objet. Peut-être enfuite l’efprit de charité tourneroit-il d*
ce côté une partie de fes libéralités. Affurance que le cultivateur
peut avoir d’un débouché eonfidéfable dans les années
d’abondance. Suite de taifonnemens qui montrent qu’il
doit y.,avoir des permiffions d’exporter les grains , pour parvenir
à s’en procurer une quantité fuffifante au befoin , 8c
établir l’équilibre fur les prix. Ibid. b. Moyen de déterminer
la quantité qui doit fortir. Il paroîtroit que le prix de 16 liv .
3 fols le fetier de froment feroit le dernier terme auquel on
pourroit en permettre la fortie pour l’étranger. Propofition
qu’on devroit fùivre à l’égard du méteil , du feigle 8c de
l ’orge. Ibid. 338. a. Bénéfice que pourroient efpérer les fpé-
culateurs, lorfque le froment feroit à 14 liv. le fetier dans
un tems où les greniers feroient remplis. A c e même p rix , le
laboureur qui n’eft pas en état de garder trouveroit encore
affez de profit dans fa culture pour la continuer 8c l’augmenter.
Û eft à fouhaiter que jamais le froment ne foit acheté
au-deffous de ce prix , lorfque l’impôt fur les terres eft à
3 fols pour liv . <S*c. La concurrence intérieure 8c extérieure
eft feule capable de garantir les grains de cet aviliffement ,
tandis qu’elle conferveroit aux autres ouvriers l ’efpérance de
ne jamais payer le froment au-deffus de 21 à 22 liv. le fetier.
A u prix qu’on vient de propofer, l’état n’auroit plus befoin
de donner des gratifications pour l’exportation........Mais il
feroit très-convenable de reftreindre la faculté de l’exporta
tion des grains aux feuls vaiffeaux françois 8c conftruits en
France. Ibid. b. Objeétion tirée de ce que dans le cas où les
capitaux feroient rares dans le commerce, ce feroit priver
le cultivateur de fa reffource. Réponfe à cette objeétion. La
réduftion des prix de nos ports 8c de nos frontières fur les
prix propofés, relativement aux poids 8c mefures de chaque
lieu , eft une opération très-facile 8c encore plus avantageufe
à l ’état. A l’égard des grains étrangers, c’eft une bonne police
d’en prohiber l’im portation, pour favorifer fes terres.; 8c la
prohibition peut toujours être le vé e , quand la néceflité l’ordonne.
C e qui n’empêche pas que les navigateurs faffent commerce
de ces grains étrangers en établiffant des ports francs,
&c. Il eft effentiel de conferver notre main-d’oeuvre à bon
marché, tant que l’intérêt de notre argent fera haut ; Ibid.
339. a. 8c que nos foldats 8c matelots puiffent fubfifter avec
leur paie médiocre. Comment on peut comparer l’aifance
des uijetÿ de deux états , 8c mettre à cet égard les uns au