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Angleterre. IV . x 6 i . b. &c. Maniéré d’engrais particulière
aux Lithuaniens. IX. 59a. a. Sorte d’engrais appellé tangue,
employé par les riverains de la bafle-N0rmandie.XV.885. b.
Les principes nitreux que renferment les engrais en font toute
la bonté. Suppl. III. 215. a. b. Engrais d’un pré de terre forte,
dont la pente eft médiocre. Suppl. I. 5 2- b. En quelle ftifon
l’engrais doit être mis fur les près artificiels. 329. b. Engrais
les plus propres aux terres à bled. Suppl. III. 2.14. b. Engrais
à employer pour que les infeâes n’endommagent .point les
bleds. Suppl. 1. 925. a. La qualité de l’engrais des vignes influe
fur le goût du vin. X V II . 283. b. Engrais convenable aux
jardins, Suppl. III. 501. b. aux poiriers, Suppl. IV . 459. a.
aux pommes de ter re , 480. b. aux pommiers. 501. b,
EN G RELU RE, ( Dentelle ) pied de la dentelle. Autre ef-
pece d’ouvrage qui porte ce nom. Ufage qu’on en fait. V . 687. a.
ENGRENAGE. ( Horlog. ) La perfeâion des engrenages
eft d’une grande importance. Il faut éviter dans un engrenage
deux défauts, l’un qu’il foit trop fo r t , l’autre qu’il foit trop
»fbible. Ibid. a. Inconvéniens de ces deux défauts. V . 687. b.
Engrenage, chute dans un engrenage. III. 404. b. Principes
fur lefquels l’engrenage du pignon 8c de la roue doit être
fait. IV . 841. a. b. 842. a. b. 843. a. b. Obfervations fur la
perfection des engrenages , & fur les moyens de rendre
uniformes leurs rrottemens. V II . 352.a . Ulages des engre-
nages.XIV. 238. a. Voyeç planch. d’horlogerie. IV. vol. PI. 19.
Engrenage. (Machine à ) Une roue étant donnée de pofi-
tâon , trouver tous les points fur lefquels le centre d’une
autre roue étant placé , elles feront l’une avec l’autre un
engrenage déterminé ; c’eft le problème qu’on réfout par le
moyen de cette machine à engrenage. Defcription 8c ufage
de cet infiniment. V . 687. b.
Engrenage des roues dans les lanternes des grandes machines:
moyens d'en adoucir le frottement. V i l . 345. b.
ENG-SHEN, montagne du canton de Berne : fontaine
remarquable de cette montagne. VII. 98. a.
EN HARMON IQU E. (Mujîq. ) L’un des trois genres de la
mufique des Grecs. Explication de ce genre. Il étoit le plus
doux des trois. Q u i en fut l’inventeur. Son extrême difficulté
le fit bientôt abandonner des muficiens. Nous avons encore
aujourd’hui un genre enharmonique entièrement différent de
celui des G rec s: en quoi il conufte. V . 688. a. Comme ce
genre eft peu connu, l’auteur l’explique ici dans un certain
détail. Q uart de ton enharmonique. Progrèffions d’où ré-
-fultent, félon M. Rameau, le genre diatonique 8c le genre
chromatique. Ibid. b. D iatonique enharmonique. Chromatique 1
enharmonique. Comment on forme ces fortes de chants. Ibid.
689. a.
Enharmonique, genre, des anciens. V II . 5 9 5 .b. Genre enharmonique
des modernes. 596. a. Obfervations fur le fyf-
tême enharmonique des Grecs. Ibid. b. Diftinâion de trois
efpeces de genres enharmoniques. Ibid. Diefes enharmoniques.
iV . 972. a. Relation enharmonique. X IV . 63. b. Triade enharmonique.
Suppl. IV . 976. b. Tétracorde enharmonique.
V IL v ol.despl. Mufique.Pl. 13. Echelle enharmonique.PI. 14.
EN HYD RU S. ( Minéral. ) Etymologie de ce mot : Pierre
d’aigle qui contient de l’eau. Sa defcription. Il y en a en
Angleterre 8c ailleurs. V . 689. a.
EN JAM BEM ENT , ( Poèfie) conftruâion vicieufe , principalement
dans les vers alexandrins. Il faut fur-tout éviter
d’enjamber du premier hcmiftiche au fécond , 8c d’une fiance
à l’autre. L’emjambement eft autorifé dans les vers de dix
fyllabes. C ’eft à Malherbe le premier à qui l’on doit la cor-
reélion de ce défaut : Boileau cité. V . 689. b.
Enjambement dans les vers français. X V lI . 160. b.
ENIF , ( Aftron. ) étoile de Pégafe. Son afcenfion droite,
fa déclinaifon. Suppl. II. 806. b.
ENIGME. ( Littér. ) A cception de ce mot chez les anciens 8c
les modernes. V . 689. b. D ’où dépend la bonté de nos énigmes.
C e t exercice ne doit être regardé que comme une puérilité.
Origine du langage énigmatique. Les rois d’orient fe faifoient
un mérite de compofer 8c de réfoudre des énigmes. Exemple
tiré de l’écriture: l’énigme propofée par Samfon. V . 690. a.
Cette énigme n e feroit point dans nos réglés. On ne cher-
choit qu’à attraper ceux à qui l’on préfentoit des énigmes à
expliquer. Le v oile myftèrieux de cette fageffe la rendit le
plus eftirné de tous les talens. L’ufage des hiéroglyphes contribua
beaucoup à conferver les énigmes en vogue. Elles
difparueent dans le iyV fie c le . Le. P. Meneftrier en a publié
un traité particulier. Il faut bien fe garder de confondre les
énigmes av e c ces fameux problèmes de géométrie tranfcen-
dante, q u i, fur la fin du même fiecle, exercèrent des génies
d’un ordre fupérieur. Ibid. b.
Enigme. Obfervation fur celle de Samfon. X V I I . 792. a.
I ^ g ^ ^ M E N T . {Morale) ‘Eloge de ce caraâere. Suppl.
EN IVR E R , principe de la qualité enivrante de l’efbrit
ardent. Eaux minérales qui poflèdent cette qualité à un certain
degré. X V II . 287.^1. Principe de la qualité enivrante des
liqueurs fpiritueufes : comment elles produifent cet effet.
E N O
6S1. a. b. 682. a. b. Moyens imaginés pour châtrer la vertu
enivrante du vin. 683. a.
E N K IO P IN G , Enecopia, ( Ge'ogr.) ville de Suede. Obfervations
hiftoriaues fur ce lieu. Suppl. II. 806. b. '
EN K IS T É , ( Chir. ) ce qui eft renfermé dans une membrane
en forme de poche. Tumeurs enkiftées, abcès enkiftés. Etym.
de ce mot. Cette membrane n’eft pas nouvellement formée
dans la partie. D e quelle maniéré commence le kifte. Les
anciens avoient découvert que, pour la guérifon de ces tumeurs
, il faut extirper la poche ou le fac qui contient la
matière. Quelle en eft l’opération. Procédé plus doux qu’il
faut fuivre , fi le kifte n’eft pas trop épais. Mémoires donnés
par M. Houflët fur les pierres enkiftées dans la veflîe. V .
691. a. Figure qui répréfente une telle pierre. Ibid. b.
E N L A Y E R , déférer le ferment. ( Jurifpr. ) Ancienne coutume
oit ce terme eft employé. D ’où il dérive. V . 69 t . b.
EN LEV EMEN T d’une chofe mobiliaire remife en main
tierce. V . 724. b. Enlèvement, rapt. XIII. 809. b.
EN LEV ER/« chauderons, terme de chauderonnier. V . 691 .b.
En lever , terme d’éperonnier. V . 691. b, .
En l e v e r , terme de ferrurier. V . 691. b.
En lever la meute. ( Vénerie) V . 691. b.
EN N É A D É C A T E R ID E , ( Chronol. ) C y c le de dix-néuf
années folaires. Etym. de ce mot. T e l eft le cycle lunaire inventé
par Méthon. Quelques anciens peuples fe font fervis
de l ’ennéadécateride pour accommoder les mois lunaires avec
l’année folaire. D e l’ennéadécateride des Juifs. En quoi elle
différé de la Julienne. V . 692. a.
EN NÉAGON E. ( Géorn. ) Etym. de ce mot. Maniéré de
tracer dans un cercle un ennéagone régulier. V . 692. a,
EN N E EM IM E R 1S , {Bell. lett. ) efpece de céfure d’un v ers
latin. Définition 8c exemple. V . 692. b.
ENNEMI. ( Droit des gens.) On peut tuer innocemment un
ennemi, tant l'elon la juftice intérieure des nations, que félon
les loix de la confcience. On ne fauroit trop limiter 8c adoucir
les droits cruels de la guerre. Réponfe à la queftion s’il eft
permis de tuer les vieillards, les femmes 8c les enfans des
nations ennemies. Les loix de la guerre même demandent
que l’on s’abftienne du carnage, 8c que l’on ne répande pas
du fang fans une preflante nèceflité. L e droit de la guerre
ne v a pas au-delà de notre propre confervation. V . 692. b.
Les droits de la guerre ne s’étendent pas jufqu’à autorifer
8c à fouffrir les outrages contre l’honneur des femmes. Les
moyens d’ôter la v ie à un ennemi ne font point indifférens,
8c il en eft qu’il faut regarder comme une exécrable lâcheté.
Aucun homme, aucun fouverain qui aura la confcience un
peu délicate , ne fe fervira de la main d’un traître pour
exécuter un affaflïnat dans la guerre. U n’eft pas plus permis
de manquer de foi à un ennemi : fentence de Silius
Italiens : réflexions de Cicéron 8f de Quintilien fur ce fujet.
Ibid. 693. a. Quant aux bornes qu’il faut mettre aux droits
de la guerre fur les biens d’un ennemi, voye[ D é g â t .
Ennemi , ( Morale ) nos devoirs envers nos ennemis : il
n’eft pas permis de leur manquer de foi. V . 693. a. U n’eft
jamais permis d’étouffer le principe de bienveillance envers
un ennemi. X V . 251. a. 253. b. Maximes de l’évangile fur
l’amour des ennemis. X V I I . 545. a. 546. b.
En n em i , {Peint.) couleurs ennemies. Les habiles peintres
fe font quelquefois un jeu de les affocier. V , 693. b.
ENNIUS. Article fur ce poète. X IV . 428. b. &c.
ENNUI. ( Moral. Philofi) L’ennui eft le plus dangereux
ennemi de notre être. La douleur a quelque chofe de moins
accablant. L’origine de l’ennui vient de ce que l’ame n’eft
point affez remuée. L ’un des plus grands befoins de Pâme
eft d’être occupée, ou par les objets extérieurs , ou par des
fpéculations intérieures. La première maniéré, plus facile que
la fécondé, eft l’unique reifoùrce de la plupart des hommes
contre l’ennui. Mouvemens divers 8c multipliés qu’ils fe
donnent. V . 693. b. Quand dégoûtés de ce qu’on appelle le
monde , ils prennent la.réfolution d’y renoncer, il eft rare
qu’ils puiffent la tenir. Les hommes font encore plus légers
qu’ils ne font difiimulés. Ils fouffrent encore plus à v iv re
fans pallions , que les pallions ne les font fouffrir. L ’ame
trouve pénible 8c fouvent impratiquable la fécondé maniéré
de s’occuper , qui eft de méditer 8c de réfléchir. Il n’eft
perfonne qui n’ait éprouvé l’ennui de cet état où l’pn n’a
pas la force de penfer à rien, 8c la peine de cet autre-, o ù ,
malgré fo i, l’on penfe à trop de choies. Moyens d’apprendre
à méditer. Ibid. 694. a. Les perfonnes propres à vivre a vec
elles-mêmes font bien rares. Remede contre l’ennui, prati-
quable 8c à la portée de tout le monde ; les travaux du
eprps réunis à la culture de l ’efprit. Il faut éviter l’inaétion
8c l’oifiveté , tant par remede que pour fon propre bonheur.
Le travail porte fa récompenfe dans tous les états de la vie.
La puiffance, la grandeur , la fa v eu r , le rang , le crédit.,
les richeffes ne peuvent nous préferver de l’ennui. Ennui
qu’éprouvoit madame de Maintenon. Ibid. b.
E N O CH , liturgie rédigée par-Enoch. IX. 596."«. Du livre
d’Enoch cité par S. Jude. 608. a.
EN OM O T IE
E N Q
E N OM O T IE , {Milicedes anciens Grecs) Suppl. III. 45. a.
EN O N C IA T IO N . ( logiq. ) Les philofophcs fcholaftiques
diftinguent trois opérations de l’efprit ; l’appréhenfion , l’énonciation
8c le raifonnement. Enonciation fignifie proportion.
V . 695* a-
Enonciations. Efpeces de propofifions ainfi nommées. IV . 81 .b.
E N O P T E , ( Hift. anc.) infpeâeur dans les repas, qui
veilloit à ce que chacun bût egalement. V . 693. a.
EN O P TR OM A N T IE , ( Divin. ) divination par le miroir.
Comment les Theflaliens donnoiem leurs réponfes par l’énop-
tromantie. V . 695. a.
EN O R CH IS , ( Minéralÿg. ) pierre dont la figure reffemble
aux tefticules. Defcription de cette forte de pierre. V . 695. a.
EN Q U ER E , ( Blafon ) armes à enquere. Etymologie de
ce mot. Suppl. II. 807. a.
EN QU ÊTE . ( Jurifpr. ) Il y avoit autrefois enquêtes en
matière criminelle 8c en matière civile ; aujourd’hui on ne
donne ce nom qu’aux informations de cette derniere efpece.
L’ufage des enquêtes eft de tous les tems 8c pays. Enquêtes
verbales 8c enquêtes par écrit. Les formalités pour ces dernières
ont été réglées par l’ordonnance de 16 6 7 , 11(1 x x i i .
Réglés de jurifprudence fur cette matière. V . 695. b. Adjoints
aux enquêtes Crées en x 578, 8c fupprimés en 1 6 6 7 , 8cc. Suite
des réglés de jurifprudence concernant les enquêtes. Ibid.
696. a. b. Auteurs qui ont traité de cette matière. Ibid. 6 y j. a.
Enquête, voy ez information. En quoi les enquêtes different
des interrogatoires. V II I. 83 5. b. Converfion d’information en
enquête. IV . 166.b. Rapport d’enquête. X III. 799. b. Chambres
des enquêtes. XII. 29. b. Préfidens des enquêtes. II. b. Doyen
des enquêtes. V . 95. b. Con fliâ de jurifdiâion entre la grand’
chambre, 8c une chambre des enquêtes : entre deux chambres
des enquêtes. III. 837. a.
Enquête d'examen à futur, étoit celle qui fe faifoit d’avance
8c avant la conteftation en caufe, même avant que le procès
fût commencé , lorfqu’on craignoit le dépériffement de la
preuve. Loix du droit civil 8c du droit canonique fur lef-
quelles cette forme de procéder avoit été appuyée: elle le
fut aufli par les anciennes ordonnances. Comment on procé-
doit dans cette forte d’enquête. Raifons qui l’ont fait abroger
en 1667. Auteurs qui en parlent. V . 697. a.
Enquête , ou information. V . 697. a.
Enquête juftificative. V . 697. a.
Enquête d’office. Exemple de cette forte d’enquêtes. V . 697.
a. Elles font quelquefois qualifiées d’information. L e terme
d’enquêtes d’omee n’eft guere ufité qu’en matière civile. C e
qu’ordonne fur ces enquêtes l’ordonnance de 1667. Ibid. b.
Enquêtes du parlement. V . 697. b.
Enquêtes ou pièces. V . 697. b.
Enquêtes ou procès, ces termes étoient autrefois (y nonymes :
exemples qui le prouvent. V 697. b.
Enquêtes de fang, fignifioit autrefois information en matière
criminelle. Ordonnance de Philippe V . qui en parle. V . 697. b.
Enquête fecrette. V . 697. b.
Enquête fommaire. C e que porte fur ce fujet l’ordonnance
de 1667. V . 697; b.
Enquêtes par turbes. En quel cas les cours ordonnoient cette
forte d’information , 8c pourquoi on l’appelloit ainfi. Ces
enquêtes ne pouvoient être ordonnées que par les cours fou-
veraines. Comment elles fe pratiquoient. Pourquoi l’ordonnance
de 1667 les a abrogées. Il y en a eu cependant une
confirmée depuis. Comment on a iuppléé à cet ufage. V . 698.
a. Voye^ T urbe.
Enquête vieille. V . 698. a.
EN Q U Ê TEU R S , ( Jurifpr. ) on les appelle aufli commif-
faires-enquêteurs, ou examinateurs. V . 698. a. V o y e z com-
mijfaires au châtelet, 8c commiffaires enquêteurs.
Enquêteurs des forêts. Q u el étoit l’office de ces commiflaires.
V . 698. b.
EN RAY ER. Utilité de cette précaution dans une defeente.
V . 698. b.
ENRA Y E U R E , lien deftiné à enrayer une voiture : différentes
maniérés d’enrayer. V . 698. b.
E n r aYEURE. ( Charpente ) V . 698. b.
EN REG ISTREM EN T , ( Jurifpr. ) tranfeription d’un a61e
dans un regiftre. Objet de cette formalité. V . 698. b. Enre-
giftremens qu’on doit pratiquer dans le commerce. Enregif-
tremeiis des baptêmes, mariages, 8cc. A â e s qu’on a coutume
d’enregiftrer. Ibid. 699. a. Voye[ In s in u a t io n .
Enregiflrement des o rdonnances, 8cc. Différentes opérations
que l’on confond fous le nom d’enregiftrement. En quoi
confifte la vérification des lettres du roi. Q u el eft l’objet de
l’admiflion du nouveau réglement au nombre des minutes du
tribunal ; elle eft différente de la tranfeription fur les
regiftres. Procès-verbal d’enregiftrement. Mention de l’enregiftrement
que le greffier met lur le repli des lettres. Pourquoi
fe fait là- tranfeription fur les regiftres. C e qu’on entend
communément, lorfqu’on dit qu’une loi a été enregiftrée.
Deux objets principaux à expliquer par rapport à l’enregif-
trement: favoir la vérification & la tranfeription. D e l’origine
Tome ƒ,
E N R 597
des vérifications & du ce qui fe pratiquoit autrefois pour
donner aux nouvelles loix «autorité néceflàire pour lent
execution. Chez tontes les nations policées on a toujours
fait examiner les nouvelles loix par ceux qui étoient ch a r te
de les faire exécuter. Ufage femblable obfervè en France
en tout t,ems. C e qui fe pratiquoit à cet égard fous les premières
races. Réformation de la loi falique fous Clovis: comment
elle fe f i t , 8 c c e que porte cette loi relativement à
1 objet dont il s’agit ici. V . 699. a. Comment Childebert en
ufa, lorfqu’il fit de nouvelles additions à cette loi. Comment
furent faites les autres lo ix anciennes. Elles font mention
du confentement général de la nation. C e qui fe pratiqua,
lorfque les aflemblées générales furent devenues trop nom-
breufesj par exemple, lorfque Charlemagne voulut foire une
addition a la loi falique. Ibid. 700. a Capitulaires de Charles
le Ch au v e , qui portent qu’ils ont été faits ex confenfu populi
i conjhtutionc regis D ’où fe font formés les anciens par-
lemens tenus fous la fécondé race. Les nouvelles ordonnances
étoient alors dreffees dans le parlement même ; ce qui tenoit
lieu de la vérification 8c de l’enregiftrement. Etabliffemens
ou ordonnances de Philippe-Augufte 8c de Louis V II I. faits
en parlement avec le confentement des grands vaffaux de la
couronne. Exemples de quelques établiflemens foits par S.
Louis dans les aflemblées du parlement. Exemples femblables
que fournit le régné de Philippe III. dit le hardi. Ibid. b.
On en trouve aufli plufieurs fous les régnés de Philippe le B e l ,
de Philippe VI. dit de Valois, 8c de CharlesVI. Quelques-
uns croient que le roi Jean fut le premier qui établit que les
loix ne feroient plus délibérées en parlement, lorfque l ’on
en formoit le projet. Cependant l’ufoge de former de nouvelles
loix dans le confeil du roi eft plus ancien; il s’étoit
introduit peu-à-peu dès le tems de Pliilippe III. Mais ces
memes loix ne laifloient pas d’être délibérées en parlement,
parce que le roi y tenoit fouvent fon confeil. Ibid. 701. a.
La plus ancienne ordonnance qui n’a été que vérifiée 8c enregiftrée
en parlement, eft de 13 3 4 , fous Philippe de Valois.
Ulage établi de la leéture 8c publication qui précédé l’enregiftrement
: le premier exemple eft de 1336. Suite des
exemples d’ordonnances lu e s, publiées 8c enregiftrées en parlement
fous Charles V . 8c Charles V I . Ibid. b. L e parlement
conferva, pour les vérifications, la même liberté de fuffrages
qu’il a v o it , lorfque les ordonnances étoient délibérées dans
les aflemblées. C e qui fe pratiqua fous le roi Jean, 8c Charles,
fon fils , régent du royaume. L’enregiftrement n’eft donc
point un fimple cérémonial; fon objet eft de donner à l’ordonnance
le caraâere de loi par la vérification 8c l’enregiftrement.
Témoignages de Louis XI. 8c de Charles I X , qui
le prouvent. Les rois ont fouvent qualifié l’examen des
nouvelles ordonnances, foit en parlement , de vérification
ou enregiftrement. /éh/. 702. a. Il eft vrai que pour l’ordinaire
le roi mande" feulement aux parlemens qu’ils aient à
les foire lire , publier 8c enregiftrer; mais cela mênie fuppofe
la vérification. Les ordonnances, édits, déclarations , &c.
ne font point enregiftrés au confeil du roi , lorfqu’on les
adreffe à différentes cours ; elles font d’abord vérifiées 8c
enregiftrées au parlement de Paris, c e qui fe foit, toutes les
chambres aflemblées. Les déclarations données en interprétation
de quelques édits , font ordinairement enregiftrées par
la grand’chambre feule. Lès réglemens qui peuvent être
de la compétence de quelqu’autre cour fouveraine que les
parlemens, y font aufli enregiftrés. C e qui fe pratiquoit à
la chambre des comptes, quand on refufoit d’enregiftrer des
lettres. Les généraux des aides enregiftroient aufli les lettres
qui leur étoient adreflees. Ibid. b. La cour des aides eft pareillement
en poffeflion de vérifier 8c enregiftrer les lettres qui
lui font adreffées. L’ordonnance de Moulins, &c. enjoint aux
cours de procéder inceffamment à la vérification des ordonnances.
Les rois même ont défendu d’enregiftrer aucunes
lettres qui feroient fcellées contre la difpofition des ordonnances
: exemples. L e parlement 8c les autres cours fe font
aufli fouvent oppofés à la vérification des ordonnances, &c.
contraires aux intérêts de fa majefté 8c au bien public. Q uelquefois
les cours ont enregiftré les nouveaux réglemens avec
des modifications. Lettres à l’enregiftrement defquelles les
particuliers ou le procureur général peuvent former oppofi-
tion. Ibid. 703. a. Les compagnies qui ont une forme publique
peuvent s’oppofer à l’enregiftrement d’une loi qui paroît
bleffer leurs droits. D e la forme en laquelle fe foit l’inf-
1 cription des réglemens fur les regiftres. Il y a v o it, dès le
tems de la fécondé race, un dépôt en ch e f dans le palais du
roi dont tous les autres n’étoient qu’ une émanation. S.
Louis le fit placer à côté de la fainte chapelle. C e roi ayant
foit plufieurs ordonnances , les fit enregiftrer 8c publier au
châtelet : c’eft la première fois que ce terme enregiftrer a été
employé , pour exprimer l’infcription des réglemens dans les
aéles du tribunal : ce qu’on entendoit par inrotulare, 8t par
rotula, les rouleaux. Premiers a â es qui ont été écrits en
cahiers ou regiftres. Q u e l eft le plus ancien regiftre de la
chambre des comptes. Ibid. b. Origine du mot enregiftremtnt.
M M M mm m m