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ïiilter pour connoître toutes les merveilles qu’ on en raconte.
A<re & diftinftion des cerfs. D u rut des cerfs. Ibid. 840. a.
Defcription de la biche. Recherches d’Ha rv ey fur le myftere
de la génération, par la M l des biches. Obfervations
fft. Ibid. b. Retraite du ce r f après le rut. Attroupement
qu
tie ces animaux en hiver. Changement de Pa7 s rTimniV
Séparation , mne & chûte des
ftn c e de l’âgé du cerf par le P«d & 1 ° '
fumées. D e s portées. De U chafli Jn arf. Uni. b. D e s quêtes.
D u rerïdéz-vous. Du choix du ceff. D é k'rUeUte. D e s relais.
D u laiffé-conrre. D u lancer, t h i . 84a. i . D e la chidfe prônent
dite. S e s rafes. C e (jnijertive 1 on ce r f bleffc dans
1 parties génitales ou
.. châtré'. Mort du cerf. D e la curée.
H Importance H J L . M............. que nos
a!ciK “ g » j f 5 R > la c' iaffe d? B B
Choix à faire dans lès parties du c l r f & Sfttre les cerfe pour
la nourriture. Ibid. é.. Propriétés’ médicinales de cetahu hal.
Ufitges de quelques parties du c e r f dans les arts. Diverfes
obfervations fur les cerfs. Cerfs de la plus petite efpece.
M m É M M extrait de dé' quSM. tis Buffon a é e rît
fur le! c e r f, accompagné de plufieurs obfervations fur lhiftoire
naturelle de cef animal. X V I . 93 7- / ’ “ 947- | | l a ^ l §£
cerf. 204. b. Séparation, mue & chute de fon bois. II. 841.
*. D e la vo ix du cerf. X V I I . 438. <r. Rajeumffement du
cerf. XIII. 763. a. Nombre des cornettes de fes ramures
dans les différentes années de fa vie. 787 b Caraéteres dù
pied auxquels on reconnôîtles v ieux cerfs. A i l . 56t. b. umer-
Varions fur lé n d o id it cerf. X V . t . Lieux que cet imnrpl
fréquenté. X V I . 916'. a.
T frf ( Chaiïe l diverfes inftruftions pour la conduite de
la meute dans la poiirfaité du cerf. X V I . 928. a , b. Incon-
véniens d’un trop grand nombre de chiens dans une chaffe
ou l ’on attaque plufieurs cerfs enfenible. 933- <*• D e lachalle
du c e r f & des connoiffances qu’elle exige. 938. a , b. 939- a'
Chiens blancs qu’on a choifis pour courte le cerf. 922. a.
Comment on reconnoît au frayer la hauteur de la tete de
l’aninial. V I I . 293. a. Maniéré de fe&er ou depécer cet
animal. X IV . 881. b. Relation cFune chaffe dans laquelle un
c e r f fa t pourfuivi pendant trois joufs. X V I . 919. b. Chaflè
du c e r f à l’occafion dü facre de Lotus X V . V I . 394. b.
Voye{ vol. III. des planches, article Chasse , pianch. 1 ,
' Cerf de Cernait, ( Zooletg- ) Defcription. Celle de deux
biches de Sardaigne, il. 843. b.
Cerf , ( Mat. méd. ) gelée de corne de cerf. IV . 247. a.
V II . 342. b. Liqueur de corne de ce r f faccmèe. IX. 363. b.
Cerf, figuré fyrtboUqtié. X V . 73 î- a‘ , ,
Cerf , ( Blafon ) maniéré dont il eft repréfénte dans les
armoiries Explication de quelques termes de blafon relatifs
à cet animal. Suppl. II. 291. b.
Cerf, fon inaffacre. Suppl. III. 839. b. Efpece de cerf
nommé rcnchier. Ibid. IV . 603. a , b.
Cerf-volant , ( InfeElolog. ) infefte du genre des feara-
bées, aufli appellé taureau-volant. Sa defcription.^ Ces mfeftes
viv ent encore long-tems après qu’on a fépare la tête du corps.
II. 843. b. Diftinftion entfé lès mâles & les femelles. Ibid.
* 4C erfwolans, reprgfentés, vol. V I. des pianch. Régné
animal, pl. 73.
C erfs-VOLANS éleftriques , ( Phyfiq. ) leur invention.
Suppl. III. 98. b. 1 . . .
Cerf-v o l a n t , ( InfeElol. ) différence entre celui qui eft
repréfentè, vo l. V I . des pianch. hift. nat. pl. 73. & le genre
du cerf-volant, lucanus. Suppl. II. 294. a. 11 a tous les caractères
de la bichette des environs de Paris. Sa defcription &
fes moeurs. Sa claflifieation. Ibid. b.
Cerf-volant, en terme de tanneurs. H. 844. a.
C erf-volant , ( Mcch. 6* Phyfiq. ) cette figure qui ne
fe rv e it autrefois que de jouet auxenfans, eft devenue entre
. les mains dès phyficiehs un in finiment dont ils fe fervent
pour tirer le feu éleftrique des nuées. - - On rapporte ici le
réfultat des calculs de M. Euler lé fils, qui a fait un mémoire
fur ce fu je t, afin que ceux qui voudront s’exercer aux expériences
du cerf-vo lant, réunifient d’abord à le faire tel qu’il
fa u t , pour que le vent le faffe monter le plus haut qu’il eft
poflible. — Defcription du cerf-volant. Suppl. II. 291. b: Son
ufage dans la phyfique. P remier moyen qu’on a mis en ufage
pour obférver leleftricité des nuées.Ibid. 292. a. Différente
forme que prennent les feux éleftriques à l’extrémité d un
condufteur , félon que l’èle&ricité eft négative ou pofitive. -=■
Diffèrens mouvenlens produits dans les corps félon les différentes
efpecès d’èleftricité. Moyens dont fe fort M . Franklin
pour connoître la différente qffture de l’éleftricité des nuages. -
Conftruélioh du cerf-volant relativement à l’éleftricité. Ibid. b.
Comment, on parvient à faire élevèr cette machine jufqu’a
la région des nues. — Comment on peut connoître de quelle
nature eft leur éleftricitè. — Moyen dont il faut le fetvir
pour que l’obforvateur foit toujours maître du cerf-vo lant,
fans avoir de communication avec le conduéleur, 8c pour
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o'bferver à chaque moment les indices d’éleftricitè. — Effets
du cerf-volant qui montrent qu’on- ne fauroit prendre trop
de'précautions en faifant'des expériences avec cet inftrumenf.
Appareil portatif qujon peut joindre' à la verge’ de Franklin
pour bien vo ir la forme des feux. Ibid. 293. a. C ’e ll ce qu’on
appelle une lanterne éleÜrique. — M oy en d’obferve'r en tems
calme l’éleélficitè qui régné dans le haut de l’air. -*■ Ouvrages
à confulter. Obfervations & corollaires. i° . O n ne peut attribuer
au frottement de l’air l’éle&ricité du cerf-volant. 20.
L ’éleélricité fo manïfefte avec d’autant plus de force , ^ qu’il
y a plus de d ifférence d’ïïne couche d’air à l'antre. 30. L ’électricité
eft plus forte quand le tems eft couvert ,•& plus qu’en
aucun autre dans un tems d’orage. 40. L’éleftriciré des nu é e s ,
tantôt pofitive , tantôt négative, démontre la circulation dû
feu éleftrique autour de la terre. Ibid. b. 30. Quelquefois les
lignes des différentes électricités fo faccedent tour à tour dans
les nuées. Voye^ l’explication de ce phénomène dans la théorie
de l’éleClricité. 6°. L ’efpece d’éleftricité ne dépend en aucune-
maniéré du vent. 70. On n’a obforvé aucun rapport de l'électricité
avec la pofition du foleil. 8°. Il n’y a point -de- liaifoft
confiante entre l’efpece de l’éleftrieité, & la pins ou moins
grande denfité des nuées. o°. Les mêmes phénomènes obfor-
v és avec le cerf-vo lant, la barre de Franklin 8c les fafées
éleftriques. A mefare que ces fafées s’é lèv en t, les fignes
d’éleftricité deviennent plus forts. io ° . Précautions à prendre
pour prévenir tout danger dans les expériences faites avec la
barre. n ° . Nous ne connoiffons aucune obfarvation bien
fore 8c décifive fur l’état de l’é leftricité aérienne quand l’aif
eft humide, ni des différences qui accompagnent les vicilfittt-
des des jours 8c des nuits. 1 20. Obfervations fum es qu’il
faroit à fouhaiter qu’on fît pendant plufieurs années fa f l’électricité
de l’air. Ibid. 294. a.
Cerf , ( mal de) en terme de maréchal ; maladie du cheval.
II. 844. a. Voye^ aufii Suppl. III. 418. b.
C e r f , corne d é,(Botdn . ) genre de plante. IV . 247. b.
C E R F EU IL , ( Botan. ) carafteres de ce’ genre de plantes.
Ufage en médecine du chctrôphylluifi fativuiti. Cerfeuil rtiuf-
q u é , ou fougere mufquée. Son ufage. II. 844. a.
CÉ R IN TH IEN S , ( Hifl. teelèf. ) hérétiques du premier
fiecle. Seftateurs de Cé rinthe, qui nioient la divinité de
Jéfus-Chrift. C e que S. Epiphane nous apprend de Cérinthe.
Ses erreurs, 8c celles de les difciples. II. 844. a. Régné de
mille ans enfoigné par Cérinthe. Quelques-uns lui ont attribué
l ’Apocalypfo de S. Jean. Ibid. b. -
Cèrïnthiens, évangile qu’ils reconnoilToient. V I . 117. dt
CE R IS E , comment on fait la compote de cefifo. II. 844. b.
Cerifes, celles qui font eftimées les meilleures. XII. 2.371. b.
Maniéré de fécher les cerifos. VII . 337. b.
CERISIER , (Botan. ) carafteres de ce genre d’arbre. Sa
fleur 8c fon fruit. Bigarreautier. Guignier. Merifier. Griottief.
Cerifos bonnes à confire. Cerifo royale ou d’Angleterre.
Comment les cerifiers fo mviltiplient 8c fo greffefit. Cerifiers
d’ufage en médecine. Cerafus fativa , fru6lu rotutido, rubro b
acido. II. 844. b. Efpeees de cerifos les meilleures a l’eftomac.
Propriété de leur fo c en médecine. Propriétés du fruit dû
cerafus nigra. Ufage dé l’eau de cerifo diftillée. Ibid, 843. a.
Cerïfier, noms de cet arbre en différentes langues. Remarques
fur la claflifieation que Linnânis a faite de diffèrens
genres 8c de différentes é fpeces , fous le genre du cerifier.
Suppl. II. 294. b. Raifons que l’auteur allégué contre là, méthode
de ce célébré botanifte. Caraftere générique du cerifier.
Ses efpeees. 1. Cerifier à feuilles pendantes. Ce tte efpece
comprend toutes’lés variétés de merifiers,‘ de guigniérs 8c de
bigarreautiers. Merifiers. Merifier à petit fruit foUge. Ibid. 293.
a. Merifier à fruit noir. Merifier à gros finit noir. Merifier à
gros fruit rouge 8c fucré, ou belle fauvage. Guigniérs. G uignier
à petit fruit noir. Guignier à gros fruit blafic. Gtligniér à
gros fruit noir 8c luifittit. Guigne de fer ott de Saint-Gilles.
Guignier à fruit rouge tardif. Defcription d’u lie guigne excellente
appellée paquis dans le pays Meffin. Obfervations fur
diverfes efpeces d e cerifos du pays Meffin, qui appartiennent
les unes aux guigniérs * lés autres aux bigarreautiers. Ibid. b.
Cerifiers qu’on trouve fur le catalogue des pépiniériftês dé
Metz. Bigarreaux connus à Paris. Cerifo jaune on cerifo
blanche. 2. Cerifiers à fruit rond. Cerifier hâtif. Ibid. 296. d.
Cerifier commun â fruit rond. Cerifier à ttochet. Cerifièr à
bouquet. Cerifier de Montmorency à gros fruit. Gros-gobet,
gobet à courte queue. Cerifier de Montmorency. Cerifier à
gros fruit rouge-pâle. Cerifier de Hollande * côulart. Cerifier
à fruit ambré ou à fruit blanc. Ibid. b. Grioltiefs. GriottiCV
commun. Greffe cerifo à ratafiat, cerifo morelle. Petit ceïi*-
fier à ratafiat. Griottier dé Portugal. Griottier d’Allemagne.
Royale. Cerifo guigne. 3. Cerifier nain à feuilles o v a lt s ,
étroites, alongées 8c unies. Ibid. 297- “ • 4- Cerifier a rameau*
pendans, à fleurs terminales, 8ç s’épanouiffant les unes apiè*
les autres. 3 . Cerifier à petites fouilles , larges par leur bafo,
8c à fleurs réunies en grappes. 6. Cerifier il feuilles en lance,
unies, entières. Variétés de cerifiers qui ne font propres qu’à
I la décoration des bofquets : le merifier à fleur double- Lé
C E R
cerifier à flenr fomi-donble. L e cerifier panaché. C ulture des
différentes efpeces, d’arbres dont il eft parlé dans cet article.
^Cerifier culture des cerifiers en pépinière. XII. 322. a.
Différentes efpeees de cerifier. Merifier. X. 387Î a , b. 8cc.
Guignier. VII. 1006. b. Mahaleb * cerifier fauvage. IX. 862. b.
Maforandiba, cerifier duBrefil. X. ty x. a. Cerifier arbriffeau.
5a^ERIS&LLES , ( Ôéogr. Hiß. ) village de Piémont. Bataille
de C erifolles. Suppl. IV . 380 . a , b.
C É R IT E S , ( Géogr. anc. ) ancien peuple d’Italie. Droit
que lui accordèrent les Romains. Citoyens romains, in ceri-
tum tabulas relali.ïI. 843. b. ,
Cérites , ( Conchyl. ) confondus avec les buccins. Suppl.
L <?ERNÉ, ( Géogr. anc.) ifle d’A frique. XII. 374- b. Elle
fut l’entrepôt du commercé des Carthaginois au fad de l’A -
l’Encyclopédie. Suppl. IL 299. a.
C E RN O PH O RO S , obforvation fur cet article de lE nc yclopédie.
Suppl.II. 299. b.’ . . . . TT 0
C E R O , poiffon de mer. Sa defcription. 11. 843. a.
C E R O M A , lieu des anciens thermes ou les athlètes le
faifoient oindre. Ônguent dont on les frottoit : fon ufage.
II. 843. b. , , - .
C E R OM A N T IE , divination par le moyen de la c ir e , en
ufage chez les Turcs. Autre fuperllition ufitée autrefois en
Alfoce. II. 843. a. Etymologie de ce mot. Ibid. b.
C E R T A IN , ( Gramrn. ) certain , certaine. Obfervations fur
cet adjeftif. XIII. 434. a. Différentes fignifications des mots
certain, fu r , ajfurè. I. 774. b. Suppl. I V . 847. <t, b.
C E R T IF IC A T E U R , 8c certification des crues. IV . 463. b.
C E R T IT U D E , qualité du jugement qu’emporte l’adhé-
fion forte 8c invincible de notre efprit à la propofition que
nous affirmons. C e mot s’applique aufli à la vérité ou a la
propofition à laquelle l’efprit adhéré. Différence entre l’evi-
dence 8c la certitude. II. 843. b. DiftinfticMi que font les
foholafliques de deux fortes de certitude; l’une de fpècula-
tio n , l’autre d’adhéfion. Certitude métaphyfique. Certitude
phyfique. Certitude morale. Calcul algébrique des degrés
de la certitude morale qui provient des témoignages des hommes
dans tous les cas. poffibles. Ibid. 846. a.
Dijfertatiûn de M. l ’abbé de Brades, defiinée à fervir de dif-
cours préliminaire à un ouvrage important fur la vérité de la
religion. Ibid. b. Attention des philofophes fur la religion
chrétienne , lorfqu’eüe parut. Efforts du foepticifme contre
elle. Néceffité de convenir d’abord entre les feeptiques 8c
nous d’un tribunal où l’on puiffe être jugé. O n peut trouv
e r des marques qui caraftérifont inconteilablement un fait
vrai. Ces marques font le tribunal que nous cherchons, 8c
qui doit décider fur tous les faits que nous préférerons. Q u a tre
chofos fo préfontént à nous ; la dépofition des témoins ,
la tradition orale , 1’hiftoire 8c les monumens. Ibid. 847. a. O11
doit diftinguer la probabilité d’avec la Certitude , 6c ne pas
s’imaginer que le degré qui renferme la probabilité dans fa
fphere conduifo au ‘pyrrhonifme, ou donne la plus légère
atteinte à la certitude. Si vous examinez un des témoins en
particulier, pour vous affurer de fa probité, le fait ne vou9
deviendra que probable. Mais fi vous le combinez avec plufieurs
autres, avec lefquels vous le trouviez d’accord , vous
parviendrez bientôt à la certitude. Ibid. b. Si je pouvois
m’affurer qu’un témoin a bien v u , 8c qu’il a voulu me dire
v r a i, fon témoignage pour moi deviendroit infaillible. Mais
l ’impoffibilitè de connoître à fond le coeur humain, ne me
rend ce témoignage que probable. L e concours de plufieurs
témoins, qui tous gouvernés par des pallions différentes s’accordent
tous néanmoins dans leur témoignage, donne foui
à mon efprit la certitude que je cherche. Choififfez un fait
éclatant, & qui intéreffe, 8c vous verrez s’il eft poflible que
le concours des témoins qui l’atteftent puiffe vous tromper.
U n tel fait entraîne des faites qui fervent merveilleufoment
à confirmer la dépofition des témoins, 6-c. Ibid. 848. a. Réponfo
à cette objeftion, que les apôtres n’ayant ni des pallions oppo-
fé es , ni des intérêts divers, nous ne pouvons p oint, d’après les.
principes de l ’auteur, nous affurer des faits qu’ils attellent.
Réponfo à ceux qui prétendent que l’évideij#; morale
n’eft qu’un amas de probabilités, 8c qu’il n e faut donc pas
féparer la probabilité de la certitude. La certitude eft par
elle-même indivifible : on l’apperçoit dans un certain point
fixe dè combinaifon.... 8c fi vous en ôtez quelque circon-
ftance néceffaire , la certitude du fait difparoitaa pour vous.
Différence eflentielle entre la probabilité 8c la certitude.
Ibid. b. Pourquoi quelques-uns Ont penfé que la certitude
fi’èft qu’un amas de probabilités. Calcul d’un géomètre an-
glois qui a prétendu fupputer les diffèrens degrés de probabilités
que peuvent procurer plufieurs témoins, fans jamais
conduire l’elprit à une pleine certitude. Le défaut de ce calcul
vient de cc que l’auteur n’examipe chaque témoin qu’un
C E R 259
à un , 8c féparément des autres. Ibid. 849. a. C e qui s’oppofe
à la certitude, c’eft que le coeur des témoins n’eft pas connu :
or le vrai moyen de le faire paroître, pour ainfi dire à nos
y eu x , c’eft d’examiner le concours 8c l’unanimité des té moins,
malgré la diverfité des pallions 8c des intérêts. Les
mêmes principes peuvent fervir à conftater les miracles
comme les faits purement naturels. Ibid. b. Objeftion tirée
de ce qu’un miracle renfermant une impoffibilité phyfique,
les marques de vérité qui fèrviroient à conftater un événement
naturel, font infuffifantes en ce cas;-cette impofli-
bilité phyfique s’oppofo à l’impreflion que feroient fur l’efprit
ces marques de vérité. R éponfo de l ’auteur. Ibid. 830. a.
Inftance des adverfaires, 8c nouvelle réponfo. Ibid. b. Examen
d’ un paflage des penfées philofophiqués. L ’auteur de
ces penfoes déclare, que quand tout Paris lui ajfureroit quun
mort vient de rejfufciter , i l n'en croiroit rien. D eu x chofos à
remarquer à cet égard, i° . la poffibilité que tout Paris fo
foit trompé. Il n’eft pas moins contre les loix de la nature
que tout un peuple croie vo ir un homme qu’il ne v ô it point,
qu’il l’eft qu’un mort reflufeite. Ibid. 831. a. 20. La poflibi-
lité que tout Paris ait voulu tromper. L’auteur prouve à
cet égard qu’il n’eft pas plus poflible que tout Paris s’ac* •
corde à vouloir tromper, en atteftant un fait miraculeux, la
réfurreftion d’un-homme, par exemple, qu’il ne l’étoit qu’il
eût voulu tromper en atteftant auparavant la mort naturelle
de ce même homme ; témoignage cependant qu’un
homme raifonnable ne révoquera point. Comme c’eft le
merveilleux renfermé dans le fécond événement qui effarouche
la raifon de notre feeptique , on obforve ici que
l’objet du témoignage de tout Paris n’eft dans le fond qu’un
événement naturel, dont tout homme qui a des fons peut
être compétent ; fçavoir la vie aftuelle dé l’homme qui etoit
mort auparavant. Ibid. b. Il ne s’agit ici que du témoignage
unanime des fons: pourquoi le feeptique voudra-t-il plutôt
s’en rapportera fon jugement qu’à tousfos fons? D ’ailleurs
concevroit-on mieux la poflibilité d’un complot de tout Paris
pour tromper quelqu’u n , que la poffibilité d’une réfurreftion ?
Etfuppofé le Complot poflible, le foroit-ilégalement qu’il n’en
trani'pirât rien. La réfurreftion eft contre les loix du mondé
phyfique, le complot eft contré la loi du monde moral : 8c
l’on preuve ici qu’il eft beaucoup plus difficile de croire que
Dieu faffe infraftion aux fécondes qu’aux premières. Ibid.
832. a. L’on n’a parlé jufqu’ici que de la crédibilité d’un
miracle aftuel ; il s’agit de montrer celle d’un miracle arrivé
dans les tems les plus reculés. Trois moyens peuvent amplement
fuppléer à l’abfonce des témoins oculaires; fçavoir
la tradition o rale , la tradition’ écrite, 8t la tradition des
monumens.
La tradition orale n’eft sure 8c fidelle, que lorfqu’on peut
remonter facilement à fa fource, 8c qu’à travers une fuite
non interrompue de témoins irréprochables , on arrive à
ceux qui font contemporains des faits. V o ic i un raifonne-
îrïent qui montre qu’on peut remonter jufqu’à eux. Ibid b.
Les hommes du fécond âge auxquels le fait aura été transmis
, pourront fans doute S’affurer de la validité du témoignage
des contemporains par les réglés ci-deffus expliquées,
8c acquérir une certitude aufli parfaite de l’événement, que
s’ils en avoient été les témoins. Ceu x du troifieme âge pourront
faire par rapport à ceux du fécond, le même raifonne-
ment que ceux-Gi ont fait par rapport aux contemporains ;
ainfi 011 traverfora facilement lès iiecles. Ibid. 833. a. Il eft
impofiible d’aflïgner dans cette longue faite d’âges un tems
où ce fait auroit pu être fuppofé, oc avoir par conféquent
une fauffe origine. O n ne trouve rien dans le paffage d’un
âge à l’autre, qui coupe tous les canaux par où ils pourraient
communiquer enfamble. Si donc dans le premier il
fo fait quelque fraude, il faut néceflairement que ceux du
fécond en foient inftruits. Ceux-ci inftruiront le troifieme,
8c ainfi de fuite dans toute l’étendue des fiecles. Il n’y a
pas dê point fixe dans le tems, qui ne renferme pour le
moins foixante ou quatre-vingts générations enchaînées les
unes dans les autres: or ce mélange perpétuel de tant de générations
enchaînées les unes dans les autres, rend la fraude im-
poflible fur un fait public 8c intéreffant. Ibid. b. Tous lés âges fo
reffemblent du côté du nombre des générations: on ne peut donc
en fuppofor aucune , où la fraude puifle prendre. Ainfi tout
fait que nous amènera la tradition, pourvu qu’il foit public Sc
intéreffant, nous fora tranfmis dans fa pureté. Jç regardé
la tradition comme une chaîne dont tous les anneaux font
d’égale force, 8c au moyen de laquelle, lorfque j’en faifis
le dernier chaînon, je tiens à un point fixe qui eft la v é r ité ,
de toute la fo rce , dônt le premier chaînon tient à ce point
fixe. Ibid. 834. a. O n doit râifonner far la tradition comme
fur les témoins oculaires. Un fait tranfmis par une foule
ligne traditionnelle, ne mérite pas plus notre’ foi qu’un foui
témoin oculaire; mais fi un fait forme diffèrens canaux, je
puis facilement m’aflùrer de fa réalité, en me forvant de la_
réglé que fuivent les eforits, comme je 111’en fuis forvi pour
les témoins oculaires. B y a dans le monde, dira le feepti