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doivent être préfentès les exemples v ertueux & les vicieux.
La vertu infortunée n’eft point un exemple dangereux. L ’action
de l’épopée femble quelquefois tirer fon importance de ,
la qualité des perfonnages. Cependant l’aéÜon d’un homme :
p r iv é , exécutant des grandes chofes , aura toute 1 impor- :|
tance qu’exige la dignité de l’épopée. Un intérêt particu- *j
lie r peut Couvent être plus fenfible 8c donner plus d impor- j,
tance au poème épique qu’un intérêt public. ' _ !
De la composition. Trois points principaux qu’elle embraffe ; ;
le plan, les caraéteres & le ftyle. Ibid. b.
Du plan. On diftingue dans le plan , l ’expofition, Je noeud :
& le dénouement. Obfervation lut les trois parties renfermées
dans l’expofition ; favoir le début , l’invocation, .&
l’avantCcene : ce que Lucain a fubftitué à l ’invocation. Dans
l’avant-fcene , ou le poète fuit l ’ordre des événemens, ou
il laiffe derrière lui une partie de l’aélion pour fe replier
fur le paffé : avantage de cette méthode : cependant la première
peut auflï former le tiflu d’un tres-beau poème. D e
l’intrigue : elle a été jufqu’ici la partie la plus négligée.
L ’épopée , félon Ariftote , doit être une tragédie en récit :
-dévéloppement de ee principe, d’après lequel l’auteur examine
enfuite le plan des anciens poèmes épiques. Ibid. 827.
a. C e genre de poéfie feroit encore fufceptible de perfection
en s’écartant de la route qu’Homere a tracée, & que
Virgile a fuivie. La tragédie dès fon origine a eu trois
parties ; la fc e n e , le r é c it , 8c le choeur : comment doivent
être traitées lés trois parties correfpondantes du poème
épique. Gomment le poète doit raconter les chofes terri-
.bles ou touchantes. Eloge des beautés qui fe trouvent dans
le poème de Lucain. Obfervations fur les moeurs de la
Pharfale. Ibid. b. Divers exemples tirés de ce po ème , &
•qui fervent à indiquer le mélange de dramatique & d’épique
que le poète peut employer, même dans fa narration
direéte. Le rôle du choeur dans les tragédies, rempli dans
l’épopée par le poète , étant une fource de beautés, on
recherche pourquoi Lucain eft le feul des poètes anciens
qui s’y foit livré. La fcene eft la même dans la tragédie
& dans l ’épopée, pour le ftyle , le dialogue 8c les moeurs.
Elle doit avoir dans l ’épopée plus d’étendue , mais rien
d’o ifif, ni de fuperflu, rien qui ne concoure à l’intérêt général.
A ces conditions , on ne peut trop y multiplier les
morceaux dramatiques. Ibid. 828. a. La Henriade leroit le
plus beau de tous les poèmes connus, fi elle contenoit
moins de récits 8c plus de fcenes. Les poèmes où les perfonnages
fe fucceden.t comme les incidens pour ne plus revenir
, ne font pas fufceptibles d’intrigue. Négligence de
l’auteur de la -Pharfale dans la contexture de l’intrigue.
D ’où vient qu’avec le plus beau g én ie , Lucain n’en a pas
fait un beau poème. C e que cet ouvrage renferme d’admirable
& de défeélueux. Ibid. b.
Des caraEleres. Cette partie du poème dramatique fera
traitée au mot Tragédie. Obfervations particulières aux personnages
de l’épopée. Il vaut mieux employer les efforts de
la poéfie à rapprocher les hommes des dieux qu’à' rapprocher
les dieux des hommes. Paffage de Pope fur les dieux
d’Homere. O11 fuppléra aux perfonnages furnaturels dans
l’épopée, par les vertus 8c les pallions humaines rendues
fenfibles par leurs effets. Les mêmes caraéteres doivent
avoir plus d’uniformité dans la tragédie que dans l’épopée.
Ibid. 829. a. Mais les changemens dans les caraéteres ne
doivent jamais avoir lieu fans caufe. Difparates dans la conduite
d’Achille à l’cgard de Priam qui vient lui demander
le corps d’Heétor.
D u ftyle. Les premières qualités qui conviennent au ftyle
de l’épopée, font la force , la précifion & l’élégance. Difficulté
d’allier les deux premières avec la troifieme. Un ouvrage
plus élégant & moins penfé a communément plus de
fuccès qu’un ouvrage plus penfé 8c moins élégant. Combien
d’auteurs célébrés doivent leur fortune à d’obfcurs écrivains
qu’ils n’ont jamais daigné nommer ? L ’homme de génie
eft fouvent comme le v er à foie qui file pour l'ouvrier. Ibid,
b. Le poète doit fe hâter de répandre fes idées dans foute
leur rapidité , 8c ne donner à la correétion que les intervalles
du génie. L’harmonie 8c le coloris diftinguent fur-
tout le ftyle de l’épopée. Deux fortes d’harmonie ; celle des
vers appellée contrainte, 8c l’harmonie libre. D ’où vient
qu’on a donné douze fyllabes à notre vers alexandrin. Le
mélange des fyllabes brèves 8c longues détruit dans nos
vers la régularité de la mefure. L ’harmonie 8c la mefure
font incompatibles dans nos vers. D ’où fe forme l’harmonie
de la profe. Exemples de l’harmonie imitative des anciens.
Ibid. 030. a. Rien n’eft plus difficile à nos vers que de leur
donner cette expreffion harmonique. Quel feroit le moyen
de rompre la monotonie de nos v e r s , 8c d’en rendre juf-
qu’à un certain point l’harmonie imitative : exemple tiré d’une
epître de l’abbé de Chaulieu au chevalier de Bouillon. Du
coloris du ftyle. Le ftyle de la tragédie eft commun à toute
la partie dramatique de l’épopée : mais la partie épique
exige des peintures plus fréquentes 8c plus vives. Des defcriptîons.
La chaleur des defcriptions eft la partie brillante
d’Homere. Ibid. b. C e n’eft point affez de peindre, il faut
-bien choifir ce qu’on peint. Les poètes doivent fupprimer
tous les .détails qui n’ont > rien d’intéreffant, 8c auxquels là
réflexion du leéteur peut fuppléer fans effort. Combien les
grands effets de la nature 8c de l’induftrie humaine peuven
t fournir d’images 8c de couleurs à la poéfie moderne.
Le grand art de ménager les defcriptions eft de les pré-
fenter dans le cours de l’aétion principale. La partie des images
fera traitée à l’article de ce mot. Ibid. 831. a.
Épopée , ( Poéfie ) c’eft du penchant naturel que nous
avons à raconter des événemens remarquables avec les additions
, les portraits, 8c l’ordre particulier que le feu de
l’imagination fupplée, qu’il faut dériver l’origine de l’épopée.
Suppl. II. 826. b .— C ette forte de poème, produérion
de l’a r t , a fuccédé au récit naturel, comme les édifices fomp-
tueux aux abris que la nature offroit à l’homme dans les
premiers âges. A u lieu de remonter de la forte au principe
de l’épopée, les critiques qui en ont traité ont furchargé
cette partie de la poétique de réglés 8c de préceptes dont
un bon nombre eft ou purement arbitraire ou même faux.
Ibid. 827. a. C ’eft donc en fuivant les traces de la nature,
que l’auteur fe propofe de rechercher ici ce qui conftitue
l’effentiel de l’épopée. Chez les nations'groflïeres, on infti-
tuoit des fêtes publiques en commémoration des événemens
remarquables, auxquels ces nations avoient eu part. Ceu x
qui avoient pardcipé à l’aétion célébrée, s’avançoient fans
doute au milieu du peuple 8c en fàifoierit un récit circonf-
tancié, pathétique 8c pittorefque. ^ SQ an s la fuite , pour
avoir l’honneur de parler en public cLms ces folemnités ,
il eft poffible que des hommes de génie fe foient exercés
à des compofitions épiques , 8c qu’infenfiblement ce genre
de narration foit devenu un art j — 8c comme la mufique
faifoit partie des fêtes chez les peuples les plus fauvages, il
eft très-vraifemblable que c’eft ce qui a introduit le métré
dans ces narrations. Ibid. b. On peut réduire à très-peu de
préceptes ce qui eft effentiel à ce genre de poème. L’unité
d’aétion , l’intérêt 8c la grandeur de l’événement, la maniéré
de le rapporter, plus épique qu’hiftorique : des peintures
faillantes des h éros , 8c de leurs e xploits, unediétion
très-pathétique ; tout poème qui réunira ces qualités, méritera
le nom d’épopée. — Raifons qui appuient la première
réglé concernant l’unité d’aétion. — Plus cette aétion fera
fimple , plus elle fera parfaite. Ibid. 828. a. L’aétion de l’épopée
doit être intéreffante 8c grande : développement de cette
maxime. Ibid. b. Différence entre la narration hiftorique 8c
le poème épique. — C e qui diftingue principalement l’épopée
, ce font les portraits 8c les tableaux : détails fur ce
fujet.— Sagacité, connoiffance des hommes , foupleffe do
g én ie , que ce talent de peindre exige. — T o u s les perfonnages
doivent avoir une grandeur idéale un peu au-deflùs
de la grandeur naturelle. Ibid. 829. a. O n exige encore de
l’épopée qu’elle foit inftruétive. O r e’eft par la vo ie des
exemples qu’elle inftruit principalement. L’influence vraiment
énergique de l’épopée fur les moeurs , confifte dans les
allions 8c la maniéré noble à penfer des héros. — Obfervations
fur le ftyle de l ’épopée. E fpece de vers qui lui convient
le mieux. Ibid. b. Des différens fujets .qui peuvent être célébrés
dans le poëmp épique. — T o u t ce qui regarde la forme
du poème, l’elpece de merveilleux qui lui con vient, le
lieu , le teins, la durée de l’aétion, eft abandonné au discernement
du poète 8c à fon génie , 8c ne doit être fournis
à aucune réglé particulière. — D e quelques autres efpe-
ces de poèmes , appellés la petite épopée, b l ’épique badin
ou comique. — La grande épopée confidérée comme la plus
noble produélion des beaux-arts. Ibid. 830. a. Du petit nombre
de poètes épiques, qui méritent d’être comptés, chez
les anciens 8c chez les modernes. Ibid. b.
Epopée, v o y e z P oeme épique. D e la nature de l’épopée
félon le P. le Boffu. Suppl. I. 301. b. Ces poèmes ont
chacun un caraétere qui leur eft propre. VIII. 132. b. D u
choix du fujet. Suppl. III. 640. b , &c. Suppl. I. 159. b.
D e la fable qui doit faire le fond du poème. V I . 349.
a. D e là moralité. Suppl. III. 961. a , b. Quelques auteurs
ont cru que le fujet cle l’épopée n’étoit qu’une maxime de
morale allégoriée. I. a8o. b. Examen de ce fentiment du
P. le Boffu, que la moralité doit être déterminée avant qu’on
ait inventé la fable 8c les perfonnages. V I . 349. a. Caractères
de l’aétion. I. 121. a , b. 122. a. Suppl. I. 156. b.
158. a. Réglés d’unité qu’il faut obferver. X V II . 402. b.
— 404. a. Suppl. IV . 990. a , b. Des épifodes. V . 813. b.
Défaut d’unité appellé polymythie. XII. 944. b. D e la vrai-
femblance. XV II . 484. b. Suppl. IV . 996. a , b. Continuité
qu’il faut obferver dans le poème épique : cette loi violée
dans le paradis perdu. IV . 1 1 7 . a* D e la divifion de ce poème
par chants : obfervations fur cette divifion 8c fur les réglés
qui en réfultent. III. 142. b. D e l’exorde. XIII. 484. b.
Commencement. Suppl. II. 526. a , b. Début. 9x6. b. D e
l’invocation. V I I I . 065. a , b. D e l’intrigue. 845. b. Du
E P O
noeud. X L 18^. a , b. D e la narration. 30. a. D u récit épique.
XIII. 854. a. D es defcriptions. Suppl. II. 704. a } j.
Des fituations intéreffaiites. Suppl. III. 627. b , bc . D u
dénouement. IV . 831. a. Révolutions. Suppl. IV . 640. a ,
b , 8cc. D e l’achèvement. Suppl. I. 144. b. Du caraétere des
perfonnages. S«/»/*/. II. 230. b. D e laperfonnification des êtres
métaphyfiques introduits dans l’épopée. XII. 433. b. D e l’ifi-
trôduélion des êtres furnaturels. IX . 799. a , b. D u merveilleux.
X. 392. a , b. — 395. a. Suppl. III. 906. a , b ,
8cc„ D es moeurs. X. 6 1 1 . b. 612. à , b. Suppl. III. 947. a ,
b , 8cc. D e s paffioris propres à l’épopée. XH. 147. b. D u
ftyle. X V . 552. b. D e l’harmonie du ftyle. Suppl. III. 308.
b. 309. a. Moyèn -d'animer le ftyle épique. 971 . a , b. Des
vers de l’épopée françoife. SuppL IV . 985. a. D e s fenten-
ces. 56. b. Qualités que doit réunir le critique’par rapport
à l’épopée. IV . 495. a , b. Avantages que la poéfie épique
trouva chez les G re c s, Suppl. IV . 427. a , b , ;6cc. 8c chez
les Romains, 430. a. chez les Italiens modernes. 43 2. b.
Difpofitions‘des Efpagnols à c e genre de poéfie. 434. a.
D e la poéfie épique angioife. 436. a , b. 'Obfervations fur
quelques poèmes épiques de quelques anciens poètes fran-
çois. 438. a. Le,poète épique doit exceller dans l’art d’exprimer
l’afpdét, oc c ’eft peut-être le plus difficile de fon
art. Suppl. I. 648. a. Avantages 8c défavantages de l’épopée
comparée à la tragédie. 158. a , b.
E PO P T E S , initiés aux grands m yfteres de Gérés. V . <08.
a. X. 921. b.
.É P O Q U E , (Logiq.') fùfpenfion de ju gement. Les philo-
fophes feeptiques ne fortoient jamais des bornes de l’époq
u e , 8c-ne recevoient aucun dogme. V . 831. a. Pour arriv
e r à cette époque , ils employaient dix moyens principaux
; le premier eft tiré de la diverfité des animaux.... Si les
mêmes chofes paroiffent différentes à différens animaux à
caufe de la diverfité de leur nature, nous pourrons bien
dire d’un o b je t , quel il nous paroît, mais nous ne déciderons
rien fur ce qu’il eft véritablement.
L e fé cond, de la différence des hommes. Caufe de la
diverfité de leurs opinions. O u nous croirons tous les hommes
, ou nous n’en croirons que quelques-uns : le premier
eft impoffible , 8c fi nous prenons le fécond parti, à quels
hommes , à quelle feéte donnerons - nous cette préférence ?
Le troifieme , de la comparaifon des organes des fens.
Incertitudes où nous laine leur témoignage. Ibid. b.
L e quatrième, des circonftances. C e moyen confifte à
confidérer quelles font les fenfations d’une perfonne dans
toutes les différentes maniérés d’être dont elle eft fufceptib
le , 8c félon lefquelles elle prononcera différemment fur
un même objet.
Le cinquième, des fituations des diftances, 8c des lieux.
Selon que Ges relations font différentes, les mêmes chofes
paroiffent diverfement. Exemples.
L e fixieme , des mélanges. Rien ne tombe fous nos fens
feul 8c p u r , mais toujours avec quelque autre ebofe j d’où
il arrive qu’il eft apperçu 8c fenti diverfement par ceux
qui le confiderent; foit que les mélanges foient extérieurs,
foit qu’ils réfident dans les organes même de nos fens. Ibid.
Le feptieme, des quantités 8c des compofitions, qui font
que nous n’appercevons que d’une maniéré obfcure les qualités
réelles des objets extérieurs.
Le huitième, des relations. Nous ne pouvons dire ce qu’eft
une chofe purement 6c de fa nature ; mais feulement quelle
elle paroît par rapport à une autre.
Le neuvième , des chofes qui arrivent fréquemment ou
rarement. Différentes impreffions que font fur nous les chofes
par la feule raifon de leur fréquence ou de leur rareté ;
d’oii doit encore réfulter la fùfpenfion de jugement. Ibid. b.
Le dixième , des inftitùts, des coutumes, des lo ix , des
perfuafions fàbuleufes , 8c des opinions des dogmatiques.
Enfuite après avoir oppofé inftituts à inftituts , coutumes à
coutumes, loix à loix , dogmes à dogmes , b c . Sextus les
met aux prifes les uns avec les autres, 8c conclut que le
plus sûr eft de douter ( Voyeç Pyu r h o n ien n e , ph il o so p
h ie ). L ’époque renfermée dans de juftes bornes eft le pré-
fervatif contre l’erreur le plus excellent. Ufage qu’en a fait
Defcartes. Ibid. 833 .a . Voye^Qovzz.
E po q u e , ( Aftron. ) lieu moyen d’une planete déterminé
pour quelque inftant marqué. Q u e l eft l’inftant du commencement
de l’année dans les tables aftronomiques. Maniéré
do fixer le lieu moyen d’une planete pour un inftant
quelconque , l’époque étant une fois bien établie. ‘Moyen
de bien fixer l’époque. L ’époque du lieu moyen, de la lune
ne peut être fixée que par une efpece de tâtonnement 8c
des combinaifons répétées 8c délicates. V . 833. b.
Epoque. Epoque des moyens mouvemens d’une planete.
Ufage des altronomes , de n’exprimer dans leurs tables 8c
leurs calculs que le toms actuellement écoulé. Méthode pour
déterminer, à l’aide de l’époque bien établie , le lieu d’une
planete. Directions fur la maniéré de fixer l’époque par les
obfervations. Suppl. II. 830. b,
E P O 615
, É po q u e y (Hiftoire) étymologie de ce mot. Principales
époques de 1 luftoire facrée , de l’hiftoire eccléfiaftique, de
1 mftoire de France. Les nations ont différentes époques.
Celles des Chrétiens , des Mâhométans , des Juifs , des
Grecs , des Romains , des anciens Perfes 8c Affyriens! Utilité
des époques dans l’hiftoire ancienne. D ’où vient la difficulté
de les bien fixer. Pour ‘réduire les années d’une époque
à celles d’une a u t r e , on a inventé la période julienne.
V o y e z ce mot. V . 834. a. Q u e l eft le jour de l’année où
commence l’époque de notre-feigneur : année de la période
julienne répondante à celle de fa naiffance. Auteur de notre
époque Vulgaire. A quelle occafio'n elle fut introdnite. Q u el
eft le jour du commencement de l’année en Angleterre 8c
en cour de Rome. Obfervation de la méprife où eft tombé
Denis le périt , en fixant l’époque vulgaire. Ibid. b. C ’eft
a cette ere vulgaire que les chronologiftes réduifent toutes
les autres époques , comme à un point fixe 8c déterminé.
Cependant il n’y a aucune de ces époques qui ne foit le
fujet de quelque difpute. Epoque de la création , félon le
calcul des Juifs; félon les hiftoriens grecs ; félon les Grecs
modernes 8c les Ruffiens. Epoque alexandrine de la création.
Epoque eufébienne de la création. Ibid. 83 5. a. Epoque
des olympiades. Epoque de la fondation de Rome.
Epoque de Nabonaffar. Epoque dioclétienne ou des martyrs.
Epoque de l’hégire ou mahométane. Epoque des Séleucides.
Epoque perfienne. Epoque julienne ou des années juliennes.
Ibid. b. Epoque grégorienne, voyeç G r égo r ien . Epoque
efpagnole. -Epoque a Iliaque ou aérienne. Quelques autres
mémorables époques. Ibid. 836. a. Voyeç E re.
Epoque. L ’âge du monde divifé en fix époquès. I. 169.'
b. Epoques des quatre monarchies de l’hiftoire ancienne. V .
582. a. Celles que renferme l’hiftoire de l’empire romain,
Ibid. b. Epoque que prenoient les Juifs : celles des Grecs ,
des Romains , des Chrétiens , des Mahométans. V . 364. a.
Ufage qu’on peut faire des différens textes de l’écriture
pour fixer les principales époques de l’antiquité. III. 394.
a , b , 8cc. Epoque chrétienne : différence de fept à huit
ans entre les auteurs fur cette époque. 391. a. Epoque dioclétienne.
IV . 1013. a. Rapport entre’ la période julienne
8c l’époque conftantinopolitaine. IX. 36. b. Epoques contenues
dans lés marbres d’arondel. X. 72. a. Epoques marquées
fur les médailles anciennes. 258. b. Époques untées chez les
Japonnois. XI. 144. b. Voyeç Ere.
EPOUSAILLES. Piece de monnoie qu’on donnoit autrefois
en France à la meffe des époufailles. X V I. 609. b.
EPOUSSET TE. ( Manege. Maréch. ) Différentes fortes d’é-
pouffettes. Leur ufage. V . 836. a.
E poussette , ( Gravure ) V . 836. a.
E P O U V A N T A B L E ,effrayant3terriblet effroyable , ( Syn. )
V . 4 12. b.
E P O U V A N T E , allarme , terreur, effroi, frayeur , crainte
peur, appréhenfion , ( Synon. ) I. 2 77. b.
É P O U V A N T É , effrayé, allarmé, (Synon. ) V . 412. A
EPOUX. Réflexions fur les époux infidèles. VIII. 701. b.
EPPONINA , ! femme de Julius Sabinus, né à Langres ,
bc . Leurs aventures. IX. 245. a.
EPREINTES , ( Médec. ) douleurs viv es au réélum , à la
v efïïe , ou à la matrice, 8c qui font faire des efforts, comme
pour pouffer au dehors , la caufe irritante. O n reftraint vulgairement
ce terme à une maladie du fondement, bc . qui
produit quelquefois le renverfement de la membrane interne
du reétum. V . 836. a. Moyen de prévenir cet inconvénient
ou d’y remédier. Ceu x qui ont la pierre dans la v e flie , font
fujets aux épreintes du reétum. Efpece d’épreinte appellé
tenefme de la vejfie ou ftrangtlrie : caufes de cette maladie.
Maniérés de la traiter. Comment on excite des épreintes
pour procurer la fortie d’un enfant mort ou du placenta.
Ibid. b.
É P R EU V E , effai , expérience : différence entre ces mots!
V . ? J 7" * , . . . : ,
Ep r e u v e , ( Hift.mod.) maniéré de juger en matière criminelle
, reçue 8c fort en ufage dans les n eu f, dix 8c onzième
fiecles. Pourquoi ces jugemens étoient nommés jugemens de
Dieu. Les épreuves fe rapportoient toutés à trois principales
; le ferment, le d u e l, 8c l’ordalie ou épreuve par les
elémens. Diverfes maniérés dont fe faifoit l’épreuve par
ferment , qu’on appelloit auflï purgation canonique. Sur la
fécondé forte d’épreuve, voyez D u e l , C o m b a t , C h am p
io n . Rien ne pouvoit difpenfer du duel, quand on étoit
accufé de trahifon. On vint à s’en fervir pour décider toutes
fortes de queftions, foit publiques , foit particulières. V .
837. a. D e l’ordalie : lignification de ce mot. Deux efpeces
d’épreuves de ce genre, celle par feu 8c celle par eau. D iverfes
maniérés dont fe faifoit l’épreuve par le feu. Celle par
l’eau fe faifoit ou par l’eau bouillante ou par l’eau froide. D é tails
fur l’une 8c fur l’autre. I l eft encore parlé dans les
anciennes loix de l’épreuve de la croix, de celle de l’eu-
chariftie, 8c de celle du pain 8c du fromage. Ibid. b. Comment
elles fe pratiquoient. Origine de cette façon de parler,