3 i o C H O
Syficme du fieuf Favier. Son jugement fur les méthodes de
chorégraphie, fur lefquelles il prétend que la fienne doit
prévaloir. Expôfé de Ion fyftême : différens caraéleres avec
lefquels il décrit les mouvemens, a étions, pofitions que 1 on
peut faire dans ladanfe. Ibid. 371 .a. Méthode de l’auteur pour
affembler ces caraéleres dans la defcription d une danfe. / .
37a. b. Jugement de l^uteur de cet article fur cette invention
du fieur Favier. Ibid. 373. a. I , .. „ . Tt
Chorégraphie, obfervations fur les cqntre-danfes. Suppl II.
<7K a Les planches de chorégraphie fe trouvent.dans le vol. 11.
Chorégraphie. voyez Chemin , III. 280. a. & particuliérement
l’article Chorégraphie dans le vol. III. des, planch.
CH O R É V ÊQ U E , ( Théolog. ) celui qui exerçoit quelques
fonétions épifcopales dans les bourgades 8c les villages ÿ
vicaire de l’évêque. Premier concile qui en parle dans le I y
ficelé. Léon III eût établi cette fonétion, s’il n’en eût été
empêché par le concile de Ratisbonne. Dignités, fonétions
8c autorité du chorévêque. Les chorévêques celferent pref-
que entièrement au X e fiecle; il paroît qu’ils ont eu pour
fucceffeurs les archiprètres & les doyens ruraux, & c.Dignitaires
qui ont encore le titre de chorévêques. Etymologie du
mot. n i . 373. b. , . •
Chorévêque : pourquoi les chorévêques ont été fuppnmcs.'
V I I I . 204.b .. • .v
C H O R I , ( Boum. ) nom brame d’un arbre du Malabar.
Ses différens noms. Sa defcription. Suppl. II. 406. b. Sa cul-
Ibid. 407. a.
. CH ORIAMB E. ( Belles-lettres ) III. 273. b. IV . 241. a.
CH O R IE R , ( Nicolas ) avocat. X VII . 264.4,
CH O R IO N , ( Mufiq. ) mufiquc qui fe chantoit en l’honneur
de la mere des dieux. Son inventeur. Suppl. II. 407. a.
Chorion, ( Anat.) membrane extérieure qui enveloppe
le foetus. Etymologie du mot. Sa defcription. A utres membranes
qui forment l’arriere-faix. III. 373. b.
Chorion, membrane la plus extérieure de l’oeuf du quadrupède.
— La partie du chorion qui s’attache naturellement
entre les orifices des trompes, prend beaucom» plus d’ac-
croiffement dans la femme, 8c devient une maffe êpaiffe qui
prend le nom de placenta. — Defcription du relie de la fur-
face extérieure de la première enveloppe du foetus. — La
face intérieure du chorion eft unie à la membrane moyenne
par une fine cellulofité. Suppl. II. 407. a. Découverte très-
confidérable que M. Hunter a faite fur le chorion. Ibid. b.
Chorion, defcription de cette membrane. V I I . 2. b. Glandes
qui la couvrent. IV . 317. b. Membrane moyenne qui
en eft la bafe. Suppl. I. 296. b. Maniéré dont le chorion
s’attache à la matrice. Suppl. IV . 387. b.
C H O R O B A T E , ( Méch.) efpece de niveau dont fe fer-
voient les anciens. Defcription de ce niveau. Les modernes
en ont inventé de meilleurs. III. 374. a.
C H O R O D ID A S C A L E , ( Mufiq. anc. ) maître du choeur.
Les Latins l’appelloient prcecentor. Suppl. II. 407. b. .
CH O R O G R A PH IE , étymologie du mot. En quoi elle différé
de la géographie 8c de la topographie. III. 374. a.
Chorographie , différence entre la chorographie 8c la topographie.
X V I . 420. a. Cartes chorographiques. IL 709. a. En
.quoi confifte le travail d’un chorographe. V II . 613. a. Inftru-
mens dont on fe fert pour les cartes chorographiques : méthode
pour les lever. 626. a.
CH O R O ÏD E , ( Anat. ) fe dit de plufieurs parties qui ont
quelque reffemblance avec le chorion. Etymologie du mot.
Sens particulier de ce mot. Membrane qui revêt immédiatement
le cerveau ; fécondé tunique de l’oeil : defcription de
cette derniere : fes variétés félon les âges & les efpeces. M.
Mariotte & quelques autres foutiennent que la vifion fe fait
plutôt dans la choroïde, que dans la rétine. III. 374 .a.
Choroïde, tunique de l’oeil. XI. 386. b. Suppl. IV. 109. b.
Ses ufages dans la vifion. X IV . 205. a. Réfutation du fenti-
ment de Mariotte fur fa nature 8c fes ufages .Suppl. IV . 6,25;
a. 631 . a.
C horoïde , (plexus ) defcription de cette membrane. III.
374- «•
Choroïde. ( Anat. Phyfiol. ) I l eft tout-à-fait hors d’ufage
tl’appeller de ce nom la membrane intérieure qui couvre le
jeerveau. Defcription d’une efpece de v o ile qui eft une production
de la pie-mere. Additions à l’article de la membrane
de l’oeil appellée choroïde. Suppl. II. 407. b.
CH O R U S , ( Luth. ) infiniment à vent 8c à bocal. Sa defcription.
Ouvrage où il en eft parlé. Suppl. II. 408. a.
CH O R Y PH É E , fes fondions chez les anciens. III. 561. a.
CH OSE , ( Gramm. ) fens de ce mot. III. 374- b.
C hoses , les, ( Jurifp. ) tout le droit fe rapporte à trois
objets ; les chofes, les perfonnes, les a étions. C e qu’on entend
par le s chofes. Diverfes qualités o u modes qui leur font attribuées.
Chofes hors du commerce, ou hors le patrimoine. III.
3 74 . b. ... .
Chofes: les loix romaines ont divifé les chofes en faintes,
rcligieufes 8c facrées. X IV . 477.a.
C H R
Chofes communes; celles dont l’ufage eft commun à tous;
Chofes dont l’ufage eft commun, 8c dont la propriété en
France eft réfervée au roi. Chofes communes dont les puif-
fances peuvent empêcher l’ufage. III. 374. b. Diftinélion qu’il
faut faire entre les chofes des communes 8c les chofes communes.
Ibid. 375. a.
Chofes corporelles, celles qui ont un corps matériel, foit
anime ou inanimé , &c. III. 375. a.
Chofes douieufes, en droit. III. 375. a.
Chofes de faculté, ou de pure faculté. III. 375. a.
Chofes fungibles. III. 373.4.
Chofes impofjibles , en droit. Loix à confulter. III. 373.4.'
Chofes jugées, en droit. Divers fens de ce mot. Autorité
de la chofe jugée. Sentences 8c jugemens qui doivent paffer
en force de chofe jugée. III. 373.4. C eux dont l’appel 11’eft
plus recevable. Ibid, b.........
Chofes, appellées mancipi, chez les Romains. Différence
entre les chofes appellées res mancipi, 8c les chofes appellées
res nec mancipi. III. 373. b.
Chofes profanes, en droit. III. 373. b.
Chofes publiques', celles dont le pu b lie s l’ufage. Chez les
Romains le peuple en avoit la propriété, au Heu que parmi
nous , elles appartiennent au roi ou au feigneur. En quoi .les
chofes publiques 8c les chofes communes conviennent 8c different.
III. 373. b. , ;
Chofes religieufes : lieux qui fervent à la fépulture des fidèles.
Différence fur ce point entre les anciens Romains 8c
nous. III. 375. b.
Chofes facrées. III . 373. b,
Chofes faintes, en. droit. III. 373. b.
C H O T T É , ( Agric. ) . fe dit du blé qui a été paffé à la
chaux, pour être femé enfuite. D ix boiffeaux en font communément
dou ze , étant chotté. Maniéré de faire cette opé-,
ration. Avantage du blé chotté. Suppl. II. 408. a.
Chotté, blé. D e la maniéré de paffer le blé à l’eau de chaux,'
8c des avantages de cette pratique. Suppl. III. 217. a ,b .
CH O U , caraélere de ce. genre de plante. III. 376. a,
• Ch ou, (Jardin.) diverfes efpeces. Choux rouges. Rejet-
tons appellés brocolis. Choux-fleurs: leur culture. Choux de-
Milan : leur culture. Les choux ne fe ■ perpétuent que de
graine. III. 376. a. ■ • v -
Chou, fes différentes efpeces : chou karaïbe des Américains.
III. 643. b- Choux appellés,brocolis. II. 433. a. Colfat ,
chou fauvage. III. 660. b. Semotte. X IV . ,949. a. Chou de
i’ifle de Madagafcar, nommé fondes. X V . 362. a. Chou marin,
VOye^ SOLDANELLE.
Chou, ( Mat.méd. ) fyrop de chou-rouge. Les choux doiv
en t être rangés avec les plantes alkaHnes. Quelques anciens
ont regardé les choux comme un remede univerfel. III. 376. a.
C e qu’en dit l’école de Salerhe. Propriétés du ch o u , félon
plufieurs anciens; félonie s modernes. Qualités malfaifantes
que quelques-uns lui ont attribuées. On ne voit pas que
l’expérience réponde à cette opinion, v u le grand ufage que
certains peuples 8c les habitans des campagnes en font fans
en être incommodés. C ’eft avec moins de fondement que
les mêmes auteurs ont alluré que le chou nourriffoit peu ,
8c fe digérait difficilement. C e que c ’eft que le fauer-kraut
des Allemands. Ibid. b. Voyez l’article de ce mot.
CH O U CA S . Defcription de cet oifeau. Il a beaucoup
d’inftinél. Endroits qu’il hahite ,8 c o ù il fait fon nid. Ponte
de la femelle. III. 377. 4. . _
Choucas rouge. Defcription de cet oifeau. Endroits où il
fe retire. III. 377. a. R a la vo ix du choucas, mais plus en-;
rouée. Ibid. b.
CH O U E T T E . Defcription de cet oifeau. III. 377. b.
Chouette,les anciens la nommoient flrix. X V . 546. a- P etite
chouette ou cheveche. RI. 3 x0.4. ,
Chouette , ( Myth. j elle étoit confacrée à Minerve. III.
377. b. Les Athéniens en firent un de leurs fignes militaires ,
8c la gravoient fur leurs monnoies. Bon mot d’un efclave
lacédémonien, fur les richeffes de fon maître. Ibid. 378, a.
Chouette. (Médec.j Propriété que lui attribuoit Pline.
III. 378. a. .
C H O U N , ( Myth. ) divinité adorée dans le Pérou, avant le
régné des Incas. Merveilles que les Péruviens en racontoient.
Suppl. II. 408. a. .
CH O U Q U E T , chuquet, bloc, tête de more'. (Marine') D e fcription
de cette piece du vaiffeau, 8c fon ufage. La grandeur
des chouquets fe réglé fur celle des vaifleaux. Proportions
8c mefures des chouquets des différens mâts. III. 378. a.
Chouquet, colUer de chouquet. III. 640. b.
CH OU RSES, ( Jean de ) comte de Malicorne , gouverneur
de Poitou- Suppl. III. 837. a.
CH O U SS E T , boiffon en ufage chez les 1 urcs. Comment
elle fe prépare. Son effet. On felave avec famouffe. III. 3.78. b.
C H O U W E R , (Ichthy. ) poiffon des Moluques. Sa defcription
8c fes moeurs. Maniéré de lè claffer. Suppl. II. 408; b. .
CH R lettres initiales de quelques mots g recs, dont voua
trouverez lés articles, XV II . 657- a-
C H R C H R 3n
CHRAMNE ,'fils naturel de Clotaire : il corifulté les forts
des ftiints. X V . 379~-b- • . . . , ■
CH R A SO N OW S K I , anecdote fur ce ju if .devenu chrétien
8c fur fa femme. X V . 384. b.
CH RÊME, ( Théolog. ) ufage qu’en font les églifes grecques
8c latines. D ’oii èft formé ce mot. Deux fortes de chrêmes.
Comment les maronites le compofoient. Réformation
que fit à ce chrême le P. Dandini, jéfuite. Onftion dufaint
chrême dans la confirmation. III. 378. é. Onélions que l’é vê que
feul a droit de faire. Rétribution qu’exigeoient autrefois
les évêques, 8c qu’on retire encore aujourd’hui des fabriques
, pour la diftribution du faint chrême. Ibid. 379. a.
. CHRÈS , (Géogr. anc.) fleuve d’A frique. XII. 373. a.
CH R E S TO S , mot qui fe trouve dans quelques infcrip-
tions. XVII . 637. a.
CH R E S TU S , ( Hifl. anc.) chef d’une faftion W juifs, qui
caufa du tumulte dans R ome, fous l’empereur Claude. — C ’eft
mal-à-propos que quelques auteurs ont appUqué ceci à J. C .
Il eft vrai que notre fauveur fut fouvent appellé le Chrefi, 8c
que ce nom même fut donné aux chrétiens. L’auteur en expU-
q u ela raifon dans le refte de cet article. Suppl. II. 408. b.
CHRÉTIEN. C e fut à Antioche, l’an 4 1 , que ce nom fut
donné aux fideles. Divers noms qu’on leur a donnés. Origine
du titre de roi tr'es-chrétien donné au roi de France. III. 379. a.
Chrétien, principes philofophiques du chrétien. Suppl. IV.
,.*2, b. -_33 3. b. Les vrais chrétiens appellés parfaits dans
l ’écriture. XI. 940. a. Nature du bonheur du chrétien. II.
322. b. Sacrifices de? chrétiens. X IV . 484. b. Matières fur
lefquelles les chrétiens devroient fe fupporter mutuellem
e n t , lorfqu’ils font d’un fentiment différent. I. 731.«. Préjugé
des chrétiens en faveur des livres compofés par les
Juifs. IX. 42. b. Caufe des excès d’adoration où les chrétiens
font tombés envers les faints. IX. 61. b. Des premiers chrétiens.
Leur vêtement. X V II . 221. a , b. Communauté de
biens entre les premiers,,chrétiens de Jérufalem. V . 422. b.
Leurs repas publics. XII. '301. b. Voyez A gapes. Leur fer-
v ic e divin. X V . 121. a. Liturgie des premiers chrétiens IX.
. 3.97. a. Leur fréquente communion. III. 732. b. Leurs dan-
fes facrées. IV . 624. b. Abftinences qu’ils obfervoient. I. 44.
a. Des voeux parmi eux. XVII . 222. æ , Des vierges. 263,
b. Affemblées noélurnes des premiers chrétiens. XI. 283. a.
— Jamais les chrétiens ne diiputerent plus fortement contre
les Juifs , qu’immédiatement après la ruine de Jérufalem. IX.
4 1 . b. Pourquoi les païens accufoient les chrétiens d’anthropophagie.
1. 498. b. Les premiers chrétiens traités de barbares
par les Romains. II. 68. b. M o tif des injures dont fe cou-
vroient mutuellement les chrétiens & les païens. V . 281. b.
-Persécutions exercées i° . contre les chrétiens, 8c enluite
celles des chrétiens entr’eux. XII. 423. a. 426. a. Martyre des
premiers chrétiens. X, 16 8 .4 , b. 169. a. Apologies, écrites en
leur faveur. I. 332. a , b . '
Chrétiens de S. Jean, auffi nommés Sabêens & Mandaïtes.
C e qu’on dit de leur première habitation. Ils ne font ni juifs
ni chrétiens,.ni mufulmans. C e que M . Chambers dit de leurs
baptêmes. Origine qu’ils s’attribuent. Leurs pratiques font un
mélange' de judaïfme 8c de paganifme. Dogmes forgés par
les mathématiciens qui les gouvernoient. Il eft fait mention
d’eux dans l’alcoran. Ils fe difent les difciples de S. Jean.
&c. III. 379. b. Voyez SABIISME.
Chrétiens de S . Thomas, dans les Indes occidentales. Am-
baffade qu’ils députèrent aux Portugais à leur arrivée dans
le s Indes. III. 379. b. Nom qu’ils fe donnent. Ils forment une
tribu confidérable, mais toujours divifée par des faélions.
Ils fe regardent comme étrangers dans leur pays. Ils attribuent
leur converfion à S. Thomas, &c. C e qu’on penfe de ce
faint. La fuite de l’hiftoire de cette égHfe n’eft pas moins
difficile à développer que fon origine. Evêques qu’elle reçoit.
Comment ces évêques la gouvernoient à l’arrivée des Portugais.
En quelle langue fe faifoit leur office. Chaos où fe
trouva leur religion- Maniéré dont ils célébroient l’euchari-
ft ie , quand les Portugais y arrivèrent. Ibid. 380. a. Soins inutiles
que prirent ceux-ci à les réformer. Hiftoire de leurs
.erreurs écrite par Antoûne Govée. En quoi confiftent leur
dodrine 8c leur culte. Ibid. b. L e pere Simon ne convient
pas de toutes les erreurs qu’on leur attribue. Ibid. 381. a.
Voyez T homas.
Chrétiens orientaux ou arméniens. I. 693. a , b. Chrétiens de
la ceinture. II. 799. b. Chrétiens cophtes. IV . 173 . a , b. Chrétiens
maronites. X. 134. b.
CH R É T IEN T É , fignifioit autrefois le clergé. Sens de ce
mot aujourd’hui. III. 381. a.
CHRISIPPE, Médecin. X. 282. b.
CH RIST. Etymologie de ce mot. C e mot fe dit par anto-
nomafe d’une perfonne en particüUer qui eft envoyée de
Dieu. Il fe dit par excellence du Sauveur du monde, &c.
Voyez Messie.
Christ , faute à corriger dans cet article de l ’Encyclopédie.
Suppl. Ù. 408. b.
Christ , lenom.de Chrcjlusdonné à J. C . Suppl. II. 408. b.
ChrisT , (Ordre de) ordre militaire en Portugal. Sort
inftitution , fa rég lé , &c. La grande maîtrife réunie à la
couronne. Armes de l’ordre. Lieu'de ia réfidence des chevaliers.
Autre ordre de ce nom en Livonie. III. 381. a.
CH R IS T IAN I j fon ouvrage italien fur les mefures. Suppl
î . 366. b.
CH R IST IAN ISM E , c’eft plutôt avec les iégiflateurs qu’ av
ec lès philofophes qu’on peut comparer l’auteur du chri-
ftiaijifme. Le chriftianifme peut être confidéré dans‘fon rapport
avec les vérités rév é lée s , ou avéc les intérêts politiques.
Envifagé fous le premier afpeéi ; titres de fa divinité*
Les autres Iégiflateurs, pour infpirer aux peuplés le refpeétÿ
ont aufli afpiré à l’honneur d’en être regardés comme les
organes de la Divinité. III. 381. b. Cette conduite prouvé
évidemment qu’on a toujours cru que lé dogme d’une providence
eft le plus puiffant frein qu’on puiffe donner aux
hommes. Mais les Iégiflateurs nous montrent dans leurs perfonnes
des fourbes & des impofteurs. En facrifiant le vrai à
l’utilé, ils ,auraient du s’appercevoir que le Coup qui frap-
poit fur le premier, frappoit aufli fur le fécond. Pourquoi les
Iégiflateurs ont tenu une telle conduite. Ils n’oferent hafarder
la vérité que dans les grands myfteres où ils n’admettoient
que des pérfonnes choifies. C ’étoit fans doute une mauvaife
politique, car tant qu’ils .ne tariffoient pas la fource empoi-«
fonnée d’où les maux fe répandoient fur les états, il ne leur
étoit pas poflible d’en arrêter l’affreux débordement. Ibid. ,
382. a. Le lègiflateur des chrétiens animé d’un éfprit bien
différent 1 commença par détruire les erreurs qui tyranni-
foient le mondé , afin de' rendre fa religion plus utile. Il
rétablit "dans fa fplendeur primitive la loi naturelle que les
pallions avoient fi „fort, obfcurcie : il révéla aux hommes una
morale jufqu’alors inconnue dans les autres religions. Ici
l’impiété fe confond, 8ç ne vo yant aiicune reffource à attaquer
la morale chrétienne du côté de fit perfeéliori, elle fe
retrarichë à dire qiïe c’eft cette perfeélïon même qui la rend
nuifible aux états. Ibid. b. Défenfe de la morale du chriftianifme
dans fes principaux points. I. Objeêlionpropôfée par le9
adverfaires, fur le célibat que le ch.riftianilme fait confidè-
rer comme un degré de perfeélion en nïqrale. Réponfe. Quelle
eft l’efpece de célibat vraiment condamnable. Effets du célibat
recommandé par le chriftianifme. ObjeSion par rapport
aii luxe défendu par la loi des chrétiens. Ibid. 383. a.
Réponfe. Effet du luxe fur les âmes. Influence fatale du luxé
fur les états. S’il leur eft'utile quelquefois, ce n’eft point par
fa nature; mais par certaines circonftances qui lui font étrangères.
D u luxe dans les monarchies : M. de Montéfquieii
cité fur ce fujet: en quel fens il faut entendre fa penfée ,
lorfqu’il admet l’utilité du luxe dans les monarchies. Ibid. b.
L e chriftianifme n’eft point tel que le figurent à nos y eu x
tous les rigoriftes , dont rauftérité farouche nuit extrêmement
à la religion. L e caraélere des héréfies eft dé porter
tout à l’excès en matière de morale. Exemples. 3 °. Comment
a répondu M. de Montefquieu à l ’dccufaïiph cpae Bayle fait
au chriftianifme d’être peu propre à former des héros & des
foldats. IV . ObjeSion contre lê chriftiâriifihe. Son intolérance
, fes feéles, fes genres de religion. Ibid. 3 84, a. Réponfe.
En quel fens le chriftianifme'eft intolérant, caràélerè qui
n’exclut pas la tolérance jufte 8c raifonhabl.e. Les guerres
font l’effet du fanatifme, v ice des particuliers 8c non de la
religion de Jefus-Chrift. V. ObjeSion. Le meilleur remede
contre' le fariatifme 8c la fuperftition, ferait de s’en tenir à
une religion qui preferivarit une morale pure, ne commanderait
point à l’èfprit de recevoir des dogmes qu’il ne comprend
pas. Ibid. b. Réponfe, Néceflité d’un culte révélé pour
fixer dans l’efprit des hommes les grands principes de religion.
O n ne réuffit à échauffer les efprits, qu’aütant qu’on
démontre aux hommes l’intervention particulière de la Div inité
pour l’établiffeinent de fon culte. VI. ObjeSion. La religion
chrétienne n’eft pas la meilleure de toutes pour tous les
pays. Une religion comme naturaHfée par fon antiquité, eft
liée avec la conftitution de l’état. On ne peut s’âffurer que
les avantagés d’une meilleure religion compênfent les incon-
véniens qui réfultent d’un changement de religion. Ibid. 383. «z.
Réponfe. C ’eft une maxime fauffe qu’ürie religion fondée fut1
l’erreur , foit jamais la meilleure pour h nation qui l’a
adoptée. Extrême avantage du chriftianifme confidéré politiquement
, fur l’ancien paganifme , fur le mâhométifme
8c les autres religions des Afiatiques. Non-feulement le
chriftianifme établit le dogme de l’immortalité de l’ame, mais
il fait admirablement bien le diriger. Ibid. b. Suite dès. avantages
du chriftianifme fur les religions dés oriéntàüx. M. de
Montefquieu cité pour prouver les avantages que la religion
chrétienne procure aux états. Efpr. dès lo ix , liv'. X X IV . ch.
III . Ibid. 386. a. L e chriftianifme fe lie très-bien avec les
intérêts politiques dés états, il y conferve les moeurs qui
font elles-mêmes le bonheur des peuples. Maniéré dont o‘ri
doit l’établir pour éviter les inconvéniens qui réfultent d’un
changement de religion. Maniéré dont il s établit autrefois.
Ibid. b. Si l’ancienne religion nationale eft mauvaife, dès-.