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EL LIPTIC ITÉ . ( Géom. ) Fraflion qui exprime le rapport
de la différence des axes d’une ellipfe , 'a u grand ou
au petit axe de cette ellipfe. L e degré d’ellipticité d’une ellipfe
eft repréfenté par cette fraflion. V . 519. b.
EL LIP T IQ U E . (Gramm.) Phrafe elliptique : la langue
latine eft p,refque toute elliptique. Pourquoi notre langue
l’eft beaucoup moins. V . 519. b. H E , B ,
Elliptique, proportion. IV . 84. a. XIII. 475. b. L ufage a
introduit dans notre langue beaucoup plus de propoutions
elliptiques que de pleines. XIII. 475. E
El lip t iqu e . ( Géom. ) Les orbites des planètes font elliptiques.
La force centrifuge ou la gravité d’une planete eft
en raifon doublée inverle de fes diftances au f o y e r o u
réciproquement comme les quarrés de fes diftances. D e la
forme elliptique donnée aux arcs de voûte. Efpace elliptique.
Conoïdeoufphéroïde elliptique. Compas elliptique. V .
520. a.
Elliptique. Compas elliptique. III. 757. a. Miroir elliptique.
I. 627. b. X . 570. a. Tour elliptique. X V I . 460 , a , b.
Expérience fur le mouvement elliptique. X V I I . 613. b. 6x4.
a. Hypothefe elliptique en aftronomie. Suppl. III. 487. b.
E L L IP TO ID E , ( Géom. ) efpece de courbe. Différeras
genres ou degrés d’elliptoïdes. V . 520. a.
E L L IS , {Jean ) anatômifte. Suppl. 1. 413. a.
È L L O T ID E , ( Mythol.) furnoni de la Minerve de Corinthe.
Origine de cenirnom. V . 520. a.
Ello tid e ou Ellotès, { Myth.) obfervations fur cet article
de l’Encyclopédie. Suppl. II. 790. a.
EL LOT IES , ( Myth. ) nom que les Crétois donnoient
à Europe. Fêtes èlloties. V . 520. a.-
E LM E , feu S. Elrne & S . Nicolas , efpece de météore fur
mer. II. 753. b. 734. a. IV . 1016. a. V I . 613. b. Branle de
S. Elme , fête qu’on célébroit à Marfeille. II. 397. b.
ELM OH A SC A R , obfervation fur cet article de l’Encyclopédie.
Suppl. H . 790. b.
È L N E , Eaune, ( Géogr. ) ancienne v ille de la Gaule
narbonnoife. Hiftoire 8c révolutions de cette ville. Voye^
Suppl. IV . 9. a.
E L O C U T IO N , ( Bell. leur. ) ce mot ne s’emploie guere
qu’en parlant de la converfation, 8c fignifie le caraflere du
difcours. V . ç 20. b.
Elocution, partie de la rhétorique, qui traite de la diflion
& du ftyle de l’orateur. Diflion ne fe dit que des qualités
générales & grammaticales dû difcours : quelles font ces
qualités. Différence entre flyle Sc diflion. Définition de l’éloquence.
Différence entre un homme éloquent & un homme
difert. V . 5 20. b. Les anciens ont défini l’éloquence , le talent
de perfuader. Mais il s’en faut beaucoup que cette définition
foit complette. Différence d’objet entre l’éloquence
des anciens & celle des modernes, qui montre que ceux-
c i ont eu encore plus tort que les anciens, lorfqu’ils ont
borné l’éloquence à la perfuafion. Pourquoi l’on doit appeller
l ’éloquence un talent, 8c non pas un art. Ufages des réglés
dans l ’éloquence. C e que l’on lent àvec chaleur , s’énonce
de même : fentez vivement 8c dites tout ce que vous voudrez
, voilà toutes les réglés de l’éloquence proprement
dite. Caraflere du fentiment dont l’orateur doit être rempli.
Ibid. 5z i . a. L ’émotion communiquée par l’orateur eft d’autant
plus v iv e que l’auditeur a plus de génie & de talent.
Comment il eft arrivé que quelques écrivains ont infpiré
l’amour des vertus qu’ils n’avoient pas. Réponfe à cette
objeflion , que l’on peut toucher fans être touché, & convaincre
fans être convaincu. Nul difcours ne fera éloquent
s’il n’éleve l’âme. On peut être éloquent dans quelque langue
que ce foit. C ’eft mal-à-propos qu’on a diftingué l’éloquence
des chofes & celle des mots : il n’y a point proprement
de ftyle fublime ; c’eft la chofe qui doit l’être. Ibid. b. Les
morceaux vraiment fublimes, font toujours ceux qui fe tradui-
fent le plus aifément. L’éloquence véritable a peu befoin des
réglés de l’élocution. Examen de la queftion , pourquoi les
anciens ont traité principalement de l’élocution dans leurs
ouvrages fur l’art oratoire. Les réglés de l’élocution n’ont
lieu , à proprement parler , que pour les morceaux qui ne
font pas véritablement éloquens. Des trois parties de l’orateur
, l’élocution eft la feule dont on puiffe donner des préceptes
détaillés & pofitifs. Raifon particulière des réglés
que les anciens ont données fur l’élocution, tirée de la mélodie
dont leur langue étoit fufceptible. Cicéron paroît avoir
regardé l’arrangement des mo ts, comme très-effentiel dans
des morceaux, où la beauté de la penfée fembloit difpen-
fer de ce foin : exemple. Ibid. 522. a. L’éloquence a befoin
de l’aftion & du gefte ; ces deux qualités lui font encore
plus néceffaires que l’élocution. Quelle force dévoient avoir
dans la bouche de Cicéron fes péroraifons touchantes, que
nous ne pouvons lire farts être attendris. L ’aflion peut même
infpirer l’orateur , fur-tout dans les occafions où il s’agit dé
traiter fur le champ & fur un grand théâtre de grands intérêts
: pa!Tage de Quintilien fur c e fujet. Ibid ’ b. Obferva-
E L O
lions fur la Lignification du mot difertus. Les anciens enten-
doient par-là Celui qui a le talent de perfuader par le difcours.
Ils appelaient éloquent, celui qui joignoit à la qualité
de difertus, la connoiffance de la philolophie & dés loiy.
Faffages de Cicéron fur ce fujet. Explication d’un endroit
des dialogues de Cicéron fur l ’orateur , où difertus femble
avoir à-peu-près la même fignification que difert en françois.
Ibid. 523. 0.
Principales réglés de l 'élocution oratoire. D e l j clarté gram- '
ma tic ale : quels font les moyens d’être clair. L e foin de l’être
n’empêche pas l’orateur de fe permettre quelquefois fineffe
des penfées 8c des to u r s , &c. D e la correftion , en quoi
elle confifte. Elle eft moins néceffaire dans uii difeoprs à
prononcer que dans un difcours qui doit être lu. D e la
correftion & de la clarté qui appartiennent au f ty le , & qui
confiftent dans la propriété des termes. O e ft principalement
cette qualité qui diftingué les grands écrivains, de ceux qui
ne le font pas. Ibid. b. Qualités qui réfùltent de I51 propriété
des termes. D e la convenance du ftyle avec le fujet:
d’où elle dépend. Il n’y a qu?une forte dp ftyle. En quoi
confifte la convenance dont il s’agit ici. C ’eft plie qui conl-
titue la vraie éloquence , & le vrai talent décrire. D e l’ob-
fervation de cettë réglé réfultera la nobleffe du ftyle oratoire.
La baffeffe des idées 8c des fujets eft à la vérité trop
fouvent arbitraire , mais il fuffit que'les idées de la nation
foient fixées fur ce point, pour que l’orateur doive s’y çoq-
former. D e l’harmonie du ftyle. Il paroît que le plaifir qu’elle
donne, vient en partie de l’habitude , 8c en partie dé qqe{-
que chofe de réel. Ibid. 524. a. L ’harmonie eft Pâme de la
poéfie , & c’eft pour cela que les traductions des poètes pe
doivent être qu’en v ers : mais la profe a aufli fon harmonie;
Comment les anciens avoient diftingué celle (le la ppéfiç 8c
celle de la profe. Peut-être la mélodie de la prqfe q-t-elle
un avantage, en ce qu’elle eft moins monotone & moins
fatigante. C ’eft l’harmonie de la p oéfie, qui a fait naître
celle de la profe. Balzac eft le premier qui ait donné de
l’harmonie à notre p ro fe, comme Ifocrate eft le premier
qui l’ait connue parmi les anciens. C e que dit Cicéron du
ftyle d’Hérodote & de celui de Thucydide. D eu x chofes
charment l’oreille dans le difcours , le fon 8c le nombre. En
quoi confifte l’harmonie du difcours. Ibid. b. Cicéron blâme
Théopompe , d’avoir porté jufqu’à l’excès le foin minutieux
d’éviter le 'concours des v o yelles. Les anciens dans leur profe ,
évitoient dé laiffer échapper des vers ; le vers ïambe étoiit
le feul qu’ils s’y permifleiit quelquefois. Mais les vers fraiir.
çois font moins choquans dans la profe françoife. On a même
Remarqué que la profe la plus harmonieufe contient beaucoup
de v e r s , qui donnent à la profe un des agrémens de
la poéfie. Exemple tiré de Molière. C e font les vers de
huit fyllab es, qui doivent le plus dominer, dans une profe
harmonieufe. M. de la Motte prétend que le plaifir qui naît
de la mefure des v e r s , eft un plaifir de convention 8c de
préjugé. C e fentiment combattu. Ibid. 523. a. Comment l,’o-
rateur doit fe déterminer lorfque l’harmonie nuit à, la jufteffe
de l’expreflion , ou çette juftefle à l’harmonie. L a réunion
de la jufteffe 8c de l ’harmonie, étoit peut-être lq talent fupé-
rieur de Démofthene. Mérite de cet auteur perdu prefqùe
entièrement pour nous. C e que nous appelions ici harmonie
deyroit s’appéller plus proprement mélodie. L e plus ou le
moins d’harmonie eft peut-être ce qui diftingué le plus réellement
les différentes efpeces de ftyle. D u ftyle ferré : en
quoi il confifte. Il arrive fouvent qu’on eft aufli obfcur en
fuyant la briè ve té , qu’en la cherchant. Ibid,, b. Combien
eft oppofée à l’éloquertce véritable, cette loquaçité fi ordinaire
au barreau, qui confifte à dire fi peu de chofe. avec
tant de paroles. Faùffes idées qu’on acquiert de l’éloquence
dans les colleges. Outre les qualités du ftyle dont op a parlé,
jufqu’ici , il faut encore qu’il foit façite. Evitez pour cela,
le ftyle figuré , poétique , chargé d’ornemens, d’antithefes,
8c cPépitlfétes , qu’on appelle mal-à-propqs ftyle académie
que. C e ftyle prétendu académique eft celqi de la plupart
d'e nos prédicateurs, du moins de plufteurs de ceux: qui ont
quelque réputation : modèle qu’ils, deyroient avoir fans
céffe fous les yeux. L ’affeftation du ftyle paroît fur-tout
dans la profe de la plupart des poètes. I b i f <26. a. Peu
de poètes ont bien écrit en profç. Ouvrages, de Cicéron
8c de Quintilien à confulter fur l’élocution. Des figures :
fi la natüre nel.es d ifte , elles font froides 8ç infipides, &c,
Sur les qualités du ftyle en g énéral, voyez ÉLÉGANCE,
St y l e , G r â c e , G o û t . Les quvr^ges des rhéteurs modernes
calqués fur ceux des, anciens, 1 fpnt prefque abfolu,-.
ment inutiles., 8c contraires même aq gençe d’éloquenc.e
que nous connoiffons aujourd’hui. Ç e que, ait fur ce fujet AK
Freret. Ibid. b.
Elocution, v o y e z D ic t io n , Pensée, St yle . D e l’ordre
de l'élocution oratoire. VIDE. 859. a,
ÉLOGE. f Bell, leur.) La vérité fimple 8c exa,éle deyroit
être la bafe 8c l’ame de tous les éloges. V . 326. b. Les hqmfl1®5
ne peuvent fouffrir qu’un panégyrifte fe rende Ip ma^red’é-
E L O
tàblir la rép.utâùoo des antres, d ’en décider. Sur les éloges
qu’on peut donner dans les diftionnaires liiftoriques ,
D ic t io n n a ir e . Des doges 8c des critiques qui peu-
v a u fe trouver dans quelques articles de l’Encyclopédie j
déclaration des éditeurs fur ce fujet. Réflexions fur l’abus
des panégyriques 8c des fatyr.es, qui avilit aujourd’hui la
république .des lettres. Ibid. 527- a.
Eloge. Comment les éloges -doivent entrer dans un dictionnaire
littéraire. IV . 967. b. I l eft jufte & utile d’accorder
à l’homme de mérite, tandis qu’il vit encore, les éloges
qui lui font dus. V . 646. a. Eloges proftitués aux crimes
heureux des conquérans. V IL 7 1 7 . b. Sobriquets qui font
l’éloge de ceux qui les portent. X V . 249. a , b. Exemples
d’éloges exprimés avec délicateffe. Suppl, II. 690. b.
■ Eloge, louange : différence entre ces mots. V . 527. a.
Eloges académiques : il y en a de deux fortes ; d’oratoires
8c d’hiftoriques. Eloge oratoire que doit faire un nouvel
académicien, de celui auquel il fuccede dans l’académie
françoife. Des éloges hiftoriques qui fe font dans les académies
des fciences 8c des belles-lettres. Réglés que donne
l’auteur fur la maniéré de composer ces éloges. V . 3^7. b.
Il feroit jufte 8c defirable qu’on impofat au fecrétaire la loi
rigoureufe de faire l’éloge de tous les académiciens. Con-
noiffances 8c talens que doit pofféder le fecrétaire d’une
académie. Réflexions fur M. de Foqtenelle. Il a rendu la
place qu’il a remplie très-dangereufe à occuper. C e qu’il faut
faire pour réuflir dans çette carrière épineufe. Ibid. 328.0.
É loge , ( Droit civil ) elogium, dans le droit écrit fignifie
le blâme , 8c non pas la louange. V . 328. a. La raifon que
le pere donne pour, autorifer l’exhérédation de fon enfant,
s’appelle elogium. Exemples. Ibid. b. Voyeç EXHÉRÉDATION.
ELOIGNER. Différence entre éloigner , écarter, 8c
mettre à l’é c a r t , V . 221. b. entre éloigner, écarter , 8cfépa-
rer. 222. a. Pourquoi l’on cligne les y eu x pour v o ir un
objet éloigné. III. 331. b.
É L O N G A T IO N , ( AJlron. ) la plus grande diftance d’une
planete au foleil s’appelle fa plus grande élongation. Rai-
fons pour iefquèlles elle varie. C ’eft dans les mouvemens
de venus 8c de mercure qu’on a fur-tout égard aux élongations.
D e la plus grande élongation de mercure. Angle
de la plus grande élongation des planètes inférieures. La
plus grande élongation des planètes fupérieures eft de 180
degrés. Celle de vénus de 45d , celle de mercure de 30.
Voyc^ D ig r e s s io n . Autre ufage du mot élongation. V .
3 28. b. C e qu’on entend par l’élongation de la lune au foleil.
Angle d’élongation , ou angle à la terre. Ibid. 329. a.
E LO N G A T IO N . ( Chir. ). L ’élongation eft une efpece de
luxation imparfaite. Luxation qui fe fait peu-à-peu 8c long-
tems après l’aélion de la caufe externe. Caufes internes du
déplacement de l’os. C e que recommande à ce fujet Hippocrate.
Ufage du feu pour corroborer 8c fortifier les parties.
,V. 349’. a. ' ' ■ ’ .
E LO Q U EN C E . {Belles-lett.) L ’éloquence eft née avant les
réglés de la rhétorique. La nature rend les hommes éloquens
dans les grands intérêts 8c dans les grandes pallions. Le peuple
même s’exprime par des figures ; rien n’eft plus commun
que les tours qu’on appelle tropes. V . 3 29. a. C ’eft la nature
qui infpire quelquefois des débuts v ifs oc animés : exemple.
Tifias fut le premier qui recueillit les loix #de l’éloquence.
Talens que doit-pofféder l’orateur , fui vaut Platon. Court
expofé de la rhétorique d’Ariftpte. La Grece étoit la feule
contrée de la terre où l’on connût les loix de l'éloquence*
Tems où l’éloquence fe montra, dans Rome , 8c celui où elle
périt. Pourquoi ^éloquence n’appartient qulà la liberté. Ibid. b.
Du livre de Cicéron , intitulé, de l ’Orateur. Caraâere de
l’éloquence fimple. Quelle étoit celle du barreau jufqu’au milieu
du dix-feptieme fiecle. On d ifo it , avec emphafe, des
chofes triviales. D u genre fublime. On en v o it de viv es traces
dans le parlement d’Angleterre. D u genre tempéré. Les trois
genres rentrent fouvent l’un dans Uautre. La grande éloquence
, qui n’a pu , parmi nous, être connue du barreau ,
s’eft réfugiée dans les oraifons fimebr.es. L ’éloquence de la
chaire prefque barbare jufqu a Bourdaloue. Etat de l’éloquence
de la chaire chez les Anglois. Il fe trouve dans nos
fermons peu de morceaux frappans. Ibid. 330. a. Figure
hardie du P. Maflillon ., dans fon fermon fur-le petit nombre
des élus, Effet qu’elle produifit fur fon auditoire. D e pareils
chefs-d’oeuvre font devenus , très-rares. C e que devroient
faire les prédicateurs médiocres; Quelle forte d’éloquence
convient aux hiftoriens. Des harangues direftes qu’ôn met
dans, la bouche d’un héros. Difcours admirable queMefcrai
met dans la bouche du maréchal de Biron , lorfque Henri IV
étant preffé auprès de Dieppe par une armée de trente mille
hommes , on lui confeilloit de fe retirer en Angleterre.
Ibid; b.
Eloquence poétique. Il y a dans l’ait' d’inftruire 80 de
perfuader-un procédé que la philofophie ne- connoît pas ,
•8c dans lequel la poéfie excelle j c’eft i’art- de frapper l’ame
du côté lênfible, de l’intéreffer à croire ce qu’on, veut lui per-
E L U 575
fuader î c eft 1 éloquence même dans toüte fà fo r c e , 8c avec
tous fes artifices. Suppl. II. 790. b. Toute la différence qu’il
y a entre l’éloquence poétique & l’éloquence oratoire , c ’eft
que la première doit être plus animée , plus rapide plus
foutenue que celle de l ’orateur. Pour employer toutes lés
reffources de l’éloquence, les poètes ont foin de choifir dés
fujets inréreffans , féconds 8c dociles j de grandes caufes à
difeuter, de grands intérêts à débattre. Ibid. 791 . a. Q u elquefois
celui qui parle ne v eu t que répandre 8c foulager foh
coeur : rien de plus favorable au développement des paflions.
— Plus la paflion tient de la foiblëffè , plus elle eft facile à
fe répandre au-dehors. L’amour a plus de confidens que la
haine 8c que l’ambition ; celles-ci fuppofent dans l ’aine une
force qui fert à les renfermer. Aufli nos poètes qui ont mis
au théâtre l’amour, que les Grecs dédaignoietlt de peindre ,
ont-ils trouvé dans le trouble , les combats , les moùvëmens
divers qu’il excite , une fource intariffable de là plus belle
poéfie. Ibid. b. Nos poètes fe font quelquefois engagés dans
des analyfes de fentimens aufli froides que fuperflués ; mais
fi le coeur ne s'épanche que parce qu’il eft trop pleù/de fa
paflion , 8c lorfque la violence de fes mouvemerts ne lui
permet pas de les retenir, l’effufion n’en fera jamais ni froide
ni languiffante. — Les réflexions, les afféftions de Partie qüt
fervent d’aliment à cette efpece dé pathétique, peuvent fé
combiner à l’infini ; cependant, comme elles ont pour bàfe
un caraflere 8c une fituation dopnéë , lé poète , en méditant
fur les fentimens qu’il veu t développer, peut y ôbfervér
quelque inéthode, 8c dans les circonftances les plus marquées
, fe donner quelque point d’appui. — Profonde étude
des moeurs que cette forte de feene exige 8c fuppofe. Milieu à
faifir entre la langueur 8c la molleffe qu’on nous reproché, èc
l’excès contraire, la féchereffe 8c la dureté. Ibid, b.
Eloquence. Définition de l’éloquence. V . 5 20. A D ifférence
entre l’éloquence 8c la poéfie. Suppl. IV . 441. a. D é i ’origirie
8c des réglés de cet art. I. x. Difc. préliipin. L ’éloqu'énce née
de la pauvreté des langues primitives. VII I. 89. a. Si l’éloquence
eft un art d’imitation. Suppl. I. 386. b. Réflexions fur
le goût des anciens, relativement à ^éloquence. 4 18. b. 420. b.
Hiftoire de l’éloquence grecque 8c romaine. XI. 3 39. b. 373.
b. Caraflere de l’éloquence romaine. Suppl. II. G8$. a. Une
des caufes de la corruption de l’éloquence à Rome, IV . 6 9 L
b. L ’éloquence cultivée chez les anciens Célte9. Suppl. II.
286. a , b. Caraflere de l’éloquence des peYes de l’églife. XII.
349. b. Objet de l’éloquence 8c de la m orale: qualités qu’il
faut réunir pour exceller dans cet art. IV . 493 . b. -494. A
Diverfes obfervations fur l’éloquence. V . 321. a , b. 8Cc.
Obfervations fur les réglés d’éloquence 8c de poéfie. Suppl.
IV . 393. a , b. D e l’abondance du ftyle dans l’éloquencè.
Suppl. I. 32. b. 33. a , b. Elle ne doit tirer fes forces 8c fes
moyens que d’elle-même. 840. b. 841. a. D e la beauté dans
l’éloquence. 837. b. 839. b. Des convenances à obferver.
Suppl. II. 386. b. L’imagination moins permife dans l’éloquence
que dans la poéfie. V I I I . 362. b. D e Part de remuer
les pallions par Péloquence. XII. 146. b. 147. a , b. Importance
de Paflion dans Péloquence. XIII. 436. b. D e la critique,
relativement à l’éloquence. IV . 493. b. Force de l’éloquence.
V II . 110. a. Méthode pour former à Péloquence. Suppl, II.
686. b. Efpece de fauffe éloquence, appeilée déclamation, Ibid.
a , b. Obfervations fur l’éloquence de la chaire. Suppl. I .
33. a. Voye{ Pr é d ic a t io n . Sur l’éloquence du barreau.
Suppl. I. 32. b. Foyei Ba r r e a u . Déeffe de Péloquence. XIL
662. b. X V . 3 59; 0.
E LO Q U EN T , difert, {Syn on .) IV . 1-036; b. V . 520; b.
523 . 0.
É L SG O W , ( Géogr.) canton de PAlface 8c de la Franche-
Comté , autrefois Aifgaugenfis pagus. Suppl L 324.0.
E L SH AIM ER , ( Adam ) peintre. V . 31-5.0.
ELU. ( Tkéol. ) La prédeftination à la. gloire fuppofe la pré^
deftination à la grâce 8c à la perfévé/ànce. V . 5311. a. Deux
lignifications du mot élu. Ibid. b. Voye^ El ec t io n .
Elu. D o flrine impiefur le p etit nombre des élus. XIII. 44dé.
b. III. 482. b.
Elu. {Jurifp/.) Elus fur le fait de l ’aide. Elu du clergé,
ou pour le clergé. E lu , ou confeiller d’une éleflîon. Elus com
feillers-de ville. Elus des décimes. Elu eccléfiaflique. Elus'ou.
échevins. Elus des états. Élus fuir le fait- des; finances des
aides. Elus fur; le- fait des gabelles. Elus- généraux. Elus fur
le fait de la guerre; Elus lur le lait d e l’impofition foraine;
y . « î , b. Elus des Juifs. Elus laïcs. Elus de la- marée,, ou
confoillers. Elus des; métiers. Elus fur le fait des monnoiesl
Elus fur le fait des; oflrois , on tailles des villes. Elus parti*
culiers. Elus des poiffonniers de la-marée fraîche. Elu de-la
province. Elus , ou prudhommes. Elus fur :le fait des fubfidést
Elus pour les tailles. Elus pour les tailles des villes ou pour les
oflrojs. Ibid, fôo* à.- *
Elus pour le fait de l’aide , voye^ Election: Origine du
nom d’élu donné-à ces officiers. IV . 3 58. 0. Chevauchées dés
élus* III. 314- b. Elus 8c receveurs; pour le fait des impofitipns
fur le clergé. IV , 677.0.