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v e z , à tous égards , la fonfibilité de fon ame. Accoiitumez-
le à remplir tous les petits devoirs qu’impofent aux âmes bien
nées la tendrefl'e ou l’amitié. Apprenez-lui à aimer fon r o i,
à s’intérefler à la gloire & au bonheur de fa patrie ; qu’il fâche
qu’on n’eft grand que par des vertus perfonnelles , & par le
bien qu’on fait aux hommes. Attachez-vous fur-tout à lui
donner des idées de juftice. Ibid. b. Traitez-le en homme
fa i t , fi vous voulez qu’il le devienne. Apprenez-lui à fe ref-
peéler. Q u e la corruption du fiecle foit un nouvel aiguillon
pour lui. Il n’y a qu’un cas où l’on doive fe mettre au-deflus
de l’opinion du vulgaire ; c’eft lorfqu’on eft sûr de la pureté
& de la grandeur de fes motifs. C e n’eft pas l’amour des
louanges qu’il faut infpirer , mais celui de la vertu. N e nég
lig ez pas ces vertus d’un ordre inférieur, qui font le charme
de la lociété , & qui y font d’un ufage continuel. Cultivez
refont., l’extérieur, les maniérés de votre éleve dans l’air
qui lui eft propre. Q u ’il aime les lettres , c’eft un goût digne
de lu i , c’eft même un goût néceflaire. Ibid. 796. a. Moyen
de le mettre à l’abri du ridicule. . . L e tems que votre éleve
pafle avec vous , doit lui donner une expérience anticipée ;
ne négligez rien de ce qui peut la lui procurer.... Utilité qu’il
aura retirée de l’étude de l’hiftoire. . . En lui montrant les fragilités
de noere efpece , ne la lui montrez pas trop en noir ;
taites-la lui voir plus foible que méchante , & capable de
bien. Q u ’il connoiffe fur-tout l’homme de fa nation & de fon
fiecle. Q u ’il apprenne à juger les hommes , non par leurs
difeours , mais par leurs aélions. I l aura des fantaifies peu rai-
fonnables , permettez-lui quelquefois de les fuivre , quand
vous ferez sûr que l’effet démentira fon attente. Ibid. b. Ne
lui parlez point en maître; raifonnez en ami. V o y e z to u t;
mais ayez quelquefois l’air de ne pas voir. Faites-lui remarquer
, par les exemples , les avantages de la fagefle , & les
dangers du vice . Conduite qu’il faut tenir par rapport aux
mauvais livres qui lui tombent entre les mains. Les noeuds
de l’autorité doivent fe relâcher, à mefure que l’éducation
s’avance. L e jour qu’il jouira de fa lib e r té , il fera charmé
de vous quitter ; mais fi vous vous êtes bien conduit, fon
ivrefle ne fera pas longue. Alors vos confoils lui feront d’autant
plus utiles, qu’il vous les aura demandés. Ibid. 797. a.
Gouverneur de la perjonne d’un prince. Importance de l ’éducation
d’un jeune prince. Qualités qu’il feroit à fouhaiter
de trouver réunies dans fon gouverneur. V I I . 797. a. Sources
d’où les réflexions fuivantes ont été tirées. Commencez
par infpirer aux princes toutes les vertus morales & chrétiennes
également néceflaires à tous les hommes. Appre-
nez-leur que les rois ne font pas faits d’un autre limon que
le refte des humains. Q u e votre éleve apprenne à diftinguer
c e qu’il doit à D ie u , aux miniftres de la religion , à foi-même
& à fes peuples. Contenez-le par la crainte des jugemens
divins 8c le blâme de la poftérité. Q u ’un jeûne prince con-
noiffo aufli par fes y eu x l’état des pauvres de fon pays. Mais
que ce fpeélacle ne foit point de fa part une fpéculation
ftérile. Q u ’il fâche que. les rois régnent par les loix. Q u ’il
connoiffe fur-tout le caraélere & les moeurs de la nation fur
laquelle il doit régner. Ibid. b. Q u e dès fes premières années
o n le rende capable d’application & de travail. Sa grande
étude doit ê tre^iiftoire. L’étude de l ’hiftoire parut fi importante
à ChiévreSPgouverneur de Charles-Quint, qu’il ne s’en
rapporta qu’à foi-même pour la lui enfeigner. Il l’inftruifit
enfuite de fes véritables intérêts par rapport à toutes les puif-
fances de l’Europe ; de-là il le fit pafler à la pratique, v o u lut
qu’il entrât dans fon confeil, le chargea d’examiner toutes
les. requêtes d’importance, & dans les délibérations l’obligea
toujours à parler le premier. Comment il confultoit avec
lui fur les objets^ de quelque dépêche importante. Exercice
ue Chiévres lui* donnoit lorfqu’il furvenoit une négociation
e longue haleine, & qu’un prince étranger envoyoit fon
ambaffadeur dans les Pays-Bas, dont Chiévres étoit gouverneur.
Ibid. 798. b.
GOUVERNEURS des provinces romaines, ( Hifi. anc. ) XIII.
518. b. 322. b. 316. b. 407. b. Différentes fortes de miniftres
qui compofoient leur cohorte. V I I . 925. a. Chanceliers des
gouverneurs. III. 106, a. Affeffeurs ou confeillers. IV . 23. b.
Scribes. VII I. 789. a. Truchemens. X V I . 723. a. — Voye^
P r o v in c e .
Gouverneur d’un pays ou d’une v ille chez les Turcs. II.
19 1 . a , b. 219. b.
G o u v e rn eu r , ( Marine) timonier. V II .-798. b.
G o uv ern eu r , ( Hifl. mod. ) préfident ou furintendant. VII .
798. b.
G o u v e rn eu r , ( Papeterie) VII . 798. K
G o uv ern eu r. ( Salines ) V I I . 798. b.
G O W E R , ancien poète anglois. Suppl. I. 429. a , b.
G O Y A V IE R , ( Bot. exot. ) arbre d’Amérique & des Indes.
Pourquoi cet arbre & fon fruit font fi communs,en Amérii
que; que quoique ce,fruit foit excellent, on en trouve fou-
vent où on ne voudroit point en avoir. VII. 798.- b. Noms
que les botaniftes lifi donnent. Caraéleres de cet arbre. Deux
efpeces de goyavier connues dans nos jardins. Defeription
G R A
du goyavier tel qu’on le voit en Amérique. Ses fleurs.' Sa
racine. Son écorce. Son bois : ufage auquel on l’emploie.
Ces arbres fe trouvent plantés par-tout dans les ifles Caraïbes.
Vertus attribuées à la racine & aux feuilles du goyavier.
Ibid. 799. a. Prétendues propriétés de l’écorce. Eloge de fon
fruit. Les goyaves rouges & blanches ont le même degré de
bonté. Différentes maniérés dont les habitans du pays mangent
les goyaves. Inconvéniens de fon fruit 8c de l'es graines.
Culture des goyaviers en Europe. Ibid. 799. b. — Voye£
X alcoçotl.
G O Z Z I ou les Gorges de Candie. Obfervations fur cet article
de l’Encyclopédie. Suppl. III. 248. a.
G R
G R A A F , ( Reinier) anatomifte. X IV . 778. b. Suppl. I. 398.
b. & phyfiologifte. Suppl. IV . 351. b.
G R A A L . (S a in t) X IV . 522.
G R A B E , (Jean) {a patrie, fon érudition. IX. 134. b.
G R A C C H U R IS , (Géogr. anc.) ancienne v ille de l’Efpa-
gne Tarragonoife. Fondateur de cette ville. Elle eft nommée
aujourd’hui Agreda. Religieufe née dans Agreda qui fe rendit
fameufe le fiecle paflé par une vie de la fainte Vierge.
V II . 800.
G R A C C H U S , ( Tiberius 6* Gains ) loix agraires propofées
par ces deux freres. IX. 650. b. 662. b. Leur mort. 650: é. Lieu
où fut maffacré le jeune Gracchus. V II . 383. b. Temple que
Tiberius confacra à la liberté. IX. 475. b. Talens des deux
Gracchus dans l’éloquence. IV . 690. b. XI. 567. b. 568. a.
G R A C E , ( Théolog. ) grâces dans l’ordre naturel. VII . 800.
a. Grâce dans l’ordre du falur. Cette grâce fe divife en une
infinité d’efpeces. i° . En grâce créée , en grâce incréée. 2®.
En grâce de D ieu & grâce du Chrift. 3°. En grâce intérieure
& grâce extérieure. Ibid. b. 40. En grâce donnée gratuitement,
& grâce qui rend agréable à Dieu. 30. En grâce habituelle
& en grâce aéluelle. La grâce habituelle fe fubdivife
en grâce lanélifiante ou juftifiante, vertus infufes & d ons ,
du S. Efprit. La grâce aéluelle fe divife en grâce d’entendement
& grâce de volonté. 7 0. La grâce aihielle fe divif©
encore en grâce opérante 8c coopérante, prévenante & fub-
féquente , exiftante & aidante. 8°. La grâce opérante ou
Cxiftante fe divife en grâce efficace 8c en grâce fuffifante.
Ibid. 801. a. Diverles feéles partagées fur la matière de la
grâce. La difpute entr’elles roule principalement fur la né-
ceffité 8c l’efficacité de la grâce. Doctrine des pélagiens &
des femi-pélagiens : leurs diiputes avec S. Auguftin. La do-
étrine catholique enfeigne que la grâce intérieure prévient
la volonté ; qu’il y a des grâces efficaces fans préjudice de
la liberté, 8c des grâces fuffifantes auxquelles l’homme réfifte
quelquefois. Mais l’efficacité de la grâce naît-elle du con-
fentement de la vo lo n té, ou eft-elle efficace par elle-même?
C ’eft à ces deux opinions que fe réduifont toutes celles qui
partagent les théologiens. Doélrine des thopiiftes. Doélrine
des auguftiniens. Ibid. b. Celle des congruiftes. Sentiment
des moliniftes. En quoi confifte l'efficacité de la g râce , félon le
P.Thomaffin. Les erreurs fur la grâce efficace condamnées par
l’é glife , font celles de Luther, de Calvin & de Janfenius.
En quoi elles confiftent. Doélrine des Arminiens conforme
à celle de l’églife. Ibid. 802. a. Toutes ces opinions forédui-
font à deux fyftêmes, dont l’un favorife le libre arbitre,
& l’autre la puiffance de Dieu ; 8f dans chacune de ces deux-
clafles, les opinions ne font féparées que par des nuances
prefque imperceptibles. Il eft difficile d’affigner une différence
entre les femi-pélagiens, les moliniftes & leseongrai-
ftes ; le fentiment du P. Thomaffin peut auffi être rappellé
à ces fyftêmes. D ’autre, part toutes les opinions qui prêtent
à la grâce une efficacité indépendante du confente-
ment, rentrent les unes dans les autres. L ’églife ne décide
rien fur les opinions abftraites en matière de grâce ; mais elle
condamne les expreffions qui donnent atteinte à la liberté
8c c’eft ce qu’elle a condamné dans les fyftêmes de Luther
& de Calvin. Voyc^ fur ces matières Molinisme, Con-
GRUISME, T homisme. Pourquoi on a donné à S. Auguftin
le nom de doéleur de la grâce. Ibid. b. *
Grâce, grâce aéluellé. & grâce habituelle. I. 124. b. Rapport
de convenance de la grâce avec la volonté. III; 870. b;
Effets de la grâce que Janfénius exprime par le mot déleéta-
tion. IV . 779- a , b. Néceffité de la grâce pour perfévéreri
XII. 427. a , b. Doétriné des doéleurs Juifs fur la grâce. IX;
46. a. Celle des Arminiens. I. 6f)7. a. Des Auguftiniens:
878. a , b. Des calviniftes. II. 560. a. Difputes entre lès
théologiens fur la grâce immédiate. VIII. 574. b. Syftêmé
du congruifme fur l’efficacité de la grâce ,. imaginé pour
adoucir celui de Molina. III. 870. a. Doélrine des pélagiens!
fur la grâce. XII. 280., b. Celle des femi-pélagiens. X IV l
945. b. Des terminiftes. X V I . 160. b. Dje.S( thoriiiflesi 294!
a\ b , &c. Des fociniéns. X V I I . 390. a , b. D e la grâce fuffifante.
X V . 634. a , b. Sur la grâce , \voye^ Prédeftinationl
Prédéterminât ion , Prémotion , Volonté en Dieu.
G R A
Grâces, Coupe d’aftion de, ( Théolog. ) IV . 3 46. ai
Grâce , (Droit polit.) le droit de faire grâce eft le plus
bel attribut de la fouveraineté. Motifs qui p euvent epgager
un fouverain à faire grâce. Si le prince vouloit ju g e r , la
conftitution de l’état feroit détruire. Réflexions du préfident
de B e llie v re , adreffées à Louis X I I I , lorfqu’il voulut être
juge dans le procès du duc de la Valette. Si le monarque
puniffoit lui-même, fon afpeél feroit terrible ; fi fit clémence
n’avoit pas les mains liées, fon autorité s’aviliroit. V I I . 803. a.
GRACE ,en mat. crimin. ( Jurifp.) on dit aujourd’hui abolition
, rémiffion, pardon. Signification particulière de chacun
de ces termes. V i l . 803. a. Seigneurs & officiers de la couronne
qui s’étoient arrogés autrefois le droit de donner des
grâces. Le chancelier de France les accorde au nom du roi.
C e privilège accordé en 1401 au chancelier de Corbie. D if-
pofition de l’ordonnance de 1670 fur les lettres d’abolition
8c de rémifiion. On peut obtenir grâce par un fimple brev
e t , quand les rois font leur entrée pour la première fois
après leur avènement à la couronne, ou quelquefois à la
naiffance des fils de France, & aux entrées des reines. Aucun
prince n’a ce droit de fon chef. Efpeces de grâces que les
légats de la cour de Rome envoyés en France ont prétendu
accorder, mais auxquelles les parlemens fe font oppofés.
Les évêques d’Orléans donnoient autrefois des grâces à tous
les criminels, lors de leur entrée folemnelle à Orléans. Ibid. b.
Reftriélion de ce privilège par l’édit de novembre 1733.
Réglés que l’on obforve par rapport aux lettres d’abolition,
rémiffion, pour dons & autres lettres de grâce. Efpeces de
crimes auxquelles toutes lettres d’abolition font refufées.
Ibid. 804. a.
Grâce, différence entre abolition & grâce. I. 31. a. Entre
pardon, rémiffion, abolition & grâce. Suppl. I. 30. a. C e qu’on
entend par faire grâce 8c faire des grâces. XII. 920. b. Grâce
d’un criminel obtenue à Rome par la rencontre d’une vellale.
X V I I . 213, b. D e s lettres de grâce. IX. 423. b. Dans quel
cas le fouverain doit faire grâce. III. 521. b. XII. 247. b.
Les lettres de grâce ne détruifent pas là flétriffure. III. 835. a. Quand le roi fait grâce , fi n’eft pas cenfé remettre les intérêts
civils. VII I. 824. b. Signature en chancellerie romaine.
XIII. 282. b.
Grâces , ( Droit polit. ) différence entre faveur & grifoe.
V I . 433. a. Les grâces font en rapport des principes qui^neu-
vent les gpuvernemens. XII. 920. b. Réflexions' fur les malheurs
& le bien que p euvent produire les grâces. 921. a. D e
celles qu’accordoit Louis X lV . Ibid. Il faut que les grâces
foient proportionnées au rang de ceux qui les reço iv ent,
& à la qualité de leurs forviees. XIII. 421. b.
Grâces expectatives ^ provifions que le pape donne d’avance
k d’un bénéfice qui n?eft pas encore vacant. Il y en a de générales
& de fpéciales. Obfervation fur cette, maniéré de préférer
les bénéfices- V II . 804. b.
Grâce principale , ( Hiß. mod. ) titre qu’on donnoit
autrefois à l’évêque de Liege. C e titre devenu aujourd’hui
commun en Allemagne. Ufage qu’on en fait en Angleterre.
V I I . 804. b.
. Grâce , ( Gramm. Litt. Myth. ) ce qui plaît avec attrait.
C ’eft pourquoi la déefle de la beauté ne devoit jamais paroi- •
tre fans les grâces. Les grâces dans l’extérieur dépendent de
ce mérite qui attire. En quoi confiftent ces grâces dans le
v ifa g e , dans l’extérieur, dans la vo ix d’un orateur. Dans
les arts, la proportion, la beauté peuvent n’être point gra-
cieufes. Il fomole qu’en général le p etit, le joli en tout
genre foit plus fufceptible de grâces que le grand. Cependant
il n’eft pas un foui genre d’ouvrage qui puifle être bon,
s’il eft oppofé aiîx grâces. Un ouvrage peut être fans grâces,
8c n’avoir pas le moindre défagrément. En quoi confifte la
grâce en peinture & en fculpture. Ibid. 803. a. D ’où dépendent
les grâces de la diélion, foit en éloquence, foit en poé-
fie. Avoir de la grâce , s’entend de la chofe 8c de la perfonne.
La bonne grâce appartient à la perfonne feulement. Avoir des
grâces, dépend de l’aélion. Obtenir fa grâce. Faire grâce. Faire
des grâces. Avoir les bonnes grâces de quelqu’un. Etre en grâce.
Bonnes grâces:, efpece de rideaux. Les grâces font une des
plus belles allégories de la mythologie des Grecs. Détails fur
cette forte de divinités. Ibid. b.
Grâce, différence entre grâce & élégance. V . 482. b. Entre
grâce & agrémens. Suppl. I. 213. a. Des grâces dans les
femmes & dans les chofos de l’art. VII. 763. b. 766. a. Les
philofophes les plus aufteres ont approuvé le culte dés grâces
: c eft la nature elle-même qui nous en a donné l’idée ,
en nous offrant des fpeétacles qui femblent être leur ouvrage.
VII I. 871. *. D e la grâce du corps. 260. a.
G râce, (Beaux arts) foroit-il vrai que la grâce qui a tant
de pouvoir fur n ous, naquît d’un principe inexplicable? cela
ne peut être. Dans la peinture, par exemple, la grâce, des
figures.imitées confifte principalement dans la parfaite ftruc-
ture des- membres, dans leur exaéte proportion , •>&_ dans la
jufteffe de leurs emmanchenlens. Grâce dans les mouyemens
& les attitudes d’un homme ou d’une femme. V II . 803. b. Il
G R A 85?
n eft pas vrai qu’il y ait des défauts auxquels certaines grâces
font attachées. On a peut-être auffi grand tort de féparer l’idée
de la beauté de celle des grâces, que de trop diftinguer dans
les lettres un bon ouvrage d’avec un ouvrage de goût. Un peintre,
en peignant une figure de femme, croit lui avoir donné la
grâce qui lui convient, en la reridant plus longue d’une tête
qu’elle 11e doit l’être ; foroit-il poffible qu’on arrivât par un fo-
cret fi facile à un effet fi puiflant ? non fans doute. C ’eft ainfi
qu un ouvrage dans lequel la raifon eft fouvent bleffée, ufurpe
quelquefois Te nom d’ouvrage de goût. Ibid. So6. a.
G r â c e s , (Peintur.) celles dont les extrémités du corps
humain font fufceptibles. V I . 340. a. Les attitudes & la mode
diminuent ou augmentent les grâces. 780. b. Traits qui doivent
caraclérifor l’image des héros, la beauté des femmes ,
.les agrémens de l’enfance. Ibid. Réflexions fur l’art de donner
des grâces aux figures d’ûn tableau. Suppl. I. 381 .b . Danger
de faire grimacer les figures en voulant leur donner des
grâces. XII. 948. b.
G r â c e , (Belles Lettr. ) En quoi confifte la grâce du ftyloe ~
D ’ou dépend la grâce dans la peinture. Poètes latins, grecs
& italiens qui ont écrit avec grâces. Suppl. III. 248. b.
^ G r â c e s , (Notre-Dame des J ordre de chevalerie. Suppl.
Grâces , ( Mythol. ) elles étoient filles de Bacchus & de
Vénus : Anacréon réunit toujours les grâces aux amours:
les poètes latins ont fait de même. X V II . 796. b. Noms des
x/TTreS‘ 797- a- Noms des deux Grâces des Athéniens.
VII I. 93. b. Article fur Pafithée , l’une des trois Grâces.
XII. 1 12. b. Comment on les repréfentoit : épithetes par
lefquelles on'les caraéiérifoit : maris des Grâces félon Homere.
X V II . 797. a. Temples des Grâces. X V I . 72. a , b. X V IL
797. b. On les affocioit avec Mercure 8c avec les Mufos: le
printemps leur étoit confacré : les Mufos & les Grâces foilt
fetees dans les repas:monumens confacrés aux Grâces. Ibid,
b. Elles préfidoient aux bienfaits & à la reconnoiffance. 798.
a. Bienfaits qu’elles répahdoierit: aucune déefle n’avoit un
plus grand nombre d’adorateurs : poètes qui les ont célébrées.
Ibid. Morceaux d’une épître aux Grâces par M. le cardinal
de Bernis. Ibid. b. Fêtes chez les Grecs en leur honneur.
III. 203. a. *
G R A C IE U X , ( Gramm. ) terme qu’on doit à Ménage.
U veut dire plus qu'agréable ; il indique l’envie de plaire.
Boileau femble l’avoir employé d’une façon impropre dans
fon ode fur Namur. Gracieux fouverain. Parole'^ aventure dif-
gracieufe. Gracieufer. V I I . 806. a.
Gracieux, (Synon.) gracieux, agréable. I. 182. b. Gracieux,
affable, c ivil, p o li, honnête. X II. 904. a. Suppl. 1. 179. b.
Gracieux, ( Bell, lettr. Beaux-Arts) détermination dufons
de ce mot. Exemples de ce qu’on appelle gracieux en peinture
& en poéfie. Suppl. III. 248. b.
Gracieux , ( Mrifpr, ) forme gracieufo. V I I . 806. b.
Gracieux, contrat gracieux. IV . 123. a. Forme gracieufe
par rapport aux expéditions-de la cour de Rome. V u . 178. b.
Signature en forme gracieufe. X V . 187. b. Jurifdiélion gracieufe.
IX. 78. b. 80. a.
G R A D A T IO N , ( Logiq. ) efpece d’argumentation. Elle eft
fufceptible d’une infinité d’erreurs qui peuvent naître de
l’ambiguité des ternies. V II . 806. b.
G radation,(P o é f e ) tableau gradué d’images qui enché-
riflent les unes fur les autres. C ’eft ainfi qu’on doit préfonter
les pallions ,en peignant avec art leurs commencemens, leurs
progrès, leurTorce & leur étendue. Exemple tiré d’uti fragment
de Sapho fur l’amour, dont l’auteur donné ici les tra-
duélions par C a tulle, Defpréaux & l’auteur anglois de l’hymne
à Vénus. VII . 806. b.
Gradation , ( Arckit. ) dilpofition de plufieurs parties
rangées avec fymmétrie & p a r degrés. Acception de ce terme
en peinture.' V IL 807. a.
G R A D E , ( Jurifpr. ) degré d’honneur ou dignité. Degré
que l ’on obtient dans l’univerfité. Grades obtenus per faltum.
V IL 807. *.
Grades différence entre avoir des gradés & avoir des degrés:
IV . 764. b. Grades militaires : ordre dans lefquels les officiers
montent. XI. 426. a.
Grade, (Jurifpr. rom.) cinq differens grades par lefquels
l’empereur Juftinien établit qu’il fa 11 droit pafler avant que
d’arriver à celui de doéleur ès-loix. Ce t établiflement de
Juftinien ne fut pas de longue durée. Rétabliffement des
grades à la renaiflance des lettres. V II. 807. a.
G R A D IN E , (Sculpt.) efpece de cifeau à plufieurs dents;
Différentes fortes de gradines. Ufage des dents de -la gradine.,
V II . 807. a.
G R A D U A T IO N , bâtiment de faline. Ufage de ce bâtiment.
Dimenfions de celui de la faline de Rozieres en Lorraine.
V II . 807. b.
; Graduation, détails* fur cette forte de bâtiment. X IV . 533;
a. 537. -z , b. Incrustations formées autour ■ des fagots employés
dans les bâtimens de graduation. VIII. 638. a.
G R A D U É S, (Jurifpr.) privilèges des gradués. Signification