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Diaftole du cerveau. Les aiiatomiftes fe font cônvaîncus
'que le cerveau a un mouvement de fyftole- 8c de diaftole.
C e fentiment cependant a été combattu par quelques-uns.
Les auteurs. n’ont pas moins été partagés fur l’ordre de ces
hiouvemens comparés à ceux du coeur. Auteurs qui ont cru
remarquer quelque rapport entre les môuvemens du cerveau
8c ceux de la refpiration. IV. 052. b. Recherches de M. de
la Mure pour fe convaincre de ce rapport. Détails d’une
expérience faite fur un chien, d’où l’on peut inférer tout cé
' que fon mémoire contient de plus cffentiel. Conféquences
que tire de cette expérience M. de la Mure pour établir ce
rapport, & en montrer la caufe. Ibid. 953. a. Les mouve-
mens qu’on obferve dans le cerveau s’obfervent auffi dans le
ce rv ele t , & doivent avoir lieu dan% toute là moelle épi-
hiere. M. de la Mure fait enfuitc l’application de fes expériences
au corps humain. Pourquoi, félon cet auteur, la toux
augmente le mal de tête. Pourquoi après l’application du
trépan on fait expirer fortement lé malade, dans la vue dé
procurer l’évacuation des matières contenues entre la dure-
mere 8c le crâne. Diverfes autres conféquences utiles qu’on
peut tirer dés expériences de cet auteur. Voye^ à l’article
D ure-mere quelques obfervations fur fon mouvement de
fyftole & de diaftole. Ibid. b.
Diaftole du cerveau. Eclairciffeméns fur les faits allégués
dans cet article de l’Encyclopédie. Suppl. II. 718. a.
D IA T O N IQ U E , (Mufiq.) celui des trois genres de là
mufique, qui procédé par tons 8c fémi-tons majeurs, félon
la divifion de la gamme. Etymologie du mot. Genre diatonique
des Grecs. Le genre diatonique cft le plus naturel
des tro is, puifqu’il eft le feul qui ne fùppofè auéuh changement
de ton. Nous n’avons prefque point dans notre mufiq
u e , de diatonique bien pur. Zarlin appelle ce diatonique
pur dïatono-diatonique, 8c il en donne pour exemple le plain-
chant de l’églife. IV . 934; a.
D iatoniquej ( Mufiq. anc. ) fons ou cordes diatoniques
félon Euclide. Suppl. II. 719. a. ■
Diatonique, hiftoirè du fyftême diatonique des Grecs : en
quoi cônfiftoit leur genre diatonique. V II . 393. b. X V . 780.
a , b. X V L 57. a. vol. V I I des planch. Mufique pl. V. D u
genre diatoniqué des modernes. V I I . 596. a. Progreflion
d ’où réfulte', félon M. Rameau, le genre diatonique. V . 688.
b. Efpeces de genres diatoniques appellés' mol, X. 62ç: a. 8c
fyntoniqüe. X V . 764. b. Enharmonique. V . 689. a. VII.
593>. b. &c. Degrés diatoniques. IV . 767, b. Echelles diatoniques.
V . 230. a , b. vol. V i l des planch. Mufique pl. 12. &
13. Syftême diatonique. X V . 7 7 9 . b. &c.
D I A T R AG A C AN TH I F R IG IDÆ S P E C IE S , ( Pharm. )
defcription de cette compofition. Son'utilité. Manière d’qn
faire ufage. IV . 934. b.
D IA T R IO N P JP ER E O N S P E C IE S , {P härm.) Compofition
8c ufage de cette poudre. IV . 934. b.
D i atrium fantalorum pulvis. V o y e z SANTAL.
D IA U L E , (Mufiq. inftr. anc. ) efpecé de flûte des anciens.
Voye^voI. V des pl. de lutherie , pl. I. A ir appellé diaulie,
qu’un joueur de flûte exécutoit dans l’intérieur du théâtre.
Suppl. II. 719. a.
D IA U L O D R O M E , (H iß . anc.) Coureurs dans les jeux
publics. Origine de leur nom. Tenis où ils parurent pour la
prûmiere fois. Couronne dont ôn les récompenfoit. IV . 954. b.
D IAZEUXIS. (Anc. mufiq.) IV . 934. b:
D IBU T A D E S , fculpteur grec. X iV . 820. a.
D IC A N IC IU M , (Hift. anc.) petit bâton qu’on v o ir à là
main des empereurs g recs, &c. IV . 934. b.
D IC É , ( Myth. ) fonftion de cette déeffe félon les mytho-
logiftes. Suppl. II. 7x9. a.
D IC E A R Q U E , philofophe 8c hiftorien. Defcription qu’il
a donnée de Lacédémone. IX. 160. a. Ses principes philofo-
plnques. X lI . 372. a.
D IC E N E U S , le Scythe. X IV . 849. b.
D IC E R A T IU M , -(Hift. -anc.) monnoie grecque. C ’étoit :
l’impôt que Nicéphore avoit mis fur chaque bourgeois de
.Conftantinople , pour réparer fes murs. IV . 934. b.
D ICH O k D É , ( Mufiq. inftr. antiq. ) ancien inftrument à
corde. Sa defcription. Suppl. II. 719. a.
D ICH O R É E , ( Bell, leu .) pié dé la verfification latine.
IV . 034- b.
D ICH O T OM IE , biffeCtion ( Aflron.) phafe de la lune dans
laquelle elle eft coupée en deux. D e la méthode de déter- ;
miner la diftance du foleil à la terré par l’obfervation de la
dichotomie. Elle a été inventée par Ariftarque de Samos.
Difficulté de fixer le moment précis de la dichotomie. Une
très-petite erreur dans le -moment de la dichotomie, en produit
une fort grande dans la diftâncé .du foleil. Maniéré de ■
fixer ce moment. On ne peut gueié fe flatter de connoître !
la diftance du foleil par cette méthode. Q uel a été lè réfui- ;
tat de femblables obfervations pour trouver cette diftance. ;
IV . c « . ^ Q u a d r a t u r e Sc Q u a r t ie r .
D ICK IN SO N , cofmogonie de Cet auteur. X. 742. b. ' 1
D IC T AM N E de Crète, ( Bot.)U eft Yraiferablàble que celui I
^ue nous connoîffons eft le même que celui des artcîeris. Cd
que divers auteurs anciens en ont dît. Paffage de l’Énéïde.
a t*ef cr*Pt^on botanique de cette plante qu’a donnée Virgile
eft très-exafte. Cette defcription confirmée par celle que
donné l’auteur. Le diftamne peut endurer le froid de no9
hivers; Comment on le cultive. Autre efpece dé diftamne
appellée diClamnus rnontis fip y li, origani foliis: Etymologie dit
mot diCtamne. V o y e z F r ax in e l le .
DlCTAMNE de Crete, ( Mat. méd. ) Defcription des. feuilles
que nous trouvons chez les apoticaires fous le nom dé
diftamne dej C rete. On les apporte feches du Levant. Choix
des meilleures. Sous quelle forme les médecins les préferi-
v e n t , 8c pour quelles maladies. CompOfitions où elles entrent.
Fable fur laquelle on a cru qu’elles guérifloient les plaies
Auteurs qui ont accrédité leurs vertus vulnéraires. Autres*
vertus prétendues qu’on leur a attribuées. IV . 936. a. Plantes
communes auxquelles le diâamne de Crete eft analogue.
Ibid. b. Voyeç FRAXINELLE.
D ic t am n e blanc. ( Bot. ) V o y e z F raxinel le
D IC T A T E U R , (Hift. rom. ) Par qui 8c en quelles" eir-
co nuances ce magiftrat étoit créé. Son pouvoir. Foiiftïonÿ
du général de la cavalerie qu’il nommoit. Marques de la
dignité du diftateur. Durée de cette charge. Premier dictateur
qui a été créé. Premier dictateur pris de l’ordre des
plébéiens. Camille nommé cinq fois dictateur. IV . 936. b.
D eu x dictateurs à la /ois durant la guerre contre Annibal!
Pourqiioi il;étoit défendu à ce magiftrat de monter à cheval.
Cette défenfe levée en faveur de Fabius Maximùs. L ’é-
tabliffemeiit de la dictature fubfifta conformément au but de
fon inftitution jufqu’au tems de Maj-ius 8c de Sylla. C e der-
nier déclaré dictateur perpétuel. Ufiige qu’il fit de fon pouv
o ir j auxquels il renonça au b ou t de quatre ans. Son exemple
fit appercevoir que le peuple romain pouvoit fouffrir
un maître. Affaires de Pompée & de Célar ; différentes
vues de ces deux rivaux en recherchant la dictature. Ibid.
937- a- Augufte ayant préféré le titre d’empereur à celui
de dictateur, il n’y eut plus de dictature. Réflexions qui
naiffent des faits qu’on vient de rapporter. Rien de mieux
6c plus fagement établi que le dictateur : mais depùis S ylla,
il ne régna plus d’amour de la patrie, plus d’union entré
les c ito yens, plus de vertus. L’ambition fécondée des armes,
s’empara d e là puiffance 8c des honneurs, 6c bôulevërfa la
république. Quelques coups portés fur les tyrans, ne portèrent
jamais fur la tyrannie. Ibid. b.
Dictateur, fonction de planter le clou myftérieux, réfer-
v ée au dictateur. III. 331. b. Officier appellé prodiftateur,
qui avoit le même pouvoir que le dictateur. XIII. a u . a.
D IC T A T U R E , ( Droit publ. & Hift. mod. ) affemblée dés
fecrétaires de légation, dans la ville où fe tient la diete de
l’empire en Allemagne; Occupation de cette affemblée. Là
dictature eft publique ou particulière. C e qu’o i f êntend par.
l’une oupar l’autre. IV . 958. a.
D IC T IO N , ( Belles leu. ) c’eft ce qu’on rioriime autrement
élocution * ftyle. Les différens genres d’écrire exigent une diction
différente. Il y a j outre c e la , dès qualités générales;
communes à toute forte de diCtiom i° . Elle doit être claire •
2°. p u re , 30. élégante, 40. affortie au fujet que l’on- traite*
détails fur cette derniere qualité. IV . 938. 0.
Diction, ce qu’on entend par diftion 8c ftyle. V . 520. b:
D ’où dépendent les grâces de la diftion. VII. 803. b. Obfcu-
rité dans la diCtion. XI. 309. b. Figures'de diCtion. V I . 767. bi
X. 440. b.
D IC T IO N N A IR E , on en diftingue trois fortes , ceux de
langue, ceux de fciences 8c d’arts, 8c les dictionnaires hiftoriques.
Un dictionnaire dé langues doit être fouvent iin' dictionnaire
de chofes, lorfqu’il eft bien fait. Celui dè fciences doit
n’être fouvent qu’un dictionnaire de faits. Celui d’hiftoirés
fera fouvent un dictionnaire de chofes, s’il eft bien fa it IV
938. é. •
’Dictionnaire de langues. C é qui le diftingue des autres eipe*
ces de dictionnaires; ÎV . 9 38. b: - ;
Dictionnaire de langue françoife. Dans un tel ouvrage il y
a trois chofes à cohfidérer, la lignification des mo ts, leur
ufage, 8c la nature de ceux qu’on doitfaire entrer dans ce
dictionnaire: à quoi l’on peut joindre trois autres objets, la
quantité, l’orthographe 8c l’étymologie des mots. IV . '938.
b. Les définitions doivent être claires, précifes-, 8c auffi
courtes qu’il eft poffible ; car la brièveté en ce genre aide à
la clarté. Mais comme les définitions confiftent à expliquer
un mot par un ou plufieurs autres, il réfulte de là qu’il eft
des mots qu’on ne doit jamais définir. Il eft un grand nombre
de mots q u i, de l’aveu de tou t'lé monde, fe rcfufènt'à
quelque efpece de définition que ce'puiffe être. Le premier
objet qu’il faut donc fe propofer, eft de fe former une lifte
exaCle de ces mo ts, qui feront'comme les racines philofo-
pliiques de la langue. Il'faut éviter deux défauts d a n s â t te
lifte; favoir, qu’èlle foit trop courte ou trop longue. Quelle
eft la règle àfuivre pour former cette lifte. Ibid. 938. a. Tables
qu’il'con v ien t de former ;des mots.qui ont entr’eux quelque
rapport
D I C
nêmei La définition
H H ü r a i ïb « fur b H préds de ce m ó t , & lion
f ie l'ens vague ; elle ne doit tomber que fur le fens pro-
U-e 8c le fens métaphorique ne doit y être ajouté que
comme une fuite du premier. Mais il faut avoir grand foin
d’expliquer ce fens métaphorique, qui fait une des princi-
iles richeffes des langues. Ibid. b. Comment la combinaifon
5 ’u fens métaphorique des mots avec leur fens propre, peut
aider l’efprit 8c la mémoire dans l’étude des langues. Maniéré
dont nous avons appris notre langue. La diftinCtion du fens
propre 8c du fens métaphorique fera encore très-utile pour
le développement 8c l’explication des fynonymes. L’expérience
nous a appris qu’il n’y a pas deux mots parfaitement
fynonymes. Mais il arrive fouvent qu’on peut employer’ un
mot à la place d’un autre. Ibid. 960. a. Et s’il exiftoit une
langue où cela ne fut pas pratiquable, cette langue feroit
pauvre Sc fans fineffe. Maniéré de traiter les fynonymes dans
un diftionnaire. De la conftruElion 6* de la fyntaxedes mots.
Comment cette partie doit être traitée dans le diftionnaire.
Ibid. b. Autfe objet important daiis un tel ouv rag e , c eft de
tâcher, autant qu’il eft poflible, de fixer la langue. Moyen
d’empêcher qu’une langue ne fe dénature , en proferivant
cxprelîèment les fignificationsimpropres 8c étrangères, qu un
abus négligé peut introduire , 8c l’impropriété des tours :
jamais ce dernier avis ne fut plus néceffaire qu aufourd hui.
Un des moyens les plus propres pour fe former le ftyle 8c
le goût c’eft de lire 8c d’écrire beaucoup fur des matières
philofophiques. Utilité d’un diftionnaire fait fur de bons prin cipes.
Ibid. 961. a.
De la nature des mots qu on doit faire entrer dans un dictionnaire
de langues. Les figures feront fouvent néceffaires dans
un tel ouvrage. A l’exception de quelques termes d’arts 8c
de fciences , tous les autres doivent, entrer dans ce diftionnaire
: comment il en faut indiquer l’ufage. D e l’innovation
des mots dans un diftionnaire. Diftinftions grammaticales que
l ’auteur doit faire fur les mots. Ibid. b.
D e la quantité. Maniéré dont on pourroit traiter cet objet.
Regie qu’on doit fuivre fur l ’orthographe dans un diftionnaire:
réflexions fur la différence qui fe trouve entre la pronon- I
dation 8c l’orthographe. Abus que nous commettons dans
l’ufage des accens. Ibid. 962, a. En quoi confifteroit la réforme
qu’on pourroit admettre dans notre orthographe. Il feroit
prefque impoffible que cette réforme fût entière. Ibid. b. D ou
vient la différence qui fe trouve entre notre maniéré de lire 8c
d’écrire. Un bon diftionnaire doit tenir compte de cette différen
ce , de même que des différentes orthographes qui auront
été pratiquées pour un même mot. Renvois, auxquels ces
différentes orthographes doivent donner lieu. Uniformité que
l’auteur doit fuivre par rapport à l’orthographe dans tout le
cours de fon ouvrage. Ibid. 963. a. Il conviendröit encore
d’indiquer en faveur des étrangers la manière dont chaque
mot devroit fe prononcer, fuivant l’orthographe des autres
nations. On feroit bien de former au commencement du
diftionnaire une efpece d’alphabet univerfel, compofé de
tous les véritables fons fimples, tant voyelles que confon-
n e s , 8c de fe fervir de cet alphabet pour indiquer non-feulement
la prononciation dans notre langue, mais encore dans
les autres, en y joignant pourtant l’orthographe ufuelle dails
toutes. n.
Des étymologies. Quelles font celles qu un bon dictionnaire
ne doit pas négliger. La langue Françoife eft plus analogue
dans fes tours avec la langue grecque qu’avec la latine. On
devroit marquer cette analogie par des exemples. Ibid. b.
Il feroit bon d’inférer les mots radicaux de la langue meme,
en les indiquant par un caraftere particulier. Alors on recon-
noîtroit aifément les dérivés 8c les compofés. Différence
entre ces deux qualités de mots. D u choix des racines, lorl-
xju’il y a de l’arbitraire dans ce choix. Ibid. 964. a. Obfervations
fur le diftionnaire de l’académie françoife. Réflexion fur
les dictionnaires de rimes. Ibid. b.
Dictionnaires de langues étrangères, mortes ou vivantes. Les
définitions doivent y être fupprimées. C ’eft un abus d’entaffer
•un grand nombre de fignifications pour un même m o t , a
moins qu’on ne diftingue exactement la fignification propre
de la métaphorique. 11 vaudroit encore mieux s’en tenir au
feul fens propre. IV . 964.. b. Dans les dictionnaires de langues
mortes , il faut marquer avec foin les auteurs qui ont
employé chaque mot. I l ne faut pas croire qu’un mot latin
ou g re c , pour avoir été employé par un bon auteur, foit
toujours dans le cas de pouvoir l’être. Maniéré de citer Plaute
ou Térence dans un diftionnaire. I l faut même prendre des
précautions, pour diftinguer les termes 8c les tours employés
par un feul auteur, quelque excellent qu’il puiffe être. Lorf-
qu’un mot ou un tour a été employé par un auteur fufpeft,
& par de bons auteurs, il faudroit fe contenter de citer
ceux-ci. Lorfqu’il a été employé par un bon auteur, il faut
indiquer fi d’autres bons écrivains du même teins en ont fait
,ufage. Ibid. 963. a. Il fera bon de marquer les différens emplois
d’un mo t, 8c de faire feiftif les fynonym.es. Autres obferya-
Joine /,
D I C 505
tîons fur les étymologies, la quantité , -les racines qu’il faut
indiquer dans ces dictionnaires. Des dictionnaires- latins
appellés fynonymes, leur ufage condamné,
Des dictionnaires de la langue vivante étrangère, Il fera boù
d’y joindre à la fignification françoife des mots la fignification
latine. Ibid. 965. b. Cependant cette pratique ne peut pasêtré
généralement bonne : réflexions qui le prouvent. D e la difpo-
linon des mots par racines. Exaftitude à marquer la prononciation
de chaque mot. Q u el eft le meilleur moyen d’apprendre
promptement une' langue quelconque. Ibid. 966. a.
Dictionnaires htftotiques. Utilité de ces ouvrages. Il lie s’agit
ici que des dictionnaires qui ont pour objet l’hiftoire univer-
felle. Ils renferment trois objets, l’hiftoire, la chronologie 8c
la géographie. Comment doit être expofée l’iiiftoire des peuples
en général. Comment doit l’être celle des hommes. Un
tel livre peut devenir pour les princes une leçon forcée, plus
sûre encore que Thiftoire. Des généalogies des grands : la coiï-
noiffance des généalogies emporte celle du blafon , qu’un
diftionnaire hiftorique ne doit pas négliger. Ibid. 966. b. Un
tel ouvrage doit faire mention des hommes illuftres dans les
fciences, dans les arts libéraux , 8c autant qu’il eft poflible ,
dans les arts méchaniques même. D e la place que doivent
occuper dans un diftionnaire les mauvais écrivains, 8t les
écrivains fatyriques. Réponfe à la critique de ceux qui reprochent
à M. Bayle d’avoir fait mention de plufieurs auteurs
peu connus, 8c d’en avoir omis de célébrés. O n a eu tort
de négliger dans les diftionnaires hiftoriques les fculpteurs,
les architeftes 8c les muficiens ; 8c de ne point parler des
auteurs vivans. Ibid. 967 a. Pour les fatyres, il faut fe les
interdire févérement. Mais on ne fauroit trop recommander
la critique dans un diftionnaire littéraire. D e la maniéré de
donner des éloges dans un tel ouvrage. D e ce qui concerne
la chronologie. Préceptes fur ce fujet. Ibid. b. D e la partie
géographique du diftionnaire. ‘C e que doivent renfermer les
articles de géographie. Cette partie eft fort imparfaite 8c
négligée dans les diftionnaires. Articles fur les fciences 8c les
arts qu’un tel ouvrage devroit contenir. Ibid. Ç)6S. a.
Dictionnaires de fciences 6* d’arts , tant libéraux que méchaniques.
V o y e z fur ce fujet le profpeftus de l’Encyclopédie, qui
fe trouve à la fuite du difeours preliminaire. IV . 968. a. D e
l’utilité de cette forte d’ouvrages. Un diftionnaire bien fait eft
un ouvrage que les vrais favans fe bornent à confulter, 8c
que les autres lifent pour en tirer quelques lumières fuper-
ncielles. Ces ouvrages ne favorifent la pareffe que de ceux
qui n’auroient jamais eu par eux-mêmes la patience d’aller
puifer dans les fources. C e n’eft point le nombre des diftionnaires
qui fait que celui des vrais favans diminue. On convient
de l’utilité des journaux littéraires, 8c cependant on
peut leur faire le même reproche. D e l’ordre encyclopédique
d’un diftionnaire : v o y e z le difeours préliminaire, page»
18 8c 36. Regies 8c méthode que doivent fuivre les auteurs
d’un diftionnaire encyclopédique. Ibid. b. Utilité d’un tel
ouvrage.
Du ftyle des dictionnaires en général. Réflexions particulières
fur cette Encyclopédie. Ibid. 969., a. Diüpofitions des auteurs
de cet ouvrage par rapport aux critiques, dont ils ont été ,
ou dont ils peuvent devenir les objets.
Dictionnaire, vocabulaire, gloffaire : différentes acceptions
de ces mots. Ibid. b.
Dictionnaire , objets que doit traiter un bon diftionnaire. I.
377. a. Un diftionnaire ne doit pas être diffus. IV . 990. b.
Le laconifme n’eft pas le ton d’un tel ouvrage. V . 647. c.
L e plagiat permis dans les diftionnaires. XII. 680. a. Obfer-
vation; fur l’ordre alphabétique félon lequel les matières y
font traitées. I. 297. b. Inconvénient attaché à l’ordre abécédaire
dans l’expofition 8c l’explication des différentes parties
d’une fcience. Suppl. II. 26. b. Comment ces divers articles
doivent être compofés. 27. a. i° . Des diftionnaires de langue
vivante étrangère. V . 638.c .d . Ufage de la grammaire générale
raifonnée pour un diftionnaire de langues. 640. a. D e là
maniéré d’y traiter les fynonymes. Ibid. b. D e la maniéré
de former le diftionnaire raifonné des langues de l’Europe
ancienne 8c moderne. VII I. 88. a. Difficulté de faire un bon
diftionnaire de langues. IX. 260. a. Genre de travail par
lequel on parviendroit à donner le diftionnaire des mots les
plus néceflaires à la langue primitive, 8c les plus univerfels
aujourd’hui. 261. b. Diftionnaire néologique. X I. 94. a. Obfer-
vation fur une imperfection de nos diftionnaires claffiques,
8c fur la maniéré de la corriger. X IV . 17. b. 18. a. Elpece
de diftionnaire de langues appellé gloffaire. VII . 72 1 . a , b.
Éloge du diftionnaire anglois de Johnfon. Suppl. I. 429. b. 430.
a. Diftionnaire de la Crufca. 89. b. Sur les diftionnaires de langues
, voyei V o c a b u l a ir e . 20. D es diftionnaires hiftoriques:
leur origine. XVII . 749. a. 30. Des diftionnaires de fcience 8c
d’art : leur utilité. I. xxxjv. III. v j. Comment ils ont nui au
progrès des fciences. Suppl. I. 97. b. Projet d’un diftionnaire
philofophique. V II . 573. b. Obfervations fur le diftionnaire’
de Bayle. V . 636. d. Voye^ l’article Bayle. Diftionnaire économique.
Suppl. I. 220. b.
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