
a v e r t i s s ement
D è M. L ER AS L E , ancien Profeffeur de Droit, Avocat en
Parlement, Rédacteur de là particdc- Jurisprudence.
T j A partie de Jurifprudence, dans la première édition du Diffionnaire Encyclopédique,
confient certainement, un grand qombr.e, d’ameles ^ qm ont ete .t«s-bieft
traites : mais on ne peut fe diflimuler que .la n om nclature des termes,de Droit y
eft incomplète ; que plufieurs objets s’y trouvent lpgsrement difcutes, que quelques-
uns d’eqtre eux pèchent, ou'par des .onuffions ' nuiübles-, ou meme par des erreurs
graves. Cette partie ’ eft aujourd’hui d’autant moins exadle, que, depuis ta publication
il eft furvenu dans notre Jurifprudence un grand nombre de changemens
confidérables. .Nous avons une multitude . de rçglepiens nouveaux , relativement auy
ordres religieux .aux portions congruesV «ux arts & métiers , aux pâturages, a
la police des priions , aux déferteurs, a p x .f eÆ j i la q u e f t i^ ,, à ja police des grains,
au commerce en général ,,£ l ’ordre, des ,jupffiaions,..au reffptt de?,preftdiaux, & c . ...
I ïyailleurs l’ouvragé immortel ddMpnfcefqqieu fur 1 efprit des ,L o i y & fur les principes
des Gouvernemens , a répandu un nouveau jour fur ces matières. Les Traites
duP favant Jurifconfulte Pothier, Confeiller au Preftdial dOrléans., & les Commentaires
de Jouffe , fon confrère, fur plufieqrs Ordonnances de Louis. X IV , ont &eç
les opinions fur. plufieurs queftious .de la Jurifprudence. & ^ la P ra gu e . Les . profondes
differtations de plufieurs,.auteurs & .académiciens célébrés ont éclairci diffc-
rens points de notre hiftoire &C de notre droit féodal & ijoutumier.
Il etoit néceffaire d’employer ces nouvelles connoiftances, d ajouter les mots
omis dans la première édition, de fuppléer ce. qui ipanquoit aux amcles déjà
traités , de corriger les erreurs qui s’y rencontroient,, & de .rendre compte des
difpofitions des loix nouvelles. Ce trav'ail demandoit beaucoup de foins & d exactitude
■ il' avoit été .confié d’abord à MM. P$>hé. Remi ôc.Boiftou , Avocats: au
Parlement, très - verfés dans la fcience du Dro it.& dans, la pratique du-Barreau.
Leur premier foin a été de noter les articles qui dévoient être augmentes ou corrigés
. de raffembler lest mots qui avoient été publies. Le deces de M. Boiliou ,
Irrive ,au mois d’Avril ,178 1 , priva. M. PAbb.é Remi d’un excellent çooperateur.
Cette perte lui fit chercher quelqu’un qui pût l’aider dans la confection de cet
Ouvrage , auquel il ne pouvoit donner tout fon temps, partage déjà entre les joins
qu’il devoit.au Mercure Si à plufieurs Mémoires fur des affaires importantes, que
les amis exigeoient de lui. , I ' •).«.
J’eus dans ce temps l’occafion de me lier avec lui , & il m engagea a travailler
de concert à la rédaction de la partie de Jurifprudence.^ J’ai profite des notes de
M Boiflou, & de la nomenclature qu’il avoit recueillie y mais pour la rendre
plus complète, j’ai confulté les Gloffaires de Ehicange & de Lauriere , 1 Indice
de Ragueau, les Diaionnaires de Droit & des Arrê ts ,île s Ouvrages des Ju-
rifconfultes &t Praticiens anciens & modernes , les Ordonnances Sc les Coutumes
différentes du royaume.. J’ai tiré de toutes ces , fources les- mots, qui pouvoient
donner occaûon de traiter quelque point de Jurifprudençe, Peut-etre eu regardera