
dans la famille des alcyons , ou martins-pêcheurs ;
mais le vrai calao eft celui des Phdxpptnes :,celm-a
doit retenir fon nom £alaum\. (AL Ad an son. )
* CALASUSUNG, ( Géogr. ) ville d’Afie, dans
Pile de Buton, l’une des MoluqUes : elle eft écrite
CacaFUSUNG, dans le Dictionnaire ra‘finnc des.
Sciences, 6ic. C’efl une faute typographique.
S CALATRAVA ( tordre militaire de ) H l l l j
pagne. Cet ordre fut inftitué en 11 58 par Sanche ,
roi de Caftille. Les hiftoriens en rapportent 1 origine
au bruit qui s’étoit répandu, que les Arabes yenraent
attaquer avec une armée formidable la ville 1* le
fort de Calatrava. Les Templiers, qui craignoient
de ne pouvoir défendre cette place , la remuent au
roi Dom Sanche. Ils ajoutent q a ï la folhcitation
de Diego Velafquez ( moine de (liteaux , homme
de qualité, qui avoit du crédit à la cour ) , Raimond
abbé de Fitero, l’un des monafterës du même ordre
, fupplia le roi de lui confier Calatrava: illon -
tint de ce monarque. Jean , archevêque de To e-
de£ ami de fabbé de Fitero, fit exciter les peuple»
dans les prédications a aller défendre cette place,
Raimond & Dom Valafguèz s’ÿ rendirent: grand
nombre de perfomleslè joignirent à eux. Les Arabes
, perdant l’efpérance de forcer Calatrava, Oq occupés
d’ailleurs, abandonnèrent leur entrepnte SC
ne parurent point.
Plufieurs de ceux qui étoient venus au fecours
de la,ville, entrèrent dans l’ordre de.Gteaux, fous
un habit plus inilitaire que^monaftlque.
C’eftainfi, dit-on, que s’ établit l’ordre de Calar
trava. 11 s’accrut beaucoup fousle reçie d Alphonie
le noble , eut pour premier grand maure Dom Gart
cias de Redon,, fousle gouvernement duquel, le
pape Alexandre III. confirma dre en 1 16 4 , ta
ans après'ton établificmen.r. .
Le faint pere Innocent III. l’approuva le 18 Avril
* 'Ferdinand, du confentement du pape Innocent
VIII, réunit en 1489 A la couronne la grande mai-
trife de l’ordre de Calatrava., dont les rois d Ef-
pagne fe qualifient adminiftratturs perpétuels.
Cet ordre a quatre-vingts commanderies en Ei-
pagne , dont la plupart font données à des gens
Les armes de Calatrava font d or a la croix de
gueules fteurdèliféee. deJinople ; aux angles^ inférieurs
de cette croix font deux menottes dla^ur, I une a dex-
tre en barre , Cautre d fenefre en pour marquer
la fonftion des chevaliers, qui eft de délivrer
les efclaves chrétiens des mains des infidèles.
cheXXIII.fig. 12. Art. Hérald.Encyclop. {G.D. L. T.)
CALE AN , ( Art militaire.') les Turcs appellent
ainiî un bouclier de bois de figuier. Il y en J de
deux fortes , l’un ovale & doublé de peau en dehors
& en dedans. Il eft marqué E , fur la planche X III.
de l'Art milit. armes & machines de guerre, dans ce
Supplément. L’autre eft rond & entourré de cordes.
11 eft marqué F , fur la même planche. ( V )
* § CALCE, {Géogr. ) eft l’ancien nom de la petite
île de l’Archipel, appellée aujourd’hui Carchi.
Lettres fur l'Encyclopédie.
§ CALCINATION, ( Chymie. ) La féparation, par
le moyen du feu , d’une ou de plufieurs fubftances
plus fixes, avec une ou plufieurs fubftances plus
volatiles ou plus fufceptibles d’être volatilifées, eft
l’objet & l’effet d’un grand nombre d’opérations. Le
terme de calcination indique affez généralement
toutes celles oii l’on néglige de recueillir ce qui s’e-
le v e , pour ne s’occuper que de ce qui refte. Mais
indépendamment de cette acception, il fert auffi à désigner
plus fpécialement les opérations par lefquelles
onfe propofe d’enlever à certrifts corps le p h te if;
tique pur ; & dans ce fens, on parvient à calciner les
métaux, c’eft-à-dire, à les réduire en chaux , non-
feulement par le feu , mais encore par tous les .acides
, par leur détonnation avec le nitre, par l’arfe-
nie & par les cémens maigres.. •
La calcination différé de la combuftion à raifon de
la quantité des matières qu’emporte le phlogiftique.
Voye{ C ombustion , Suppl. Quelques précautions
que l’on apporte , dans, la calcination des métaux par
le feu , on ne peut fe flatter de retrouver toute leur
terre , le principe inflammable en entraîne toujours
une partie, cela eft prouvé par le déchet lors
de la réduction ; & M. Geoffroy le jeune eft parvenu
à volatilifer toute une quantité donnée de plomb, en
rendant chaque fois à fa chaux de nouveau phlogiftique.
Mémoires de T Acad; royale des Sciencesj, année
Un phénomène bien furprenant, c’eft que ^maigre
ce déchet, la terre métallique qui refte, privée du
principe inflammable, a un poids plus confiderable
que le métal avant la calcination ; par exemple, io o
livres de plomb calciné laiflent i io livres de chatix.
Si cela n’arrive p a s , c’eft qu’une partie de la terre
métallique a été volatilifée, foit à caufe de fa lege-
reté particulière, foit parce qu e , faute d’agiter la
matière & delà ramener fucceffivement à la furface,
on a été obligé d’employer un feu trop attif. Mais
ce qui prouve bien que c’eft ici un effet confiant,
indépendant de tout accident, à l’abri de toute mé-
prife, c’eft qu’on le retrouve dans les calcinations
humides , comme dans les calcinations fe-
ches, & que quelques procédés que l’on emploie
pour ôter ou pour rendre le phlogiftique aux terres
i métalliques fans exception, on voit toujours l’augmentation
ou la diminution de poids fuivre ces chan-.
gemens dans les mêmes proportions.
Après avoir obfervé ôc affuré ces faits par des
expériences multipliées, & le phénomène fe trouvant
par-là réduit précisément à la circonftance de
la préfence ou de l’abfence du phlogiftique ou principe
métallifant, il étoit difficile de ne pas foup-
çonner que cette condition pouvoit être elle-même
la caufe de cette variation de pefanteur, en confi-.
dérant le phlogiftique comme un corps moins denfe
que tous les milieux, par conféquent effentiellement
volatil, & dont la volatilité faifoit équilibre à la gravitation
d’une partie de la terre métallique à laquelle
il étoit uni. C ’eft l’explication que M. de Mo rveau
a propofée dans une Differtation fur le Phlogiftique
conjiderè comme corps grave, &c. dont cet article eft
extrait. Voye{ Ph lo g is t iq u e , Suppl.
CALCINATO , ( Géog. Hift. ) village du Breffan
en Italie fur la Chiefa, à trois lieues de Monte-
Chiaro , remarquable par la défaite des Impériaux,
& la viâoiré qu’y remporta M. de Vendôme le 19
avril 1706. La perte des ennemis fut telle , que le
prince Eueene , qui n’arriva que le lendemain, fut
obligé de fe retirer dans le Trentin. Les mefures du
général françois étoient fi bien prifes, qu’il avoit
annoncé cette viûoire au roi en partant pour l’Italie;
m m I ■
CALCIS, Géogr. ) c’eft l’un de huit noms divers
que portoit autrefois Pîle de Negrepont , dans l’Ar-
• chipel de Grece. ( D. G. ) . ‘
CALCUL ASTRONOMIQUE , affemblage des
réglés & des méthodes, par lefquelles on calcule les
mouvemens des aftres, & fur-tout les éclipfes, avec
les fraôions fexagéfimales, les logarithmes, les réglés
de la trigonométrie , &c. Comme nous n’avons
rien dit à ce fujetau mot Arithmétique, il eft bon
de donner ici une idée des premiers élémens du calcul
aftronomique.
Les «aftronomes. divifent le ciel en 12 lignes,
chaque figne en 30 dégrés, le dégré en 60 minutes, la
minute en 60 fécondés ; c’eft-là ce qu’on appelle
les f raclions fexagéfimalts; l’addition s’en fait comme
celle des nombres ordinaires, en obfervant de retenir
60 fécondés, pour en former une minute ; 60
minutes, pour en former un dégré ; 30 dégrés pour
en former un figne, & de rejetter 12 fignes, lorsque
la fomme va au-delà. Exemple pour additionner
les deux quantités fuivantes :
4S «Jd -58' ^ 45^
8 14 30 16
1 00 20 01
On obferve dans les fécondés que 6 dixaines doivent
former la minute : on remarque pour les
minutes que de 8 dixaines, il n’en faut mettre que 2
fous les minutes & retenir les fix autres qui forment
un dégré : à l’égard des dégrés, comme il s’en trouve
3 0 , on en compofe un figne entier , de même que
s ’il y avoit 24 heures , on en compoferoit un jour:
enfin de 13 fignes qu’il devroity avoir dans la fomme
, on en retranche 12 : en effet le cercle entier
érant paffé, on fe trouve au même point que s’il n’y
eût pas été ; il eft donc inutile d’y avoir égard. Un
aftre qui aurait parcouru 13 fignes-, & celui qui
n’en auroît parcouru qu’un, s’ils étoient partis du
même point, s’y retrouveroient tout de même,
fans aucune différence dans leurs fituations.
La fouftraftion des fra&ions fexagéfimales fup-
pofe la même réglé ; il faut emprunter une minute
pour en former 60 fécondés, ou un dégré pour en
former 60 rai/iutes., un figne pour en former 30
dégrés, & un cercle entier pour en former douze
fignes, fi la quantité que l’on veut fouftraire eft la
plus grande. Exemple :
de 4* 6d 15* 30"
il faut ôter 5 8 3 5 40
il refte 10 27 49 50
Il eft clair que fi de 4 fignes, on en ôte 5 , il doit
en refter onze,; car un aftre qui auroit 4 fignes de
longitude & que l’on feroit rétrograder de 5 fignes j
fe trouveroit avoir repaffé le point équinoxial d’un
figne tout entier, & auroit par conféquent 11 fignes
de longitude.
Il eft rare que l’on faffe des multiplications ou des
divifions avec des fraâions fexagéfimales ; mais dans
les cas oh l’on auroit à faire une réglé de trois , on
pourrait réduire en minutes ou en fécondés, les trois
premiers termes de la propofition, & opérer comme
fur les nombres ordinaires.
On trouve dans tous les anciens livres d’aftrono-
mie, comme dans les Ephémérides d’Argoli, &c. une
table qui a pour titre tabula fexagenaria, qui fervoit
à ces fortes de parties proportionnelles; elle renferme
60 nombres du haut en bas, depuis 1 jufqu’à
60 chacune des colonnes fuivantes, & la fuite des
nombres naturels, des nombres 2 , 4 , 6 , &c. de.s
nombres 3 ,6 ,9 ,6*c. des nombres 4, 8 ,1 2 , &c. quand
il y en a plus de 60, on met une minute & le fur-
plus en feconde.s : ainfi dans la colonne de 10 & vis-
à-vis de 15, c’eft-à-dire, dans la 15e ligne horizontale
de cette colonne, on trouve 7 ' 30" ; c’eft le quatrième
terme d’une proportion qui commencerait
par 60 minutes & dont les termes fuivans feraient 10
& 15. Cette table fexagenaire peut fervir également
à la divifion des fraftions fexagéfimales , mais on
préféré aujourd’hui l’ufage des logarithmes logi-
ftiques.
Tome II.
On a propofé bien des fois de fubftituer les décimales
a la méthode aéhielle du calcul aftronomique«
Mercator donna en 1676 des Inflltutions agronomiques
, dans lefquelles il donne les tables rudolphines,
réduites à ce principe, & oîi le cercle étoit divifé
en décimales ; mais le changement confidérable que
cette méthode auroit exigé dans toutes tes nïéthodés
& dans toutes les tables connues, a empêché que les
aftronomes n’aiént adopté cette méthode. (M. d e
la La nd e . )
^ Nous traiterons Fort ait au long du calcul des
eclipfes, par différentes méthodes, mais en attendant
nos lefteurs curieux verront ici avec plaifir une formule
analytique très - fimple & très- commode pont
calculer la partie principale d’une éclipfe de foleil.
Soit r le finus total & à la fois la différence des parallaxes
horizontales de la lune & du foleil ; foit proportionnellement
à cette fuppofition S'la différence
ae leurs déclinaifons, fi elles font de même dénomination
, ou la fomme fi elles font de dénomination
contraire ; a la diftance de la lune au méridien uni-
verfel, mefurée fur la proje&ion reâiligne de fon
orbite corrigée ; » fon mouvement horaire compofé:
foit encore | l’arc de 1 5d ç , le finus, a le cofinus U
^ la cotangente de l’angle du méridien univerfel avec
i’orbite corrigée, p le finus & q le cofinus de la dé*
clinaifon du foleil, s le finus & c le cofinus de la latitude
du lieu qu’on a en vu e, g le finus & h le cofi-
cus de fon angle horaire, a la diftance apparente des
centres de la lune & du foleil vue de ce lieu.
2°. A chaque inftant a eft PhypOthenufe d’un triangle
rettiligne reâangle qui a pour côtés &
r
q r s — chp — r Aa ~ r a<f»
3°. La fuppofitiôn primitive eft poiir p que la
déclinaifon du foleil, & pour s que la latitude du
lieu foient boréales, pour 4 & a que la lune en décrivant
l’orbite corrigée s’approche du pôle boréal de
l’équateur ; pour, a que la lune ait paffé le méridien
univerfel, pour g que l’heure foit entre midi & minuit
, & pour h entre fix heures du matin & fix heures
du foir. Si quelqu’une de ces fuppofitions n’a pas
lieu , il faut changer le figne des lettres refpeâives*
40. Si on veut convertir en phafe la diftance des
centres, remarquons que le diamètre du foleil eft à
l’excès de la fomme des demi-diametres du foleil &
de la lune fur la diftance des centres, comme 720'
font au nombre de minutes de doigt éclipfées.
f v. Par exemple dans Péclipfe dit premier avril
1764, cherchons quelle étoit la phafe pour Paris à
dix heures 40' du matin. Par les tables aftronomiques
on avoit a == — fin. 150 38' 20" , <T== fin. 570 27'
50", <p= fin. 6i° 16 ', a =■ cof. 6 i° 16 ', p = fin. 4®,
49; , q = çof. 40 49'; par la fuppofitiQn * = fin. 48®,
50' i q % c = cof. 48° 50' io 'f , g - S — fin. 20°, & K
= cof. 20° : donc les deux côtés du triangle reâangle
font fin. o° 38'45" & — fin. o° 52' 18"; donc l’hy-
pothenufe eft fin. i° 5' 6". Cette diftance des centres
convertie en phafe {n. 4 .) donne 11 doigts 9'b.
6°. Quand la diftance des centres eft centrale, la
phafe eft centrale. Quand elle eft égale à la fomme
des demi-diametres du foleil & de la lune, Péclipfe
commence ou finit. Quand elle eft un minimum, la
phafe eft lâ plus grande poflible.
70. Quand l’hypothenufe eft nulle, chacun des
t côtés eft nul auffi Jîngulatîm : donc onaAç — c g = 0
& q rs — ckp — r \a> — r* S'ïzo. Egalons deux valeurs
de A, nous trouverons c g t x c hpxr* q rs
— o.
8°. L’inftant de la plus grande phafe ne peut être
déterminé dire&ement. Il faut donc calculer la
P i ;