
funefteS fuîtes qu’auroit une bataille, & eritrereht ett
négociation. Après beaucoup de conférences , il fut
enfin convenu qu'Etienne garderoit la couronne d Angleterre
pendant le refte de fa vie , & qu apres fa
mort le feeptre pafferoit dans les mains de Henri,
qu’Etiinne adopteroit pour fon fils, & qu’il decla-
reroit fon héritier. Euftache q u i, à tous égards,
méritoit d’être traité plus favorablement, ne fut
point confulté dans cet accommodement, qui le de-
pouilloit de fes droits : il en conçut tant de Chagrin,
qu’il mourut quelques mois après à la fleur dé fon
âg e, & amèrement regretté des Anglois ; mais beaucoup
plus encore par Etienne fon pere* qui ne lui
furvécut que d’une année, dévoré de douleur, &
emportant dans le tombeau l’eflime de fes ennemis
& l’amour de fes peuples. ( L. C. )
§ ET INCELANT, (ternie de Blafon.) Voye.£
dans le Dictionnaire raifonné des Sciences, & c . la
planche y I I , figure 3 £4 » Blafon.
E T I T E S , ( Miner. ) atita,' ce font des pierres
, pour l’ordinaire, férrugineufes, au-dedans def-
quelles il y a une cavité qui ell tantôt viiide & tantôt
pl’eine. La figure extérieure de ces pierres eft peu
confiante : elle eft ou ronde, Ou ovale, ou triangulaire,
ou quarrée, &c.
On a prétendu, mal-à-propos, que ces pierres fe
trouvoient dans les nids des aigles, d’ou leur eft venu
le nom de pierres d?aigles. C ’eft avec auflî peu de fondement
, que le peuple attribue encore à ces fortes
de pierres les vertus admirables que les anciens na*
turaliftes prétendoient y avoir reconnues.
Les étites font compofées de plufieurs couches,
d’un rouge-brun , olivâtre , & qu’on peut féjiarer ai-
fément. fi eft évident qu’elles ont été formées d’une
matière d’abord molle, qui s’eft agglutinée peu-à-
peu , & a laiffé une cavité en-dedans. Ces couches
enveloppent un noyau limonneux ou oehreux qu’ elles
portent dans leur centre, & qui s’y eft eonfervé
depuis la formation de Petite. C e noyau eft ou fixe ou
mobile : On l’appelle callimus.
•On trouve Vélite dans bien des mines de fer de la
France, même dans la chaîne des montagnes d’AlaiS
en Languedoc. La plus grande quantité fe rencontre
près de Terrané , village fitué fur le bord du N il, &
dans la grande mer duDéfert, que les Arabes appellent
Baharlabaama, c’eft-à-dire, lac dejféchê où mer
fans eau : elles font bigarrées, graveleufes, de couleur
cendrée ou jaunâtre, & bruniffent avec le tems.
Il y en a depuis la groffeur d’un oeuf d’autruche juf-
qu'à celle d’une aveline : il n’eft pas rare de les trouver
grouppées en grande quantité.
Le noyau ou callimus des eûtes, étant communément
argilleux & venant à fe deffécher, ceffe d’occuper
toute la cavité, & produit un certain bruit
quand on vient à agiter brufquement la pierre d’aigle.
Les Arabes ont nommé Y élite, maskè, c’ eft-à-dire,
pierre fonnante. La concavité eft up caraftere plus
effentiel au géode qu’à la pierre d’aigle. Voye^
G É O D E .
On rencontre quelquefois, dans les environs d’Alençon
, près des mines de fe r , des élites brillantes,
noirâtres & très-pefantes, fufeeptibles d’efflofefeen-
ce. On les doit regarder comme une forte de pyrite
vitrioliquej caverneufe. Voye{ ïarücle P y r i t e ,
Dicl. raif. des Sciences , &c. (+ )
§ ÉTOILE, mouvement des étoiles, ( Aflronom. )
Les mouvemens généraux que l’on trouve expliqués
dans le Dictionnaire raifonné des Sciences, &c. affé
ren t toutes les étoiles , & fe manifeftent au bout
de plufieurs fiecles ; mais il y a quelques étoiles qui
forment exception à ces réglés, & qui ont eu un
mouvement propre, un dérangement phyfique dont
on ignôre la Caufe, & qu’on tâchede. détefftiiher pùr
obfervation.
On peut dire cependant qu’ en général les étoiles
font immobiles , & il n’y-.en a qu’un petit nombre
auxquelles on ait app.erÇu de femhlables dérange-
mens. Ce qui prouve affez l’immobilité des étoiles,
ce font les alignemens obfervés autrefois , & qu’on
retrouve conftammént les mêmes. Pto.l.Almdiv. Vlly
çkap. 1 ; Tycho. Progymtorh. I , pag. 234. Riccioli
rapporte plus de vingt-cinq éxemplés d’étoiles q ui,
prifes trois à trois , paroiffent exaélement en ligne
droite , Afir. réf.page. 203 ; telles font la chevre
avec le pied précédent du cocher &. aldebaran , les
deux têtes des gemeaux avec le col de l’hydre; le
bafiîn auftral de la balance, avec arfturus & la
moyenne de là queue de- là grande ôurfe ; les deux
étoiles boréales de la tête du bejier, & la luifante au
genou de perfée : celles qui a voient autrefois cette
pofition reéliligne, la confervent encore., du moins
autant qu’on peut en juger à la vue ; ainfi les étoiles
font à-peu-près fixes, ôc les dérange mens dont il
s’agit ic i, ne tombent que fur un petit nombre.
M. Halley, en examinant les polirions des étoiles
qui font dans le feptieme livre de VAlmagéfie, pour
en déduire la préceflion des équinoxes, apperçut
que trois des principales étoiles , aldebaran, firius &
aréturus, avoient changé de latitude en un fens contraire
au changement de toutes les autres , & contraire
à ce qu’exige la diminution de l’obliquité dé
l’ écliptique. Phil. Tranf. 1718 , page $55. Suivant
M. Halley, aldebaran devroit être a&uellement 15'
plus au nord , & il eft 20' plus au fud que dans Pto-
lémée, par rapport à l’écliptique ; firius devroit
être io* plus au nord, & il eft 1 1 ' plus au fud ;
aréfurus qui devroit avoir à-peu-près là même latitude
, eft 33' plus au midi; l’épaule orientale
d’Orion, eft au contraire plus au nord d’iin degré,
que fuivant le catalogue de Ptolémée. On ne peut
pas foupçonner des erreurs de copiftes dans ces polirions
, parce que les déclinaifons rapportées dans
d’autres endroits du livre s’accordent avec les longitudes
inférées dans le catalogue : on ne peut pasattri*
buer cette différence à l’erreur des obfervations,
parce qu’on voit celles d’Ariftylle & de Tymocharis
d’accord avec celles d’Hipparque & de Ptolémée.
M. Caflini ayant comparé les obfervations faites
parM.Richer, en 1672 a Cayenne, trouve qu’alors
la latitude d’arfturus étoitde 30° Ç7/25,,;o r en 1738
M. Caflini l’obl’erva de 30° 5 5' 26" ; ainfi dans un
intervalle de 66 années, ardurus s’eft rapproché de
l’écliptique de deux minutes. Lès obfervations dé
Tycho-Brahé confirment cette détermination. M. le
Monnier a trouvé le mouvement de 2' en 5 5 ans \ ce
qui fait 2' 30” en 66 ans : ce mouvement eft encore
prouvé par les obfervations de M. Caflini de T huri,
Mém. Acad, de Paris 17 5 5. Il y a près d’arétufus une
petite étoile, marquée b dans nos cartes céleftes, qui
eft très-propre à faire appercevoir le mouvement
réeld’ardurus. Leur pofition refpedive a changé con-
fidérablement depuis le tems de Flamfteed, & le changement
eft tout entier en latitude.
Le changement de latitude n’eft pas fi feftfible dans
firius, du moins par les obfervations modernes ; car
M. Caflini ayant calculé les obfervations de T ycho ,
a trouvé la latitude pour ces tems-là 39p 32' io'Y
Flamfteed la trouva de 390 3 2' Sw pour ! 690. Par les
obfervations de M. Richer, faites en 1672, M. Caf-
fini la trouve de 39° 31' 5 5 " , tandis que lui-même,
vers 1738, l’a obfervée plus grande d’une minute,
aufli bien que M. de la Ca ille, qui trouve 390 32'
j8"£ pour 1750. Ainfi il B’y a guere qu’une minute
d’augmentation depuis un fiecle. Voyt{ Mém. Acad»
de Paris 1758 , page$5$; J mais cette latitude auroit du diminuer de plu* d’une minute., par l’efïèt général
t
dans cet intervalle de tems. Ainfi il y a un changement
propre de plus de deux minutes dans le vrai lieu de
firius, qui sl’eft avancé vers le hiidi.
Il eft difficile de déterminer les variations d’aldebaran,
qui jufqu’àipréfent ont paru fort irrégulières,
comme je l’ai fait voir, Mém. de 1758, page 344;
fa latitude que. nous trouvons de 50 29' o , eft de 50
29' so" dans le catalogue de Flamfteed. M. Caflini
trou ve, par les obfervations de T y ch o , que cette
latitude en i j i^ é t o i t d e } 0 30' 23 , Mém.de 1738 ,
pag.j 40 ; elle paroît donc avoir diminué : mais cette
diminution devant avoir lieu parla théorie générale,
elle n’indique pas de mouvement propre. Cependant
M. de la Caille m’a dit que dans le grand nombre
de réduélions qu’il avoit faites de fes Ôbferva-
tionsfur aldebaran, il avoit trouvé fouvent des irrégularités
de 15 à 2Ô,/, qu’il ne pouvoit attribuer qu’à
des variations particulières à cette étoile. Tycho-
Brahé s ’étonnoit aufli de,la grande différénee qui fe
trouve entre les latitudes d’aldebaran, déduites des
obfervations de Tymocharis, d’Hipparque & de Pto-
lémée. Voyeç ce que j ’en ai dit dans les Mémoires de
1758page344 : il paroît que ces variations d’aldebaran
font très-irrégulieres ;' mais qu’elles font pètiïes
aéluellement.
M. Caflini trouve aufli des variations en latitude
dans rige l, l’épaule orientale d’o r io n 1 régulés ^ la
chevre & l’aigle ; la différence de latitude entre la
luifante de l’aigle, & l'étoile C de la même, confie Ua-
tion eft plus grande de 36'qu’au tems de Ptolémée,
& de 2 ou 3' que fuivant les obfervations de
Tycho.
M. Caflini ayant examiné aüfli, en 1738', le mouvement
des étoiles en longitude , a reconnu,que depuis
Flamfteed, c’eft-à-dire , dans l’efpace de quarante
huit années ,1a luifante de l’aigle s’étôit éloignée
de 48" en afeenfion droite de celle qui là précédé
; & s’étoit approchée de 73" de celle qui là fuit.
Par les obfervations de Tycho , on trouVé èès' différences
de 4' 14" , & de 2' pour. 138 ans; d’Bù il fui,t
que ces étoiles, ou du moins d’eux d’entr’ëllès ont
eu un mouvement réel & particulier en'afcënfion
droite, Mém. Acad, de Paris 1738.
J’ai appris de M. Kæftner , ‘fecrétaire de l’académie
de Gottirçgen, qu’il y avoit un Mémoire de feu M.
Mayer, déjà lu dans les affemblees de cette foçiétë,
fur le mouvement propre dé quelques étoile s , & je
ne doute pas qii’il n’y ait dans cet écrit des chbfes
très- curienfçs . ;
Nous ne poüvons attribué^'la^caufè dé ces> variations
dans les1 étoiles qu'aux attrapions deS dîfféréns
corps céleftes,, les uns fur les autres Jimais il fe paî-
fera bien des fiecles,avant qu’ on en connoiffe là'loi
& la mefuré. Les étoilés'.de lavp‘rehiîére gtàndeür, qui
font probablement les plus" proches de'noùS i font
celles oîi ces variations' finit pius'fenfiblës ; niais je
ne doute pas qu’il n’y en ait de pà r ë i lie sd a ri s le s autres
étoiles en attendant ,.il me femblè que ce doit être
une raifon pour les aftrdnomès' d’émplqyer', quand
ils le peuvent, lés étoile^ de la: tfoiiieme grandeur
dans leurs recherches fur le mouvement des. plàné'4
tçs' , au liée! des étoiles lés plus brilianteS.;
. P aràtlaxe annuelle des étoiles fixés. Quoiqu’il fqit
démontré aPifélJement que. la paf'âllaxe ànhùe'lle eft
àbfolumertt inreh|i|>le & conime nulle dans les étoiles
fixes, j’ai çfu qit’il étojt héceftaîre d’en donner au
moins pnç ‘éqprte explication , puifque la que'ftjôn
à-été àgitéefi foUvent’, oc même eh 1760 j je démon-;
i f erài d’iihé i^niéfe plus fifnp jë qp’on r ie ra fait juf-
qu’ici la.lôTdês vàfiationS ’qui dévroient en réfultèr.
S'oit Site jfôleil j,pï. de Ce Suppl.'.fig. /56.
A B le diametrè q k grana oipe que |à 'tè^fe-décnt
chaque^année, A le pointôii fé_ trouye la terre au 1
f à n v i é f^ ' lé p^îhf oiTêftê' èft' ^ù'f Jiiilléi, £ une
Tome I I ,
étoile qu’on apperçoit fur le rayon A E ; la ligne A B
étant dans le plan de l’écliptique, & l’orbe de la terre
étant conçu perpendiculaire au plan dë la figure , en
forte qu’on ne le voie que fur fon épaiffeur, l’angle
E A B eft la latitude de l’étoile ; mais quand la terre
fera en C l’étoile étant en oppofition par rapport au
fôleil, elle paroîtra fur le rayon B E & fa latitude
apparente fera l’angle E B C ; cette latitude E B C eft
plus grande que la latitude E A B qui avoit lieu, au
tems de la conjon&ion, & la différence eft l’angle
A E B dont la moitié A E S eft la parallaxe annuelle
en latitude.
Siladiftance SE de lY/pz/e fixe eft deux cent mille
fois plus grande que la diftance S A du foJeil à la terre,
l’angle A E S fera d’une fécondé , & la latitude E A S
d’une étoile en conjon&ion fera plus petite de x' que
la latitude E B C de P étoile' obfervée dans (on oppofi-
tion ; en fuppofant que la latitude de l’étoile foit à-
peu près de 90 dégrés. Copernic, en démontrant par
plufieurs raifons le mouvement de la terre, ne difli-
mula pasçette objeélion, Cop. l.I . c. iü. Pôur que
la latitude des étoiles paroiffe la même en tout tems
de l’année, malgré le mouvement de la terre il faut
que la diftance des étoiles foit fi grande, que l’orbite de
la terre n’y ait aucun rapport fenfible, & que l’angle
A E S foit Comme infiniment petit ; mais, dit-il, je
penfé qu?on doit plutôt admettre cétte grande diftance
des étoiles que là grande quantité de mouvemens
qui auroient lieu fi la terre étoit immobile ; j’ai
fait voir dans le V e livre de mon Afironomie combien
il faudrait admettre d’abfurdités, avecTimmobilité
de là térre ; au lieu que la grande diftance dés étoiles,
eft un fàjt auç rien ne contredit , & qu’il'eft très-aifé
de cônçèvôir. 1 .
Si VétoiU'afix eft.élpîgnée du folëil de la quantité
■ SE■> fig, - i z , étoit fituee au pôle P dèTéçUptiqué ,
& â la même diftance SP = S E , fa parallaxe abfblùé
fer'oit SPA ; appelldns p cétte parallaxe.abfolue qui
eft la plus grande qe toutes ‘ & chëridions quel fera
fon effet dans d’atitreSpofirions.
V étoile .étant^én E furie plan E A B C fi\xn cerclé
de latitude perpehdifcrilâire à fécliptiqùe, &c la terre
aii' point A , la parallexe de latitude S È A eft égale à
/».fin. E A S , c’eft-à-diré, égâlê à la parallaxe abfôluç
rpultipliée par lé finus de là latitude de l'étoile; ce qui
fë démontre de la même maniéré que là formule dp
l’art-Ji 1-^-8 de mon Afironomie: ainfi la plus grande pa-
râllaxè -en;lâtitude, celle qui a pour bâfe le rayon
iÙ/’ tlfe'' Ibrbite lerrèftré eft égale à p. fin. lat. Cette
pàrâllaxe.’fait paroître Y étoile plus près dé rééliji'tique,
& ’diminué fa latitude quand la terre eft en A & que
Vétoile E ëft .en conjônélibn avec le foleil; au çbn'traire*
la làrittrdé âppaFeht’e eft la plus grande aii tems d,e
l?bp|>bfiftonY foit ’ pbur les étoiles boréaleî Y foie
pour celles qui-font au midi de l’écliptiquë. ;1
■1 S i. l’on. Conçoit la.terre toimner dans fon orbite,
dont- ^ 5 . ,ëft le diamètre .& dont le plan eft fitué perpendiculairement
au.pl^nçdela,figure & au plan, diï
triahglp E A Ê 9 on 1cqpceyra>facilement,qu.e la t'èrre
étant*‘à '90® des points A , ellp rép!on,3ra pçrp.çn-
(jiciilairement, au point S x l’àngle iç,râ,çga'l à
E SC 9 :<rêft-à.-di'ré, :là' latïtuiJe .apparçnte égale' à la
vValê;'aîrifi il n’y àr;pbmï''fle.parailaxé
qyaijd'i’ç/oi/f E eft en qua<|r‘à t u ^
reppnd à'ÔQ0 du fbleirle .long'de l’iiqUgMqqe*-trois
mois'’ap^$J'laf/çbhjpn^iôp\qu l’oppbfiqQq.''.’f i \
' Daps'ttfûté1 àufre'lfftüatîôn qe la terré, exemple'',
fqrfqu’elle répondra au point,F, tàiigne4^|era
le finus'dé.là' diftance de là'té’crë ap point de }a dua-.
dratjtfe[ùB& S t o d^uri,angle, égal à rângle
5E F , 'diM'eft la paràllâxë dq Iatit'udç, doqc |a paraU
laxe en latitudê-e(iproportion^ au upus de la dif-
tàhcë'a là quadrature’,,bu au, ^cifiôus'deT|||bng^tiba
de Xèioite âU foleil. Si Ton appelle L lâ'îàtitudë de
V V y y y ij