
74° D O U
Solanum fcandens caille inermifruticofo , folds ova-
to-lanceolatis integerrimis fubtiis tomentofis , umbellis
ereclis , pedunculis longiffimis. . . . Mill.
Nightshade with a shrubby unarmedftalk, ovalfipear-
shap'dentire leaves which are woolly on their under-fide;
and erect umbels having very long-foot(talks. ^
17. Morelle grimpante à tige d’arbriffeau légèrement
acanacée , à feuilles en forme de coin, dente-
lées & renverfées. - _
Solanitm caule frutefcente fubinermi, folds cuneifor-
mibus, finitato-repandis. Lin. Sp.pl. 185.
Nightshade with a shrubby almoft unarmed ftalk, and
wodge-shaped leaves which are ftnuated and turn backward.
18. Morelle grimpante à tige d’arbriffeau acanacée
; à feuilles figurées én lance, unies, à finuofités
dentelées, à ombelles droites.
Solanum fcandens caule frutefeenteinermi,folds lan-
çeolatis Jinuato-detitatis glabris, umbellis ereclis. Mill.
Nightshade with a shrubby unarmed ftalk, spears hap d
ftnuated , indented , fmooth leaves , and erell umbels.
19. Morelle grimpante à tige d’arbriffeau défar-
mée ; à feuilles ovales entières , à pédicules filiformes
latéraux.
Solanum fcandens caule inermifruticofo, folds ova-
tis integerrimis,pedunculis lateralibusfiliformibus. Linn.
Sp.pl. i85.
Nightshade with a shrubby unarmed ftalk, oval, entire
leaves, and thread-like foot-ftalks to the flowers, proceeding
from the fide o f the branches.
30. Morelle grimpante à tige d’arbriffeau défar-
mée ; à feuilles entières , figurées en lance , velues
en-deffous; à ombelles droites terminales.
• Solarium, fcandens caule frutefcente inermi , folds
lanceolatis integerrimis fubtàs pilofis, umbellis ereclis
termindlibus. Mill.
Nightshade with a fhrubby unarmed ftalk , fpear-
shap'd, entire Leaves, which are hairy on their under-
fid e , and erect umbels terminating the branches. '
21. Morelle grimpante à tige d’arbriflèau défar-
mées ; à feuilles ovales , entières , velues par-de f-
fous ; à ombelles droites terminales ; à calices obtus
lanugineux.
Solatium fcandens caule inermifruticofo , folds ova-
tis integerrimis , fubtiis tomentofis, umbellis ereclis ter-
minalibus., calicibus obtufis lanuginofis. Mill.
Nightshade with a shrubby unarmed ftalk ; oval ,
entire leaves, which are woolly on their under fide ; erect
umbels terminating the branches , and downy obtufe
■ empalement.
zz. Morelle grimpante à tige acanacée, à feuilles
oblôngues , ovales ; à dentelures finueufés , velues
par-deffous ; à ombelles latérales.
Solanitm fcandens caille àcuieato , folds oblongo-
ovatis , dentaio-finuaiis , fubtits pilofis, umbellis late-
ralibus. Mill.
Nightshade with a shrubby, prickly ftalk; oblong oval .
leaves, withftnuated indentures, hairy on their "under-
fide , and umbels on thefides o f the branches.
23. Morelle grimpante à tige d’arbriffeau acanacée
; à feuilles dont les finuofités font dentelées , à
fleurs en grappes latérales, & à épines recourbées
de part & d’autre.
Solanum fcandens caule acîileato frutïcofo y folds
finuato dentatis, racemis later alibus , aculeis littinque
incurvis. Mill.
Nightshade with a prickly shrubby ftalk ; leaves with
ftnuated indentures ; bunches o f flowers on the fide of
the branches , and the fpines-every where recurved. '
24. Morelle grimpante à tige d’arbriffeau acanacée
, à feuilles finueufes, obtufes, velues des deux
côtés ; à fleurs en grappes terminales.
Solanum fcandens caule aculeato frutïcbfô ", folds ,
D O U
finuatis, obtufis, utrinque tomentôfis, floribus racerno-
fis t&rminalibus.
Ntghtshade with a shrubby prickly ftalk ; obtufe finua-
ted leaves, whîch are woolly on bothfides, andflowers
in loofe bunches terniinating the branches.
Comme les dulcamarâ font des arbriffeaùx de
pleine terre ; nous ne pouvions pas omettre d’en
parler ; ce font des èfpeces de niorfelle ; mais bien des
gens peut-être ne les auroient pas cherchés fous cé
genre ; c’eft ce qui nous a déterminés à en faire un
article à pa rt, & conformément au plan que nous
avons conftammént fu iv i, nous leyr avons affocié
toutes les moreîles ligneufes; fçit qu’elles puiffent
s’élever en pleine-terre , ou qu’elles demandent la
ferre, & même la ferre chaude. . . . cependant nous
ne nous fournies étendus que fur les efpeces dures.
Le dulcamara, n°. / .croît de lui-même dans l’Europe
feptentrionale & occidentale le long des ruif-
feaux , où fes branches flexibles . quoique dépourvues
de vrilles, ferpentent parmi les buiffons qui les
foutiennentjquelquefois on trouve aufli cetarbriffeau
farmenteux fur la tête des vieux faules qù?il orne de
fes branches fleuries qui pendent en feftons : lorfqu’on
les fupporte , elles peuvent s’élever à quinze ou
vingt pieds; on en garnit des parties de murs ombragées
: les anciennes font couvertes d’une écorce gris-
clair & polie ; elles font noueüfes -en quelques endroits,
en d’autres, plates & anguleufes: les nouvelles
ont une écorce verte, elles cfoiffent en zigzag, Sc
c’eft des angles qu’elles forment que fortent les feuilles
qui font par conféquent alternes '; ëèS feuilles
font oblongues & pointues^: elles s’arrôridiffeht èn
deux lobes de chaque côté du pédicule qui eft d’une
longueur médiocre , & creufé par-deffüs : tantôt
elles font entières , tantôt elles font échancrées par
le bas en un , deux , trois ou quatre lobes dont les
inférieurs font quelquefois tout-à-fait féparés , &
prefque conjugués : les fleurs naiffent en petites
grappes à la partie fupérièure des branches à l’oppo-
fite des feuilles : elles font d’un beau v io le t , & il
s’élève au milieu un cône d’un jaunie clair, formé par
la réunion des étamines : la bafe de ce cône eft environnée
d’un aréole d’un vérd brillant ; cette fléur eft
charmante vue de près ; il lui fuccede uné baie
oblongue , pointue, portée par un calice qui eft
permanent & divifé en cinq; en- mûriffânt elle fe
colore d’un rouge très-vif. L’écorce de cet arbriffeau
a une odeur forte d’urine de renard ; atiffi entre-t-elle
dans les compofitions qui fervent d’appât pour attirer
ces animaux dans les piégés: depuis quelque
tems les médecins l’emploient en décoftion, parti-
liérement pour calmer les douleurs viv es , & pour
adoucir l’acrimonie des humeurs.
L adouce-amere peut être placée agréablement dans -
les bofquets d’été, foit qu’on l’ÿ faffe férpénter parmi
les branches des grands àrbriffeàux , ou qu’on en
garniffe des tonnelles : elle fe multiplie aifément par
fes baies ; il faut en tirer lés graines au moyen des
lotions, &lesfemer en oftobre. Les marcottes s’enracinent
très-aifément, & les bouturés font prefque
infaillibles : qu’on les laiffe quelque tems dans l’eau',
[ elles y prendront racine.
On a deux variétés de cette éfpece, une dont la
fleur eft blanche, une autre à fleur violette dont les
feuilles font bordées d’un blanc pur . En les entremêlant
avec l’efpece_commune, elles font un effet très-
gracieirçt.
L’efpece, n°. 2 n’eft proprement qu’tihe plânte
ligneufé , du moins fes figés pérîflerit jufqu’au pied
tous les‘hivers dans la France feptentrionale ; mais fi
l’on a foin de cotiVrir les racines d’un peu dé litière ,
elles repouffent au printems de nouvelles figes qui
s’élèvent à quatre ou cinq pieds , & portent des
fleurs & des fruits 4 les bourgeons font anguleux', &
D R A
tiféttt fui* le violet. Les fleurs naiffent à l’oppofitê
des. feulllés fur un pédicule én zigzag : de chacun des
angles qu’il forme fortent d’autres pédicules qui s’inclinent
fur Un angle fort ouvert, dont lé fommet
regarde le ciel. Ces pédicules du fécond ordre portent
-tr©is;à quatre flèiirs : elles font découpées
moins profondément que celles de i’efpece commune
9 &t leurs fegmens font plus larges : l’aréole
verte- du milieu a aufli plus de circonférence : les
baies font plus groffes , & comme elles font réunies
ën plus grand nombre , elles font d’ün bien plus bel
effet. Cette efpece trace beaucoup; il faut planter fes
furgeons au printems -, ail moment oti ils font près
de pouffer. ( M. le Baron d e T s c h o u d i . )
* § DOÜLÉU R j ( Mytholog. ) fille de l’Air &
de la Terre, & non de l’Erebe 6c de la Nuit-; -comme
il eft dit dans le DM. raif. des Scienc. &c. d’après
le Dictionnaire de M. Déclauftre , qui a fouvent in*
duit eh erreur l’autêuf des articles de Mythologie.
■ Lettres fur CEncyclopédie.
§ DOUVRES, DOVER , Portus D abris (Giogr. )
ville maritime d’Angleterre, fur la côte orientale de
la province de Kent, dans un lieu bas, commandé
par un château fort élevé , & muni d’un port que
l’on a fouvent tenté, mais inutilement, de rendre
abordable aux grands vaiffeaux. Dans lès anciens
tems c’étoit une grande ville -, ceinte de murs avec
dix portes , & où l’on comptoit fept églifes ;--on la
regardoit même comme la clef du royaume du côté
'de. la Francë ; & grâces à la eôhfidératiôn qu’elle
s’attiroit à ce dernier égard , elle fe vit honorée dès
le régné d’Edouard le cohfeffeur , dans l’onzieme
ïiecle , de privilèges & d’immiinités , qui l’ont rtiife
enfuite à la tête des cinq ports.
De nos jours encore,fon rang& fes privilèges fub-
fiftent ; mais fa grandeur , fes thurs, fes portes , &
le nombre de fes églifes ne font'plus les mêmes : elle
n’a plus que déux églifes & trois portes ; ellèn’à plus
de murs d’énceinte, 6c à peine contiêht-èlle- einq
cens maifons. Son château , qui eft de la plus haute
•antiquité, n’eft refpe&able qùë par cet endroit ; fa
pôfition eft trop élevée pour que fon artillerie puiffe
produire aucun effet. Quelques uns lé croient bâti
par Jules-Céfar ; d’autres par Arviragus , qui ré-
gnoit en Albion , du tems de l’empereur Claude : il
eft v a f te a u -point que pendant la derniere guerre,
l’on a pu y loger jtifquës â ï 500 hommes à la fois :
fon puits â trois cens pieds de profondeur ; & foh
arfenal a , pour pieee cUrieufe ^ Un canon de vingt-
deux pieds-dé longueur, appèllé le piftolet de-pocht
de la reine Elifabeth ; il fut préfenté à cette princeffè
de la part des Hollandois, eh fhémoire des fecours
•qu’elle leur donna. Enfin le port de Douvres, pour
la réparation duquel le parlement d’Angleterre àftî-
gna, fans fruit,.foüa Guillaume III-, la fomme de
dix mille livres fterliug , eft fort connu en Europe
par les paquebots qui en partent & qui ÿ arrivent
deux fois parfemaine , quand la paix régné entre
l’Angleterre & la France. L’on compte de-là jidqu’à
Londres fèptante-un milles du pays vingt-ün jiif-
qu’à Caiàis. Long, ig , €■ , lat. 5/ , €. ( D . G. )
Il eft dit dans le Dictionnaire raifonné des Sciences,
&C. m Doüvres eft à 'vingt-trois lieues d'Angleterre.
On a voulu dire , à vingt-tràis-lieues de Londres. ('£)
DOWTON du DUNKTON , ( Géogr. ) petite ,
mais ancienrîe. ville d’Angleterre, dans -la proviiVce
de "NVilt, fur'la rivière d’Avôn. Elle n’a de remarquable
que l’honneur de fourhîr deux membre's à la
chambre des communes. (Z>. <?.)
D R
D RAGON, f. m. f terme de Bldfon.') animal -qui
paroîtdans l’écu avec une tète , une poitrine 6c deux
D R O 74*
pattes de devant femblables à celles du Griffon (à
l ’exception de fa langue , qui eft en pointe de dard) :
des ailes de chauve-fouris , 6c le refte du corps termine
en queue de poiffon tournée en volute, la
pointe élevée.
Les poètes attribuent aux dragons la garde des
chofes précieufes & des tréfors : ils difent que c’étoit
un dràgon qui gardoit le jardin des Hefpérides & la
toifon d’or ; ce qui fignifie métaphoriquement que
ce jardin & cette toifon étoient confies à des hommes
vigilans & clairvoyans.
Bourgois de Belleat, en Breffe ; d’açtirau dragon d'or.
Oftrel de Fiers , en Artois ; d'azur à trois dragons
cl or, langues de gueules. ( G. D . L, T. )
§ D ragon renversé (tordre du). Les chevaliers
portoient journellement une croix de finopLe fleurée
fur leur habit. Voye^ dans le Dictionnaire raifonné des
Sciences , 6cc. la planche X X P l l ,ftg. 6-7 de Blalon
( G .D .L .T . ) , J ’
* L’abbé Juftiniani a prouvé que cet ordre fut
inftitué én 139 7, long-tems avant le concile de
Confiance. Lettres fur V Encyclopédie.
DRAMATIQUE, adj. (Mufiq,) Cette épithete
fe donne à la mufique imitative, propre aux pièces
de théâtre qui fe chantent comme les opéra : on
l’appelle aufli lyrique. Voye{ Imitation (Mufiq.)
Siippl. . ( A)
D RILL, ( Agriculture.) M. Tull nomme ainfi l’inf*
trument qu’il a inventé pour femef le grain. Ce fe*
moir, étant tiré par un ou deux chevaux, forme
des rigoles à telle profondeur & diftance que l’on
v eu t, & en même tems il répand dans le fond de
chaque rigole la quantité de fèmence convenable ;
laquelle eft enterrée fur le champ par l’effet du même
méchanifme. Voye^ Semoir , dans le Dictionnaire
raifonné des Sciences, &c. (+ )
* § DROGHEDA ; (Géogr.) ville de la comté
de Houth.. . en Irlandë-.. . lifez le comté de Louth.
Lettres fur l Encyclopédie. .
§ DROIT , (Anatomie.) mufclesde ce nom.
Rayez l’un des articles du Dicl. ràif. des Sciences,
Sic. qui regardent le .droit antérieur de la cuifle ou
de la jambe. Il eft traité deux fois.
A joutez-y : Ce mufcle a deux têtes ou deux attaches
fupérieures ; l’une manifefte , eft connue de
tous les anatomiftës :: elle vient de la partie ihté-
rieure du bord antérieur d e f os des ilës.i *
L’autre eft plus cachée, & vient'de la partie anté-
rieüreôc. fupé rieur e du rebord delà ca Vité-articu laire.
De fori attache à la rotule , le; droit du fémur
donne une aponévrofe qui couvre cet os , qui
va s’inférer dans le ligament, attaché au tibia.
{ N. D .G . )
§ Droit du bas-ventre. Ce mufcle a trop d’influence
fur les mouvemens de l ’animal, pour être traité aufli
brièvement.--
Il couvre le milieu du bas-ventre dans.-fa plus
grande convexité; fon extrémité inférieure eft double
; la partie fupérieure de fon tehdon naît de la
fyriiphyfe de l’os pubis. La partie inférieure eft plus
mince , elle naît du même endroit, mais plus intérieurement
& plus inférieurement : ces attaches fe
croifent ; &c le mufcle du côté droit naît de l’os pubis'du
côte gauche.
Les rendons , par lefq.iielsle mufcle droit eft. atta-
ché à l ’o s , -deviennent bientôt des chairs'qui s’élar-
giffent en tnontant ,:& s’éloignenr peu-à-peti l’une
de l’autre. Cette chair : eft eomprife dans une gaîne
artifternent faites le.commencement du droit pofe
:fur le péritoine , & n’eft. couvert que par quelques
libres poftérieuresdu tranfverfal interne, & antérieurement
par le tendon des deux obliques & du même
'tranfverfal réuni ■: 'bientôt raprès la gainé eft formée
ipoftérieuremeht par l’aponévrofè réunie du petit