
olivaires. Ils occupent avec les éminences collatérales
, la moitié inférieure de la moelle alongée,
au-deflousdu quatrième ventricule du cerveau 8c
des péduncules du cervelet. ( P. )
Corps sonore, ( Mufiq.) on appelle ainfi tout
corps qui rend ou peut rendre immédiatement du
fon. Il ne fuit pas de cette définition que tout infiniment
de mufiquefoitun corps fonore dans l^mufique ;
on ne doit donner ce nom qu’à la partie de l’in uniment
qui fonne elle-même, 8c fans laquelle il n y
auroit point de fon. Ainfi dans un violoncelle ou dans
un violon chaque corde eft un corps fonore ; mais la
caiffe de l’inftrument, qui ne fait que répercuter 8c
réfléchir le fon, n’eft point le corps fonore 8c n’en fait
point partie. On doit avoir cet article préfent à l’ef-
prit, toutes les fois qu’il fera parlé du corps fonore dans
les articles de mufique de cet Ouvrage. ( S )
C o r p s - d e - v o ix , f. m. ( Mufiq.)'Les voix ont
divers dégrésde force ainfi que d’étendue. Le nombre
de fes dégrés que chacune embraffe porte le nom
de corps-de-voix quand il s’agit de force ; 8c de volume
, quand il s’agit d’étendue {Voye^ V olume.) .
A in fi, de deux voix femblables formant le même
fon , celle qui remplit le mieux l’oreille & fe fait entendre
de plus loin , eft dite avoir plus de corps. En
Italie, les premières qualités qu’on recherche dans
les vo ix, font .la jufteffe & la flexibilité ; mais en
France on exige fur-tout un bon corps-de - voix. ( S)
§ Corps humain, ( Anat. ) Divifion générale du
corps humain. Les anatomiftes divifent généralement
le corps de l’homme en extrémités qui font fupé-
rieures, comme lesbras 8c les mains ; ou inférieures,
comme les cuifles, les jambes 8c les pieds; & en
tronc qu’ils fubdivifent en trois ventres, dont le fu-
périeur, où réfide le cerveau, eft nommé tête ; le
moyen, où le coeur eft placé, thorax ou poitrine ; 8c
l’inférieur, abdomen ou bas-ventre.
Limites du thorax & de Vabdomen. Le col qui fépare
la tête du thorax, 8c qui femble avoir une circonf-
cription particulière,eft néanmoins dépendant de cette
derniere capacité qui s’étend jufqu’aux dernieres
côtes, & quieftféparéencet endroit du bas-ventre,
par un mufcle, ou félon quelques-uns, par une
membrane large 8c épaifle ; ce mufcle qu’on nomme
diaphragme , eft placé en forme de cloifon entre ces
deux derniers ventres, tellement que l’abdomen comprend
tout ce qui eft au-deflous des côtes 8c du fter-
num qui les joint par devant, 8c tout ce qui eft par
en bas diftinguédes extrémités inférieures, du moins
fi l’on en excepte les feffes qui font compofées de
certains mufcles par le moyen defquels les cuifles
font étendues.
Régions de tabdomen. L’efpace qui eft depuis le
haut de ce ventre jufqu’à quatre travers de doigt
au-deffus du nombril , eft appellé dans fa partie
moyenne, épigaflre, 8c dans fes parties latérales, hipo-
condres : ce qui eft compris depuis la partie inférieure
de cet efpace jufqu’à quatre travers de doigt au-
deffous du nombril, reçoit par devant & au milieu,
le nom de région ombilicale, par les côtés celui de
Lombes, 8c par derrière celui de rable. Enfin ce qui
refte de ce même ventre eft nommé région hipogafri-
que, qui dans fa partie fupérieure eft divifée en fa
partie moyenne, qui retient le nom d’hipogaflre, 8c
en fes parties latérales qu’on nomme îles ; 8c en
l’inférieure., encore au milieu, qu’on nommepenif
parce qu’il eft couvert de poil, 8c aux côtés qu’on
nomme les aines, qui font les plis des cuifles.
Parties de U abdomen en général. Mais pour donner
une connoiflance diftinéte de toutes les parties que
ces régions comprennent, je dois les divifer comme
on fait dans les écoles, en contenantes & en contenues.
Les premières font ou communes à tout le corps^-
comme les cinq qui fuivent 8c qui font généralement
nommées tégumens, ou propres & particulières au
bas - ventre.
La cuticule. La cuticule ou la furpeau eft la première
des parties contenantes communes : c’eft une
pellicule dure, mince, & (pour n’avoir point de nerfs
qui la traverfe ) infenfible ; on la croit étendue fur la
peau, principalement pour fervir de moyen au ta£l,
c’eft - à - dire , pour empêcher que le fentiment ne
foit trop vif.
La peau. Par ce qui vient d’être dit de la cuticule,
on voit qu’après elle on trouve immédiatement lac
peau ; c’eft la plus grande & la plus épaifle membrane
du corps, mais qui ne laifle pas, comme les autres,
d’être capable d’extention ; fur quoi il faut remarquer
qu’on appelle membranes , tuniques 8c méninges, les
parties qui en contiennent d’autres, qui font fans ou
prefque fans chair; mais d’ordinaire pleines de fibres
nerveufes qui leur donnent beaucoup de fentiment.
Dans la peau qui enveloppe 8c qui joint toutes les parties
du corpsy du moins fi l’on en excepte la cuticule ,
les poils 8c les ongles, on remarque des trous qui
font ou apparens, comme aux y eu x, au nez, à la
bouche, aux o reilles, à l’anus& aux parties honteu-
fes ; ou infenfibles , comme les pores dont elle eft
toute parfemée pour donner paflage aux eaux 8c aux
vapeurs fuperflues.
La membrane graiffeufe. Sous toute la peau, fi l’on
en excepte ce qui couvre le front, la verge 8c le fero-
tum, on trouve la graifle qui n’eft pas d’égale épaif-
feur dans tous les hommes , 8c qu’on nomme encore.
membrane graiffeufe, quoiqu’elle foit fans fentiment,
8c qu’elle ne foit faite & entretenue que parl’appofi-,
tion 8c la condenfation des vapeurs uilphureufes.
Au co l, aux aiffelles 8c aux aînés on trouve parmi
cette graifle des glandes, qu’on croit deftinées à re-
I cevoir les ordures du cerveau, du coeur 8c du foie
8c en effet, on obferve que dans les écrouelles, dans
la pefte & dans la vérole elles font fouvent abreuvées
de l’humeur impure qui entretient le mal.
Membrane charnue. Après la graifle fuit la membrane
charnue qui lui eft étroitement jointe, 8c qu*
pour cette raifon n’en doit pas être diftinguée ,.felor»
quelques anatomiftes ; elle couvre, comme la peau,
toutes les parties du corps, 8c on lui a donné le non*
que je viens de marquer, parce qu’elle eft rouge 8c
que beaucoup de fibres charnues la rendent fort
epaiffe en divers endroits.
Membrane commune des mufcles. Enfin la derniere
des parties contenantes communes, eft la membrane
des mufcles, c’e ft-à -d ire , de ces parties charnues
qui fervent aux mouvemens volontaires : elle a été
ainfi nommée à caufe qu’elle les couvre toutes immédiatement
; 8c on remarque qu’elle eft mince 9
mais très-forte , parce qu’elle a beaucoup des fibres
nerveufes.
Des parties contenantes propres. Tout ce qui eft des
parties contenantes propres du bas-ventre , elles
font ou charnues, comme les, douze mufcles qui fe
trouvent au-deffous de la membrane commune, 8c
dont le principal ufage eft de preffer la matrice, les
boyaux 8c le .veflie, pour chaffer dehors ce cjùi en
doit fortir : ou membraneufes, comme le péritoine
qui enveloppe immédiatement toutes les parties contenues
de cette capacité : ou enfin, offeufes comme
les cinq vertebres des lombes, les faufles côtes 8c
l’os inonimé qui, avec l’os facrum forment la capacité
de l’hipogaftre & dont on nomme les parties pof-
térieures, les îles ; latérales, les hanches ; 8c antérieures
, les os pubis. Mais quoique ces os fervent en.
quelque façon à contenir 8c garder les parties^ du
bas-ventre, il eft vrai néanmoins que leur principal
ufage e ft, comme de tous les autres o s , de foutenir
les parties molles du corps 8c de leur fournir des attaches
par le moyen des fibres de la membrane qui Je*
'couvre & q u i, pour ce fujet, eft appellée plriojle.
Du mufcle oblique defcendànt, qui forme le premier
anneau. C’eft ainfi que des douze mufcles dont j’ai
déjà parlé, il y en a fix de chaque côté du ventre,
féparés dans fon milieu par ce qui eft nommé la ligne
blanche.
On nomme le premier de ces mufcles oblique def-
cendant, à caufe que fes fibres defeendent de biais :
il eft attaché par en haut aux faufles côtes, 8c à quelques
vraies, par derrière aux mufcles du dos, par-
devant à la ligne blanche, 8c par en bas à la crête
des os des îles 8c aux os pubis, au-deflus defquels
fes fibres fe féparent pour former un efpace qui
donne paflage aux vaiffeaux fpermatiques, ce qui
peut être, dans un adulte, de la grandeur-d’une
feuille de mirthe : c’eft ce qu’on nomme le premier
anneau.
Du mufcle oblique afeendant qui forme le fécond
anneau. Le mufcle qui eft au-deffous de ce premier
eft à-peu-près de même étendue , & il eft aufli
nommé oblique, parce que fes fibres vont de biais,
mais afeendant parce qu’il monte; il donne encore paf-
fage aux mêmes vaiffeaux, & par ce moyen il forme
le deuxieme anneau qui eft un peu plus grand, plus
haut 8t plus éloigné de la ligne blanche, que le précédent.
Du mufcle droit. Le troifiémede ces mufcles eft le
droit, large d’environ trois travers de doigt, 8c ainfi
nommé parce qu’il s’étend en ligne droite, depuis
l ’extrémité inférieure du fternum, nommé cartilage
xiphoïde, jufqu’aux os pubis.
Du mufcle pyramidal. A côté de la jonéfion de ces
os & au bas du mufcle droit, on en trouve ordinai-
nairement un autre fort petit, 8c qui eft mis au nombre
des mufcles du bas-ventre, parce qu’on croit
que fon tendon eft attaché au fond de la veflie pour
la preffer ; fa figure lui a fait donner le nom de pyramidal.
Du mufcle tranfverfal qui forme le troijieme anneau.
Le cinquième de ces mêmes mufcles eft nommé tranfverf
a f parce que, des éminences des vertebres des
lombes, qu’on nomme apophifes, il porte fes fibres
droit à la ligne blanche,& que de cette façon il traverfe
le ventre: il eft attaché par en haut au faufles côtes, 8c
par en bas aux os des hanches 8c du pénil, où il laifle,
comme les obliques, un paflage aux vaiffeaux fper-
matiques , qui fait ce qu’on nomme le troijieme anneau,
mais qui eft encore plus grand , plus haut 8c
plus éloigné du milieu du ventre que celui de l’oblique
afeendant.
Du mufcle crematere. Si l’on ajoute à ces cinq mufcles
celui qu’on nomme crematere, qui eft couché le
long du pli de l’aîne, 8c qui étend fes fibres jufqu’aux
tefticules, on en pourra compter fix qui, avec leurs
femblables placés de l’autre côté, feront les douze
que je devois décrire.
Du péritoine. Le péritoine qu’on fait être une membrane
double, eft plus épais dans les hommes au-
deffus , 8c dans les femmes au-deffous du nombril :
il eft fait de maniéré que la partie de deflus fert de
couverture atout le bas-ventre , qu’elle s’élève dans
le nombril pour y permettre l’attache des .vaiffeaux
ombilicaux, 8t qu’elle s’alonge encore jufques dans
le fcrotuin, pour y conduire les vaiffeaux fpermatiques
, 8c les tefticules, fans aucune féparation de fes
fibres : de même que celle de deffous fournit des enveloppes
particulières à chacune des parties contenues,
dont elle prend la fituation 8c la figure fans
perdre fa continuité.
Des parties contenues de f abdomen. Entreles parties
contenues du bas-ventre, les unes fervent à la nutrition,
en faifant ou en diftribuant le chyle qui doit
fervir de matière au fang, 8c encore en recevant 8c
en chaffant dehors les excrémçns : les autres fervent
à la génération, en formant, diftribuant & retenant
les femences néceffaires pour la conception.
De reflomac. L’efto'mac, qu’on nommé encore ventricule,
eft peut-être la plus confidérable des parties
nutritives, du moins c’eft dans fa capacité que tombent
les alimens par l’oefophage, après qu’ils ont été
broyés dans la bouche par les dents 8c qu’enfuite ils
font digérés 8c réduits en une fubftance blanche 8c
liquide comme le lait que je viens de nommer chyle ,
foit par la chaleur de cette partie, fo it , comme quelques
- uns penfent, par des liqueurs acides qui y fervent
de diffolvant.
Le ventricule eft fitué immédiatement au - deffous
du diaphragme, tirant un peu du côté gauche à caufe
du foie qui occupe le droit, c’eft un corps membraneux
qui reffemble afléz bien à une cornemufe, du
moins fi l’on y comprend le conduit qui le rend continu
avec la bouche 8c que je viens de nommer
cefophage, 8c le commencement des boyaux avec lef*
quels il y a encore continuité 8c dans lefquels il fe
décharge du chyle quand il eft fait, par une de fes
iffues , qu’on appelle pilore ; cette iffue eft à la partie
fupérieure du ventricule comme celle qui va à l’oefo-
phage, afin qu’il puiffe mieux contenir le alimens dans
fon fond, dont la capacité eft affez petite quand il eft:
vuide , ce qui n’empêche pas qu’il ne s’étende dans le
befoin comme les autres parties membraneufes , en
forte qu’on croit que dans un homme ordinaire, il
peut contenir jufqu’à trois pintes même de Paris.
Des menus boyaux. Ce qu’on nommé intejlins ou
boyaux, généralement parlant, eft néanmoins un feul
corps fait de trois membranes, rond, creux 8c continu
depuis le pilore, où i l naît, jufqu’au fiege où il finit,
mais avec plufieurs replis 8c circonvolutions parce
qu’il eft long d5 environ treize coudées : toutefois dans
fon commencement la longueur de douze travers de
doigt, eft particuliérement nommée duodénum, &
l’on diftingue ainfi cet endroit des autres, parce qu’il
ne fe replie pas comme eux. Celui qui le fuit qu’on
nomme jéjunum, 8c qui eft du moins long d’une
aune, a cette principale différence,.qu’il eft toujours
moins plein que celui qui fe remarque après 8c qui
eft nommé iléon, à caule que fa plus grande partie
occupé les îles, quoique d’ailleurs il s’étende encore
vers le milieu du ventre, parce qu’il eft long d’environ
vingt pieds»
Les trois portions de boyaux qui viennent d’être
fpécifiées font ce qu’on appelle les menus intejlins ÿ
parce qu’en effet la longueur qu’elles contiennent eft
plus menue que celle qui refte à confidérer 8c qui
fe divife encore en trois portions qui, parla même
raifon, font nommées gros boyaux. • ■
Des gros boyaux & du'caecum. La première eft ap-
pellèecoecum, parce qu’elle forme urte cavité'féparée
en quelque forte de: celle qui eft continue dans le
refte 8c qui, comme celle d’un fa c , n’a point d’autre
iffue que ce qui lui fert d’entrée : cette portion eft
feulement longue de quatre ou cinq travers de' doigt
8c environ large d’un pouce; on trouve dans fon
commencement un alongement dont on ne fait pas
l’ufage 8c qui dans un homme parfait eft à peu-près
de la grandeur 8c de la figure du petit doigt d’un enfant
de quinze mois.
Le cæcum eft toujours dans l’hipocondre droit où
l’on trouvé par conféquent le commencement de la
portion qui eft appellée gros boyau, parce qu’en effet
elle eft la plus groffe de toutes; ou colon, parce que
fouvent les matières fécales s’y endùrciffent, retiennent
les vents 8c font par ce moyen là cdlique. Ce
colon monte vers le foie, paffe fous le ventricule 8c
fe couché dans Phipocondre gauche oùil fait plufieurs
replis qui forment des maniérés de cellules') dans l’ef-
quelles les gros excrémens font retenus autant qù’il