
falloit repréfefifer un arbre fur le rocher auquel
'<e/l attaché le navire. Voye^ le Journal du voyage de
Af. de la C aille , in-iz -, 1763;
Autres conjlellations formées par les modernes. Dans
les quatre cartes célejles, publiées par Auguftin Royer
en 1679, on trouve les étoiles informes rangées fous
de nouvelles conjlellations, cinq au nord 6c fix au
midi. Les cinq fituées au nord , font : la giraffe , le
fleuve du jourdain, le fleuve du tygre, le fceptre& la
fleur-de-lys. Les fix autres,font : la colombe,la licorne
la croix, le grand nuage,de petit nuage & le rhomboïde.
Plufieurs de ces conjlellations ont été adoptées
dans le grand atlas de Flamfteed , & dans le planif-
jphere Anglois, dont les aftronomes fe fervent jour-
nellementi
Hévélius forma auffi des conftelldtiôns nouvelles
dans fon ouvrage intitulé ; Firmamentum Sobieskia-
num, publié en 1690, avec des cartes célejles : lé
monoeeros & le cantéléopard, ou giraffe, qui avoient
été propofés par Bartfchius, le fextaris d’urànie, les
chiens de chaffe qui répondent au Jourdain de Royer*
le petit lion, le lynx , le renard avecl oye , qui repondent
au fleuve du tygre, l’ecu de Sobieski, le lézard
, le petit triangle 6c le cerbere.
Dans les Cartes de Flamfteed on trouve encore le
mont ménale, le rameau qui répond à cerbere , le
coeur de Charles II, la petite croix, crofiers , 8c le
chêne de Charles II, que l ’on diminue aujourd’hui,
comme nous venons de le dire , 6c qu’on fe contente
de placer fur le rocher du navire. Toutes ces conf-
tellations font peu apparentes, on en fait rarement
ufa»e ; il nous fuffit d’avoir cité les auteurs où il en
eft parlé.
Maniéré de connaître les conjlellations. Je fuppofe
Qùe cfens une foirée d’hiver , au mois de janvier
Ou de février , on foit dans un lieu dégagé
, vers les fept ou huit heures du foir, on verra
du côté du midi la grande conjlellation d’orion ; elle
eft formée de trois étoiles de la fécondé grandeur,
qui font fort près l’une de l’autre, fur une ligne
droite , & dans le milieu d’une très-grande quadrilatère
; on en voit la forme dans la figure 79 de nos
planches d'Afironomie, Suppl. ; 6c quand je ne Pau-
rois pas donnée, il eft impofîible de méconnoître
cette conjlellation fur les cara&eres que je viens
d’indiquer.
Ces trois étoiles, qu’on appelle le baudrier-d'orion,
vulgairement les trois rois ou le rateau, indiquent par
leur direftion, d’un côté firius, 6c de l’autre les
pléiades. Sirius , la plus belle étoile du c ie l, fe .fait
remarquer par fa fcintillation 6c fon éclat ; elle eft
du côté de l’orient ou du fud^eft, par rapport à orion.
Les pléiades font du côté de l’occident, en tirant
vers le nord ; c’eft un grouppe d’étoiles qui fe diftin-
gue facilement ; il eft d’ailleurs furie prolongement
de la ligne, menée de firius par le milieu des étoiles
du baudrier-d’orion ; & la direction de ces trois étoiles
du baudrier, qui tend prefque vers les pléiades ,
ou un peu plus au midi , les fera connoître aife-
ment ; elles font fur le dos du taureau.
Aldebaran ou palilicium, qui forme l’oeil du taureau
, eft une étoile de la première grandeur, fituée
fort près des pléiades, fur la ligne menée de l’épaule
occidentale d’orion y aux pléiades. Procyon ou le
petit chien , eft une étoile de la première grandeur,
fituée au nord de firius, & plus orientale qu’orion ;
elle fait avec firius 6c le baudrier-d’orion, un triangle
prefque équilatéral, 6c cela fuffit pour la diftinguer.
Arclurus, qui eft la principale étoile du bouvier,
eft une étoile de la première grandeur, pour laquelle
nous nous fervirons de la grande-ourfe (7%. /p. ) ,
plutôt que d’orion : elle eft prefque défignée par la
gueue de la grande-ourfe, dont elle n’eft éloignée
que de 3 i d. Les deux dernieres étoiles de la grande-
ourfe f 6c » ( fig. 1 o ) , forment une ligne qui va prefque
fe diriger vers arclurus.
Les gémeaux font deux étoilés de la fécondé grandeur
, affez proches l’une de l’autre, fituées dans le
milieu de l’efpace qu’il y a entre orion 6c la grande-
ourfe. On les diftinguera encore par le moyen d’orion
; car en tirant une ligne de rigel ou fi d’orion,
qui eft la plus occidentale 6c la plus méridionale de
fon grand quadrilatère, par l’étoile £, qui eft la troi-
fieme ou la plus orientale des trois du baudrier, elle
fe dirige auffi vers les deux têtes des gémeaux.
Enfin , les deux premières étoiles de la queue de la
grande-ourfe £ , * {fig. 18 ) , avec la] diagonale du
quarré, menée par <T 6c f i, forme une ligne qui va
encore fe diriger vers les deux têtes des gémeaux ,
après avoir paffé fur une des pattes de la grande-
oürfe : cette même ligne, au-delà des têtes des gémeaux
, pallé fur les pieds des gémeaux, qui font
quatre étoiles fur une ligne droite perpendiculaire
à la première. Enfin, cette même ligne, tirée de la
grande-ourfe aux gémeaux , étant prolongée au-delà
des pieds des gémeaux, aboutit enfin à l’épaule
orientale 6c la plus boréale du grand quadrilatère
d’orion.
La ligne menée de rigel , par l’épaule occidentale
d’orion y , va rencontrer, vers le nord, la corne
auftrale du taureau de la troifieme grandeur, 'à
même diftance de y d’orion que celle-ci l’eft de rigel,
c’eft environ i4 d. La corne boréale du taureau fi eft
de fécondé grandeur, elle eft fur la ligne menée par
l’épaule orientale a , 6c par la corne auftrale à
huit dégrés de celle-ci ; l’écliptique paffe entre les
deux cornes du taureau. N
La conjlellation du lion peut fe reconnoître par
les deux étoiles précédentes a. 6c fi du quarré de la
grande-ourfe {fig. 1 o ) ; car ces deux étoiles qui nous
ont fervi à trouver l’étoile polaire du côté du nord,
indiquent par leur alignement le lion du côté dit
midi, à 45d de la grande-ourfe : le lion eft un grand
trapeze, où l’on remarque fur-tout une étoile de la
première grandeur , appellée regulus. Le coeur du
lion eft fur la ligne menée de rigel par procyon ,
mais à 37d de celui-ci ; ainfi l’on a une fécondé maniéré
de le reconnoître. La queue du lion fi eft une,
étoile de la fécondé grandeur, fituée un peu au midi
de la ligne qui va de regulus à arûurusjelle eft à 15*
de regulus vers l’orient.
Le cancer ou Yécrevijfe eft une conjlellation formée
de petites étoilés, qui font difficiles à diftinguer
; la nébuleufe du cancer eft un amas d’étoiles ,
moins fenfible que celui des pléiades ; on le rencontre
à-peu-près en allant du milieu des gémeaux au
coeur du lion ou de procyon, à la queue de la
grande-ourfe.-
Au midi des trois étoiles du baudrier-d’orion, on
voit une traînée d’étoiles qui forme ce qu’on appelle
ïépée 6c la nébuleufe d’orion r la direction.de ces
étoiles, en paffant fur l’étoile t , au milieu du baudrier
, va paffer fur la corne auftrale £ du taureau ,
6c enfuite fur le milieu de la confidlation du cocher ;
c’eft un grand pentagone irrégulier, dont la partie
la plus feptentrionale a une étoile de la première
grandeur, appellée la chevre : on rencontre auffi la
chevre par le moyen d’une ligne menée fur les deux
étoiles S' 6c a , les plus boréales du quarré de la
grande-ourfe.
Le bélier, la première des douze conjlellations^ du
zodiaque, eft formée principalement de deux étoiles
de la troifieme grandeur , affez voifines Pune.de l’autre
, dont 1a plus occidentale fi eft accompagnée
d’une plus petite étoile de quatrième grandeur ,
appellée y ou la première étoile du bélier j on
keconnoît cette conjlellation par une ligne menée de
procyon à aldébaran, qui va fe diriger vers le bélier,
36d plus loin qu’aldebaran.
La ceinture de pèrfée eft cômpôfée de trois étoilés
, dont une de là fécondé grandeur , qui forment
comme un arc courbé vers la grande-ourfe ; la ligne
tirée de l’étoile polaire aux pléiades, paffe fur la
ceinture de perfée, & fuffit pour la reconnoître ;
mais on y peut encore employer un autre alignement
, celui des gémeaux 6c de la chevre, dont la
ligne fe dirige vers la ceinture de perfée. La ligne
menée du baudrier-d’orion par aldébaran , va fur la
tête de médufe f i, que perfée tient dans fa main.
Le cygne eft une confiellation fort remarquable ,
où il y a une étoile de la fécondé grandeur, 6c qui
a la forme d’une grande croix ; la ligne menée des
gémeaux à l’étoile polaire , va rencontrer le cygne
de l’autre côté , 6c à pareille diftance de l’étoile
polaire ; il y a des tems de l’année où on les voit en
même tems fur l’horizon. Nous donnerons ci-après
un autre alignement pour le cygne.
Le quarré de pégafe eft formé par quatre étoiles
de fécondé grandeur ; la plus boréale des quatre de
ce quarré,«forme la tête d’andromede; la ligne tirée
des deux précédentes de la grande-ourfe fi 6c* y par
l’étoile polaire, va paffer au-delà du pôle , fur le
milieu du quarré de pégafe. La ligne menée du baudrier
d’orion par le baudrier , va fur la tête d’andro-
mede ; la ligne menée des pléiades par le bélier, va
fur l’aile de pégafe y , algenib, qui eft une des quatre
du quarré ; les deux autres font à l’occident, la plus
boréale des deux, occidentales eft fi feheat ; la plus
méridionale <t ou markab.
Caffiopé eft une confiellation dire£lement oppofée
a-la grande-ourfe, par rapport à l’étoile polaire,
enforte que la ligne ou le cercle qui va du milieu de
la grande-ourfe ou de l’étoile t , par l’étoile polaire,
va paffer au milieu de caffiopé, de l’autre côté du
pôle ; elle eft formée de fix à fept étoiles en forme
d’un y , ou , fi l’on veu t, d’une chaife renverfée ;
cette forme eft affez équivoque , mais les étoiles
de caffiopé fe font fuffifamment remarquer, plu-
fieurs étant de la fécondé grandeur. Koye^ les planches
(TAfironomie dans le Dict. raif. des Sciences, 6cc.
planche IX .
La petite ourfe eft une conjlellation qui a prefque la
même figure que la grande ourfe, 6c qui lui eft parallèle
, mais dans une fituation renverfée ; l’étoile
polaire qui eft de la troifieme grandeur, fait l’ex-
trêmité de la queue ; les quatre étoiles fiiivantes
font fort petites, n’étant que de la quatrième grandeur
, mais les deux dernieres du quarré font encore
de troifieme grandeur; on les appelle gardes de la
petite ourfe ; elles font fur la ligne menée par le centre
du quarré de la grande ourfe, perpendiculairement
à fes deux grands côtés.
Le dragon eft fitué entre la lyre 6c la petite ourfe,
où les quatre étoiles de fa tête font un lofange affez
Vifible ; fa queue eft entre l’étoile polaire & le quarré
de la grande ourfe. La ligne menée par les deux gardes
de la petite ourfe fi 6c y , va fe diriger vers l’étoile
h du dragon ( qui eft marquée par erreur t dans le
plamfphere de Senex ). Cette étoile eft entre ô, plus
méridionale, 6c Ç plus boréale, fur une même ligne
qui fe dirige prefque vers le pôle de l’écliptique , 6c
un peu plus loin vers & t du dragon, pour aller tra-
verfer enfuite la conjlellation ’de cephée entre fi 6c a.*
L’une des diagonales du quarré de pégafe fe dirige
au nord - oueft vers la queue du cigne « ; d’autre
diagonale du quarré de pégafe fe dirige au-nord-eft
vers la ceinture de perfée ; elle paffe d’abord vers
l’etoile fi de la ceinture d’andromede , 6c enfuite
yers l’étoile^ au-pied d’andromede;çesdeux étoiles
fi 8c y , de fécondé grandeur, divifént en trois parties
égales l’efpace cômpris entre la tête d’andromede
& la ceinture de perfee; la ligne qui les joint
paffe entre caffiopé 6c le bélier.
, Les 'conjlellations qui paroiffenf le fôir en été ,
^aS ^-eS Car^ efes a«ffi marqués que celles
d hiver ; mais on lés reconnoîttà par le moyen deS
précédentes: quand le milieu de la queue de la grande
ourfe, ou l’étoile £, eft dans le méridien au-deffus
de l’étoile polaire , & au plus haut du c ie l, ce qui
arrive à neuf heures du foir à la fin de mai, on voit
l’épi de la vierge dans le méridien du côté du midi ;
à 310 de hauteur à Paris; c’eft une étoile de la première
grandeur. La diagonale du quarré de la grande
ourfe menée par « & y 9 va marquer auffi à-peu-près
cette etoile par fa direction, quoiqu’elle en foit éloignée
de 8 degres. Enfin, cette étoile fait à-peu-près
un triangle équilatéral, avec àrfturus 6c la queue
du lion , dont elle eft éloignée d’environ 33«*.
On voit alors un peu à droite & plus Bas que l’épi
de la vierge , un trapeze formé par les quatre principales
étoiles du corbeau, qui font auffi fur [aligne
menee^ par la lyre & l’épi de la vierge.
La ligne menée des dernieres étoiles du quarré dé
la grande ourfe S' 8c y ^ par le coeur du lion, ré-
gulus, va rencontrer à i z dégrés plus au midi, lë
coeur de l’hydre femelle ; fa tête eft au midi de l’écre-
viffe, entre procyon & régulus , ou un peu plus
méridionale. La coupe eft entre le corbeau & l’hydre;
l’hydre s’étend, depuis le petit chien jufqu’au-deffous
de l’épi de la vierge.
La lyre eft une étoile de la première grandeur |'
l’une des plus brillantes de tout le ciel, qui fait prefque
un triangle re£tangle avec arclurus 6c l’étoile
polaire, l’angle droit étant vers l’orient à la lyre.
La couronne eft une petite conjlellation, fituée près
d’artturus, fur la ligne menée d’ar&urus à la lyre-.
On la reconnoît facilement par les fept étoiles en
forme de demi-cercle dont elle eft compofée, il y
en a une de la fécondé grandeur : les deux premières
étoiles de la queue de la grande ourfe t 6c Ç , forment
une direction qui va rencontrer auffi la couronne.
U aigle contient fur-tout une belle étoile de la fécondé
grandeur, qui eft au midi de la lyre & du
cygne ; on la diftingue facilement, parce qu’elle eft
entre deux autres étoiles fi 6c y , de troifieme gram*
deur, qui forment une ligne droite avec e lle, & qui
en font fort proches.
Le grand cercle ou la ligne qui paffe par régulus
& l’épi de la vierge, c’eft à-peu-près l’écliptique*
va rencontrer plus à l’orient la confiellation du feor-
pion, qui eft fort remarquable; elle eft compofée
de trois étoiles au front du feorpion, dont une eft
de la fécondé grandeur, qui for me un grand arc du
nord' au fud, 6c d’une étoile plus orientale, qui eft
comme le centre de l’arc ; cette étoile eft de la première
grandeur, 6c s’appelle antarès. ou le coeur du
feorpion. Les étoiles du front, en commençant par
le nord-, font fif_£ , v r p.
La balance contient deux étoiles de féconde grandeur,
qui forment les d’eux baffins de la balance,
dont la ligne eft à-peu-près perpendiculaire fur le
milieu de celle qui eft menée depuis arêlurus juf-
qu’au fonds du. feorpion , e’eft-à-dire, qu’elles font
placées dans le milieu de l’intervalle, quoiqu’un peu
à l’occident de cette ligne ; lebaffin auftral eft entre
l’épi delà vierge ôc antarès f toutes trois étant fort
près dre l’écliptique ; il y a 21 dégrés j entre l’ épi 6c
le baffin auftral-, & 24 y entre celle-ci & antarès.
Le fagietaire eft une confiellation qui fuit le feorpion,
c’eft-à-dire, qui eft un peu plus à l’orient ; elle
eft fu:r la direction de l’épi de la vierge & d’antarès,