S U P P L É M E N T
Commencé en 1789 par le citoyen ( Cejfac ) L a cu ie , capitaine alors au
regiment D auphin , infanterie ; ad joint au comité m ilitaire de l ’AJfem-
hlée N ationale en 1789 ; des académies de M e t{ , B ord eau x & A g en ;
actuellement général de d iv ifio n , reprèfentant du P eu p le membre du
con feil dés A n cien s & de PIn flitu c national : repris & continué l ’an ?5.:
( *797 > v* f i- ) > P ar k citoyen Jofeph Seryan , général de d ivifion .
A V E R T I S S E M E N T .
L es différens mots techniques qui compofent les fciences 6c les arts ont befoin
d’être définis & expliqués. Cet ouvrage immenfe, utile & néceflàire, dont Bacon
le premier avoit donné l ’idée , fut entrepris de nos jours par une fociété de
gens-,de-iettres , avec un fuccès très-étonnant en lui-même, 6c encore plus relativement
aux difficultés qulil fallut furmonter.
Une fociété célèbre , qui s’étoit arrogée une domination univerfelle fur les
hommes & fur les chofes, fe hâta de traveftir en feclaires les favâns qui travail-
loient à l’Encyclopédie ; & bientôt être encyclopédifte ou être ennemi de la
fociété, du gouvernement & de Dieu , fut la même chôfe. Aulîi la fociété réuffit-
elle à faire arrêter & embafliiler, fi-non les auteurs, au moins l’ouvrage, lorf-
qu’il était à peine à fon lèptième volume (à-peu-près le tiers). L ’empire des
jéfuites étoit fi puiffant, qu’il fallut attendre leur deftruclion & la proteftion bien
fpéciàlé du miniftre_ C h ù ife u lp o u r arracher l’Encyclopédie de fa Baftille , &
voir tolérer fa continuation ; mais dans la crainte d’être encore arrêtés dans leurs
travaux, les encyclopédifles fe hâtèrént de termirfer ce grand ouvrage.... Cep-en-
dant il en fut alors du diâionnaire des fciences , comme de toutes les grandes
entreprifes qui ne font pas très-fortement protégées, & qui exigent le'concours
de beaucoup de perfcnnes 6c la connoifîance d’une grande quantité d’objets j
plufieurs furent traités très-fuperficiellemerit ; 6c quoiqu’en'furmontant les ' plus
grandes difficultés, on fut parvenu à terminer un ouvrage qui immortalifera notre
fiècle 6c les perfonnes qui coopérèrent à cette grande entreprife, il refta toujours
pour chaque fcience de grandes additions 6c quelques changemens à faire.......
D ’ailleurs , toutes les fciences étant confondues dans l’ordre alphabétique, il étoit
auffi difficile qu’incommode de tirer , pour ainfi dire , chacune d’elles du chaos
ou on les avoit jettëés.'iOn a difficilement préfent à la mémoire tous les mots
techniques de chaque art ou de chaque fcience ; 6c les auroit-on eu , il falloit
je fouinettre à les chercher dans dix huit volumes in -fo lio ...:..-. '-Ces difficultés
firent naître au citoyenPancïoucke l’idée heureufe d’une Encyclopédie méthca