
c e quels contre-mot eft au mot : voÿej Mo t , S igne !
& C o n t r s -M ô t . ÏI f e r a i t prefque im p o f u b l e d e
i’urprendre , au moyen du mot ou du ligne , un p o f t e
qui auroit le mot , le contre-mot, le l i g n e & le
cotïlre-Jîgne.
CONVERSION CENTRALE. Il eft deux efpè-
ces de converfions : la conversion Jïnipie 8c la con-
yerfion centrale. La converfion (impie eft celle qui ,
s’exécute entièrement du même coté, fur un pivot
placé, à une des extrémités du corps qui converlè.
La converfion centrale eft celle dont le pivot, eft
placé fur le front de la troupe qui l’exécute..
Tout ce qui eft relatif à la converfion fimple ;
eft détaillé dans l’article Conversion.
Pour faire exécuter une converfion centrale on
fait faire demi-tour à droite à une des deux parties
de la troupe -, ce mouvement exécuté , chacune
d’elles fait enfuite un mouvement de conversion
jimple.
Il n’eft pas toujours nécelfaire de diyifer en deux
portions égalés, le corps qu’ on veut faire converger
, le pivot de la converfion centrale peut fè trouver
placé plus ou moins proche de l’une des deux
extrémités d’ une ligne.
La converfion centrale a* l’ inconvénient de faire
montrer le dos à une portion des troupes, mais
cet inconvénient eft racheté par. la rapidité du
mouvement.
On ne peut guère efpérer de faire exécuter
avec ordre lin mouvement dé converfion à un .
bataillon entier, fans employer la converfion cen-
■ traie. I l peut fe préfenter des occafions où l’on eft
obligé de recourir à la converfion centrale • telle !
■ feroit celle-ci où l’on voudroit faire face à droite,
& occuper une pofition un peu moins avancée
vers l’ennemi que la droite primitive : il eft encore
d’autres occafions où cette évolution peut
être employée avec avantage , il feroit donc fiage :
-d’-en faire ufage.
COR ( infiniment militaire. ) Il feroit intéref-
fant de lavoir quel eft de tous les inftrumens
connus celui dont on entend & dont on diftin-
gue le mieux le fon à un grand éloignement. Cette
expérience n’a point je crois été faite avec foin
& par ordre du gouvernement : je n’ ai , fur,ce,t
objet, que des aperçus légers , mais les expériences
que j’ai été à portée de faire m’ont prouvé que le
■ cor, connu fous le nom de trompe de chafie , s’entend
de plus loin & plus diftinclement que nos
tambours. La trompe a encore cet avantage fur .
-le tambour ^ qu’elle eft moins embarrafiante &
plus légère : il feroit utile de faire des expériences
fur cet objet.
CORBEAU DÉMOLISSEUR. Le corbeau démo-
lifieurétoit une machine de guerre dont les anciens
fe fervoient pour entraîner dans les foffés les pier- !
res que le bélier a voit ébranlées. Voye\ le diélion-
naire des antiquités-
CORDEAU. Comme il eft difficile de tracer
l’ouvragé même le plus fini pie fans employer un
cordeau , tout officier particulier qui va en détachement
devroit en porter un avec lui. Ce cordeau
devroit avoir au moins fix toiles de longueur -, ^
chaque toife devroit être diftinguée par un noeud ,
ou mieux encore par un petit morceau d’étoile
d’ une couleur (aillante. La première toife de chaque
extrémité du cordeau devroit être divifée en
pieds , & le premier pîed en pouces.
Il doit y avoir dans chaque bataillon un cor-
deau pour marquer le front du camp , & un autre
pour en marquer la profondeur. La longueur de
ces cordeaux doit être proportionnée à la force
des compagnies ; ils doivent être' divifés comme
ceux dont nous, venons de parler -, ils doivent de
pins offrir une marque particulière , qui défigne
les endroits où les fourches des tentes doivent
être placées. î
CORDON ( récompenfe militaire. ) On a depuis
long-temps créé en Europe des ordres de
chevalerie, deftinés à récompenfer les guerriers
qui fe font diftingués par des 2étions éclatantes
& utiles. Les marques apparentes de ces ordres
font des croix , des cordons & des grandes croix.
Nous avons en France deux efpèces de cordons
militaires : celui de l’ordre de S. Louis & celui de
l’ordre du mérite militaire. Voye\ O r d r e s Mi l
i t a i r e s .
CORPS PRIVILÉGIÉS. On ne.s’eft élevé en
France que depuis quelques mois contre les
ordres privilégiés , mais il y a déjà bien des années
qu’on s’tft élevé contre les corps militaires à qui
le gouvernement a accordé des-privilèges particuliers.
L’auteur d’un ouvrage intitulé Nouvelles
Confiitutions Militaires , difoit, il y a près de
trente an s , rien n’eft fait pour décourager le
militaire.,, rien ne s’oppofe à l’émulation qui doit
y régner , comme les corps privilégiés & diftingués
par delTus les autres , non-feulement par la
confidération que l’on femble leur accorder, mais
par le nombre des grâces qu’ils obtiennent chaque
jour. Ces corps toujours en faveur enlèvent
au relie du militaire les récompenfes qu’ ils n’ont
point méritées | le plus fouvent dans l’oifiveté
ils joiiiflent des fruits dus aux travaux des autres ,
& leur entretien coûteux les rend plus à charge
à Tétat qu’ ils né lui font utiles.
Dans une conftitution militaire , fage & fondée
fur de bons principes , l’infanterie doit être une
ainfi que la cavalerie , les appointemens égaux ,
la confidération la même pour chaque corps , &
les grâces uniquement accordées au travail & au
mérite.
U y a bien des chofes adiré fur cet article ,
bien dés exemples à citer que je laifie deviner.
aux gens impartiaux 8c fenfés ; je me contente
de fairèreniarquer que les corps qui fervent
le'plus mal , que ceux qui produisent les plus
mauvais o f f ic ie r s l ’ont communément les corps
privilégiés dont nous venons de parler : la bravoure
les conduit, mais elle ne fuffit pas à la
guerre; il ne s’agit pas toujours de vaincre fon
ennemi par la force , mais par la fciençe , mais
par la rufe ».
Ce que difoit il y a trente ans l’auteur dont
nous venons de copier les expreffions , a été répété
depuis mille fois par l’armée entière; il n’eft per-
fonne qui ne convienne qu’elle a raifon , 8c cependant
nous* voyons encore des corps qui ont une
compofition , une paye, un habillement différens
de celui du relie des troupes de leur armée. Au-
röns-npus toujours des yeux pour ne point, voir ,
ou ne ferons-nous, jamais les chofes qu’ à demi.
L’armée doit efpérer que l’ alfemblée nationale ,
elle qui n’a d’ autre intérêt que l’amour du bien ,
elle qui fait qu’aux yeux de la loi tous les individus
l’ont égaux , elle qui a reçu les réclamations
de tous les...régifnens , elle qui les lira & les
pèfera dans l’a fage fie , rendra enfin une loi conf-
titutionnelle qui abolira tous les privilèges d.ont
jouifient quelques régimens. Nous obl’erverons
cependant que fi les privilèges don.t certains de
nos régimens jouifient étoient la récompenfe de
leurs fervices militaires, il faudroit les leur con-
lètver ; cela eft aufti néeeflaire , aufii jufte que
de détruire les privilèges qui ont été accordés en
faveur d’un nom particulier , Sç ceux que ~le
hai’ard a donnés.
C O R R E S P O N D A N C E M I L I T A IR E .
Une inftrudlion arrêtée par le roi le a i juin 1788 ,
a réglé tout ce qui eft relarif aux rapports 8c à
la eorrefpondan.ee de tous les membres ou employés
de l’adminiftration militaire. - On trouve
annexés à pet té inftruétion des modèles de tous
les rapports que les fub al cernes doivent faire à
leurs lupérieurs. Voyer R a p p o r t s .
Cette ' inftmôlion défend d’apcompagnçr les
états & les »apports de letfres d’envoi , à moins
que cela ne foie nécelfaire pour quelque détail
particulier , relatif aux dits états ou rapports, &
que ces détails ne l’oient pas de nature à être
inférés dans les cales vides defdits rapports, pu
à être inl'crits au dos. Pour réduire la correspondance
militaire à ce qui eft purement fubftantiel
& indil’penl’able , les rapports ne doivent jamais
être conçus en forme de lettres. Us doivent être
faits fur une feuille à mi-margè , portant au haut
de la marge à .droite la date & le lieu , & au
haut de la marge à gauche le nom delà province
©u de la divilion , & le titre fommaire de ce
$ui fa« l’objet du rapport. Celui à qui le -rapport
Art. Milit. Tome TK.
eft fa it , inferit fur la marge blanche l’extrait ou
là totalité de la réponfe faite. On ne doit ajouter
à ces rapports ou comptes rendus aucune formule
de complimens , l’ufage des lettres dans
la forme accoutumée doit être ftrictement réduit
à ce qui n’eft pas de nature à être aflujeti à cette
règle.
Rien n’e f t , en lui - même, plus fage que ces
difpofitions , cependant rien n’a oftufqué davantage
les officiers françois ; ils ont cru reconnoître dans
cette loi un efprit de hauteur Sc même de dédain ,
qui les a bleflcs. Tant il eft vrai que'les légis lateurs
ne doivent point toujours chercher le
mieux abfolu , mais le mieux relatif. A cette
étiquette fi froide. & fi sèche , je préférerais les
formes antiques dont nos pères faifoient ufage ;
toutes les fois qu’ ils écrivaient à leurs fubalternes ,
ils fe fervoient avec eux de çette exprefilon
amicale Monfieur mon compagnon : pourquoi ne
les imiterions-nous point ? ne vaut-il pas mieux
fe copier foi-même que prendre chez des étrangers
des formes d’autant plus repouflantes qu’elles ne ‘
font point néceflaires.
Quant aux frais de çorréfpondance, un réglement
arrêté par le roi le premier juillet 1788 , veut que
le feçrçtaire d’état 8c lé conlèil de la guerre çon-
fervent le droit de çontre-feing 8c de franchi fe
dans tout le r.oyaumg ; que les intendaos ne
prêtent leur couvert que pour les objets relatifs
aux maréchaulfées | aux tréforrérs 8e aux çom-
miflaires des guerres de leur généralité. Que les
commandans des provinçes aient le contrè-feing
& la franchife dans leur province ; & enfin que-
tous les états, rapports que les officiers généraux '
attachés aux divifions recevront ou enverront
foient francs de port , pourvu que ces états,
rapports ou autres pièces foient imprimés , ou
tranicrirs fur des blancs d’imprefiion remplis à la
main;, à condition toutefois que lefçlites pièces
foient miles fous bandes , croifees d’un pouce à
un pouee & demi de large ; en forte qu’on puifiè
juger au fimple coup d’oeil fi le paquet renferme
réellement des imprefiions relatives à l’adminiftra-*
tion militaire. On doit marquër fur l’une des
bandes , outre l’adrefife de l’officier général, le nom
de la divilion d’où partira le paquet, 8c celui du
corps qui en fera l’envoi.
Les commifiaîres des guerres ont aulîi pour
tous les objets imprimés la permiftion de faire
ufage des bandes ; quant aux objets non imprimés ,
les frais leur l’pnt rembourfes en repréfentant le s ,
. lettres & les timbres , l’ ufage des enveloppes étant
fupprimé pour cet objet. Les direftoires fe fervent'
du contre-leing du miniftre , ou font rembourfes
par lé département de la guerre. -
Les régimens font rembourfes par leur mafib
générale.
C O U R O N N E S . ( Récompenfes militaires. )
G. g