
punément, ou céder à Tes connoiffances , fes ha-1
bitudes , fes pareris , ceux de fa femme, i! feroit
furveillé par les cavaliers de fervice avec lui ,
n’ayant , eux , aucun intérêt dé local ité , ni d’ habitude
, ni de conlidération. Expofé d’un autre
côté à être accufé par les citoyens delà garde
nationale féde maire y deftinés à augmenter la
force pubT'cjue , & intérefles a une furveülance
tellement aétive & à une réprefiion tellement, fédère
des moindres délits , que les infractions aux
lois j les crimes ou même les moindres troubles
contre la tranquillité & la sûreté publique &
particulière, fuflént 3 pour àinfi d ire , anéantis
par la certitude^de la punition la plus prompte.
GÉNÉRALISSIME. Le général ne commande
immédiatement qu’ à une armée 5 lè généralif-
fime commande à tous les généraux & à toutes
les armées d’une même puiffance. Charles IX
donnna ce titre à fon frère 3 qui fut depuis
Henri III > Louis X I I I , au cardinal de Richelieu
> Louis XIV, à Monfieur 8c au grand Condé.
Le nom de générajiffime paroît avoir été ré-
fervé pour les princes du fang 3 tandis que les
hommes- d’un rang inférieur 3 à qui nos rois ont
voulu concéder des droits femblables , n’ont
porté que le titre de maréchaux de France. De
pareilles places ne peuvent être connues dans
une république.
GÉNÉROSITÉ. La générofité eft un dévouement
aux intérêts'de fa patrie-, ou de Tes concitoyens,
qui qjôrte à leur facrifier fes avantagés
perfonnels. - La nature 3 en produifant l’homme
au milieu de fes fembjab’.es 3 lui a prefcrit des
devoiis à remplir envers eux > c’eft dans l’ obéif-
fance à ces devoirs que confifte Yhonnêteté y &
c’ eft au-delà de ces devoirs que commence la
générofité. L’ame généreufe s’élève donc au-deflus
des intentions que la nature fembloit avoir en
la formant. On peut donc regarder la générefité
comme le plus fublime de tous les fentimens 3
comme le mobile de toutes les belles aCtions 3
& peut-être comme le germe de toutes les vertus
> car il y en a peu qui ne faffent effentielle-
ment le facrifice d’un intérêt perfonnel à un intérêt
étranger. L’on n’eft jamais généreux qu’en-
vers les autres. La générolïté eft le réfultat de
la grandeur d’ame , de la bienfaifance & de
l’humanité ; mais plus parfaite qu’aucune de ces
vertus 3 elle peut y Tuppléer. Dans le monde
tel qu’il eft , la générofité eft la vertu des héros j
le relie des hommes fe borne à l’admirer. Il eft
un art d’être généreux ; cet art n’eft pas commun
: il confifte à dérober le facrifice que Ton
fait. La générofité ne peut guère avoir de plus
beau motif que l’amour de la patrie & le pardon
des injures. .'Combien cette vertu devient
plus grande , lorfqu’ejle eft exercée par des
hommes qui femblent, n’être occupés qu’à donnet
ou recevoir la naort. Pour en mieux faire
connoître toute l’étendue à citer quelques exemples.3 nous nous bornerons
nes» 3 Laoyrafnqtu ela ilfefé dufocn d cea mLapn dcaéfptroeu ravfufi égdeeo tirto uRpeens
pDouugru evfoclleinr Taaui-fidt ecveatntte odc’ucna fiofenc ours imaginaire j 3 tue les gardes 3
o8cù eilm emftè nreeç lue sc ovmivmrees udne sl ibAénrgaltaeius rd 5a nils rRenend neeus-, fuite aux payfans le prix de ces vivres qu’ils
acvenoite nbto uvteenildleuss aduex vAinn gplaoiusr , L8acn claefst rec h: aarlglee z dlee tdraonusv Rere ndnee sm j ar appparetl l3e za-nlunio nlec erze-fluusi mquo’nil emnet réfiet ddeu fman’egn a onuglvariisr $l ej ep alefT magéen':a gile apulruosi t qéupea rlguni é: bmieens
cenonuevmerits dfoe nmt doersts hommes j & s’il voit fon camp lui feul m’a rendu 3c rcuee ld. éfaftre eft fon ouvrage 5
ce «h éAr olsa ipnrfipfeir ad e unNei ntoevllee ; paarrd leeu rb ràa vfee sL faonldoautes ,, qvuoeir loleinu rd ep apieil lie r& i:l s anyaéngtl igaèprpernist mquêem el eduer rfoelcdee
édtrooiite natr rpioviénet àà cMomenpitne rj diles l’dairrgeennt t qleu ’tielsm sn eq upe’icls- pourroient employer à vaincre. »
th.éléAmuy ,m Vomezeinnt s,d uli emutaefnlaacnrte ded ero il ad iS^aQinut-eBracri,
égtuaennto tà aPveacri sle, quceolu rilt écthoeitz burno ugilelnét,i lhomme huêtre
enveloppé dans le maflacre. Le8 cp qifutio âlellto iàt lfau imveazi-nm, oili fj auilt loeb éciorn, dluuii td ijtu-iflq du’eu nd aanirs flaer oQuucehreci, Jfa’anus rlouiis dpiur em uen v emnogte. r Adrer ivvoéu, s,V efiz ijn’es ulfufie pvaorulelu: pvreortfuit emr ’deen lo’onctc aefimonp êj chméa. is Vl’ihvoenzn eduorn c& pvaor trlea tfoavuejouur rqs uper êjet và ovusid efar isn jo mtrea isq hceroreylelez qpuaer ljae fveoriaei rpeeçrtuee ,i ncéovmitambel ej.e El’at i déatnés dlee mvooums egnat rialn st’iér lodi’gunnee qà ut’oilu tluei barivdoei t, floauifrfnain t paouu gr enfatiilrheoTma mroe ulete c, hfeavpasl
vnoi umloêimr ele ler epprreixn.d r»e, lorfqu’il lui fut renvoyé
Fra«n çRoiiesn j ddeu cp ldues Ggéuniféere, uaxv eqcu ele lac ocloonnedlu iLteu ndee- bourg. Celui-ci lui avoit préfenté le bout de fon
ppêifctohlée tq ju ’loen- dnuec laep rtèusâ tl,’a vroeimr idt éflaa rmpuén ,i ti8ocn emde
ffao ng rcârcime. e> i>entre les mains du roi & demanda
aut«a nLta à gféan égrloofiirteé qduue gfraa nvda leGuorn. f»alve contribaa
* GENET AIRE. Les écrivains du quinzième
1
$c feiziëme fiècle, donnent indifféremment le
dnoéimïg ndeer gcéentteet aireefps èc&e cdeel uit rodu’epfet radléigoètsr,e pdoounrt toute l’Europe faifoit alors ufage. ( Voye$
E stradiots. )
GÉNIE. Dans le dictionnaire militaire on a
ddéef ilna if coer tmifiocat,ti ofcni e,n cdee dle'as titnaqguéne ieurs, ou fcience 8c de la défenfe
dinegs énpileaucress . ( Ce mot fignifie auffi le corps des F'oyei ce mot Supplément. )
féc,Monadisé dacnosl olne nme,i liMeu. dLea jcoemt aarritèicrele, , opfafgicei e5r 9d4u, »g évniéer itqaubil ee ni negfét nli’eauurte, ulr’a, rdt itd e: f«o ratiufxie ry ceounxf ifdtue » moins dans la fpéculation oifive d’un certain
» jeu de lignes, que dans le jufte emploi des
» V moyens que la nature offre d’une manière f i
»»s cdiirvceornfifftiaénec eds andse llèas gduieffrérere nos blloigceanlst aqu oec clues- » per offerifivement ou défenfivement. L’art .ne
n doit venir qu’au fecours de la nature 8c ouïs
blier les reffoùrcès qu’elle préfente, pour
ï«ï nn’aeimrepmloeynet rn qeu efe cperlloecsu rdeur pqrue’mà ideer yp lcu’se ftg roarnddis-
ï«ï fmraairsa idse, utrnè sra-pveinti t, s umno eyfecnasr.p eUmnee ntr,i vdieèsr ein, ounn-
ï3ï3 doabtfieornvsé,s , ddese s cpoominmtsa nbdieemn ecnhs odifei s,r efroreuirnn ifbfieennt *
»3s3 meno ygeénnsé reaflf ipcaocuers là’ infogné naierut rq uéec llaa irfété,r ilpel ucso mde- » binaifon de différens fyftêmes , dont jufqu’à :
ïï préfent on a peut-être tenu trop de compte. »
preEmn ièrréeflmécehnitf,f aqnute fMur. clea sJ oemxparreièffrieo hcso,n voine nvt oqiute,
jduifffqéur’eàn sp rféyffteênmte, s odne af otretnifuic attrioopn de compte des 1 qu’il faut beaucoup plus attendr\e fedceo nlad enmateunrte,
pour Ta fortification que de l’art.
Mais par fyftêmes de fortification, qu’entend
dMe. VLaajuobmanar,,i è&re ?d ec erqtuaeinlqeumeesn ta ucteruexs douff imciaerrésc hdaul génie qui l’ont copié ou imiié, il n’entend pas
ppearrlpeern dfaicnus ladioreu te du fyftême de la fortification 3 dont malheureusement on a
tpernéufe ntrto cpe ppeenud andte a cpoamru pvteen, ir& a uq fueic ofuerusl djeu lf’qaur’tà,
& affurer une défenfe Supérieure à l’attaque.
Tn fécond fieu, comment concevoir qu’il faut
bpeoauurc olau pf oprltuifsi caatttieonnd,r ec odme mlae nlaetu.dreit qlu’ien gdéen li’eaurrt Lquajeo dmea rIi'ièmrep,àer fmeCoitnios ne nocùo rlee qmü’aTré nceh avle udiel lVe apuabrlaenr
8tico nfe s.p ofuucrc elfaf eduérfse nofnet.? laciafrfé , ln’aoruts dlee rléap éfotortnifsi,c ala
fortification perpendiculaire a infiniment fuiqaaffé
Art Milit. Suppl. Tome lV ,
lcah onfea tquure’u. nE cno mebfafte te, ntlrees l’alirètgilelesr ifeo ndte-i lsi’. afafuietgreé
f8ec ncte lclee tdtee ld’earfnlîiéègreea nat , euda ntos ulte qlu’aevl ajnutfaqgue’.à Mpraeis-
ces avantages ne les doit-elle pas entièrement à la forme des remparts baftionnés, angulaires
8c terraflés à ciel découvert? Le maréchal de
fVuar ulbea np rnoolouns gae mapepnrti sd qeu ’feanc eps ladçeasn to ufevsr abgaettse,r ileess
ebfofuetlse tsc hdaec ul’na,f lîégant font dans le baftion trois 8c les bombes achèvent de tout
lb’aotutaleqvueer fedre. s Lepsl apcleasn cfhuefsfi f5e n8tc p6o duer floen tprraoiutév edre. tLe’reixeps r,e ffcioonnd damesn leingnt epso duer ftoeuu jotiurerse sl a- dfeo rfmese b adte—,
cqeuse foqruteelsq udees repmiècpeasr tds,e qcuain noen pfeuur vleenst cfaocnetse n&ir
lreesm fplaanrctss qnuei fleosn tc opmopinotf endtu : tdo uotu cilo nfufiotr mquees caeus véritable principe fondamental de 1 a r t 8c ils
n'en rempliffent aucun© condition.
lesL ger amndaerés chimalp edrefe cVtiaounbsa dne acyeatntet famrté tchoondneo,i tfre®s
fucceffeurs ont jugé avec raifon qu’il n avoit
mreêmméedsi é dàe r iemno ;y emnsa isp on’uary ayn t fpuopinptl éiemra, g1i naer te ue*f~t rmèoftién s deannstr eto luetse mfoanin sim dpeesr foefcftiicoienr sp dreum gieènriee, j a&u
nc’ieefutr pLoaujor mcaertitèer er aavifooune ffai nisn gdeonuuteem qenute qu1 ein 1g éon
s*efi trop arrêté jujqua préfent a la fiérile combinai
fon des fyfiêmes (fur les faces & les flancs)
dont jufqud préfent .on a tenu trop de compte. Mais
qréufeolu derfet ?.d onc le problème le plus important à garantir Vartillerie des places de guerre.t
çd’ees ft effleat s bdaet tel'rairet ilelenr ieb rdèecsh ea ffdiéeg éTanasf.f iéEgte acnotm qmuei ouvre le rempart de la place , comment donner aux
ajjtégés un moyen certain d'attaquer cette batterie ,
avec une fupériorité de force capable d en operer la
deJlruttionS étant évident alors que f i la place ne
peut être ouverte 3 elle ne peut être forcée de capituler.
Or ce grand problème n'eft-il pas réfolu dans
la fortification perpendiculaire? & l’ingénieur
lLoaijro mnoaurisè ref anir’ae- t-cilr opairse l,e pqluues gl'raarnt d ntoe rtp deeu tv opuas
i&nf iqnuime elenst cfoumrpbaifnfeari floan nsa dtuer et oduasn sl elsa ffoyrfttêifmiceast fioonn t,
tau tes également ftériles ?
Ce qui eft au moins auffi étonnant 8c qui tient
lfeasn sé cdoolueste d eàf tiln’eéfepsr iàt ld’ien ftrcuoCrtpiosn, dc’eesf t i-nqguéen ideaunrss mthiolditeasir eisn,d ioqnu énees faffe aucune mention des méMontalembert,
8c éprouvées par le générai 8c que toujours l’on s’obftme
à. ne parler que des enceintes baftionnée-s, qui
font toutes la même chofe, à quelques tolfes près^