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? ASSURER. Ce mot fignifie faire qu’on n*aft
point de peur. Ajfurer le foldat, c’eft donc l'aguerrir
& l'encourager. Voyez ces mots.
ASTRONOMIE. Cortès , Pizarre , & tous
les guerriers qui comme ces deux hommes célèbres
doivent leur eft inconnfua,i rep eluav genuet rtrier edr aunns e ugnr apnadyes uqtuii
lité de la connoiflance du cours & de la pollution
des aftres > mais il fuffit aux militaires qui
lfeovnet rl a& gduue rcroe uecnh eEru dreo plàe ludne ec ,o n&no îdterse pl'rhinecuirpea ldeus
lceounrfst eollpaétrioatniso n; sc. ette connoiflance peut influer fur V. Su rpr ise . Ils doivent connoître
aulfi quelle eft la faifon où les fleuves du
p&a ydsé çrdoanif.sle nlet qbueealu cilosu pfo j ncte ltate gcuoenrrneo ,if lganrocfei ifpleeuntt
les guider dans leurs opérations : peut-être Louis
aIXcc.a bnl'ée uetn-i lE pgays pépter,o us'vilé eluest mcoanlhneuu rls' indfotnant ti l dfuest
cnréuraeus xd ud eN fialv o: iril pfreoroniot fteinqfûine r alvea ntetamges uqxu a'iul xf egréa
fe lendemain > un brouillard épais , une forte ge^
lée , une grande pluie, tel ou tel vent, peuvent
influer fur la réuflite des opérations qu'ils méditent.
ATTAHCE. Lettres d'attache. On donne le
nom de lettres attache à des lettres que les colonels
généraux d'infanterie, de cavalerie, de
aduraxg obnres v&et sd e& h uafuîaxr dcso dmomninfoliioennst paoccuor rêdtérees j opianrt else roi aux officiers de fes troupes. Les officiers des
rcaolr pétso, iàe nlat toêtbel idgeéfsq u, eflosu isl yp eaiynoei td u'inn tceorldoinéetil-ogné,n dée
prendre Y attache de cet officier 3 & les comman-
aduacnus nd eo ffciecsie rc qourpi sn en efû tp poouuyroviuen td ef aciertet er ecevoir attache.
Si la place' de colonel-général eut été nécef-
pfariirse , il eut fallu que tous les militaires éufîent Y attache de cet officier 5 mais pourquoi faire
pplaayceer dcee sc olleotntreelsrg, é&né rmalê maveo iat-fieflelze cbheèforeinm dene tc ?e tLtea rétribution pour être une des plus-grandes ré-
compenfes qu'on pouvoit obtenir ? Et pourquoi
mettre un impôt fur Farinée entière, pour récom-
penfer un de fes membres ?
ja• mUanise ,l olie sf apglea caeys adnet rcéofolornmelé-,g éfnaénrsa ld oduet el' inpfoaunr
terie , de la cavalerie , &c. on ne peut plus douter
que les officiers de l'armée ne feront bientôt
plus fournis à un impôt inutile, à la chofe publique.
On fait aujourd'hui que ceux-là doivent
Jeuls être confewés.
ATTAQUANT. On donne le nom attaqquua’anut
àp cleulruiei lq. ui attaque. Ce mot ne fe dit guèrés Voyez relativement à la conduite
que les attaquant doivent tenir, les articles Plac e
&
A T T
A T T A Q U E R . C 'eft former une attaque. Voye$
A t t a q u e .
A T T E IN T E . ( Troupes à cheval. ) L'atteinte
eft une blefîiire que le cheval fe fait lui-même
derrière fon pied ; ou qu’il reçoit par le pied
d'un autre. Il y. a plufîéurs fortes principales d’at?
teintes... L 'u n e , excoriée , qui pénètre jufques
fous la corne.... l ’autre, fourde, qui ne forme
qu’une contufion fans bleffure, & les autres
vives, qui écorchent le cheval, & font les moins
dangereufes . . . . Dans les troupes à cheval, les
atteintes les plus communes proviennent de ce
qu'un cheval qui en fuit un autre lui donne un
coup , foit au pied de devant, foit au pied dç
derrière, en marchant trop près de lui.
Les chevaux fe donnent des atteintes à eux-;
mêmes quelquefois par foiblefte , & cela peut
arriver aux chevaux des troupes à cheval, parce
que très-fouvent on leur en donne qui font encore
fort jeunes 5 pour éviter cet accident il
faut promener peu & fouvent l’animal, afin qu’il
augmente fes forces 5 on peut auffi eflayer de
le mettre à un pas qui ne foit pas forcé & à des
reprifes de trot très - courtes ; cette forte d'atteinte
ne venant que de ce que l'animal n’ayànc
aucune force dans les reins dans les jarrets
pour relever le devant, il porte une jambe de
derrière defîus’ le talon de la jambe de devant.
Il eft des chevaux qui fe croifent les jambes
de devant en marchant, & qui s'attrapent quelquefois
à une jambe, quelquefois à toutes les
deux } cela peut provenir de | la maladrefle
ou de la foiblefte de l'animal , quelquefois de
fa maüvâife conformation 5 lorfque les épaules
font trop ferrées , le coude trop rentré , alors
les deux jambes de devant fe touchent. Un remède
qui peut réuflir, eft d’augmenter les forces
& l’emploi de l'animai, enfuite de rentrer les
branches du fer en-dedans & de limer le dedans
de la corne 3 ces moyens doivent être répétés
fouvent & avec modération 1 & fi ils ne réuftif-
fentpas, il faut mettre une bottine à la jambe dont
l’animal fe coupe, de. manière qu'elle ne gêne
point fes mouvemens 5 & peut-être, à moins que
ce ne fut une excellente bette d’ailleurs , feroit-il
prudent de la réformer. -
Quelquefois un cheval s'attrape des jambes de
derrière 5 fcet accident eft plus fréquent & moins
dangereux. On le diminuera en rétabliftant l'emploi
de l ’animal, autant que fa nature pourra le
permettre , à moins que ce ne foit un défaut de
conftru&ion.
Les atteintes que nous avons dit être plus
communes dans les troupes à cheval, proviennent
du manque d'exa&itude à garder les diftànces ,
ce qui arrive toujours par la faute du cavalier ,
qui n'eft que bien rarement d'accord avec le che-
yal. Dans ces fortes $ atteinte , il arrive fouyeuf
A V A A U B A U D 5î
que le talon du cheval eft très-meurtn , & meme
déchiré, par le pied de devant du cheval qui marche
derrière lui 3 ce mal, qui eft quelquefois peu
de chofe dans le principe devient dangereux fi on
le néglige, parce que la matière reflue dans 1 intérieur
, & fait dégénérer le mal en javart encorne,
le manque d'attention , de foins ou de connoif-
lances de la part des officiers ou bas-officiers de
cavalerie, font fouvent la caufe des atteintes, &
de la négligence avec laquelle on les traite-5 c'eft
des lumières & des attentions des officiers de cavalerie,
que dépend la confervation des chevaux
des troupes à cheval. Le vrai moyen de tirer un
grand parti des chevaux dans les manoeuvres, eft
de leur faire éviter, ainfi qu'aux cavaliers, les
accidens fans nombre auxquels on expofe les uns
& les autres î pour y réuffir , il faut commencer
par calmer d'abord tous les chevaux au pas , &
de rallentir celui de ceux qui marchent à la tê te ,
de manière que celui qui a le pas le plus ra-
courci fe trouve en confiance & au pas avec les
autres ; c’eft enfuite de n'aller au t ro t, ou dans
des alluresplus vives , que quand les chevaux.
font parfaitement en confiance , & la tête des cavaliers
parfaitement refroidie. La manière dont
on dreffe les chevaux & 4 es cavaliers, & celle
peut-être plus ridicule encore dont on exerce les
troupes a ch e va i, no contribue pas peu à mul-i
tiplier la confommation des chevaux , & à rendre
très-mauvais ceux qu'on eft obligé de garder.
L e C h e v a lie r DE SerVAN.
A V A N T , EN A V A N T . Les mots en avant
forment un commandement préparatoire , dont
on fe fert pour avertir une troupe, qu’au commandement
de marche-y elle doitfe porter en-avant
perpendiculairement à fon front. On fe fert du
commandement en avant , foit qu'on veuille faire
marcher une troupe en retraite, foit qu'orïVeuille
la conduire vers l’ennemi 5 ce n'eft .que depuis
très-peu de tems qu'on a fait cette innovation
vraiment heureufe.
A V A N T A G E . Avoir 1’ avantage , ce n'eft
point remporter une viétoire complette , mais
obtenir un léger fucççs. Avoir Y avantage du lieu,
c’eft occuper une pôfîtion plus favorable que celle
qui èft occupée par l’ennemi.
. A V A R IC E . Amour exceffif des richeffes 5
vice oppofé à la libéralité , à la'gcnérofitèV
Il n’ eft aucnn mp.ralifte qui n’ait lancé un
grand nombre de traits aigus, contre Yavarice |
& ils ont eu raifon.; ce vice eft un des?plus bas ,
des plus v ils , mais c’eft par un abus de mots
que des hiftoriens ont attribué à Y avarice des .généraux
la perte d’un grand rioifibre de batailles 5
1 avarice, pendant qu’elle n’eft qu avarice, ne peut
f u f i 'f produirc des efFets auffi terribles que ce-
Si Vârus , Gràftus, Lucuîlu’s , Gylippe , Ar-.
c-hiaè , Florus, Bardas, Cliffon, Laütrec , T h o mas
de Foix, Mansfeld & tous les autres généraux
dont on cite Y avarice 3 n’eu fient voulu que cori-
ferver les biens qu’ils tenoient de la fortune ou
de leurs ancêtres 3 sils n’eufîent employé pour
les accroître, que des moyens légitimes; s’ils
n’euflent en un mot été qu’avares, ils n’ auroië.ht
point attiré fur eux la haine des foldats . & dés
peuples : mais c’ eft parce qu’ils détournèrent à
leur profit le butin fait fur les ennemis 3 parce
qu’ils vendirent les places dont la garde leur
.étoit confiée 5 parce qu’ils s'approprièrent de
l'argent qui devoit entrer dans le fife ou qui
en étoit forti 3 parce qu'ils firent traîner les guerres
en longueur , e n un m o t , parce qu'ils furent
d'avides concuffionnaires ou d’impitoyables éxac-
teurs, qu'ils attirèrent l’indignation publique fiir
eux , & furent couverts d’opprobre. \Javarice n'eft
réellement funefte aux Etats que lorfque transformée
en friponnerie , elle force ceux qu'elle
maîtrife à franchir les-bornes de la juftice & de
la probité 5 mais auffi ejle eft alors un des plüs
grands fléaux de la fociété.
& Ccponmvmeneo nsf en cependant* Y avarice peut feuîe:* avarice , entraîner des malheurs après
elle. Un général qui paye mal fes fecrétaires , fes
fveaclreettss, , so'eux paoufxe hào mlems evso qiru 'vile ncdorme mà aln'ednen,e,lmesi afues
diences & les autres grâces: dont il èft le dif-
épteonifeantèt ùrf.o Cùv'eefntt aivnefin dquuse pleasr ffeecs rgeetsn. sd e, Moùà zairuixn . ennemis de [l’E tat, ou-à fes' ennemis per formel s.
Vavarice peut rendre encore les viélo'ires plus’ difficiles
, car elle aliène les efprits & les coeurs1*
efollne nréésp, aunnd veenrfniins rfeupr oulefsl anlatu, r&ie rqs u«iq ue’no nt eran ii-tn lo’iéf
clat. Tout général fenfible à la véritable gloire"
& anime par le defir.de voir fon nom tranfffiis
fans tache à la .poftéritè, fuira donc avec foin ce vice des âmes baffes', & dès éfprits rétrécis.
Voyez dans la quatrième feélion de l’article Gén
é r a l , le paragraphe X V , confacré au dêfintê-
rejfement. • 1 ! :
AUBETE. On donne ce nom dans les places
de guerre j à une efpeceJde corps de-garde-, dans
lequel les bas-officiers -de fervice viehneriii rapporter
les boëtés des rondes j'où ils feirafieinblent
pour aller, en-corps, rendre compté au majôr
del à place de Ce qui s'eft-pa'f£è"d‘intéreff'anc
■ dans-leur polie-5.oû les bas-officiers-,-qui-doivem
monter la garde , fe rendent pour , tirer leurs 'pdf-
tes î Çc .oùj Jes, fput,riers .des.compagnies', dont
un officîet eit de garde , fe .rendent,auffi poulie
même .objet.
U^aAütUeiDrr AdéC lE’a.r tSiculep plément. Hardièlïe excèffive, A u d a c e , nous a donne’ piu-
fieurs exemples qui prouvent la vérité de l’a