
&prudens, & .c 'e ftd e ce fervice que fortirent ;
les héros de Platée & de Salamine.
L'expérience nous a prouvé, que dans lès campagnes
J la préfence -d'un réçruteür j fëduifojt 8f
■ e'ntriînoic autrefois, ja .jeùneffe , tandis .quelle
etoit époüVantée à l’afpeét'du tirage de,'la mi;
lice. Enrôlé'^dJaprès fon defîr , avec plufieurs
de .fes camarades 3 le. jeune payfan couroit
joyeufement palier fous les drapeaux , tandis
jqùe le milieu n ne quittoit de fol paternel qu'en
-î'arrofant de fes larmes. ; Oeft ; que le premier
jegardoit l'état i.de • foldat comme ■ S glorieux,
f& qu'il partoit avec les camaradî s de fon'enfance
•} L’autre <3 comme une fervitude> parce qu'il
y- étoit contraint par ;le tort, qu'il y. Savoit une
multitude d'exemptions 8c qu'il accompagnoit
les compagnons & fes amis. L'homme s'engage
volontiers où l'entraîne foii g oû t, il fe refufe
à la .contrainte. La. formation de la garde-; nationale
en;fournit une grande preuve} l'amour 4« la tranquillité; publique, ex c ita, don-feulement
les jeunes; gebs.; à prendre-»les armes,
mais encore le plaifir de manier un fufîl & de
je donner un air militaire; Voyez dans les villes
de guerre, l'enfance qiii fmge tout ce qui la
frappe, faire fon principal amufement des évolutions
militaires} le rofeaiT& Pofièr dans fes
mains/;, font taur-à-.tour l'épée ou, le fufil, -un
chiffon, de papier,, fa cocarde , & l'école ainfi
' enrôlée.,, agk fous le', commandement du plus
hardij le goût guerrier grandit avec l'enfance,
& le -Fait foûvent foup;ter après l'âge qui doit
le conduire fous des drapeaux.
Une rotation régulière pour le fervrcemilitaire,
de la part de la ciaffe entière de la milice nation
naleV; feroit donc le meilleur moyen de pourvoir»
au fervice journalier fléc.effaire, & d’entretenir
les armées-en te ms : de g u e r r e i l feroit en même
rems le moins-, à charge, aux individus _»:Ie plus
économique & le plus fur pour l'Etat ; par-là,
les travaux & les, peines des devoirs militaires
pour la fûreté commune, feroient. également,
réparties dans la nation entière, parmi ies homnies
lés plus en état de les fupporrer, & pour lesquels'ïlè;
feroient le’ frioins à chargé. Le tems
du fervice’-pôur chaque individu , ' feroit pour
ainfi dire réduit à rien, & la cônn.oiffarice des
armes,'l'habi'.ude de là difeipline .circuleroient
régulièrement dans toutes les parties les plus
vigoureufes d’un peuple nombreux. Outre ces
fentinjens, il en rçfulteroit un tel fentiment
pour chaque individu dé Ta Fraternité avec les,
communes dé l’empire les plus éloignées, qu'orf
feroit pour jamais à l'abri de toutes Jaloufies'
particulières. -: r il
Après avoir fait connoiffance avec fes con-'
citoyens fur lès frontières, on feroit bien plus,
difpofé à courir à leur défenfe.
; 0n fait comment fe défuflirent les anciens états
de h Grèce , comment i f perdirent de vue l'intérêt
mutuel de leur défenfe commune, fans
lequel- auc un d'eux ne. put conferver long-te ms
fa ' liber tel Si les citoyens euffent été accoutumés
à fervir dans une armée fréquemment ré-
houvellée, chaque indiv du dans tous les points
'de la Grèce, ne fe feroit pas confidéré comme
membre d’un petit état} mais rempli du fentiment
de fon véritable caractère focial, il fe feroit
vu avec plus de.fierté , encore membre de la
commune .des citoyens libres de la Grèce entière.
Cèttè rotation du fervice militaire eût été
•lé’ tien d’union le plus efficace pour garantir &
Conferver laj communication & la liarfon des parties
les plus éloignées de ces états confédérés.
te Dans un gouvernement républicain , 1e foldat
» eft un citoyen dont l’ame , .élevée-, coura-
» geufe 8c défintéreffée,, akène fà liberté pen-
» dant un tems, pour affurer celle de fes con-
» citoyens, 8c combattre les ennemis de l’Etat.
» Lorfqu’ il a rempli cette tâche honorable &
» glorieufe f un autre la-remplit % fon tour >
>» & tous les. citoyens fervent akernat*vemenE
! » dans les armées, & concourent à conferver
I » :1a liberté & la fûreté publique Lettre
des infpeéteurs des deux confeils, » aux grenadiers
du corps légifiatif, y frimaire an 6* ) ■
§ | I V v s
Commuent fautril former les, .differens corps deftinés
au. fervice. de la {force publique, a ftive.
Après avoir fuppofé cent mille hommes
dans, chaque département deftinés; à ,la force
publique, 8c les avoir diyifés pour les troiscUffes ,
vingt mille pour la première., quarante mille
; pour chacune des dèux autres} ce qui don-
heroit pour chaque canton , quatre cghts hommes
pour la première, & huit cents pour chacune
autre.
Suppofant enfuite la république divrfée par
dix départe,mens, pour. former fix grandes di-
ÿifions , ayant • chacune, une armée , on aura
toujours quatre cents mille combattans pour la
former, la recruter & même l’augmenter, parce
que les jeunes gens de la première, claffe.de
l’âge .de vingt ans., en panant-.dans celui de
vingt-un, & en devenant citoyen, & de la fécondé
ciaffe, rempjaceroient les citoyens de trente
ans qui, éntreroient dans la troifième ciaffe en
atteignant l’âge dè trenteriin.ans. Ce feroit auffi
dans le même,, nombre, de çombattans de la . fécondé
ciaffe, que-l’on prendrait fes hommes
deftinés à former pour un an les compagnies 8c
bataillons de garnifons. Quant à ceux pour la
marine & la garde des cotes, ils feront l ’objet
•d’une difcuffiop particulière.
P R E M I E R T A B L E A U .
É T A T - M A J O R G É N É R A L .
" Far divifion
ou
par département, 8cc.
pour les fix divifions,
ou
pour la république.
Général d’ armée. ..................................................... i par divifion. . . . . ■ 6. '
Généraux de divifion.......................... i pardeuxdépartemens. JO.
Généraux de brigades..................1 ............................ i par département. . . 6o .
Àdjudans généraux, . . . ........................... • • i par diftriét. . . . .
Adjoints aux adjudans généraux............................... i par cinq cantons. . . 6o o.1 .
Infpeéteurs généranx pour le perfonnel. . . . i par divifion................. 6.
Infpeéteurs généraux pour le matériel. . . . . 6.
Commiflaires ordonnateurs. .................................... i par département. . . ÛO.
CommiiTaires ordinaires............................................ 4 par département. . . 24 Ôr
Adjoints pour chaque commiffaire ordonnateur. . i par département . . ' 60.- "
Sous- ( i pour chaque commiifaire ordonnateur, ") 6 par département. . . ^éo. • S
adjoins\ i pour chaquè commiffaire. ordinaire, . j
Diyifîonnaires vétéranis........................................ . i par deux départemens.
Généraux de brigades Vétérans......................• • . r par département: . . ■ . • 60i : •
Ecoles fpéciales d’artilïèrie 8c génie...................... i par divifion. . . . . . . .6-.
.. n 3 6.
Sous-maîtres .adjoints..-; . . . ; . . . . . . . 1 Û par école: . • ■ 36: •
Ecoles fpécialts pour l’art de la guerre. • . . . 1 i par divifion. . . ' . ' . ■■6i . '
p 6 par école.’ . . , . ' .
1 H r . 3<a.
Vétérans invalides. .--1. . • • • • ^ ioo dans chaque école. . 1-200^
1. ;
7•
Chefs de divifion dans les.bureaux de la guerre. 4-
14.
24.
7 »•. •
Secrétariat du miniftre, u n .ch e f3 un adjoint,
quatre expéditionnaires.................................... 6.
3316 perfonnes.