M° A C L À C L
che^Leurs l i f uef ï J3ue'<!ue^0j s blan- P'°‘e les feuilles en cataplafme pour difliper les
l.c i- i 8 j f gr !es farmenteufes. On epanchemens laiteux. F V
les multiplie de drageons & de marcotes. On em-
V i o l a . — V i o l e t t e .
Viola ariorefcens. Linn. Violette arbriffeau. Efpagne, Barbarie. D.
C e petit arbuRe viendroit en pleine terre dans le Midi ; il fe plaît dans les fentes des rochers. '
V i s c v m. — G u i .
Vifcum album. Linn. Gui blanc. France. D.
k e gui eft un arbufte parafite dont Duhamel a
très-bien décrit la germination, qui eft très fingu-
nere & très-différente de celle des autres plantes.
On peut faire germer des graines de gui fur des
pierres, des bois morts, & même fur la terre 3
mais il n’y prend jamais d’accroiffement, 8c Duhamel
a prouvé qu’ il pouvoit vivre indiftin&ement
lur tous les arbres de nos climats , 8c même fur
plufieurs efpèces exotiques.
Lorfque la graine du gui germe, elle pouffe
communément deux ou trois radicules terminées
par un corps rond. Ces radicules s’alongent infen-
jiblement, & dès qu’elles ont atteint l’écorce, les
corps ronds s’ouvrent : leur orifice préfente la
forme d un petit entonnoir, dont la furface intérieure
eft tapiflee d’une fu b fiance grenue & vif-
queufe. Du cencre & des bords de ces orifices
fortent de petites racines qui s’infinuent entre les
lames de l’écorce & parviennent jufqu’au bois fans
y penetrer. Si on les y trouve engagées, c’eft
parce qu’elles ont été recouvertes par les couches
Iigneufes qui fe forment chaque année entre le
bois & 1 écorce. Il eft bien prouvé qu’elles n’entrent
jamais d’elles-mêmes dans le bois, & qu’au
contraire elles rebrouffent chemin dès qu’elles le
rencontrent. II arrive fouvent, phénomène très-
remarquable , que fi la graine eft tirée fortement
en fens contraire par les trompes des radicules,
elle fe partage en autant de morceaux qu’il y a
de trompes. Les feuilles feminales ne font pas né-
ceffaires au développement de la jeune plante 3
car fi on coupe la pfumule au deffous, les petites
plantes qui ont fubi l’opération, repouffçnt bientôt
apres. Un fait qui mérité encore d’être rappelé,
c eft que la racine & la tige du gui peuvent croître
dans toutes les directions poflibles.
Le cit. Decandolle a lu à l’inftitut national, un
Mémoire qui renferme quelques expériences cu-
rieufes fur je gui, dont les rifultats ferviront à
compléter I’hiftoire de cet étonnant végétal. Il
voulut favoir d’abord fi le gui tire, directement fa
nourriture de 1 arbre fur lequel il végète : pour
s en aflurer il coupa une portion de branche.de
pommier, fur laquelle un gros pied de gui fe trou-
voit implanté , & il la mit tremper pendant cinq
jours dans de I eau coloreeen rouge avec de la
cochenille. Après avoir diftequé le tronçon de
pommier & le gui, il trouva que la liqueur avoit
teintée bois, & furtout l’aubier du pommier,
& qu’elle avoit également pénétré dans les fibres
du tronc 8c des branches du gui, où elle offroit
même une couleur plus foncée que dans le pommier.
La même expérience réuflit quatre fois fur
des individus différens.
Après s’être afluré que les fucs paffent du pommier
dans le gui, il eflaya de faire paffer de l’eau
colorée du gui dans le pommier. Pour cela il coupa
une branche du pommier chargée d’un pied de gui,
qui fut plongée pendant treize jours dans de l’eau
colorée en rouge. Ayant fendu la tige & les branches
, il fuivit les traces de la liqueur : les fibres
des racines étoient aufli fortement teintes, 8c elle
avoit pénétré jufque dans le bois du pommier.
Cette expérience fut répétée deux fois avec un
égal fucces.
L’auteur voulut enfuite connoître fi les feuilles
du gui avoient, comme celles des autres plantés,
la faculté de faire monter la fève dans les tiges.
Pour s’en aflurer, il choifit deux branches de pom-
chargées chacune d’un pied de gui à peu près
d’égale grandeur, l’un garni , l’autre dépouillé de
fes feuilles. Les branches furent introduites fépa-
rement dans deux tubes de verre égaux, remplis
d’eau j leur orifice fupérieur fut bouché & luté
avec le tronc du gui, & l’on plongea l’extrémité
inférieure des tubes dans une jatte de mercure.
L’expérience fut faite à onze heures du matin. La
branche de gui, garnie de feuilles, éleva, dans une
demi-heure, le mercure à 36 millimètres. Aux
approches de la nuit il étoit monté à plus d’ un
décimé,re 5 il s’éleva encore de i j millimètres plus
haut au bout de trois heures 3 puis il commença à
defcendre, 8c le lendemain matin il étoit au niveau
de celui de la cuvette. La branche de gui, dégarnie
de feuilles , ne tira le mercure qu’à 6 millimètres
dans une demi-heure, & le foir il ne monta qu’ à
27 millimètres.
S’étant afluré, par les expériences précédentes,
que le gui adhérent au pommier, pouvoit élever
le mercure à une aflez grande hauteur, 8c que les
feuilles & les tiges même avoient une force de fuc-
cion aflez confidérable , il voulut favoir fi , après
avoir été féparé du pommier, il jouiroitencore de
la même faculté. Pour cet effet il fit choix de deux
A C L
pieds de gui à peu près d’égale grandeur, dont
l’un tenoit à une portion de branche , 8c dont l’autre
en avoit été féparé. 11 les introduifit, par la
bafe, chacun dans un tube de verre plein d’eau,
plongé inférieurement dans une cuvette de mercure
, comme dans l’expérience précédente : le
gui adhérent au pommier fit monter le mercure à
117 millimètres dans l’efpace de vingt-quatre heures,
tandis que dans l’autre tube le mercure refta
conftamment au niveau de celui de la cuvette. La
même expérience fut répétée fur un tronc de gui
beaucoup plus gros 8c plus vigoureux, qui, féparé
du pommier, n’ éleva le mercure qu a 11 millimètres
dansl’efpace de neuf heures.
A C L «H
Dans les cantons où le gui eft très-abondant,
on le donne à manger aux troupeaux. C et ârbrif-
feau a beaucoup d’amertume. On l’a employé pour
guérir la folie. Les grives en mangent le fru it,
mais la graine eft entourée d’une fubftance v if ’
queufe 8c gluante qui ne fe digère point dans
leur eftomac 5 ces oifeaux la rendent avec leurs ex-
crémens, 8c elle fe colle, aux branches des arbres ;
de forte que ce font eux qui la fèment d’un arbre
à l ’autre. On dit qu’elles font purgatives. On fait
de la glu avec l’écorce du gui. Lés Druidès le
regardoient comme un arbriffeau facré. V. Pline,
lïb. 163 c. 43 , & les Mémoires de VAcadémie des
lnjtriptions & Belles-Lettres.
V 1 T S X. Vl T ï X.
Vitex agnus-caftus. Linn. Vitex agnus-caftus. Italie, Barbarie. C .
— albidus. blanc. Variété.
— incifa. Lam. — découpé. Chine. C .
— alba. blanc. Variété.
Les vitex font de jolis arbriffeaux qu’on élève
de graines, de boutures 8c de marcotes 5 ils viennent
dans tous les terrains, & même dans les eaux
thermales fort chaudes. Les feuilles froiffées ont
une odeur défagréable. Ils fleuriflent en é té , &
V I t 1 s . -
peuvent fervir à la décoration des bofquets. Leurs
fleurs font difpofées en grapes au fommet des rameaux.
Les graines de Yagnus-caftus paffent pouf
anti-aphrodifiaques.
V i g n e .
Vitis arborea. Linn. Vigne en arbre. Caroline,
— labrufca. Linn. — fauvage. Amér. fept. B
— laciniofa. Linn. — laciniée. A.
— vinifera. Linn. — cultivée. France. A.
— vulpina. Linn. — de renard. Virginie. A.
La vigne réuflit dans les pays chauds & tempérés.
On la cultive dans ceux où elle peut croître, à
caufe de fou utilité 3 elle pouffe avec une vigueur
furprenante, & lôrfqu’on ne la taille pas, elle peut
s’élever en peu d’années au deffus des plus grands
arbres. Les anciens la marioient à l’ormeau & au
peuplier. In campano agro, dit Pline,populis nubunt 3
maritafque complexe, atque perramos earum 3procacibus
brachiis, geniculato curfu Çcandentes'y cacumina equanty
& il ajoute : Ulmos quidem ubique exfuperant. Le
U l r x. —
Virginie. B.
même autsur affuçe que le bois de vigne eft pref-
qu’ incorruptible : necullo ligno eternior eft natura ;
8c il parle d’un temple de Métapont, qui étoit fou-
tenu fur des colonnes de vigne, 8c d’une ftatue de
Jupiter, faite du même bois, qui s’ étoit confervée
pendant plufieurs fiècles. Les ufages précieux &
multipliés de la vigne font fi bien connus, que
nous croyons inutile d’en parler ici. L’Amérique
feptentrionale en produit plufieurs efpèces que
l’on cultiveroit en France avec fuccès.
A j o n c .
Ulex europ&us. Linn. Ajonc d’Europe. France.
— humilis. — nain. France. C.
L’ajonc croît dans les terrains incultes, fablo- 1
neux & arides : il eft propre à former des haies, i
Ses tiges & fes rameaux font hériffes d’épines, 8c
fes fleurs, jaunes 8c nombreufes, ont beaucoup
U l m u s. —• O r i
C.
d’éclat. Dans la ci-devant Bretagne, où cet arbriffeau
eft très-commun, oh en broie les jeunes rameaux
avec des maillets, & on en nourrit les
troupeaux pendant l’hiver.
e a u ou O r m e .
Ulmus americana. Linn. Ormeau ou orme d’Amérique. Amér. fept. B.
— campeftris. Linn. — champêtre. France. A.