dans îe 'baffm de la rivière d’Amour, qui fa dé- i
charge à l’eft dans l’empire de la Chine.
Une ''autre branché’fuit le coOvs de T O le c ma, I
trûverfe la‘ -Lena àu ddToàs dè Jakoutsh, &• fe 1
continue lé1‘long • dés dèiax rivières Yongouska 1
jufqu’aiî Jehifey1 eù-ëlla le- perd au milieu de \
plàin&s màfëcàgeufesi& eoaivems d e bois.
La principale , chaîné/ cOmpofee de roeheys |
(bus la Forme dé picS ïappî'oche des rivages de la
"mer d'Ockhort St fë mâiiKient a unecer rainé hau-i
tèiïr; enfuité, paflbtit-pf ès ides fOurcés des rivières ■
Otitft 3 Aldan & Màia 3 elle? fe diftribtte en petites :
branches dirigées entre lés rivières qui tombent
d’ans la?rfier Glaciale, parmi lê (quelles nous diftiif-
güo#Tdéuxbranches'ptmcipalè$,dont l ’une, tour- j
liant au fud, traverfe tout’ iè iKawitzchaika, Se
Tenable fe prolonger «dans les nombreufes îles
Kùfi/çs{ St formé^une chaîne marine tracée p ar,
les ‘îles ïituéés’ depuis le Kamtzchatka jufqu’ à l'Ai- (
TnérlqUe. La prOpÛFrt dé cfes îfeTfof« remarquables > j
par dè tèrribfes volcans 'ou par les produits des j
feux fôüte trains-, qui ' fdhi éteints -depuis long- !
tems. Enfin', la dernière chaîne va Te terminer au j
grand Gap Tfehutsk/i avec Tes promontoires &
Tes rives efcafpées &hériffe‘es de rochers.
En indiquant ces diveifèS parties de montagnes
Tous, le même nom 8c dans -un même article^, il
s’en fau t beaucoup que j’àie »T in tendon de les
fairéenvifager dômmte liées fans interruption les
Ofres aux autres3 & compofëeS'de la même nature
'de "matériaux. J’ai lieu de-croifè au contraire qu^il
en eft, idc ce qu'on-nous a décrit fous le nom
de chaîne altaïque> commentes autres montagnes
qui. parcourent l'Europe, & que nous connoiffons
plus ën;détail : elles éprouvent de grandes.interruptions,
Si varient quant à la-nature des nu-
tériaùk. "
A L T À Y , montagnes de la grande Tartarie en
Afie. Witfen les placé fous le quarante-quatrième
degré de latitude, 8c entre, le cent dixième: & lé
cent; quinzième de-gré de longitudes Elles-font
partie d’une longue chaîne d® montagnes qui s’é-r
tendent depuis la rivière Jaune, aux confins de la
Chinéî ' jufqu’âü lie Altifi. Ces feohtâgnés Te terminent
à eeht: (treize degrés de lsngiÜide 5 ■ & à
quarante-fix degrés vingt minutes de-latitude nord.
Le mont fefien & le mont ‘Tienken en font les
branches. ( Voje^ TarcideALPESl^rtonTdfe l'Afie, ,
criëntale.^ [ l sb zsrtiéjq teàQqïfÿt'9\ i :
■ A LTORF/ ville âeFranconie. Près de cette
villèyau piéd';d’uné montagne .qui «eft couverte de!
pins & dé- fâpins / bn voit une fente qui a en-:
virôn mille pas dé profondeur; ce qui. préfente
une efpèee d*abîme o’ü de .précipice y -dont l’af-i
peéf eft fort effrayant ati premier coup-d’oeil. A:
cètte ouverture on trouva i dans unedforire dé
grès fort dur, de grands charbons fembèables âu>
jàyet. On s’apperçut en même tems que: l’on;
■ avoit 'travaillé' dans cet- endroit'fort anciennement.
On y remarqua des galeries fouterraines
iq üe f’ôn avoit percées dans le ro c , vraifembla-
djiernent parce -quon aVoit- efpéré t rouve r en
fouillant plûs àvane, :des' filons continus du charbon
-que loft n’avoir rencohtré qu'eh échantillons
épars çà &i là. Dans l'efpaée d’Une demi-lieue on
vit tou;oüi$ dés traces-de ces charbons, qui
■ étoient tantôt renfefmés-dans une roche 11 es—
duré/tantôt difperfés dans u'ne terre iargileufe.
■ On fit des expériences a,vec c e charbon pour voir
quelle pourroit être futilité qu’ on en retireroit,
'& voici les : principaux phénomènes qu’il ptéferica :
i° . Ces charbons étoient difpofés fur dés plans
■ horizontaux. „ i°>. Les morceaux les plus gros
•étoient dés cylindres comprimés, c’eft-à-dire -3
qu’ils préfentoient une figure ovale dans leur diamètre.
30. Il y avoit une grande quantité de pyrites
Tûltureufes près de-ces charbons. //»Phifieurs
de ces charbons foflilespamrent pénétrés en&iére-
mént de la fubftance pyriteufey ils fe décompo-
foient ’, &-tômboicnt en efflorefeence à l’air après
y avoir été èxpofés pendant quelque tems3; &
qua!;d on en faiioit la.lexiviationaMèc de l’eau, &
qu’on, faiibit éyaporer la leflive, on en ob^tenoit
du, .vitriol martial. .trouvé dans- jcet
endroit; des morceau^- d.e.ch^rbjon. qui avpient un
pied i& plus de Jatgeur, Tepc. à.huic pouces ,de
di,amètçë;8ç pluficurs aunes de longueur, 6°.jCes
chaibcnsvétoient trè$-tpeTans,. très-compaèies;&
très-fol ides. 70. On elfaya de s’en . fervir pour
forger d u.fer, & ils chauffoient très-fortement»
8P. Le feu les réduifoit entièrement en une cendre
bjanche & )égè;re, donc il .étpit facile de tirer du
fei alkali fixe.,/coniime.^®s , cendres ordinaires»
9°..lCes.çhatbpnsi après avoir été quelque tems
e .x p o f é s .à f a i r ‘fendoient aifément fviivant leur
longueur, & pour fers ils re(femblpienç;à du bois
fendu, iq9. Il s’eft trouvé quelques morceaux qui
rfétoient pas éntiérlm'ënt'.^ réquj.î&. ei?' chai bon â
l ’autre mbitjëp’étant que d^i bois pourri J 7 '
Ces., di fférçns piiénçmèhés * rèrnâr q ûës 'dans 1 céi
fcharbpns on,t p^ru a(Tez'»ng^ièTà'^îfapt-''pâr étixj
ihêmes, rqiië mar leù.r/ïîtùatiôn dâhs une;'pîerrq'
fort dure, pour 'qu’on ait'cru, en' 'offtir^îci W
priuqipâüx' .détails %'xmaturalii(»ësr' qui 's’ occupéht
ae ces! .fortes dé fofiîlés. ( Voÿe'i ÇHXRBbN
fossile/) '
. A l to r f . Ç ’eft lè .chef-lie.udq ;cantbn <l*où[
nqup" allpns: decrir^ là rb ute au ^amV-tjoÇhard, ;èç
montânt p:ar le c'ôté feptén;îibpàf de‘ cet,té, grande
maflç. On trouve aux environs à’ AU'otf 'àë grands
terfâîns. couverts de-pïerrèS^roulées,’ dôht là plus
grande ,partie éft amehée'par lé'Schô’echén, tor—
reht. qùi défcërîd de la vallée'du mêhie iiom , &
I’ autré par ' la ReuïTÿ qui1 dèfééhd du Saint-Gb--
thàrdi. Æi'ôff éfi ehtôuré d e 1 trèsyhà'u'fés; mon-
taghss / & fimëaü débouché?dé:pliifiéiifs vallbns
qui 5? abomiffent dq toui côtés^ parce qu’ii - fe
trouve à l ’extrémité du lac de Lucerne, qui'raf-
fëmble une grande quantité d'èauy-vu que l'on
baflîn-éft très-bas. Le valferi-elt, aflèz ouvert dans
la partie inférieure, & même cultivé dans côriai-
ties parties :îon y voit même des arbres fruitiers^ >
‘ Cfeft Turcoht aux envitons d'e •Baf-gien qùfenj
rencontre beaucoup de pierres rouléê'sv même
des blocs dé pierre’amenés par*les eaux.
Les rochers font de pierre ^calcaire,• & continuent
jufqu’à Silenen, à deux lieues d’Altorf.
Les montagnes font fort blutes & fort efearpées
des deux côtés 'du vallon, 8c de- - belles prairies en
occupent le fond» QuélqueTiirbrés fruitiers, 8c
fiirtoot des nbyèrs, (font à1 mi-côté, entre les
rbéhers oH voit dés fotêts de fâpins. Avant1 d arriver
à Sileiieh, on apperçoit le glacier de Tittlis:
il eft fur le territoire d^Engelberg3 où l’on trouve
encore quelques hêtres. Derrière les montagnes
b’oiféês il s ’ënpFéfènce d’autres nues & arides1. H -
La c-haleur concentrée dans ce vallon y-;fait
inûrir difféfentès productions Jpeu recherchéês à
là vérité’ : çé font des fruits fort communs, ex-
tellens pour lé pays, parce qu’on n’y en1 connoit
pas de 'meilleurs. C ’eft du petit village Zum-
Sto'ê'g, entouré de fort hautes montagnes, qu’on
commencé à monter' au !Saint-Gothard, pris en
général i le éhemin devient plus roide. La Reuff
v eft plus relferrée,^,roule fes eaux dans un lit'
fort profond*. Des torrens, des Câfeàdéë'tbmbènt
de diff. rens endroits des deux côtés' de de ^vallon 3
& de belles' forêts de fâpins ; où i] y a dès-arbrés
prodigieux pour la hauteur, gàrniffent les rochers.
On s’élève par des chemihs rapides, beaucoup
au de'lTus du-fond de la vallée. L’expofifion plus;
heureufè-de certaihsJterrains-ÿ a fait cultiver ^dù
jardinàgë, des arbrès TrunfiAs 8c des chanvrës1. t
La Reuff femblé-toujoilt=s Tcnfo'ncef daVahtagè
à mefure qü’on monte: par tout elfe roule Tes
eaux avec un grand brirt. 11 n’ y.a point d’ endroit
bù l’ on puiffj mieux voir l’ étonnant tr-àvâfl des
eaux de là Rèùffr que fut le pont de ’PfiiffeAprimg^
à une demi-lietie de Vaifeb : on y voit le progrès
de l’àppfbfqndiflerhënt flvceéflîf cfelà ’Vallée, t-és*
rochers ont des- finàbfité’s Sb des; angles arrondis'-,’
rentrans & faillans akernàtivemiifc 'dé. chaque
cô té , & dont les faillans font oppofés aux ren-
trans, de telle forte qu’ il - tefte très-peu d’efpâçe
pour appercevoir lfeau , ce canal profond B’ayant
pas; plus de d^uit toifes tte demi: dèTar^e.
' Dépuîs SHèiién 01V ne voit pins de prërres éaî-
Catrés. Les rochers font fcHlftëux, argileux , fn*êMs
bçaucriup de oùartzVcependânt le lit de -la:Reuff
eft rempli‘de granits / mais qui vierteéftt'dès'dfiotï-
tagnes fiipétreures.- 1
Au demis du pont dont-nous venons de faire
mention , on .rencontré un pafïa^e qui offre des
fnoulinsy des feieries , dés chiites d ’eau, 88 qui
eft dominé par lé village de Vaffeh.'îQn ;y-Voit des
montagnes ttès-extraordi^aires. M W w torrënt
qui fait allër un nïou-iin , on trouve beaucoup
dé picrrës-détachées. ’
Qn monte beaucoup après avoir paffé Vaffen :
fes environs préfentënt'dëS ôbjëfô #ës-variés'/des
nappes d’éa u , des' càfcades qui'fe précipitent de
roche en roche,'formant di^WqiHnze’chùtes ; des
rochers de mille formes différentes. 'Enfin1, on y
voit une forêt rafée & abattue par une avalanche.
Des fapins deplus de cent pieds de longueur, dépouillés
de leurs feuilles, -permettent à la vue de
pafter à travers cette immenfe quantité de bois &
de branches entrëlaeées- de mille' manières diffé-
r-entes, & d’àppercevoir des rdchers épars & des
eaux qui circulent autoun Quand on penfè à la
forée 8c à la violence des agens qui ont occafionné
un pareil accident^ on en eft effrayé. Quoique
Vaflen Toit fort élevé‘/on y cultivé'encore quelque
jardinage , & l’on y trouve aufli quelques cerifiers
fauvagés. Il y à envitoh cinq lieues jufqu’à Altorf.
Après avoir paffé Vaffen, on rencontre cinq ôu
fix fupërbes cafeades formées'par la Reùff, qui
font un bruit étourdiffànt-', furtout dans les cha-
léurs de l’é té , où la fontè-dés neiges eft abondante.
Les rochers de droite & de gauchi font
partout à pic , & de grank jaunâtre 'en diffirëns'
endroits/ dans d'autres, il fe détruit feus la forme
d é f’a r g ile 'là ©n apperçoit dés quartiers de ro-’
chers ,'des-pâfties de montàghês / & paftout ou il
yla:quelques pâturages </n:-voit des chalets 8c des
habitàtions Tolitairés.5 Le Vallon Te'"rétrécit beaucoup
avant d’arriveTà-Geftinen. On. aélëvé par^
tout des murailles pour faire la route j de gros
blocs de granit font rangés fur les bor.ds du chemin
, pour fervir dé barrières dans les endroits
le/plus-dangereux» Après av-oir1 paffé différens
ponts / avoir remonté‘différentes ëafeades formées
par la Reuff, & d’autres qui tombent dés’rochers
qui boriêntdë Valjon1, on appéfçoi'c une brpnie-
oû‘nuage ; c’ éft de 'l’éàii rédùite en pouifièrè par
une chute très-haute/G’eft la Reuft qui Te précipite
avec un bruit' terrible .au deffus du pont du
Diable , & -continue -, par différens fauts, à rouler
&'à blanëhir/empàffant feüs le pont.
' ’Gettè.tiVière tôrrentielles-éft crè'ufé un li t d’ une
g-râhde -profondedt entre les rochers qui dominent
ééttëpàftie/ilsToôtdpic» Ori nepeüt s’empêcher,
dans ce pàffage effrayant 3 d-être .étofnVé du fracas
& du mugiffement des-eaux de la Reuff. .Ce bruit
annonce ici les agens dè ceVafte approfondiffement.
. La diftanee (fepuis ’Geftinen jùfqu’.au pont du
Diable3 qui eft d'fenvîrôh deux îi.euës , feffit pour
proôVér;lë;cOùrage;& la perféyérânçedè la nation
füiffO, qui afe^du praticable uH'p;àysMnacceffbîlé.
faùsles tfàvau'i cmnmuftlcâ-tidns que l’ipdtiftrrè*
y a entrépris & terminés. Guetté vaîléè , qu’pn
nomfne Sckoller.en j o’ffre à chaque pâs .de? rochers
franchis , des intervalles comblés/',
j Après avoir paffé le pont du Oiâble çn monte
: lînë rànipe-aftez rapide,qui conduit à une dùvër-
; tùre dans lê-rocher. C ’eft le feuf paffage qui fe
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