
ploitent les mines 3 8c travaillent à divers uften- |
files de cuivre ; mais les Curdes font plus ordinairement
pafteurs. Leurs villages font déferts
une bonne partie de l’année , parce qu’ils def-
cendent l’hiver avec leurs femmes , leurs enfans
8c leurs troupeaux , dans les lieux les plus tempérés
de la Méfopotamie 8c du Curdiftan > où ils
font affinés de trouver des pâturages abondans.
Ils vont l ’été fur les montagnes de l’Arménie , de
l’Aderbighan 8c de la Perfe , où la fonte des
neiges 8c la fraîcheur du climat, dans cette faifon,
entretiennent la verdure. Des voyageurs qui ont
parcouru toutes les parties du Curdiftan & de
la Haute-Arménie ont évalué à près d’un million
tous les individus des Curdes qui font renfermés
dans les pachaliks de Diarbtkir , de V a n , d’Er-
ferum, de Kars, 8cc.
ARMOR & V A G ( Port d’ ) , département du
Finifierre. Ces ports font très-petits, & ont au fud
la pointe de Saint-Sébaftien une lieue de grève
au nord, avec les pointes de Tentreffe, de Caftel,
deCarfon, de Kerninette & deKeric.il feroit bien
important que ces côtes du Finifterre fulfent figu-'
rées 8c bien connues, 8c en attendant on peut renvoyer
aux côtes de l’Océan, repréfentees dans la
carte de l’Académie 8c dans,nos cartes marines, où
tous ces détails font représentés, & aux articles
de tous les ports qui fe trouvent diftribués fur ces
côtes.-( Voye[ Côtières (rivières) ; voye[ aujfi
Fin ist e r r e .)
ARMORIQUE. C e nom, tel que nous l ’avons vu
confervé dans quelques-uns de nos .écrivains , dans j
les commentaires de Céfar, & enfin dans 'Pl-ine;,,
indique une contrée dans les Gaules, parpît
venir du mot armor, qui lignifie en bas,-breton la
mer. C ’eft pour cela que les auteurs anciens appe-
loienu armories, civitates toutes, celles de la Baffe-
Bretagne 8c de la Baffe-Normandie, quiétpientdi f-
tribuées le long des côtes de l ’Océan & de la
Manche, depuis l’embouchure de la Loire juf-;
qu’à^celle de la Seine. Céfar ., livre VIL, nous ap- ;
prend « qu’ il fut ordonné à toutes les: cités qui
» font fur l ’Océan & qui fe nomment armoriques &
» maritimes , au nombre defquelles font celles .de
k> Quimper ou Cornouailles , 4 e T r e g u i e r & les
v autres de la Baffe-Bretagne , celles de Rennes ,
» Avranches i Coutances, Caen, de fournir cha-
» cune fix cents hommes. « ■ :
ARN AV E j village du département de Y Arrière,
prèVde Tarafcon, fur la Cai'anove. On trouve fur
{a rive droite du ruiffeau: d’Arnave, à un quart de
lieue au deffus du village, fur les deux pentes.du
ravin formé par ce ruiffeau, une terre verte vitrioli-
que, qui renferme beaucoup de pyrites crift.allifées:
ces pyrites fe trouvent abondamment des deux
côtés de ce ravin, & quelques-unes fous la forme
de petits grenats.
ARNAY-SUR-ARROUX, petite ville de France,
en Auxois , département de la Côte-d’O r , fur la
rivière d’Arroux. Cinq rivières prennent leurs
fources dans le plateau qu’occupe cette ville :
YOuche y la B renne , l’Armanfon , le Serein 8iVAr-
r&ux.
On trouve auffi au point de partage des eaux
les limites de trois fols ou maflifs d’une nature
8c d’une organifation différentes, & qui appartiennent
à trois époques bien diftinétes. On voit
d’abord l’ancienne terre graniteufe 8c fehifteufe
qui compose tout Le maffif du Morvan, lequel confronte
avec la moyenne terre de Sombernon, 8c
eft un maflif de pierre calcaire à grain fin ,
adoffe à ce premier, Sc établi contre lui de manière
à prouver qu'il eft d’une date poftérieure:
on y remarque des couches plus ou moins epàiffes
& inclinées. Enfin, fur les limites de l’un 8c l'autre
maflifs, on en obferve un troifième fitué à un niveau
fort inférieur; il eft compofé d’ un limon calcaire,
qui fert à empâter des corps marins en diffé-
rens états. C ’eft fur les bords du premier mafllf
8c du fécond qu’on trouve un amas de coquilles
marines fort nombreufes, au milieu defquelles dominent
les bélemnites, , les cornes d’atnm on , les
gryphites, les doubles viffes 8c les huîtres.
Ce canton, fous ce point de vue, eft très-inté-
reffant pour les naturalises, 8c furtout pour ceux
qui s’occupent de la partie de l’hiftoirede la terre,
qui tient à la minéralogie, à la diftinètion des maj-
fifs, & furtout aux limites des dépôts de la mer.
Je dois indiquer ici en particulier le maffif de la
nouvelle terre comme étant bien inférieur aux
deux autres, 8c comme’ fervant à defflnsr par fa
confcription les côtes de l’ancien golfe qu’occu-
poit la mer qui æ formé cette nouvelle terre aux
environs d’Arnay.
11 né me refte plus qu’à parler de la diftribution
des eaux, tant à la furface que dans les différentes
parties du contour de ce plateau 3 8c en même tems
des formes arrondies des îles terreftres qu'embraf-
fent lés fources des rivières.
La première rivière eft 1 ‘Ouche3 dont la principale
fource eft à l’étang de Lùftg'ny ; elle fe trouve auffi
alimentée par quatre ruiffeaux qui on,t leur origine
plus près du centré du plateau ; favoir : le ruiffeau
de Cujfy-le-Châtel avec fes cinq embranchemens,
tous à gauche de la tige principale, qui n’en reçoit
point à droite j le fécond ruiffeau prend fa fource
à Echannay ,& en fui te reçoit le.s eaux des embranchemens
de Creancey , de Meilly , de Chajftlly ,
de Pain-Blanc. Ce fécond ruifieau, comme le
premier, coule du nord au fud, en fens contraire
de la direction de la tige principale de YOu-
che ; mais fes embranchemens coulent dans la direction
du centre à la circonférence du plateau,
c'eft-à-dire, de l’oueft à i’e ft, & tombent prefque
à angles droits fur la tige principale ;du ruiffeau
à'Echannay. J’ajoute ici les deux ruiffeaux deBaJ-
birey 8c de la Bujjiere, dont le cours eft compris
dans le terrain qu’embraffe le ruiffeau d’Echannay.
Telte eft l’étendue des pentes du plateau, que
l’on doit confidérer comme fourniffant les premières
eaux à l’Ouche.
La fécondé rivière eft la Brenne, qui prend fa
fource à Sombernon t 8c qui n’a guère d’abord
d’autre eau que celle de la fource; cependant un
peu plus bas cette première pente l'enferme’ ,le
Lore & le Lorrain, rivières parallèles qui fe réunifient
à la Brenne. A c ô té , vers l’ eft, eft la fource
de la Seine, On a eu tort de dire que cette fourc e
fe trauvoit à Saint-Seine, car ce village doit être
confîdéré comme le point remarquable où Yîgnon
prend naiffance, 8c court enfuite fur une pente
bien différente de celle que fuivent la Brenne 8c
la Seine.
En fe portant plus à Toueft on rencontre la
fource de l ’Armançon, dont les premières eaux
débouchent entre Effey 8c Pouilly , 8c occupent
très-peu de terrain dans la fuperficie du plateau.
On n’ y voit que deux ruiffeaux affluans , celui de
Chailly &r puis celui de Bellenod. '
Enfin, plus loin, dans la même direéfion, fe
trouve la fource du Serein , laquelle aboutit à un
des embranchemens primitifs de là fource de YAr-
roux, proche Arconcey. Cette fource . du Serein '
reçoit d’abord cinq petits embranchemens primitifs
prefqu’aufli élevés que fon débouché; puis,
après avoir été alimentée par YArgentalet & le
Serein , fe jette dans Y Armançon , un peu au def-
fous du point d’affluence de la Brenne.
La cinquième^rivière eft YArroux, dont les premières
eaux font fournies par deux affemblages
principaux de ruiffeaux réunis fous des angles
aigus. Le premier, qui a fon origine à Bi-çe où eft
la fource, a trois branches qui commencent, l'une
à Culeftre, la fécondé à Safage, & la troifième à
Mineure ; il eft fermé de ne-uf étangs & paffe à
Arnay. Le fécond affemblage fe prolonge beaucoup
plus haut fur le plateau : c’ eft là qu’on voit
les extrémités de trois embranchemens s’étendre
fort près des fources de Y Armançon & du Serein.
Il y a beaucoup d’eaux courantes dans cette partie
du plateau, & un grand nombre d’étangs. LYArroux
occupe la contre-partie de YOuche. Cette dernière
rivière recueille les eaux de J’eft du plateau, &
Y Arroux celles de l’oueft & du fud. ( Voyc^ la carte'
topographique de France, nos. 8 3 & 84 ; outre cela,
les,articles Autun, Sombernon & Seine.)
Si nous examinons maintenant les îles terreftres
arrondies, nous en trouverons plufieursde remarquables
: d’abord celle de Sainte-Sabine, de Cru-
gey , de Creançay, de Foïjfy, & le tertre de Mo- ]
ron.~
Plus à l’oueft on voit l’îîe terreftre de Châtel-
lenot ^pxoçhe la fource du Serein,
Outre celles du plateau, j’ en trouve beaucoup-
d'autres aux environs d’Autun. D ’ailleurs, ces îles
font entourées de plufieurs petits ruiffeaux qui font
quelquefois au nombre de trois; mais le plus fouvent
deux ont fuffi pour détacher ces Mes des parties
environnantes de la furface de la terre : trois
çourans d’eau complètent leur arrondifTement 5
deux ruiffeaux fufflfent, parce que chacun d’eux
embraffe la moitié oe leurs contours. J’ai remarqué
que les eaux de ces ruiffeaux étoient affèz
abondantes , & d’autant plus qu’ils recueilioient
les eaux d’une plus grande partie de la furface du
plateau ou de fes pentes; en un mot, une plus
grande étendue des cul-de-facs ou des vallons
originaires que les eaux des fourc.es ont cteufés
en déttuifant partie de leur aqueduc naturel fou-
terrain.
Dans une fource il y a , comme on v o i t , deux
chofes à confidérer ; d’abord , l’étendue de la
fuperficie du terrain où eft reçue l’eau pluviale ,,
qui par l’ imbibition fert à alimenter la fource 8c
fournit à fon écoulement intérieur. En fécond lieu,
les petits golfes & dentelures entamés par les eaux
de la fource à leur débouché, & dont la profondeur
8£ l’enfoncement font en raifon de l’aétiviré
& de l’abondance de ces eaux. Ce font donc ces
deux confidérations qu’ il faut faire entrer dans
l’examen des fources de tout ce plateau , &: ce font
ces formes du terrain que j ’ai retrouvées fouvent
fur les planches de la carte de France ,qni renferment
les différens points du partage des eaux couvrantes.
( Voye1 Sources , Iles t e r r e str e s &
Plateaux. )
ARNE, village dans le voiflnage de F a la ife8 c
à l’occident de cette ville. On y trouve un petit-
lac très-poiffonneux, dont les eaux, tantôt fe maintiennent
à une hauteur confidérable , & tantôt fe
deflechent entièrement. On ne fait d’où ce lac
tire^fes eaux, car on ne voit dans les environs aucune
rivière ni aucune fource qui puiffe, par des
conduits fouterrains , fournir à ce lac les eaux qui
l’alimentent le plus Couvent. Il faut renvoyer ces
éclairciftemens aux favans naturaliftes de cette
partie de la Normandie-
ARNEGUY , village des Bajfes-Pyrenées , dans
levoifinage de Saint-Jean-Pied-de-Porr, fur l’Aire t
il y a des fours à chaux. A Ondarolles, dépendances
<YArneguy3/ on trouve dans la montagne une
mine dont les parois'font de fehifte , avec une
gangue de quartz , & le, minerai une mine d’argen
t, blanche, tendre, criftallifée & mafflve ; de
la mifie de cuivre jaune; de la blinde jaune , maf-
five 8c criftallifée. On a auflî trouvé à Orijfon ,
près le viliage d’Arneguy 3 fur la montagne voi-
fine d’Ondarolles, une mine de cuivre , compofée
d’un puiftant filon, qui préfente au jour deux pieds
de pyrite , 8c d un autre filon qui don^e du minéral
gris & jaune. A la montagne d’Aftobifcar eft
une autre mine de cuivre & d’argent , compofée
de deux filons. On voit dans les travaux faits fur
cette mine, dans la pente méridionale de la vallée
, 8c dans la croupe méridionale d’une gorge