
T o r m e n t i l l a . — T o r m e n t i l l e .
Tormetitilla erefta. Linn. Tormentille droite.
T O Z Z I a . — T o z z i e .
* Toitfia alpina. Linn. Tozzie des Alpes.
T r i f o l i u m . — TRÈFLE.
Trifolium alpeftre. Linn. Trèfle alpeftre.
* — alpinum. Linn. — des Alpes.
— angufiifolium. Linn. — à feuilles étroites.
— fiexuofum. Roth. Fl. germ. — coudé.
— montanum. Linn. — de montagne.
— rubens. Linn. — rouge.
— fpadiceum. Linn. — brun.
* — fpumofum. Linn. — écumeax.
* — thalü, V ill. Fl. dauph. Petite trèfle.
T R o L i u s . — T r o l i u s ,
* Trolius europsus. Linn. Trolius d'Europe.
T u l i p a. . — T u l i p e .
Tulip a fylvefiris. Linn. Tulipe fauvage.
T u r r i t i s . — T o u r e t t e . ■
* Turritis alpina. Linn. Tourette des Alpes.
— glabra. Linn. — glabre.
T US S ILAGO. — T u s S U A G E.
* TuJJtlago alba. LlNN- Tuffilage blanc.
* — alpina. Linn. — des Alpes.
* — frigida. Linn. — des glaces.
— petaJiteSf Linn. — pétafite.
V T R IC P LA RI A. — U T R I c U L A I R E.
* Utricularia alpina. LlNN. Utriculajre des
Alpes.
U V U L A R I A. U V ü L A I R E.
* Uvularia amplexifolia. Linn. Uvulaire ou
laurier alexandrin des Alpes.
V a c c i n i u m . *— A i r e l l e.
* Viccinium myrtilis. f? . Linn. Airelle myrtille.
* — uliginofum. Linn. ^ veinée.
* — vitis id&a. LlNty. ponétuée.
V a l e r i a n a . — V a l é r i a n e .
* Valeriana celt ica. Linn. Valériane celtique.
* — cornucopia. Linn. — corne d'abondance.
— dioica. Linn. — des marais,
* — montana. Linn. — de montagne.
* — pyrenaica. Linn. — des Pyrénées.
* — juxatilis. Linn.' — des rochers.
* -~.tript.eris. Linn. — à trois ailes.
■ * — kibcrofa. Linn. — tubéreufe. j
V E R A T R v M. — V Ê R A T R O N,
* Veratrum album. Linn. Vératron blanc.
* — nigrum. Linn. — noir.
V SRBASCUM. -- MOLÜNE.
* Verbafcum myconi. LlNN. Molène fans tige.
V e r o n i c a . — VÉRONIQUE.
* Veronica alpina. Linn. Véronique des Alpes.
* — aphylla. Linn. — à tige fans feuilles.
* — Bellardi. A ll. Fl. pedem. — de Bellard.
* — bellidioides. Linn. — à feuilles de pâquerette.
* — carnea. Hall. Hift. Stirp. Helv. — de
Suiffe.—
cham&drys. Linn. Petit chêne.
* — fruêticulofa. Linn. — en arbtiffeau.
* — latifolia. Linn. — à larges feuilles.
— montana. LlNN-—• de montagne.
* — nummularia. GOUAN. Illuftr. — à feuilles
de nummulaire.
— officinalis. Linn. — officinale.
— prof rata. LlNN. — couchée.^
. * — pumila. All, Fl. pedem. Petite véronique.
* -t- faxatilis. . Linn. — des rochers.
— fpicata. Linn. — à épis.
* — tenella. All. Fl. pedem.délica te.
. * — Tournefortii. V ill.F1. dauph. — deTouf-
nefort.
— verna. Linn. — printanière.
V i e i a. — V E S c E.
Vicia incana. V ill. Fl. dauph. Vefce cendrée.
V i o l a . — - V I O L E T T E .
* Viola bifiora. Linn. Violette biflore.
* — calcarata. Linn. — éperonnée.
* — cenifia. Linn. — du Mont-Cénis.
* —■ cornuta. Linn. *— cornue.
* — grandiflora. Lin n ^— à grandes fleurs.
— montana. Linn. — de montagne.
* — nummularifolia. All. Fl. pedem. — à
feuilles de nummiilaire.
* — pinnata. Linn. — à feuilles pinnées.
ALPNACH, lac qui n’eft proprement qu’un bras
du lac des quatre cantons, auquel il fe joint près
de Strantzftad : il n'a qu'une lieue & demie de longueur
j fur une demi-lieue de largeur : fou baffin
eft formé par l’embouchure d'une rivière latérale
qui tombe dans le lac.
ALPSËE , petit lac dont le baffin, fitué fur un
pur ro c , eft d'une profondeur extraordinaire $ il a
outre cela une lieue de longueur. C'eftdans ce lac
que la Sitter , principal torrent du canton d'Ap-
penzel, prend fa fource. 11 y a encore / dans ce
même canton, deux autres petits lacs qui font fort
poiflonneux.
ALPUJARRAS, hautes montagnes d’Efpagne,
dans le royaume de Grenade , au bord de la Méditerranée.
Elles s’étendent depuis Ja rade d'Al-
meric jufqu’à Settenil, frontières d'Andaloufie.
Cette contrée eft une des plus peuplées 8c des
mieux cultivées de l'Efpagne. Ces montagnes offrent
un grand nombre de villages 8c de gros bourgs
entourés de vergers 8c de vignobles : elles font fi-
tuées entre les villes de Grenade 3 de Motril 8c
d’Almeric j elles font entrecoupées de vallées &
de plaines qui produifent du froment, du vin 3 des
fruits 8c de bons pâturages. Les collines participent
suffi à cette abondance} le vin 8c les fruits y font
excellens : on y fuit auffi l’éducation des vers à
foie , qui do'nnent de très - bonnes récoltes. Les
habitans font Maures d’origine. On les diftingue
auffi des autres Efpagnols leurs voifins, par la fim-
plicité de leurs moeurs , la groffiéreté de leur langage
3 8c furtout par leur affiduité au travail 3
qui fécondé la bonté du fol. D'ailleurs, la température
du climat y eft très-favorable à la fanté des
habitans & à la fécondité delà terre. On trouve
dans cqs montagnes une grande quantité de plantes
de diverfes efpèces, qu'on doit annoncer aux bo-
taniftes curieux d'augmenter leurs richeffes 8c leurs
connoiffances en ce"genre.
ALSACE. Quoique la géographie-phyfique ne
doive pas s'aftreindre aux différentes divifîons politiques
qui font diftribuées fur la furface de la
terre habitée , j ’ai cru cependant qu’il convenoit
de fuivre ces divifîons, pour faire connoître les
différens phénomènes phyfiques qui peuvent inté-
reffer les naturaliftes dans la confcription de certaines
provinces anciennes. Telle m’a paru la province
d'Alface , renfermée d'un côté dans le revers
oriental des Vo fge s, 8c de l'autre dans certaines
parties de la vallée du Rhin, qui reçoivent
les eaux de ce revers. Cette correfpondance de
phénomènes, qui a déterminé ainfi les premiers
habitans à donner des limites précifes à des portions
de grands pays, mérite d'être confervée ,
8c je m’y fuis attaché , comme on lé verra dans la
fuite de l’article Alface , rédigé fur ces principes.
J’ajoute ici que je traiterai de même les contrées
circonfcrites dans de certaines limites dont je con-
ferverai lesdénominations, ainfi que celles des provinces
célèbres, en y confçrvant la diftinétion de
haut 8c de bas, que les habitans ont adoptée par des
confédérations relatives à leur hiftoire naturelle.
A lsace , ancienne province que renferment les
départemens du Haut 8c du Bas-Rhin- Son étendue
eft d’environ quarante-fix lieues du midi au nord,
& de huit à treize de l’orient à l’ occident. Comme
cette province occupe une partie confidérable de
la grande & belle vallée du Rhin , ainfi que les
vallons latéraux des ruiffeaux & rivières qui s’y
jettent, j’ai cru devoir commencer cet article par.
fon hydrographie, qui fe trouve figurée dans les
planches de Strasbourg, de Colmar & de Neuf B/i-
Jack, de la carte de F rance, ouvrage de l’Académie
des Sciences.
On peut diftinguer le terrain de la planche de
Strasbourg en trois parties. Le premier, & le plus
élevé, eft celui qui s’étend jufque dans les Vofges
graniteufes, & qui eft couvert de bois 8c de forêts.
Le fécond eft un terrain moins é le v é , adoffé aux
Vofges, 8c dont les pentes font plus douces &
plus alongées. Le fol eft compofé de couches de
pierres de fable & calcaires, inclinées à l'horizon.
Le troifième terrain comprend la plaine du Rhin,
où coule ce fleuve, avec plufîeurs rivières alimentées
par les eaux que fourniffent les deux premières
fortes de terrain , 8c q u i, après leur réunion, fe
jettent dans le Rhin.
On voit fur ce revers oriental des Vofges les
origines des ruiffeaux , qui fe montrent à toutes
les hauteurs, depuis les fommets des montagnes
jufqu’aux limites de la plaine. Je dirois prefque
qu'on trouve des fources à toutes les hauteurs $
car, malgré le maffif de granit qui occupe certaines
parties de cette pente, & cpii ne donne pas.de
fources j les pierres de fable a couches horizontales
ou inclinées , qui font difperfées dans le premier
terrain 8c à tous les niveaux , en fourniffent
déplus ou moins abondantes, 8c contribuent, avec
les couches calcaires du fécond terrain , à cette
diftribution des eaux , fi facile à reconnoître par
tous ceux qui voyagent dans cette contrée avec
l’intention de s’inftruiie, comme je l’ai fa it , de
cette économie de*la nature.
Les différens ruiffeaux qui gagnent la plaine du
Rhin en parcourant ce revers des V o fg e s, trouvent
apparemment une certaine pentej car ils fe
réunifient entr’eux fous des angles fort aigus ,
preuve , comme nous l’avons déjà remarqué plu-
fieurs fois , que le terrain fur lequel ces eaux cou*
lent, leur offre des pentes rapides.
Le canal du Rhin eft rempli d’îles fort nom-
breufes 8c fort alongées dans le fens du courant,
8c les rivières qui y tombent de droite 8c de gauche,
fuivent, parallèlement à ce fleuve, de très-
grands trajets dans la plaine avant de s'y réunir ;
ce qui nous donne une idée de l’état du fol de la
plaine, qui eft vifiblement comblée de dépôts flu-
vials très-abondans, outre ceux delà mer, dans
le tems qu'elle avoit fait un golfe de cette vallée.
Si l'on paffe de la planche de Strasbourg à celle
de Colmar, on ne trouve plps que deux fortes de
terrain, qui font d’abord les montagnes des Vofges
couvertes de bois 8c de forêts, 8c la plaine du
Rhin, coupée par des rivières qui y coulent aufll
parallèlement à ce fleuve.
Les îles font moins nombreufes dans cette partie
du canal du fleuve, qu'aux environs de Strasbourg.
On y trouve suffi'plufîeurs rivières dont le cours