
ftomachiques. On prépare avec celles du cade un
onguent fort ufité dans la médecine vétérinaire,
& qu'on dit très-bon pour guérir la gale des moutons.
Le genevrier de Virginie eft un bel arbrif-
feau d’ornement j fes baies font bleuâtres. Les fabines
font auffi très-jolies j mais elles ont une odeur
forte & défagréable. Leurs jeunes rameaux réduits
en poudre fervent à nétoyer les ulcères. Elles, font
fortement réfolutives & emménagogues. On les
emploie auffi contre les .vapeurs hyftériques.
J V S T 1 T 1 A. --- J ü S T I T l A .
Juftitia adathoda. Linn. Juftitia adathoda. Ceilan. C.
Ses feuilles font grandes, & fes fleurs, partagées j doute le cultiver en pleine terre dansle-Midi. On
en deux lèvres, font fort jolies. On pourroit fans | l ’abrite ici dans l’orangerie.
K A L M I a. — K A L m i A.
Kalmia anguftifolia. Linn. Kalmia à feuilles étroites. Penfilvanié. C.
— glauca. — glauque. Amer. fept. C.
— latifolia. Linn. — à larges feuilles. Caroline, Virginie. C.
Ces charmans arbriffeaux , remarquables parleurs
corolles creufées en foucoupe, font employés
à la décoration des bofquets. Ils confervent
leurs feuilles en hiver & fleuriffent au printems.
On les multiplie de drageons , de marcotes 8c de
graines. Il faut les cultiver à l’ombre & au frais,
dans du terreau de bruyère.
K o E L R E U T E R I A. — K o ELREÜTÉRIA.
Koelrcuterîa paullinioides. l’Hérit. Koelreutéria à feuilles de paullinia. Chine. B.
C e t arbre n’ eft point délicat. Il a un beau feuil- I & il mérite d’être cultivé pour l ’ornement des bof-
lage, de jolies fleurs jaunes difpofées en panicule, | quets. On le multiplie de graines.
L A C T U C A. rr- L À I T U E;
Lactuca fpinofa. Linn. Laitue épineufe. Efpagne, Barbarie. D.
Petit arbufte dont les rameaux font piquans j il croît dans les fentes des rochers 8c les terrains
arides & pierreux. On l’abrite dans l’orangerie.
L a r i x. — MÉ L È Z E ;
Larix americana. — Mélèfe d’Amér. Amér. fept.
— cedrus. Linn. — cèdre du Liban. Afie mineure. A.
— europ&a. Linn. — d’Europe. France. A.
— fibirica. — de Sibérie. Sibérie.
Les mélèzes, à l’exception du cèdre du Liban,
perdent leurs feuilles en hiver. Celui d’Amérique
a le feuillage glauque & de très-petits cônes.. Le
fruit du mélèze de Sibérie tient le milieu entre
celui d’Amérique & celui d’Europe, dont il ne
pàroît être qu’ une variété. Notre mélèze aime les
revers des montagnes, du côté du nord. C ’eft un
très-grand arbre. Pline parle d’ une poutre de mélèze
de cent vingt pieds de longueur. Le bois eft
liant & léger. On l’emploie au bordage des vaif-
feaux, & il pourroit fervir à la mâture. On en retire
, en perçant le tronc, la térébenthine de Ve-
nife. Voye^ Duhamel, Traité des Arbres & Ar-
bujles , tom. I , page 133. Cet auteur dit qu’un
mélèze vigoureux peut fournir tous les ans fept à
huit livres de térébenthine pendant quarante à cinquante
ans. Dans le Briançonnojs on ramaffe une
forte de manne fur les feuilles des mélèzes. .
Le cèdre du Liban eft un des arbres les plus
majeftueux de la nature. Il s'élève à une grande
hauteur & a un port très-pittorefque. Lorfqu’une
fois il a atteint l’âgè de dix à douze ans, fon ac-
croilfement eft très-rapide. Ses branches horizontales
, étalées & difpofées par étages, prefentent
la forme d’immenfes éventails. Sa flèche s’alonge
& s’ incline conftamment du côté du nord. Il vit
un grand nombre de fiècles. Son bois eft fermé ,
coloré 8c d’un bon ufage. Cet arbre, n’eft point
délicat ; il vient, dans les mauvais terrains. Tous
les agriculteurs devraient réunir leurs efforts pour
le propager en France & le multiplier dans nos
forêts, dont il feroit un desplus beaux ornemens.
Dans Linné le larix eft réuni aux pins & aux fa-
pins , dont il ne diffère que par fes feuilles réunies
en faifceau.
L a u r u s. ■— L a u r i e r .
Laurus ejlivalis. Linn. Laurier d’été. Virginie. C .
— benroin. Linn. — faux benjoin. Amér. fept. C.
— borbonia. Linn. — rouge. Virginie, Caroline. A.
_ camphora. Linn. — camphrier. Japon. B.
_ foetens. HoRT. KeV . ? _ R |9 Madère. B.
— maderienjis. LAM. j
— indica. Linn. —ï des Indes. Canaries. B.
|— nobilis. Linn. —- d'Apollon. Orient, Barbarie. B.
— latifolia. — à larges feuilles. Variété,
- fajfafras. Linn. — faffafras. Floride. B.
On propage les lauriers de graines, de marcotes
8c de greffes. Ils font, pour la plupart, fenfî-
bles à la rigueur du froid. Le laurier d’é té , le
faux benjoin, le faffafras, fe dépouille-it de leurs
feuilles en hiver j les autres les confervent toute
l’annéel Le laurier d’Apollon eft un très-bel arbre
; fon bois eft liant quoique mouj fes feuilles
font employées comme affaifonnement. On retire
des baies, en les faifant bouillir, une huile qui
fumage à la furface de l ’eau, elle eft réfolutive &
d’un ufage très-répandu.
Ce n'eft point le laurier benjoin qui produit le
benjoin du commerce, comme des auteurs l’ont
avancé. On recueille cette fubftance fur un arbre
L a v a n d u l a . — L a V A n d E.
Lavandula dentata. Linn. Lavande dentée. Efpagne, Barbarie. C.
— abrotanoides. L am . — élégante. Canaries. C.
— indica. — des Indes. Inde. C.
— multifla. Linn. — découpée. France mérid. C.
pinnata. Linn. -Iff pennée. Canaries. C.
—■ fpica. Linn. — fpic. France mérid. C.
— ftoechas. Linn. ftoechas. France mérid. Orient. C.
viridis. l’Herit. — verte. Canaries. D.
f connu fous le nom de 1 erminaua benjoin.
Le laurier-faffafras fe diftingue par fes feuilles à
trois lobes. Son bois répand une odeur fuave &
aromatique quand on le brûle. On l’emploie en
médecine pour exciterTes fueurs.
Les feuilles du camphrier font liffes, luifantes,
ovales, alongées, marquées de trois nervures,
entre lefquelles on voit une petite glande près de
la bafe. Elles exhalent une forte odeur de cam-
j phre lorfqu’on les froiffe. C e t arbre a des bour-
j geons écailleux, & il eft vraifemblable qu’ on
pourroit l’élever en pleine terre dans les départe-
mens du Midi; du moins de y roit-on en faire
I l’effai.
Les lavandes appartiennent à la famille des labiées.
On les multiplie de graines, de boutures &
de drageons. Leur odeur eft aromatique. L ’huile
de fpic du commerce fe retire de la lavande commune.
Elle fournit auffi, par la diftillation, une
eau parfumée qui eft fort en ufage. La lavande
dentée, l’élégante, la verte & la pennée veulent
être abritées pendant l’hiver.
L a v a t e r a . — L a v ATERA.
Lavatera arborea. Linn. Lavatera en arbre. France mérid. Orient. C.
— maritima. — maritime. France mérid. Barbarie. C.
—- micans. Linn. — luifante. Efpagne, Portugal. C.
— olbia. Linn. olbia. France mérid. C.
— pfeudo-olbia: DlSF. -H- faux olbia. C.
— triloba. Linn. — à trois lobes. Efpagne. C.
— unguiculata. Des F. — à onglets. C.
On élève les lavatera de graines, de drageons &
de boutures, & dans notre climat on les abrite
dans l’orangerie. Leurs fleurs font très-belles, &
on peut les cultiver pour l’ornement des jardins.
Elles ont beaucoup de rapport avec les mauves.
1 Leur écorce, qm eft fibreufe, flexible & difficile
j à rompre , peut être employée à faire des cordes
j & du papier, comme celle de prefque toutes les
I malvacées.