
& à Dantzick de fept degrés àd’oueft-. AToueft des
méridiens de k.pointe deterre l’aiguille.do.iüavoir
une variationià.lteft j. mais en approchant du pôle
feprentrional d’Amérique, qui, eft fitué ài l’oueiL
du méridien, & femble avoin le plus: de vertu,
elle en: eft? attirée vers l’oueft avec une fojo.e, qpi»
balance la, diredlion du- pôle: d'Europe.-,. &• qui.
forme une petite variation, æ l’oueft dans le méridien
de la* pointe de terre; M-, Halley fuppofe
même que,, vers le méridien de l ’île Tercere,,
notre pôle-le plus voifin doit- influer au point de.
donner: k l’aiguille unee pôtite feeouffe à? l’efh
Quoique ce ne: foiuque dans un: p&tit- efpace,, le:
contre-balancement de ces deux pôles ne permet
pas une variation. Gonfidéfabk dans* tdutesdes-par-
ttesr,Qïieatal£S>de:i’.Gcéan'atlantique-, dans-le voifi-
nage des-côtes occidentales d’ Angleterre & d’Ir-
1 kndederBraneer, .d’Bfpagn^& de Barbarie.
Mai»;à. l’o.ueft! des Adores,, la; vertu, du pôle
dlAmériquei étant- plus forte que celle du pale
<i’Europa»j/l’ai^iillej en- elfe principalement gouvernée,
& tourne toujours: plus?, de fon ? côté à>
mefure qinbn en; approche : d’rou il arrive que,
for te c a te s 'd eV irg in ie , de làrNo.iwôlle-Aïigle-
terre ,.dê.:,Iierre-Neuve &:dans- le détroit d’Hud-
ffen, lævariarion fe faitÀi’oueft qu?elle décroît
à mefure qu’ on; fe; rapproche d-Europe , & qu’en-
ftn ellè?eft moindre? en.Virginie. & -à Ja Nouvelle-
Angjleterre:, qu’ a Terre - Neuve & au détroit:
d'Hudfon.
Guette variation;à.l’-oueft diminue encore à me-
fürei qpe. l’on traverfe' l’Amérique feptentrionale,
Si; vers: le méridien du milieu, de la Californie
Hajguille pointe encore au nord plein : de là vers
Fcueftyà Ie.dzo & au Japon,. la,1 variation fe fait
fans doute à.l’eft^&iàjmoirié.dela.meriPacifiqne,
e lle n’efo pas moindre que de; quinze degrés» Il
proptoioin ceci, comme.' uni eifai* diaprés,l’hypo-
theie-.précédènte^.afihfqueparrlà. oneût/occafion, |
dé llôxamineri toure.enrière.iCette variation,à,ï’efo
s’étejidoic^ àic.e quforv or oyni t<, ; fu r. 1 e ja po n * ïedzo,
la Tartarie orientale & une partie de la Chine.,,
jufqn’àice!qu’enfin k variation devenoit-occiden-
tale*, &;fe!trouvoit gouvernée pavlôpole.-du.nord
d’Europe.
Le même.- réfûîmt arrivoit» ver$Je pôle du; fud. ,,
ave a cette différence qulicila. pointe, diiTud det
l ’aiguille étoit attirée : il s’enfui voit de là qye-la>
vatia»ôiT;de?voit être - occidental^? fivri k c o te - du
Btéfil-, à :1a; rivière: delà Fia ta ^ &. jufqu’au détroit
de Magellani,.fiilxôn;fuppofoitiun-potevfirué ià-en'-
viron;vingt degrés plus; à? l’oueft que le-détroit de
Magellan- Cette^variation de l’e.ft s’éÉendoitiü’eft
forda. plus:gtantie pactierde. la-,mer d ’Ethiopie , juf-
qu’à -ca qu’elle fnt:contre*halàncée pari la vertu ,de '
Eàiure polèrdn fud,.comme elle l’étoit en. effet
vers: lei milieude; l’efpaee entre le» Cap de Bonne*-
EfpérancerSsde&îles-de Triftam 8qd’;A confiai
Aal’oaeft d e c e point, le; p.oJei-afiatique» prenant
le«deüEs 8& attiraüt-J aiguille:, ib fe;faifoic-.une variation;
àl’otiefî ».bien Gonfidérablê parrf&quantité
& fon. étendue ,.à> eau fe de la. grande diftance de
fon pôle magnétique au pôle-du Monde. Ainfi,
dans tout l’Qcéân indien- jnfqulà la Nouvelle-
Hbllandé 8i au-delà ,, il. y a- Gonftamment une variation
à; l’o u e f td e forte qpe, fous, l'équateur
même, elle-s’élève à dix-huit degrés quand elle
eft à fon,- p.lusi haut.période. Vers-le méridien de
l’îie Célèbes,, qui eft pareillementGelui de c e pôle,
ki.variation? de l’oueft: celle & fait, place à. celle
de. l’eft-,.qui s’étend], fuivant.l<‘hypQthèfe„jufqp’au
| milieu de la mer, du:fud -,,enw:e la-Rfouvellè-rZélande
i Si. le C h i l i ; e l l e eft remplacée par une. petite
! variation à roueft.,.,Gauféepar te pôle düfud d’A -
: mérique, qu’on-a montré devoir fe. trouver dans
UOeéan pacifique, fuivanc les fixième &,fèptième
ob.fervationsi
Jtifqu’icion n’aconfidéré que la variation fimple,
& lion n’a fait mention que de-déux poles.magné-
[ tiqiies.à-la fois; .mais fousTequateur & dans toute
i la.ziône; torride:,.il-convientdkvoir égard à tous
les-quatre , 8î lurtput avoir bien égard à leur portion
, .autrement ,il ne fera pas- facile- de: déter-
minarda marche des- varâatians} car le pôle le plus
proche étant toujours?^ plus fo r t, non cependant
au point qu’il nepuilfe être contre-balancé par la
forcé, réunie de deux-pôles pltis éloignes. Nous
i en avons un exemple* remarquable dans notre huitième
obforvation , ou l’on trouve qul.en faifant
voile de file de Sainte-Hélène, par celle de f AdV
eenfîon.,Jufqnià;l’équateur, en dirigeant la rame
i aujnord-oueft., la variation à l’eft eft peu confidér-
rable (& ne change pas dans tout ce trajet, parce
que le pôle, du fud de l’Amérique , qui eft beaucoup
plus voifin de ces lieux-, & qui demanderoit
une grande variation à l’e ft, eft contrerbalancé pa«
l’attra&ion contraire du pôle du nord de l’Amérique
& de celui d’Afië , qui tous .les deux.féparément
font plus foibles.que le pôle du,fud dél’Amérique;
car dans la route par le nord-oueft on ne change
! guère de diftance, avec, ce dernier» A.mefure qu’on
: s?éloigne du-pole-.afîarique, la balance. eft toujours
maintenue, parce qulon approche davantage du
i pale du nord d’Amériq^re, &- iln’eft, pas-néceffaire
I d’avoir égard, ou du moins-bier» peu , au pôle.du
I nord d-'Eura’p,e>, parc^-que. fon.méridien elfun-peu
! écarté du méridien de.ces.lieuix.,: & q,ue. p,ar lui-
- même.il,produit les mêmes,variations.qpe nous re-
\ marquons ici. On-. p^ut raifonner de même fur les
autres-variations qui-ont lieu.fous ia xane.torride.
Ainfi l’on voit que, par une fimple hy.pothèfe ,
M. Hajle.y. a,réfolu avec beaucoup de;probabilité
les phénomènes-de la déclinaifon de l’aimant : cependant
il refte. une pu deux difficultés à^difcute.r,
car c’eft une chofe nouvelle &.extraordinaire de
' donner à un aimant plus de deux pôles, & cependant
cétte hypothèfe, en attribue quatre ,à. la terre.
De plus, la variation fe trouve différente au même
lieu , dans,des teins différens.; ce. qui ne peut pas
s.’expjiquer par lafoppofitioa de la.fouationfixe &
,invariable des pôles magnétiques. C ’eft 'pourquoi"
M. Halle,y, détournéfpar ces confidéiattions, ta-cru
•devou' abandonner'toutes recherches «à cefujet', 1
•pendant plirfieurs années ; mais enfin il les a re-;
fprifes, &: par une nouvelle hypochèt-e rifquée-, à'
dû v é r ité , il a lavé heureufement les difficultés |
car en comparant enfemble les obfervations ffifo'ës'1
fur les variations des variations , ai a montré d’a-
bord que, -de quelque patt que puiffent venir eps
différences , baimant doit fe-mouvoir d’orient en
occident; 2°. -que ce mouvement *ne peut fe-faire; '
brufouement par fau-ts , mais par une marche .
•graduelle & oontinuelle , parce-que la déclinadon I
Se*4 aiguille-Change par degrés’& régulièrement ; i
^p. qu’il-doit y avoir là quelque force puiftânte ,1 |
capable de-produire un feul & même effet dans des: ■
pays de la terre fort éloignés ; 4°. que comme on
ne connoît aucun fluide qui ait tant fait peu de
vertu & de force magnétiques , il n’eft pas probable
que cette variation-vienne du .mouvement
d’aucun fluide logé dans les entrailles de la terre ;
5°. que quel jue corps-que ^cepût être , il ‘ne potvr-
roit quefemouvoir-circulairement autour du-oentre
de la-ter-re , fans changer le centre de 'gravité du
clobe'terraquée, &: ainfi fans occafïonner de-grantis ,
-Cliangem'ens àfa fur face ,-tels que les refluxét-ranges
de la mer 8c les inondations des-terres , dont M ne
paroït point de fignes dans l’hiftoire.
Il réfiilte de tout ceci , qu’un certain corps fo-
lide üc grand , qui eft contenu dans la-terre , &
féparé de tous côtés comme ayant-un mouvement
qui lui eft propre , 8c qui eft renfermé comme une
amande dans un noyau , tourne -circulaireroem: de
M \ à’l’oueft , comme la. terre fait une <re vol ut-ion
-contraire dans fon mouvement ijournalier ; par ©ù
il eft a-ifé d’-expliquerlafuppofittondes quatrepoles
magnétique« attribué« ci-defTu« à la terre , -ou en
attribuer «deux au -noyau , & deux a-utres à la terre
extérieure ;-^c aomme les deuxtpremier-s changent
continuellement de fituation par leur mouvement
circulaire , leur vertu , comparée avec les -pôles
extérieurs, doit être différente en différens -tems,
& conféquemment k variation de l ’aiguilla doit
changer perpétuellement.
M- Halley attribue au 'noyau 'le pôle du «nord
•d’Europe , & un pôle du fud d’ Amérique , pour
expliquer 4a variation des variations •qu’on obférve
près de ces grandes-contrées , laquelle eft beau-:
•coup plus grande que ver« les deux autres pôles,
! conjecture-que ces pôles finiront leur révolution
dans i&pK -cents ans environ , &: -qu’après ce rems
les pôles reprendront encore k même fkuation
qudls -ont maintenant, & qu’ ainfi les variations
•feront encore les même« -par tout le globe , de
forte qu’ il faut plufieurs fiècles avant que cette
théorie foit vérifiée.
Pour expliquer k révoluti oa circuiaire dunoyau,
M. ‘Mal’ley apporte cette -eàufè probable , ^ue le
-mouveHV'ent journaiier , étant imprimé du-dehots ,
ne fe communiquoit pas fi exa^emeet aux parties
intérieures «îûe -de deuv ^donner précifément ;k
même vire#e d e ‘rotation qu’aux parties extérieures
: dWidi ééfülte que -le mayau, «ét-ant laifié en
arrière park^err-e-extérieufo, femblede mouvoir
lentement'dairs une direction, contraire, tou de l’eft
à l’oueft>' pür ‘rapport à la »terre •extérieus?e , confi-
dérée icottrme en rëpos^pa-r rapport à Tautré.
^ tPour-ecarter lespréjugés-qu’on peut avoirc-ontpe
cette^ÿp'othèfe, M/Halley foutie rrt'îous'les moyens
'probabdsb qufê nous venons d’expofer comme'très-
propres à iré fou dre -difficultés quion peut lui
oppofer.
rHrflley^Tûk'une carte il-a tracé les djffë-
rentes' déchnaifons-de' 1 ••aiguille à la 'futface de la
terre , pour T a w n é é ' a i i i t f i , dans les années
fuivantes^V on n’y •a-*fftuë7-tPéu^é-îes -décünàifons
pru dfférèntes 'à ^proportion -du items , c e :.pfeu
de différence,- pourvu qu’ il fuive du fyftèhië de
Halley , en eft une pleine confirmation ; c’eft ce
que -plufieurs 'phyficiens ont'(trouvé en différens
tems , en -dépouillant les -ob fer va tiens des navigateurs
dans-lès différentes1 parriès-deTOcéan. La
ligne •Courbe , exempte de déclinaifon , tracée .par
Halley autour-du g lo b e , a éprouvé elle - même
•quelque 'mouvement. On a reconnu de même que
la dédlinaifon ne varfoit pas légalement & uniformément
par toute la terre. Ainfi , d ’après ces details
, on a du efpérer de voir ie Fyftème de Halley
fe confirmer de jour en jou-r.
L’ Académie des fciences de Faris a trouvé en
•conféquence l’hy-pofoèfe de Hdlley, for les va-
'riacionsde l’aimant, très-belle & ’ttès-digne d’être
•Tuivie avec attention. 'C’ eft d’après ces vnes -qtie
l’app ication de-l’hypothèfe anxiObfei4varions faites
.à la Ovine dans l’Inde , en a'établi »leux conformité
avec le -fyftème du fa van t Anglais'.
Outre la ligne-exempte de déclinaifon, qui n’eft
ni -un méridien ni un-cercle , mais unecourbefort
krégiûière 9 :la ‘variation , én chaque lieu particulier^
demandoit que cette ligné *i'iuc mobile. Gn
a donc r'econha , -par les ébfervarions , qu’ elle
l ’-étok : il y a -bien -de l’ apparence -aulfi qu’eîla
change de figure1, parce que les variations de d é clinaifon
> dans -un lieu, ne font pas toujours proportionnelles
à celles d’ un antre. Cet-te ligne , fur
la carte de Halley, pafîe, d’u-ncôté, par les Bermudes
, dans la mer du nord *; de l ’autre, p^r
la ^GM.ne:î a cent lieues de Canton à 1-eft. ■ Outre
cela , nous indiquerons une autre lighe exempte-de
déclinaifon, quitta verfoit la mer du fod'à peu près
ccmime un méridien, ■’& nous devons 1a c-onfidérer
ic i comme une addition importante au fyftèroe 35c
à la carte de Halley , où la mer -du fiid manquoit
entièrement.
Nous ferons remarquer enfuite ime grande diffé-
renceentre deux lignes ou portions de lignes , dans
1a carte de Halley & celles qu’on a découvertes
depuis. A l ’orient de la ligne exempte de déclinai
fon , qui pafîe par les Bermudes , 1a déclinaifon
eft n o rd -o tteô :& oord-eft à fon occident. C ’eft
E e 2