
N S RT U M. — N I RI V M.
Nérium oleander. Linn. Nérium laurier-rofe. France mérid. Orient, Barbarie, C.
— album. •— blanc. Variété.
— odoratum. — odorant. Variété.
Le nérium ou laurier-rofe eft un très-bel arbrif-
feau d’ornemènt, dont les fleurs ont beaucoup
d'éclat î il craint Jes gelées & veut être abrité
dans l'orangerie : on le propage de graines, de
drageons & de boutures } il fleurit en é té , & fe
plaît le long des rivières & des ruiffeaux, dont il
embellit les rivages. Les Maures d'Afrique emploient
le charbon du laurier-rofe à la fabrication
de la poudre à canon.
N I T R A R I A. --- N l T R A R l A .
Nitraria fckoberi. Linn. Nitraria de Sibérie. Sibérie. C.
— tridentata. Desf. — à trois dents. Barbarie. C.
Les nitraria viennent dans tous les terrains. La J rellement dans les fables arides. On pourroit rem*
fécondé efpèçe veut être abritée en hiver. C'eft ! ployer à former des haies,
un arbriffeau touffu & épineux , qui croît natu- |
N r s S'A. — T ü p é l o .
Nyjfa angulofa* L a m . Tupélo anguleux. Amér fept. A .
— aquatica. Linn. ■— aquatique. Caroline, bord du Mifliflipi. A.
— biflora. W alt. à deux fleurs. Caroline, Louifiane. '
canadenfis. Lam. — de Canada. Canada. A.
— caroliniana. Lam. — de Caroline. Caroline. A .
— capitata. Walt. — à fleurs en tête. Amér. fept. B.
— tomentofa. Lam. — cotonneux. Caroline. A .
La plupart des tupélo croiffènt dans les terrains I beaucoup d’ufages. Ceux de Caroline, de Canada,
aquatiques, & mériteroient d’être multipliés en I ainfi que l'aquatique, s'élèvent à une grande hau-
France. La dureté de leur bois les rend propres à | teur.
O z r a . — O l i v i e r .
Olea americana. Linn. Olivier d’Amérique. Caroline.
— europ&a. Linn. — d’Europe. France mérid. Orient. A .
L'olivier eft fans contredit un des arbres les
plus utiles de la nature. Olea prima omnium arbo-
rum eft, dit Columelle. Cet arbre précieux a été
connu dans la plus haute antiquité : il paroît originaire
d'Orient. L’hiftoire de la Bible en fair
mention en plulïeurs endroits. On croit qu'il fut
tranfporté d'Egypte à Athènes par Cecrops , l’an
1582 avant l'ère chrétienne. Suivant une autre
tradition, ce fut Hercule Thébain, qui, au retour
de fes glorieufes expéditions, apporta l'olivier
dans la Grèce. Il fu t, dit-on, planté fur le
Mont Olympe, & l’on couronna de fes rameaux
les vainqueurs aux jeux olympiques. Les Grecs
avoient une fi grande vénération pour cet arbre,
qu’ils en firent le fymbole de la fageffe, de l'abondance,&
de la paix. Les Hébreux le regardoient
auffi comme l’arbre le plus précieux la terre
promife.
On croit généralement que les Phocéens, qui
fondèrent Marfeille environ six cents ans avant
J. C ., y apportèrent l’olivier & la vigne, qui de
là fe répandirent dans les Gaules & dans l'Italie.
Il y a dans Pline un paffage qui s'accorde aflfëz.
bien avec cette tradition. Cet auteur affure que,
fous le règne de Tarquin-le-Superbe, il n’y avoir
point d'oliviers en Europe.
L'olivier fe plaît fur les coteaux expofés au fo-
leil. Il réuflit dans les terrains pierreux & dans les
terres légères} il s'accommode auffi d'un fol gras
& fertile } mais alors l’huile qu'il donne eft de
moins bonne qualité. Il réuflit difficilement à de
grandes diftances de la mer, & il ne fupporte pas
les fortes gelées.
Les oliviers parviennent quelquefois à une
grande hauteur. J’en ai vu en Afrique qui avoient
quinze à vingt mètres. Cet arbre croît fpontanément
dans les montagnes de l’Atlas. On y récolte
les ofives fauvages, & dans plufieurs cantons on
en retire une huile fine & recherchée. La baie de
l'olivier eft prefque la feule qui foit huileufe.
On connoît un grand nombre de variétés de
l’olivier. Je ne m'étendrai pas fur fes ufages économiques,
quiTont inappréciables. On peut con-
fulter a ce fujet un excellent ouvrage du citoyen
Bernard de Marfeille, imprimé à Aix en 1785. Il
renferme tout ce qu'on peut defirer concernant
l'hiftoire de cet arbre.
O n omi s . O N O N 1 S.
Ononis arborefcens. Desf. Ononis en arbre. Barbarie. C.
— fruticoja. Linn. — arbriffeau. France, Alpes. D.
On cultive ces arbriffeaux pour l'ornement des parterres. Leurs fleurs font d'un beau rofe. On les
élève de graines & de drageons.
O r i g a n u m . — O r i g a n .
Origanum diftamnus. Origan diéfome. Crète. D.
— majoranoides. W ild. fauffe marjolaine. Orient. D.
— fepyleum. Linn. — du Mont Sipyle. Orient. D.
Les origans font de très-jolis arbuftes qu’on cultive
pour en orner les jardins. On les multiplie de
drageons, de boutures & de graines. Il faut les
abriter dans l'orangerie en hiver. Leurs feuilles
font très-odorantes. Celles du di&ame de Crète-
fe prennent en infufîon comme du thé. Ses fleurs*
font d'une belle couleur pourpre ( 1).
Q s T s o - s P e R M u M. — O s T E O S P E R M ITMOftéofpermum
moniliferum. Linn. Oftéofpermum porte-collier. Cap de Bonne-Efpérance, C.
— pinnatiftdum. l'Hérit. t— découpé. Cap de Bonne-Efpérance. C,
— fpinofum. Linn.- —: épineux. Cap de Bonné-Èfpérance. C.
Les oftéofpermum font délicats, & ne pourroient être cultivés en pleine terre que dans nos*
départemens méridionaux.
O T H O N N A. — O t H O N N A , .
Othonna cheirifolia.. Lin n . Othonna fpatule. Tunis. D».
Ce joli arbufte, remarquable par fes feuilles
glauques & en fpatule, qui fe confervent toute
l’année, eft propre à la décoration des bofquets
d?hiver. Ses fleurs jaunes & radiées font affez.
belles. Le Cap de Bonne-Efpérance en produit
plufieurs autrés efpèces qu'on pourroit fans doute-
propager- dans nos» départemens du. Midi.
O S Y R I S . ---O s Y. R I Si
Qfyris atba. Linn. Ofyris blanc. France. D;
Cet arbriffeau fe multiplie de graines & de drageons. On lé conférve difficilement dans lès jardins,
P a z i u r u s- — P A L-I ITR U'SPaliurus
aculeatus. — Pafiurus épineux. Provence. GLe
paliurus, argalou ou porte-chapeau , eft un 1 II réfifte à la rigueur dè. nos hivers, Linné a réuni
arbriffeau épineux, qu'on élève de graines & de I ce genre au rhamnus.
drageons, & qui eft tres-propre à former des haies. [.
mt DiUamnum genitrix Crete a carp it ab Ida ,.
Puberibus caulem foliis , & flore comantem
P u r p u r e a Ènéid.- liv. iz.3 v. 412«