
A C I
«. x.
a c id e a r s e n iq u e .
J L’ acide arfenique réfulte de la combinaifon de
l'arfenic avec l’ oxygène, dans le rapport préfumé
des nombres j & i , l’arfenic étant repréfenté par
5 & l ’oxygène par l’unité 5 il eft déliquefcent &
non criflallifablej il eft diflbluble dans l’eau, &
réfifte à l’aélion de tous les autres acides.
Cet acide ne fe rencontre jamais à l’état pur,
mais bien à celui de combinaifon avec la chaux,
le cuivre & le cobalt.
1°. L3 arfeniate de chaux.
h3arfeniate de chaux eft un fel nouvellement
découvert à Wittichen, dans le Furftemberg en
Allemagne j fa gangue eft un granité à gros grains,
qui eft fouvent accompagné de fulfates de chaux
6 de baryte. Cette fubftance, peu dure 8c de
couleur blanche, répand une odeur d’ail par le
chalumeau, & eft dinoluble, fans effervefcence,
dans l’acide nitrique.
2°. Uarfeniate de cuivre.
• L’arfeniate de cuivre eft d’une couleur verte
plus ou moins foncée ; il eft tendre & répand une
odeur d’ ail par l ’a&ioh du Feu. Cent parties de
cette fubftance en contiennent 39 d’oxide de cuiv
r e , 45 d’acide arfenique 8c 17 d’eau.
On trouve i ’ârïeniàte de cuivre fur le Mont-
Karrarach , dans le comté de Cornouailles en Angleterre,
près d’une miné de fer brune § il y eft accompagné
de diverfes mines de cuivre. On a cité
aufli de l’arfeniate de cuivre en Siléfie, près de
Jonsbach.
3°. Varfeniate de Cobalt.
Varfeniate de cobalt (vulgairement fleurs de
cobalt) â pour Catadlères principaux, une couleur
rouge ‘mêlée deft’Viblér, tirant quelquefois fur
celles lilas-, fleurs de'pêcher'ou lie de vin, & la
propriété de colorer en bleu le verre de borax.
.Cette fubftance eft une des .parties compofantes
de la mine d’aTgent, merde~tt oie 3 laquelle eft exploitée
à Schmnitz en Hongrie, & à la montagne
de Chalanches, près d’Allemont, dans le ci-devant
Dauphiné.
U arfeniate de ^ob ait.Çe trouve fans mélange dans ;
une gangue d’oxide noir de cobalt :
A Kitzbichel en Tyrol}
A Saalfeld en Thuringe }
A Freydenftadt, dans le duché de Wirtemberg;
A Scheeberg en Saxe.
Avec le cobalt arfenïed, cette fubftance fe rencontre
.* ; ; • ' j
a c 1
A Amaberg en Saxe ;
A Wittichen, dans le Furftemberg ;
A Joachims-Thal en Bohême i
A Sainte-Marie-aux-Mines, & à Allemont en
France.
On a découvert (1) à Rofier, près de Pont-Gi-
baud en Auvergne, un minerai de plomb d’ une
couleur jaune-verdâtre, tantôt mameloné, 8c tantôt
en prifme hexaèdre. Sur 100 parties de cette
fubftance, le cit. Fourcroy a trouvé 29 parties
d’acide arfenique, 50 d’oxide de plomb, & 14
d’acide phofpnorique. Le cit. Hàüÿ à placé' ce
minéral parmi les plombs phofphatés, fous le nom
dt plomb pkofphatê arfeniê. La quantité d’acide arfenique
, double de celle d’acide phofphorique ,
pourroit déterminer à placer cette fubftance avec
les arfeniates, fous le nom d3arfeniate de plomb.
§. X I .
A c i d e s c h é e l i q u e .
L ’acide fchéelique réfulte de la combinaifon du
fchéelrn ou tungftène avec l’oxygène. Il a porté
long-tems le nom d’acide tungftique.
Lorfqu’il eft pur, il eft blanc, pulvérulent, d’une
faveur âpre, métallique'& acide foible j fa pefan-
teur e ft, à celle de l’eau diftillée, comme 3.60 eft
à 1.00. ;.
L acide fchéelique ne s’ eft pas encore trouvé
pur dans la nature , mais à l’état de combinaifon,
foit avec la chaux, foit avec le fer.
i° . Schêelate de fer.
i° . Le fchéelate de fer (wolfram). Cette mine,
d’une couleur brune-noirâtre , légèrement métallique
, a une pefanteur fept fois 8c demie plus
confidérable que celle de l’eau ; elle eft peu dure,
& fa pouflière eft d’un violet fombre ou d’un
brun légèrement rougeâtre. Cent parties de cette
fubftance préfentent à l’analyfe 67 d’acide fchéelique,
18 d’oxide^ de fer, 6 ^ d’oxide de manga-
nèfe, & 1 i de Alice.
Le fchéelate de fer fe trouve à Altenberg en
Mifnie, à Zinnwalde en Bohême, à Weftanfors
en Weftmanie.
Dans les mines d’étain de la Saxe.
En France, département de la Haute-Vienne ,
montagne de Puy-lès-Mines, à environ trois mille
mètres de Saint-Léonard.
2°. Schêelate de chaux.
2°. Le fchéelate de chaux ou wolfram blanc eft
d’ une couleur blanchâtre non métallique } fa pouf-
fière jaunit dans l’acidè nitrique chauffé : fa forme
(1) Patriu, Hiftv nat, des Minér. tom, 4; p.; *48*
A G I
primitive eft le cube ; fa furfacé eft un peu grafle
à l’oeil 8c au toucher j enfin, il pèfe a peu près
•fix fois plus que l’eau diftillée.
Ce fel fe trouve à Marier) berg 8c à Altenberg
en Saxe ; à Schonfeldt 8c à Zinnwalde en Bohême 5
à Riddarhyttan en Suède, & c . .
§. XI I . ,
ACIDE MOL YBDIQUE.
L’acide molybdique, ainfî que fon nom l’indi-
que, eft compofé de molybdène, uni avec l’oxygène
pur j il eft en poudre blanche, d’une faveur
aigre 8c métallique } il eft diflbluble dans l’eau
chaude. Cette eau acquiert alors toutes les qualité
s acides 5,8c de plus, elle devient bleue lorf-
qu’on y tient du fer ou de l’étain plongé.
On n’a encore trouvé l’acide molybdique qu’à
l ’état de combinaifon avec l’oxide de. plomb , qui
forme avec lui le molybd'ate de plomb.
Cette fubftance renferme près des trois cinquièmes
de fon poids d’acide molybdique j elle
n’eft ni effervefcente ni foluble dans l’ acide nitrique
: fa forme primitive eft l’oêhèdrë } fa couleur
ordinaire eft le jaune.
Le molybdate de plomb fe trouve à Bleyberg
en Carinthie , où il a pour gangue une chaux.car-
bonatée compare. 11 y eft fous forme de petits
criftaux ordinairement peu prononces.
§. XI I I .
ACIDE CH ROMIQUE.
L’acide chromique eft le dernier de ceux dont
nous parlerons : il a été découvert depuis peu
dans le plomb rouge de Sibérie. Extrait de cette
fubftance, il eft en pouflière rouge ou jaune orangé
: fa faveur, âpre & métallique, a quelque chofe
de particulier} il perd fon oxygène allez facilement,
8c repafle à l’état d’oxide vert. Cet acide
eft diflbluble dans l’eau, 8cc.
L'acide chromique ne s’eft encore rencontré
qu’à l’état de combinaifon avec les oxides de plomb
ou de fer.
i° . Chromate de plomb.
h t chromate de plomb ou plomb rouge de Sibérie
eft rédu&ibje au chalumeau }* il colore en vert
1 acide muriatique : au bout de quelques heures,
fa couleur eft le rouge mêlé d’ une teinte d’orangé,
vfa caffure raboteufe, 8cc.
Cent parties de chromate de plomb font com- 1
pofées, d ’après l’analyfe de Vauquelin, de 63 Mjl I
d oxide de plomb, 8c de 36 |£g d’acide chromique.
Le chromate de plomb fe trouve ;
A Béréfof en Sibérie, à quatre lieues nord
A C L /()
i d’Ekatérinbourg , 8c à Pifchminskoi, à quinze
lieues de cette même ville.
L’acide chromique s’eft rencontré, depuis peij,
de tems, combiné avec le fer, &
2°. Chromate de fer.
Le chromate de fer n’eft fufible qu’à l’aide du
borax, qu’ il colore en beau vert} il raie le verre,
8c eft fragile fous le marteau. Il a été trouvé par
le cit. Ponthier, ingénieur des mines, à la baftide
de la Carrade., près Gafljn, département du Var»
L’acide chromique ientre > comme principe colorant
, dans la composition du rubis.
ACL IMATER. C ’eft tranfporter les corps or-
ganifés, foit végétaux, foit animaux, d’ un climat
chaud dans un climat plus tempéré, de manière que
les habitans de ce dernier climat puiflent retirer de
ces nouvelles productions, les mêmes avantagesque
les habitans du climat primitif. On fent aifément
que le choix le plus éclairé des divers individus a
dû préfider à ces tranfports, 8c qu’en tout tenjs
ils ont été le fruit des. communications les plBs
intimes que les différens peuples ont eues en-
femble.
On a dû d’abord s’attacher de préférence aux
végétaux qui pouvoient fe multiplier 8c fe propager
par une culture en pleine terre, 8c recevoir,
par des procédés Amples, des développe-
mens qui a flu raflent les applications les plus utiles
qu’on pouvoit en faire aux befoins. de la fociété.
On a cependant diflingué en même tems les
végétaux plus délicats, 8c dont on a pu fe procurer
la jouiflance au moyen des abris ou du choix
des contrées les plus méridionales du fécond climat;
mais cesefîais ont dû conduire à des ré-
fultats plus généralèment connus ou répandus fur
une très-grande fuperflcie de terrain.
Ge font ces réfultats que nous préfentons dans
le tableau füivant, que nous devons aux recherches
, à l’érudition raifonnée, enfin à l’ amitié du
favant proftfieur Desfontaines. Il a fenti que, dans
l’énumération de nos végétaux tranfplantés, on
devoit fe borner aux arbres de la première &
feconde-grandeur,,ainfî qu’aux arbrifleaux & aux
arbuftes. Ces différentes efpèces y font préfentées
très-méthodiquement, 8c d’après un plan qui rapproche
8c place fous nos yeux toutes les variétés
des mêmes arbres, avec la note de leur pays
natal 8c de leur grandeur.
A ces détails inréreffans fuccède, fur fa culture
& les ufages de chaque efpèce, une inftru&l.on
fuccincte, également propre à guider & à encourager
les amateurs occupés de ces améliorations
rurale*».
Cette expofition de nos richefles en ce genre
eft bien capable de nous prouver qu’ il refte encore
beaucoup à faire au commerce & aux recherches
des naturaliftes dans les pays étrangers, parce