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120 A C L A C L
P a s s i f l o r a , — G R E NA D I L L E .
Pajftfora coerulea. Linn. Grenadille bleue. Bréfil. C.
1
La grenadille à fleurs bleues eft un arbrifleau
farmenteux, remarquable par fon feuillage 8c par
fes fleurs, qui font grandes 8c très-belles. On l’emefpalier.
Lorfqu’on veut la cultiver en pleine terre;
il convient de l’abriter des vents du nord & de la
couvrir de paillaffons pendant l’hiver. Elle fe proploie
à garnir des berceaux : on l’élève aufli en page facilement de drageons 8c de boutures.
1
P a s s e r i n a . —
P a s s e r i n e .
iculée. France, Pyrénées. D.
énées. D.
nne-Efpérance. D.
. Barbarie. D. »
Levant, l’Efpagne, les côtes de Barbarie, le Cap
de Bonne-Efpérance en produifent plufieurs autres
Pajferina calycina. Lapeyrouse. Pafferine ca
— dioica. Gouan. — dioïque. France, Pyr
— filiformis. Linn. — filiforme. Cap de Bo
—• hirfuta. Linn. — cotoneufe. France méric
Les paflerines font des arbriffeaux élégans qui
confervent leur feuillage en hiver. Ils ont beau-
coup de rapport avec les daphné. Leur écorce eft
fibreufe & flexible : on pourroit en faire des corefpèces
qui s’aclimateroient vraifemblablement
H dans nos départernens méridionaux. Les paflerines
des. La patterine cotoneufe & la filiforme doivent font âcres & corrofives comme les daphné.
mm ■ être abritées dans l'orangerie pendant l'hiver. Le
P e R I P L O C A . 1- P É R I P t O C i .
H
Periploca anguftifolia. Billard. Périploca à feuilles étroites. Orient, Barbarie. C .
— • gr&ca. Linn. — de Grèce. Orient. C.
Les périploca font des arbriffeaux farmenteux, I & de boutures. La première efpèce craint le froid, 1
de la famille des apocinées, qu’on peut employer & veut être abritée dans l’orangerie pendant l’hià
l’ ornement des jardins. On les élève de drageons ver.
M
P h a s l o l u s . — H a r i c o t .
Phafeolus caracalla. Linn. Haricot caracolle. Inde. C.
H m Arbrifleau farmenteux, remarquable par fes grandes & belles fleurs contournées 8c très-odorantes.
On le cultive en Provence.
P h i LADE LP H V — S e r i n g a t .
Philadelpkus coronarius. Linn. Seringat des jardins. Italie. C.
— nanus. — nain. Variété.
— inodorus. Linn. — inodore. Caroline. C .
On multiplie les feringats de drageons & de tems. Les fleurs du premier répandent une odeur H graines. Ils viennent dans prefque tous les terrains. forte & agréable ; celles du fécond font grandes &c
Ce font de jolis arbriffeaux qui fleuriffentau prin- belles, mais prefque inodores.
.4 P H I L L Y R E A — F i l a r i a .
Phillyrea anguftifolia. LïNN. Filaria à feuilles étroites. France, Alpes. C .
— Lanfolia. Linn. — à larges feuilles. France mend. B.
— lavis. — liffe. Variété.
— media. Linn. — moyen. France mérid.
Les graines des filaria ne lèvent que la fécondé on les plante dans les bofquets de cette faifon. Ils
année. On les multiplie de drageons. Comme ils | fleuriffent au commencement du printems.
ne fe dépouillent point de leurs teiülles en hiver, | P hys a u s. 1
A C L A C L i 2 1
PU Y SALIS* — P H Y S A I I S.
Phyfalis fomnifera. Linn. Phyfalis fomnifère. Efpagne , Barbarie. C.
Cette plante patte pour vénéneufe. On l’abrite en hiver dans l’orangerie. Elle viendroit en pleine
verre dans le Midi.
P i x. u s. — P i n .
Pittus cenibra. Linn. Pin cembro. France, Alpes. B.
— echinata. Mill. — épineux. Amér. tépt.
— haUpenfis. Mill. — d’Alep. Francé mérid. Barbarie. B.
' inops-, Ho r t . KewO — J virginie. Amér. fept. A .
— • virginiana. M lL L . o * t
— maritima. L i n n . — maritime. France. A.
— montana. H o r t . Kew. — de montagne ou Pin mugho. France, Alpes. B.
— paluftris. Mill. ■— de marais. Caroline, Géorgie. B.
— pinafier. H o r t . Kew. — laritcio. Corfe. A.
'— pinea. Linn. — à pignons. France mérid. A.
■— firobus. LiNNi — du lord. Amér. fept. A .‘
— fylyeflris. Linn. — fauvage ou de Genève^ France. A.
— rubra. —- rouge. Variété.
— t&da. Linn. — tæda ou à l’encens. Amér. fept. A.
— une inara. R a M on D crochets. Pyrénées. A.
Miller, Duhamel, le baron de Tfchoudi & autres
agriculteurs ont publié de très-bonnes ob-
.fervations fur les femis 8c plantations des pins,
des fapins & des mélèzes, ainfi que fur leurs ufa-
ges économiques.
Les feuilles des pins font grêles, alongées &
perfiftantes. Elles fortent deux à deux ou en plus
grand nombre , d’une gaîne dont leur bafe eft
enveloppée. Les écailles des cônes ou fruits font
élargies & taillées au fommet en pointe de diamant.
Ces deux caractères les diftinguent, au premier
couprd’oeil, des fapins, qui o n t,les feuilles
folitaires & les écailles minces au fommet. Les
feuilles des mélèzes font difpofées en rofette, &
leurs écailles reffemblent à celles des fapins.
Le pin cembro, qui a cinq feuilles forçant d’une
même gaîne, croît fur les hautes Alpes j il s’élève
peu, & fon accroiffement eft très-lent. Ses
amandes font grottes & bonnes à manger.
Le pin épineux tire fon nom des petites épines
qui terminent fes écailles. Cet arbre, originaire
de Virginie, a des feuilles ternées. L'inops de
YHortus Kewenfis vient des mêmes, contrées. Ils
parviennent l’un & l’autre à une grande élévation.
Celui de Jérufalem croît fur les côtes méridionales
de la Provence & fur les montagnes de l'Atlas.
C’eft un petit arbre dont le feuillage eft fin &
a fiez élégant. Il gèle fous le climat de Paris lorf-
que les hivers font très-froids. On peut le planter
en maflifs.
On cultive le pin maritime dans les environs de
Bordeaux. Au moyen d’entailles faites fur le tronc,
on en retire de la réfihe dont on fait le goudron,
Géographie-Phyfique. Tome IL
le brai, &c. Voye% Duhamel, Traité.des Arbres 6’
Arbuftes , tom. II , pag. 147. _
Le pin mugho eft très-petit. Celui à pignons
s’élève à une grande hauteur. Il eft remarquable
par fes longues feuilles, par fes gros cônes d’une
forme ovale-arrondie, par fes écailles très-obtufes
très-élargies au fommet , enfin par fes grottes
amandes. Le bois eft blanc, & on en fait de bonnes
planches. Les amandes fe mangent crues ou rôties
, & l’on en retire, par expreflion , une huile
douce & parfumée. - •
Le pin du lord eft un très-bel arbre. Son feuillage
eft fin, élégant 8c d’un beau vert5 il a l’écorce
unie, & les feuilles au nombre de cinq dans
chaque gaîne. Ses cônes, alongés, lâches & pen-
dans, font très-réfineux. Il eft propre à embellir
les bofquets d’hiver.
Le laritcio vient fur les hautes montagnes de
Corfe. C’eft un des plus grands arbres de la nature.
Il s’élève jufqu’à cinquante mètres, & le
tronc en a quelquefois huit de circonférence. Il
feroit très-utile ae le multiplier dans l’intérieur de
la France.
Le pin de marais a les feuilles extrêmement longues,
& eft facile à diftinguer de tous les autres
par ce feul caraêlère. Celui de Genève eft très-
grand : fon bois eft réfineux 8c d’un bon ufage. Celui
de Riga, employé pour la mâture des vaif-
feaux, n’en eft qu’une variété dont il faudroit
faire des plantations en France. Le pin â crochets,
ainfi nommé à caufe de la forme de fes écailles,
approche beaucoup de celui de Genève. Il a été
trouvé dans les Pyrénées , & décrit par le citoyen
. Ramond.
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