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à faire un vernis qu'on tranfporte à la Chine &■ au |
Japon, où il paffe pour la meilleure laque de l’Afie.
Il y a dans ce royaume, qui eft enclavé dans la
partie feptentrionale du royaume d 'A v a , comme
nous l'avons déjà d it, des mines d'or fort abondantes
: auifi le commerce intérieur s'y fait-il avec
des lingots qu'on tire de ces mines.
AZOF ( Mer d '). Cette étendue d’eau , qui fe I
trouve à l'embouchure du Don ouTanaïs, occupe
un très-grand badin au milieu des terres
plates qui font aux deux côtés du fleuve, mais
q u i, malgré çela, ont une pente décidée vers ce
baflin.
A Textrémité de cette mer, les eaux du fleuve
ont rencontré des montagnes ou terres élevées
qui s’oppofent à leur débouché dans la Mer-Noire.
Ainfî l’étendue de la mer d‘A^of eft déterminée,
par la fuperficie riéceflaire à l’évaporation des
eaux du Don, li l’on eh excepte cependant la partie
qui a un débouché par le détroit de Zabache.
Je confidère que le fleuve Kuban, qui reçoit fes
eaux de la partie feptentrionale du Caucafé, fuit
une pente affez décidée vers la mer d’A jo f , &
y décharge une grande partie des eaux de ce revers.
Quant au baflin de la Mer-Noire, il femble
avoir été concentré au nord & à l ’eft par les montagnes
de la Grimée & par une grande partie de la
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chaîne du Caucafe & des montagnes d’Arménie j
de manière q ue , dans ces parties, rien ne paroît
fe prêter à une réunion entre la mer Cafpienne
& la Mer-Noire.
Avant de prendre un parti définitif à ce fujet
il conviendroit de reconnoître le fol des anciens
terrains que les eaux des deux lacs ont pu couvrir
autrefois j car, fans cet examen, aucune fuppofi-
tion ne mérite la moindre croyance.
Ainfî, en fui van t avec attention les parties inférieures
du cours du Tanaïs & du Wo lga , où
l'on rencontre les dépôts plats les plus étendus
entre ces deux fleuves, il femble que s’il y a eu
une réunion, c’eft dans l ’étendue de ces terrains.
En fuppofant que les eaux des fleuves qui fe dé-‘
chargent dans la Mer-Noire & dans la mer Cafpienne
aient été plus abondantes qu’elles ne le
font, on peut croire que ces deux lacs ont été
réunis dans ces larges & plates contrées.
C e qui favorife ces préemptions, ce font les
différentes formes de terrain qui ont paru prouver
à Pallas que le baflin de la mer Cafpienne étoit
beaucoup.plus étendu qu’il ne l’eft maintenant, &
qu’ il s’étendoit furtout en remontant, non-feulement
le Don, mais encore le Wolga & les Steppes
, qui font entre le Wolga & le Jaïk. Je ne
m’étendrai pas davantage fur ces preuves , parce
que jè les difcuterai dans la fuite au mot C a s p
i e n n e .
Fin du tome I I a la fuite des Notices,
&
du premier de la nomenclature du DiHionnaire.