
t56 A C L A C L
S t x r c u ZJ A. — St e r c ü l i a .
Sterculia platanifolia. Linn. Stercülia à feuilles de. platane. Inde. B.
C e t arbre 'feft remarquable par fes grandes & I Verfailles, quravoit réfifté à plufieurs hivers, 8e
belles feuilles lobées ; il n’ eft pas très-délicat. J’en I qui étoit très-vigoureux,
ai vu un individu dans le jardin de Lemonnier, à 1
S T E W A R T I A. — S T E WA R T I A.
Stewartia malacodendron. Linn. Stéwartia malacodendron. Caroline. C.
—- pentagyna. Linn. — à cinq ftyles. Virginie. C.
Ces deux arbriffeaux ont un beau feuillage & I graines qui viennent d’Amérique ; ils ne font pas
de très-belles fleurs. On pourroit les multiplier I très-délicats,
pour l’ornement des bofquets. On les élève de l
S t y r a x . — S t y r a x .
Styrax officinale. Linn. Styrax officinal ou aliboufier. Provence, Orient. B.
— Uvigatum. Hort. Kew. — glabre. Caroline. B.
Les ftyrax fe propagent de graines & de mar- | cifions faites à l’écorce, & eft connue fous le
cotes. On les cultive à l’ ombre. Leurs fleurs font ! non* de fioraxcalamite} elle nous vient du Levant}
blanches; elles s’épanouiffent au printems. Le | & Duhamel dit avoir vu des écoulemens abon-
ftyrax officinal, connu fous le nom à‘aliboufier, I dans de cette fubftance fur le tronc des aliboufiers
donne une gomme réfine, d’ une odeur agréable, j de Provence,
qu’on emploie en médecine j elle découle des in- |
S r r i n g a . — L i l a s .
Syringa perfica. Linn. Lilas de Perfe. Perfe. C .
— laciniata. — lacinié. Variété.
— vulgaris. Linn. — commun. Perfe. C .
On multiplie les lilas de graines , de marcotes I plus beaux ornemens des jardins & des bofquets
& de greffes } ils viennent dans toutes fortes de J au retour du printems.
terrains. Ces charmans arbriffeaux font un des |
T AM A R I X. — T AM A R I X .
Tamarix gallica. Linn. Tamarix de France. France mérid. Barbarie. B.
— germanica. Linn. — » d’Allemagne. France, Alpes. C.
Les tamarix ont un port élégant, furtout la I marcotes & de graines} ils aiment les terres lé-
première efpèce. On les élève de boutures, de | gères. On peut les cultiver dans les jardins.
T a r c r o & a & t h u s . — T a r c h o n a n t h e .
Tarckonanthus camphoratus. Linn. Tarchonanthe odorante* Cap de Bonne-Efpérance. C.
La tarchonanthe eft un grand arbriffeau à
feuilles blanches, perfiftantes, & femblables à
celles de la fauge officinale ; elle fleurit en automne,
& on l’abrite dans l’orangerie pendant
l’hiver. Oh la multiplie de drageons. Toutes fes
parties ont une odeur aromatique lorfqu’on les
froiffe entre les doigts.
Taxus.
A C L
T a x u s . —• I f«
A C L
Taxus baccata. Linn. I f commun. France. A.
L’i f s’élève de graines, de marcotes & de boutures;
il vit plufieurs fiècles, & fon tronc devient
très-gros. Le bois d’I f eft dur, liant, d’une belle
couleur rouge, & fufceptible d’ un beau poli. On
le cultive dans les bofquets d’hiver. Ses feuilles
perfiftent toute l ’année, mais elles font d’ un vert
fombre. Il fouffre le cifeau, & on peut lui donner
toutes fortes de formes. Les jeunes branches font
propres à faire des liens. Lies anciens regardoient
l’i f comme vénéneux, Sc il eft prouvé, par un
grand nombre d’expériences^ qu’ il fait périr les
animaux qui en mangent beaucoup.
T s u c R I u M. — G e r m a n d r é r .
Teucrium afiaticum. Linn. Germandrée d’Afie. Afîe. D.
— betonicum. l’Hérit. — à feuilles de bétoine. Canaries. C.
— canarien fe. Linn. «— des Canaries. Canaries. C.
— capitatum. Linn. — à fleurs en tête. France mérid. D.
•— cham&drys. Lin n . — chamædrys. France. D.
— major. — élevée. Variété.
— F/avicans. Lam. — jaunâtre. France mérid., Efpagne. D.
— fruticans. Linn. — arbriffeau. France mérid. Barbarie. C.
— lucidum. Linn. — luifante. France mérid. D.
— macrophyllum. L am . — à grandes feuilles. Canaries. C .
— Marum. Linn. — Marum. France mérid. Efpagne. C .
— maffilienfe. Linn. — de Marfeille. France mérid. D.
-T- montanum. Linn. — de montagne. France. D.
— multifiorum. L inn. — à fleurs nombreufes. Efpagne. D.
—• Folium. Linn. — Polium. France mérid. D.
— rubrum. — rouge. Variété.
— rofmarinifolium. Lam. — à feuilles de romarin. Crète. C .
Les germandrées s’élèvent de boutures ; celles
des Canaries, d’Orient, d’Efpagne ne pourroient
venir en pleine terre que dans le Midi de la France.
Ce font de jolis arbriffeaux. Les chats aiment beaucoup
le marum. On en retire une huile plus pe-
fante que l’eau.
T H S A. — T H É.
Thea bohea. Linn. Thé bou. Chine. C .
— viridis. Linn. — vert. Chine. C.
Le thé conferve fes feuilles en hiver ; il croît
en Chine & au Japon fur la pente des coteaux, &
dans le voifinage des rivières. On le trouve depuis
Canton jufqu’à Pékin, dont le climat approche
de celui de Paris. Il n’eft pas fenfible au froid, &
je crois qu’ il réuffiroit en France. Si l’on en avoit
une aflez grande quantité pour faire des effais de
culture, on trouveroit fans doute celle qui lui
convient. Linné raconte qu’ayant reçu de la Chine
plufieurs pieds de thé, quelques-unspaffèrent l’hiver
en pleine terre à Upfal. Cette observation doit
encourager les agriculteurs.
C ’eft vers l’an 1641, que l’on a commencé à faire
ufage du thé en France. Tulpius, médecin d’Amf-
terdam, & Jonquet, médecin françois, en firent
un grand é loge, & peu à peu fon ufage s’accrédita.
On prétend qu’on parfume le thé, qui eft naturellement
inodore , avec les fleurs de l’olivier odorant
j fuivant d’autres, c’eft avec celles du curcuma.
Il eft légèrement aftringent. Les feuilles, pulvé-
rifées & infufées dans une diffolution de vitriol,
donnent une couleur noire. Il feroit extrêmement
important de multiplier le thé en. France. Si on
pouvoit s’ en procurer des graines fraîches à la
Chine, il faudroit les mettre auffitôt en terre, &
elles leveroient fur levaiffeau pendant la traversée.
Comme elles font huileufes , elles ranciffent & fe
détériorent promptement. C ’eft pour cela que
prefque toutes celles qu’oîi apporte ne germent
pas.
T H u I a . — T h u 1 A.
Thuia articulata. Desf. Thuia articulé. Barbarie. B.
—- occidentalis. Linn. — d’Occident. Amér. fept. B.
— orientalis. Linn. — d’Orient. Chine. B.
Géographic-Pkyfique. Tome I I . S