
le tranché il y a une petite taille OU entaille au
coeur de l’écu. Ménétrier. { D. J. )
Aglion ; tranché d’argent & de gueules. ( Pl. 1.
fig - *7«)
De Bouilloud, feigneur de Cellettes ; tranché
d’argent & d’azur, à fix tourteaux & befans mis
en orle de l’un en l’autre. ( Ibid. fig. 46. )
Lampardi ; tranché d’argent & d’azur , à une
aigle de l’un en l’autre, {fig. 47. )
Mignot ; tranché d’argent & de gueules, l’argent
charge d’une croix de Lorraine de fable ; & le
gueules , d’une tour d’argent, {fig. 48. )
Bartholi; tranché-crénelé de gueules & d’argent,
à deux étoiles de l’un en l’autre, {fig. 4p.)
Aych en Souabe; tranché- danchè ou dentelé de
gueules & d’argent, à deux rofes de l’un en l’autre.
{fig- S ° - ï
Hochftetter d’o r; tranché-nuagé d’azur.
Durand de S illy , en Lorraine ; tranché de gueules
& d’o r , à là fafce d’azur , accompagnée de deux
léopards contre-paffans , de l’un en l’autre.
T ranche-'MAçonné , ÉE, adj. fe dit d’un écu
tranché, dont une des divisons eft en maçonnerie
, & l’autre feulement en couleur.
Klamenftein en Bavière; de fable tranché-maçonné,
pignonné de deux montans d’argent. ( PL
IX . fig. 473. )
TR AN G L E , f. f. ce mot fo dit dés fafces rétrécies
qui n’ont que la moitié , ou même qu’une
moindre partie de leur largeur , & qui font en
nombre impair. ( Voyeç Pl. XX X I. fig. 29 & 30.
TRAVERSE , f. f. ce mot fe dit d’une efpèce
de filet qui fe pofe dans les armes des bâtards,
traverfant l’écu de l’angle féneftre du ch e f, à
l’angle dextre de la pointe, qui ne contient
dans fa largeur que la moitié du bâton. P. Mène
f i rier. { D , J. )
Leonnet de Bourbon, feigneur d’Aubigny, fils
naturel de Jean de Bourbon, feigneur de Carency,
portoit d’azur, à trois fleurs-de-lis d’o r , c’eft-à-
dire les armes de France, à la traverfe de pourpre.
Le comte de Dunois ; portoit - d’Orléans , brifè
d’une traverfe de fable.
TRAVERSÉ, ée , adj. fe dit des pièces enfilées
par d’autres pièces.
Hatton-Châtel, ancienne maifon de Lorraine ;
ortoit écartelé, au premier & quatrième, de fa-
le , à la croix d’or ; au deuxième & troifième,
d ’azur, à fix annelets d’argent, traverfés de dards
de même, & pofés 3. 2. & 1. qui étoit de Clermont
en Argone.
TRÊCHEUR, f. m. c’eft une treffe ou une efpèce
d’o rle, qui n’a néanmoins que la moitié , de
la largeur. Le tricheur eft conduit dans le fens de
l’écu. Il y en a de fimples & de doubles, quelquefois
de fleuronnés, & quelquefois de fleur-
delifés, comme celui du royaume d’Ecoffe ; on
l ’appelle autrement ejfonnier. {D . J. )
Boffu d’E fcry; d’o r , au tricheur, d’azür , au
fautoir de -gueules, brochant fur le tout, chargé
d’un écuffofl auflî de gueules , furchargé d’une
bande d’or. ( PL IV . fig. 217. )
De Scoll, en Angleterre ; d’o r , à trois pointes
renvèrfées de gueules, aboutiffantes l’une à îautre,
chargé à l’abîme d’un écuflon du champ au tricheur
de même. ( Ibid. fig. 216. )
Moyenneville, en Picardie ; d’argent à deux li*
vi es de fable , affrontés, dans un tricheur de
gueules.
La Mothe - Ferchaud ; d’or ÿ au croiffant d’azur,
enfermé dans un double tricheur, de finople.
Dandric; d’argent, à trois aigles de fable au
double tricheur de gueules, {fig. 217.)
On peut voir dans les armes du roi d’Angleterre,
au fécond quartier, les armes d’Écoffe, qui font
d’or au lion de gueules, enfermé dans un double
tricheur fleuronne de. même. {P L XV. fig. 10.')
TREFFLE, f. ni. eft tantôt employé comme
un meuble de l’écu.
Malet ; d’azur , à trois trejfi.es d’or. ( PL VIII.
fis• 4° ƒ• )
Vauban; d’azur au cheVron d’o r, accompagné
de trois treff.es de même, & furmonté d’un croif*
fant d’argent, entre les tréfilés du chef.
Montberon ; de gueules , femé de tréfilés d’ar*
gent, à deux bars d’or adoffés.
Tantôt comme fimple acceffoire & comme une
modification d’un autre meuble ; par exemple,
dans la croix tréfilée, qui eft ainfi nommée, parce
que fes extrémités font en forme de treffe.
Surville; de gueules, à la croix tjjeffée d’argent,'
au chef coufu d’azur. ( Pl. IV. fig. 178.)
De l i f t e , dans le Barrois ; d’azur, au chevron
d’o r , chargé de trois croix de gueules tréfilées ,1
& 2 , & accompagné de trois têtes de licorne
d’argent, 2 & 1.
Dans l’exemple fuivant, le fubftantif & l’ad-
je&if font employés l’un & l’autre.
Afprey ; de gueules , à la croix d’or tréfilée
foutenue de trois tréfilés d’argent à la queue tortillante
, pofés 2 & 1.
TREILLIS, f. m. c’eft une efpèce de frettes*
Les treillis en diffèrent feulement, en ce que les
frettes ne font point clouées, mais les liftes, ou
bâtons qui ( fe traverfant en fautoir ) , les com-
pofent, font pofés nuement les uns fur les autres
, au lieu que les treillis font garnis de clous
dans le folide , & aux endroits où les liftes &
bâtons fe rencontrent. J
Le mot treillis, fe dit auffi des grilles, des calques
& heaumes fervants de timbres aux armoiries
, le nombre en eft proportionné à la qualité
de ceux qui les portent. P. Méneflrier. ( D. J. )
TREILLISSÉ, ée, adj. ce mot nonfeulement
fe dit du fretté le plus ferré, mais il faut remarquer
de plus qu’au fretté les bandes font entrelacées
avec les barres, & qu’au treillijfé elles font
feulement appliquées les unes fur les autres, &
fouvent clouées»
On exprime même le cloué, lorfqu’il eft d'un
autre émail que le refte du treillijfé.
Bardonenche ; d’argent , treillijfé de gueules,
cloué d’or. ( Pl. V. fig. 224. )
, L’écu peut être treillijfé par des burelles & des
yergettes, comme dans les armoiries fuivantes.
Billaut, de Lefchicault, en Lorraine ; d’argent
à la bande d’azur, accompagnée en chef d une
hure de fanglier, de fable, arrachée , armée &
allumée d’argent, en pointe, treillijfé de fable, '
de quatre montans & d’autant de traverfos.
TRIANGLE, f. m. meuble de l’écu qui repréfente
un triangle équilatéral, il pofe ordinairement
fur fa baie.
Il y a des triangles pleins & d’autres évidés;
on ne fpécifie que ces derniers en blafonnant,
ainfi que la pontion de ceux qui fe trouvent appuyés
fur leur pointe.
Bachet de Meziriac, de Vauveifant, en Breffe ;
de fable au' triangle d’o r, au chef coufu d’azur ,
chargé de trois étoiles du fécond émail. {PL XI.
fig. 580. )
Languet de G e rg y , de Rochefort, en Bourgogne
; d’azur au triangle évidé d’or , pofé fur fa
pointe, les trois extrémités chargées chacune d’une
molette d’éperon de fable.
Stahler, en Suède ; de gueules , à deux triangles
cléchés & enlacés d’o r , les pointes aux flancs. m i m Ê Ë Ê Ê m I
| B aillivÿ, en Lorraine ; de gueules, au chevron
d’o r , accompagné en chef de deux étoiles, & en
pointe d’un triangle de même.
TROIS, DEUX , U N , fe dit de fix pièces dif-
pofées, trois en chef fur une ligne, deux au milieu
, & une en pointe de l’écu.
Illiers, enBeauce; d’o r , à fix annelets de gueules,
3, 2 , 1 .
La Vieuville ; d’argent, à fix feuilles de houx,
pofées 3. 2. & 1. {P l. VIII. fig. 403. )
Caillebot ; d’or , à fix annelets de gueules, po- ;
fés 3. 2. & 1. { Pl. X. fig. 317. )
Ges exemples fiiflifent pour faire connoître les
fopt a 3. 3. 6* 1. les cinq à 2. 2. & 1. & les trois
à 2. & 1. Ce dernier arrangement étant le plus
ordinaire & formant pour ainfi-dire, la régie générale
, s’exprime rarement.
TROMPETTE, f. f. infiniment de guerre en »
ufage dans la cavalerie. On repréfonte la trompette
en pal ou en fafce, l’embouchure en pointe
ou à dextre,
De gueules, à une trompette d’or en pal.
TRONC D’ARBRE , f. m. tige d’un arbre,
repréfontée avec fes racines & fans branches.
Bannerot d’Herbéviller, en Lorraine ; d’argent,
à trois troncs d’arbre de fable , écotés, allumés de
gueules, & pofés 2. & 1.
D’argelot ; d’o r , à deux troncs d’arbre, arrachés ,
de fable. ( Pl. VIII. fig. 402. )
TRONÇONNÉ, ée, adj. fe dit d’une"croix
coupée par morceaux & démembrée, de forte, cependant
, que toutes les pièces confervent la forme
d’une croix , quoiqu’ellés. foient féparées les
unes des autres par un petit intervalle.
TRONQUÉ , fe dit des arbres coupés par les
deux bouts.
TRUITE , f f. poiffon qui eft employé comme
meubles dans quelques écus.
Orcival ; d’azur, à la truite d’argent, pofée en
bande, à l’orle de cinq étoiles d’or , 2 & 3. ( Pl.
VII. fig. 339.)
TULIPE, f. f. meuble d’armoiries, repréfentant
cette fleur.
Thumerie ; d’o r , à la croix de fable engrelée ,
cantonnée de quatre tulipes de gueules, feuillées
& tigées de finople. {PL VIII. fig. 418. )
Dondorff en Franconie; de gueules, au dex-
trochère d’o r , armé, la main de carnation tenant
trois tulipes variées d’argent & de gueules, avec-
leurs tiges & leurs oignons au naturel.
TURCOPOLÏER , f. m. dignité dans l’ordre de
Malthe , qui ne' fubfifte plus depuis que l’Angleterre
a fecouè le joug de Rome. Avant ce temps-
là , le turcopolier ètoit le chef de cette langue. Il
avoit eh cette qualité le commandement de la cavalerie
& des gardes de la marine. Turcopoli figni-
fioit ancien riement dans le levant un chevau-lèger;
aujourd’hui les fondions de turcopolier font déférées
en partie au fonéchal du grand-maître. {D . J.\
TYMBRE , f. m. Voye{ T imbre.
TYMBRÉ, on appelle armes tymbrées, celles
qui n’appartiennent qu’aux nobles - ; & l’écu tym-
bré, celui qui eft couvert d’un cafque ou d’us
tymbre.