
*2 ËPE
fur- les talons à coups de hache. Voyez le roman de.
Garln, manufcrit.
L i éperon li foît copé parmi
Près del talon , au franc acier forbi.
Un autre ordre du même nom avoit été inflitué par
Charles d’Anjou, Roi de Sicile, après fa viéloire
fur Mainfroy. •
E p e r o n , f. m. .meuble qui repréfente Y éperon
des anciens chevaliers.
Gautier, d’azur , à deux éperons d’o r , pofés en
p al, liés de même , au chef d’argent , chargé de
trois molettes de gueules. ( PI. X. fig. 713. )
EPERVIER , f. m. oifeau de proie affez commun
dans les armoiries par fon rapport avec la chafie
au vol.
Chaperonné fe dit du chaperon qu’il a fouvent fur
la tête ; longé , des liens qu’on lui met aux jambes
; grilleté, des grillets qui y font attachés, lorf-
qu’ils font d’émail différent du refie du corps.
Perché fe dit de Yèpervier pofé fur un bâton.
Le Tonnelier deBreteuil, d’azur , à Yépervier ef-
forant d’o r , longé & grilleté de même. ( Voye^pl.
VI. fig. 320 ; Voye% auffi pour les épervièrs chaperonnés
, les armes de Mangot, pl. XII. fig. 623. )
EPI DE BLÉ, f. m. meuble de l’écu.
Talon , d’azur, au chevron accompagné de trois
épis fortanschacun d’uncroiflant, le tout d’or. (P l.
VIII. fig, 434. )
EPINE, f. f. meuble de l’écu.
Du Bourg, d’azur, à trois branches d * épine d’or.
( PL V I I I fig. 399. )
EPLOYE, é e , adj. fe dit des oifeaux qui ont
les ailes étendues , & particuliérement de l’aigle.
Voyez dans les armes de l’empire, l’aigle à deux
têtes éployées de fable fur un fond d’or. ( Pl. VI. fig.
500. ) Voyez auffi dans les armes de Gironde, ( PL
X V I I I . fig. 4. ) l’hirondelle de la pointe; elleeft
éployée ou au vol étendu , ce qui fignifie la même
chofe.
ÉQUIPÉ, ée , adj. fe dit d’un homme à cheval
armé de toutes pièces , qui eft fouvent un meuble
d’écu.
V o y e z , pl. VIII. fig. 43p. les armes de la'famille
S. Georges, qui,font de gueules, à un S.
Georges tout armé d’argent , combattant un dragon
aufîi d’argent.
ÉQyiPPÉ fe dit aufîi d’un vaifîeau & même d’un
mâts, qui a fes voiles & fes cordages.
Dumas , d’azur, au mats d’or équippé d’argent,
mouvant de, la pointe de l’écu,
Auvelliers, de gueules, au navire équippé d’ar-
gent, fur une mer de même, au chef d’o r , chargé
d’une aiglette d’azur. ( Pl. X . fig. 326 & $27. )
EQUIPOLLÉ, adj. point équipollé ou points équipollé*
, fe dit de neuf quarrés mis en forme d’échiquier
, dont cinq, favoir ceux des quatre coins &
du milieu, font d’un métal différent de celui des
quatre autres.
Bufîy-Rabutfo, cinq points d’or équipollés à quatre
ESC
1 d’azur. ( Pl. IV. fig. 22.} Voyez auffi la planche
XXXII. fig . 39 .
ESCARBOUCLE, f. f. meuble d’écu.
G i r y , d’azur -, à Yefcarboucle d’or fleurdelifée;
( Pl. X. fig . S38 . )
ESCARRE, f. f. efpèce de,bordure qui ferme &
termine un quartier des deux côtés intérieurs de
l’écu , en forme d’équerre.
Hanefy, en Flandre ; de gueules , à une efcarre
d’argent pofée au quartier droit mouvant du chef
& du flanc. ( Pl. XII. fig. 641. )
ESPRIT, ( Saint - ) Ordre du Saint-Esprit ;
eft un ordre militaire établi en France fous le nom
(Yordre & milice du Saint-Efprit, le 31 Décembre
1578, par Henri III. en mémoire de trois grands
événemens arrivés le jour de' la Pentecôte' & qui
le touchoient perfonnellement ; favoir fa naiffance,
fon éleélion à la couronne de Pologne, 8c fon avènement
à celle de France. Y ’ordre du Saint-Efprit
doit n’être compofé que de cent chevaliers, qui
font obligés pour y être admis de faire preuve de
trois races.
Le roi efl grand - maître de cet ordre , & prête en
cette qualité ferment le jour de fon facre ,de maintenir
toujours Y ordre du Saint-Efprit', de ne point
fouffrir , autant qu’il fera en fon pouvoir , .qu’il
tombe ou diminue , ou qu’il reçoive la moindre
altération dans aucun de fes principaux flatuts.
Tous les chevaliers portoient autrefois une croix
d’or au co l, pendant à un ruban de couleur bien
célefle : maintenant elle efl attachée fur la hanche
au bas d’un large cordon bleu en baudrier. Tous les
officiers & commandeurs portent toujours la croix
coufue fur le côté gauche de leurs manteaux, ro-.
bes, & autres habillemens de defîus.
Avant que de recevoir Y ordre du Saint - Efprit ,
ils reçoivent celui de S. Michel ; ce qui fait que leurs
armes font entourées de deux colliers ; l’un de S. Michel
, compofé d'SS & de coquilles entrelacées ;
l’autre du Saint - Efprit, qui efl formé de fleurs de
lis d’o r , d’où naiffent des flammes & des bouillons
de fe u , & d'HH couronnées avec des feflons &
des trophées d’armes.
Parmi les chevaliers font compris neuf prélats ;
qui font cardinaux , archevêques , évêques , ou
abbés, du nombre defquels eft toujours le grand-^
aumônier, & ilsfontnommés commandeurs deVordre
du Saint - Efprit. Henri III. avoit auffi projetté d’attribuer
à chacun des chevaliers des commarideries 5
mais fon deffein n’ayant pas eu d’exécution , il
affigna à chacun d’eux une penfion de mille écus
d’o r, réduite depuis a 3000 liv. qui font payées fur
le produit du droit du marc d’or affeélé à l’ordre.
(<?). i
La croix du Saint - Efprit, efl une croix d’or à huit
rayons émaillés , chaque rayon pommeté d’or ,
une fleur de lys dans chacun des angles de la croix,
& dans le milieu un Saint-Efprit ou colombe d’argent
d’un côté, & de l’autre un faint-Michel. (-Voyez
Planche XXIII. fig. 3 & 4. )
E S S
La croix des prélats - commandeurs a la colombe
des deux côtés , parce qu’ils n’ont, que l’ordre
du Saint-Efprit, & non celui de faint - Michel. Esprit, { Saint - ) Ordre du Saint - Esprit
DU droit Désir , ordre de chevalerie inflitué à j
Naples dans le château del’CEufen 1352 , par Louis
d’Anjou dit de Parente, Prince du fang de France,
roi de Jérufalem & de Sicile , 8c époux de Jeanne
prem. reine de Naples. Les conflitutions de cet ordre
etoient en vingt-cinq chapitres, dont voici le préambule
dans le ftyle de ces temps - là : « Nous L o y s ,
v par la grâce de D ieu, roi de Jérufalem & de Si-
v cile, allonneur du Saint - Efprit', lequel jour par
t la grâce nous fumes couronnés de nos royaumes ,
j) en effaucement de chevalerie & accroifïement
d’honneur, avons ordonné de faire une compa-
j> gnie de chevaliers qui feront appellés les cheva-
91 Tiers du Saint - Efprit du droit defir ", 8c lefdits che-
v valiers feront au nombre de trois cents , defquels
» nous, comme trouveur 8c fondeur de cette com-
» pagnie , ferons princeps , & aufîi doivent être
91 tous nos fuccefïeurs, rois de Jérufalem & de Si-
» cilej &c. 11
Mais la mort de ce Prince qui ne laifTa point d’en-
tans, & les révolutions dont elle fut fuivie, firent
périr cet ordre prefque dès fa naiffance. On ne fait
comment les conflitutions en tombèrent entre les
mains de la république de Venife, qui en fit préfent
à Henri III. lorfqu’il s’en retournoit de Pologne en
France. On dit que ce prince en tira l’idée & les
flatuts de l’ordre , qu’il inflitua enfùite fous le nom
du Saint - Efprit', 8c que pour ne pas perdre le mé-
' rite de l’invention, il remit ces conflitutions du roi
Louis d’Anjou au fleur de Chîverny, avec ordre
de les brûler ; ce que celui - ci ayant cru pouvoir
négliger fans préjudice de l’obéiflance dûe à fon fou-
verain, elles fe font confervées dans fa famille, d’où
elles avoient paffé dans le cabinet du prêfident de
Maifons, &. M. le Laboureur les a données au public
dans fes addidons aux mémoires de Caflelnau.
Mais en comparant ces flatuts avec ceux qu’Henri III.
fit dreffer pour fon nouvel ordre du Saint-Efprit,
on n’y trouve aucune conformité qui prouve que
ceux-ci foient une copie des premiers. (G )
ESSONNIER, f. m. double orle qui couvre l’écu
dans le fens de labordure. C’étoit autrefois une ei. .
ceinte où l’on plaçoit les che^ux des chevaliers ,
en attendant qu’ils en eùffent befoin pour le tournoi
, & avant que le tournoi fut ouvert. Il y avoit
dans cette enceinte des barres & des traverfés pour
les féparerles uns des autres.
ESSORANT, te , adj. fe dit des oifeaux, &
particulièrement de l’aigle pofse de profil en prenant
fon ejfor.
Gon de Vaffigny, d’azur, à une aigle de profil &
ejforante d’or. ( PL VI. fig. 302'. )
ESSORÉ , ée, adj. fe dit de la couverture d’une
maifon ou d’une tour, quand elle efl d’un autre émail
que celui du corps du bâtiment.
Cafànpva, en Efpagne ; (Fazur, à une maifon
ÉT A <$3
d’argent, maçonnée de fable, efforée de gueules.
{P L IX. fig. 4 6 6 .) ,
É T A Y E , f. f. petit chevron employé pourlou-
tenir quelque chofe, il ne doit, dit-on, ayoir que
le tiers de la largeur ordinaire du chevron ; mais il
y a toujours un peu d’arbitraire dans ces proportions.
É TEND ARD, f. m. meuble d’écu.
Vaffelot, d’azur, à trois étendardsd’argent, futés
d’or , couchés dans le fens des bandes 2 & 1. {Pl.
X. fig. 770.)
É TÊ TÉ , ée , adj. mot dont quelques auteurs fe
fervent pour défigner tin animal dont la tête a été
arrachée de force & dont le cou, par conféquent,
efl raboteux & inégal ; ils oppofent ce mot à décapité
, auquel cas la tête efl coupée net & le cou
tout uni.
ETIENNE { V Ordre de faint ) , de Tofcane, fut
inflitué, le 2 août 1554, par le grand duc Corne de
Médicis, à l’occafion d’une viftoire qu’il venoit de
remporter à Marciano.
Le Pape Pie IV confirma cet ordre par une bulle
du premier février 1561.
Les 'chevaliers s’obligèrent de défendre les côtes
de Tofcane des defcentes & desincurfions des Turcs
& des Maures de barbarie.
La croix de cet ordre efl à huit pointes émaillée
de gueules, attachée par trois chaînons à une chaîne ,
le tout d’or. ( Voyez planche' X X V , fig. 47. )
( G.D.L.T. )
ÉTINCELANT , t e , adj. fe dit des charbons
& des flammes d’où il paroît fortir des étincelles.
On appelle écu étincelant celui qui en paroît femé.
Bellegarde des Marches, en Savoie; d’où eflforti
le grand chancelier de Savoie, Janus de Bellegarde,
porte d’azur à la fphère de feu en fafce, courbée d’un
angle du chef à l’autre, rayonnante & étincelante
vers la pointe de l’écu d’or, au chef de même,
chargé d’une aiglette de fable. ( Pl. VII. fig. 384. )
ÉTOILE, marque qui caraclérife les ordres de
la jarretière & du bain.
L’ordre de I’étoile, ou de Notre-Dame de Y étoile,
efl un ordre de chevalerie inflitué ou renouvelle
par Jean, roi de France , en l’année 1352; ainfi
nommé, à caufe d’une étoile qu’il portoit fur
l’eflomac.
D’abord il n’y eut que trente chevaliers, & de
la nobleffe la plus diflinguée ; mais peu à peu cet
ordre tomba dans le mépris , à caufe de la quantité
de gens qu’on y admit fans aucune diflinélion :
c’efl pourquoi Charles V I I , qui en étoit grand-
maître , le quitta & le donna au chevalier du guet
de Paris & à fes archers. Mais d’autres traitent^tout
cela d’erreur , & prétendent que cet ordre fut inf-
titué par le roi Robert en 1022 , en l’honneur de
la fainte Vierge, durant les guerres de Philippe-de-
Valois, & que le roi Jean fon fils le rétablit. Le collier de l’ordre de Y étoile chaînes, entrelacées de rofes d’oré téomita dil’loére sà a tlrtoeirs
nativement de blanc & de rouge, & au bout pen