
Broglio ; d’o r, aufautoirancré d’azur. {Fig. tpf.)
SAU V AG E , f.m .
Il s’emploie de deux manières dans le Blafon.
Comme meuble de Vécu.
De Lier d’Andilly ; d’o r , au fauvage au naturel,
appuyé fur fa maffue de même , fur une terraffe de
finople , chappée & arrondie d’azur, à deux lions
affrontés d’of. ( PI. XI. fig. Btjplj
Comme ornement extérieur de l’écu. ( Voye^
pl. XV. fig. 8 , les armes du Roi de Dannemarck,
où les tenans font des fauvages. )
SAUVEUR DE MO N TE ZA T , saint, ( Ordre
militaire ) Mariana, liv. XV. ch. xvj. dit que cet
ordre militaire a été inftïtué par Alphonle, roi
d’Aragon dans le royaume de Valence l’an 13 17,
que les biens des templiers furent donnés aux chevaliers
, lefquels furent unis à l’ordre de Calatrava;maisB
enforte néanmoins qu’ils auroient leur grand-maître
particulier, 8c qu’ils porteroient une croix rouge
fur un manteau blanc. Dom Jofeph Michieli, l’abbé
Juffiniani, & le père Helyot , ont parlé les
uns & les autres diverfement & fort peu exactement
de cet.ordre. {D- A )
SCEPTRE, f. m. bâton de commandement, l’une
des marques de la royauté , que le Blafon repréfente
toujours en pal.
L’éleftorat de Brandebourg, porte ; d’azur, au
feeptre d’or.
SCORPION, f. m. petit infeéte noirâtre ou de
couleur de fuie, réputé venimeux ; on le repréfente
à-peu-près comme l’écreviffe.
D ’o r , à un fcorpion de fable.
SECTION , f. f. fe dit lorfque Tecu eft divifé en
deux parties égales de droite à gauche , parallèlement
à l’horifon, & en manière de fafce.
Ce mot fe dit aufli des pièces honorables , &
même des animaux & des meubles , quand ils font
également divifés dans le même fens, de manière
qu’une moitié foit de couleur , & l’autre de métal.
On dit que les pièces font coupées, quand
elles ne viennent pas pleines aux extrémités de
l ’écii.
SELLÉ, ÉE,adj. fe dit d’un cheval qui a unçfelle. Werderern, en Saxe; d’azur, au cheval effrayé
d’argent, [elle, bridé & caparaçonné de gueules.
SEMÉ , ée , adj. fe dit d’un écu ou pièce honorable,
chargé de plufieurs fleurs de lis, trèfles, rofes,
étoiles, croiflans ou autres meubles, tant pleins que
vuides en un nombre incertain , dont ceux des extrémités
meuvent des bords du champ.
De Châteaubriant des Roches, en Bretagne ; de
gueules, femé de fleurs de lis d’or.
Trelon de la T o u r , en Bourgogne ; d’azur, femé
de trefles d’or.
Thouars ; d’o r , femé de fleurs de lis d’azur, au
canton de gueules. {P l. U-fig- 97•) . '
Foucault ; d’azur, femé de fleurs de lis d’argent,
{P l, V W f ig - 4" - )
Phelîpeaux ; d’azur, femé de quatre feuilles d’or ;
au canton d’hermine. {Pl. VIII. fig. 421. )
L’églife de Laon ; d’azur , femé de fleurs de lis
d’o r , à la croffe d’argent pofée en pal. ( Pl. IX.
fig• 4$4- ) ,
Peirenc de Moras ; de gueules, femé de pierres
ou cailloux d’or , à la bande d’argent brochante fur
le tout {Pl. XII. fig. 631.')
Anglure de Coublanc, d’Amblife, de S y , en
Champagne ; d’or , femé de croiflans de gueules,
chaque croiffant furmonté d’un grillet d’argent.
Oger de Saint-Cheron époufa Helvinde d’Anglure
, dame d’Anglure , héritière de fâ maifon ;
il mourut en 1236. Les ancêtres d’Helvinde, dame
d’Anglure, avoient accompagné Godefroy de Bouillon
à fes conquêtes d’outre-mer, 8c il eft dit dans
l’hiftoire de ce temps : « Q u’un feigneur d’An-
» glaire étant prifonnier de Saladin, foudan d’E-
». gypte , s’étoit attiré les bonnes grâces de ce
» prince & en étoit confidéré ; pour marque de
» fon eftime, il lui permit, fur fa parole , de venir
5j en France chercher fa rançon : il partit ; mais
» n’ayant pu trouver l’argent qu’il falloir pour la
» payer , n’ayant qu’une légitime de cadet, il re-
jj tourna vers Saladin, lequel admirant fa foi 8t
jj fa fidélité en la tenue de fa parole , lui quitta fa
« rançon, le combla de préfens & le renvoya ,
» avec des regrets de le perdre pour toujours : il
» le chargea de prendre pour armes, des croiflans
jj de gueules, furmontés de grillets d’areent, en un
>j champ d’o r , au lieu des armes de fa maifon,
jj qui étoient d’or à la croix ancrée de fabîê ; ce
jj foudan voulut aufli qu’en mémoire de ce qu’il
jj le renvoyoit libre, il fît porter le nom de Sa-
» ladin à tous les aînés mâles qui defcendroient de
jj lui jj. Ce qui a donné lieu aux feigneurs d’Anglure
, d’ajouter à tous leurs defcendàns mâles aînés
, le nom de Saladin ? précédé tles noms de
baptême.
Depuis que l’héritiére d’Anglure a pris alliance
avec la maifon de Saint-Cheron, les feigneurs de
Saint-Cheron ont quitté leur nom & pris* celui
d’Anglure & les armes de cette maifon , éteinte
& fondue en la leur,qui font d’or femé de croiflans de
gueules , furmontés d’autant de grillets d’argent; &
ils ont continué d’ajouter aux noms de baptême de
leurs defcendàns mâles, celui de Saladin.
(C e trait d’hiftoire étant relatif à ? l’origine des
armes d’Anglure 8c de Saint-Cheron, nous le laif-
fons tel que nous le trouvons dans le Supplément. )
SÉNESTRE, f. f. côté gauche de Vécu, où l’on
met quelque pièce ou meuble.
On dit à fénejlre, pour dire à gauche , de même
que Von dit à dextre pour la droite.
Dufrefne de la Roullière, en Normandie; d’azur,
à la fafce d’argent, accompagnée de trois fers de
cheval d’or tournés à fénejlre.
Collardin du Boisolivier,dansla même province;
d’azur, à la fafce d’o r , chargée àfénefire d’un tourteau
teau de fable accompagnée à dextre en chef
d’une fleur de lis du fécond émail.
Mendoce ; de finople, à une bande d’o r, chargée
d’une autre de gueules, écartelé au fautoir d’or ,
aux mots : Ave Maria ; à dextre : 8c gratta plena,
à fénejlre, d’azur.
Thomaflin ; de fable, femé de faulx d’o r , à dextre
& à fénejlre d’argent. {Pl. II. fig. 70.)
, Papillon ; d’o r , à dextre de trois rofes de gueules
pofées en pal, & à fénejlre d’un lion de même.
( Ibid, fig. 7, . j 1 ' • ■■ -0 0
Ragot ; d’azur , à dextre d’un croiffant d’argent,
furmonté de trois étoiles mal ordonnées ; & à
fénejlre, d’un épi feuillé 8c tigé, le tout d’or. ( Pl.
II. fie..y 2.) ,
Meynier , en Provence ; d’azur, à deux chevrons
rompus , le premier à dextre , le fécond à
fénejlre. {Pl. IV. fig. 203. )
SENESTRÉ , ée , adj. fe dit d’une bande , d’un
chevron , d’un pal, d’une croix, d’une fafce, d’un
arbre ou autre pièce de Vécu qui efl: accompagnée
à féneftre de quelque meuble.
Villiers de Laubardière, en Anjou ; d’argent à
la bande de gueules ,fénejlrée en chef d’une rofe de
même.
Charité de Ruthie, en baffe Navarre; d’argent
à l’arbre de finople fénejlré d’un ours de fable ; le
tout pofé fur une terraffe du fécond émail.
De finople , fénejlré d’or. (jPl. II, fig. 6p. )
Dans tous les exemples où nous avons vu employer
les mots à dextre 8c à fénejlre, on pouvoit
dire de l’écu qu’il étoit adextré 8c finiflré de telle
& telle pièce, de tel 8c tel émail.
SENESTROCHÈRE, f. m. bras gauche mouvant
du flanc dextre de l’écu.
Le dextrochère efl toujours mouvant du flanc
féneftre.
Le fénejlrochère efl beaucoup plus rare que le dextrochère.
Broffard de Bazinval, des Aunettes, de Rige-
court, à Paris; d’azur, au fénejlrochère d’argent,
ganté d’o r , tenant un épervier du fécond émail ,
accompagné de trois mouchetures de même, fur-
montées chacune d’une fleur de lis du troifième
émail.
. SÉPULCHRE, Saint , nom d’un ordre militaire
établi dans la Paleftine. La plupart des
écrivains en attribuent la fondation à Godefroi
de Bouillon ; mais e’eft une idée chimérique. Les
chevaliers du faint Sépulchre ne s’élevèrent que
fur les ruines de chanoines réguliers ainfi nommés
; ce fut Alexandre VI qui inftitua l’ordre
militaire de ce nom, dont il prit la qualité;dïî'trand-
. maître. Clément V II ,,en 1525 , accorda'dè vive
'vVôix, au gardien des religieux de faint François en
Terre-Sainte, le pouvoir de faire de ces chevaliers.
Paul V , fous Louis XIII, confirma la réunion de
l’ordre du faint Sépulchre , à celui de faint Jean ,de
Jérufalem. (Z). J. )
. SERPENT, f. m. reptile repréfenté diverfement
Hifoire, Tom. L
dans les armoiries, tantôt rampant, tantôt en pal,
quelquefois plié ou cerclé.
Morlant, en Lorraine ; d’azur, à un pieu de
gueules, fiché d’o r, chargé de trois croix de Lorraine
d’argent, 'furmonté d une colombe de même,
& accompagné à dextre d’un ferpent au naturel,
dreffé 8c fe bouchant l’oreille de fa queue, 8c à
féneftre , d’un lion d’o r , orné 8c lampaffé de
gueules.
Copons, à Perpignan;1 porte, de gueules à une
coupe d’o r , d’où fortent trois têtes de ferpent au
naturel, placées fur un même cou. { Voye{ Bisse ,
Couleuvre 8c Givre , ou Guivre.
SERVANS D’ARMES, frères ou chevaliers du
troifième rang dans l’ordre de Malte, Les frères
fervans portent l’épée, 8c combattent comme les
chevaliers ; mais il n’eft pas néceffaire qu’ils prouvent
la même nobléffe que ceux-ci. Quoiqu’ils
foient gentilshommes, ils ne peuvent être reçus
dans le premier rang, fi leur nobleffe ne va jufqu’au.,
bifaïeul 8c au-delà de cent ans, tant du côté paternel
que du Coté maternel. Il y a dans toutes les
langues des commanderies affeaées aux chevaliers
fervans.
SICAMOR, f. m. e’eft un cerceau.ou cercle lié
comme celui d’un tonneau. On voit des écus de
fable à un fieamor d’or. {D. /. )
SINGE, f. m. meuble d’armoiries reprefentant
cet animal.
Coulombier , en Dauphiné.; d’argent, au finge
aflis de gueules* {PL XII. fig. 617.)
SINOPLE, f. m. c’eft ainfi qu’on appelle le vert
ou la couleur prafine dans les armoiries. Cette couleur
fignifie, félon les fymboliftes , amour, jeuneffe ,
beauté, réjouififahee , 8c fur-tout liberté ; d’où vient
qu’on fcelle en cire verte 8c en lacs de foie verte
les lettres de grâce , d’abolition 8c de légitimation.
L’origine du mot finople eft inconnue ; mais il ne
faut pas la tirer de la terre de Sinope dans le
Pont, car cette terre n’étoit point verte , dit M. le
chevalier de Jauçourt ; mais l’auteur du fupplément
dit que ce nom vient de la ville de Sinope, parce
qu’on y faifoit trafic de cette couleur. On repré-
lente le finople en gravure, par des hachures qui
prennent de l’angle dextre du chef, à l’angle féneftre
de la pointe/
Les évêques ont pris le chapeau de finople fur
leurs armoiries, pour marque de leurs privilèges 8c>
exemptions de droits,
Dufrefne du Bois, en Normandie ; de finopîéi
au chef denché d’o r , chargé de trois tourteaux de
gueules,
’ Vergeze d’Aubuffargues, en Languedoc ; dç finople,.
au levrier d’argent, ayant un collier de gueûles,
bordé d’o r, quatre rofes du fécond émail aux cantons
de l’écu.
Voye{ pl, I. fig, 16 le finople parmi les différens
émaux du Blafon. Voye^ aufli le fond des armes
de Mendoce, pl. II. fig. 60 & 6p.
. SIRENE, f, f. monftre marin, ayant la tête , le